ANNÉE 1983, DAVID, DERRICK ET DUSTIN, PASSIONNÉS PAR LA SCIENCE-FICTION ET LA POP CULTURE, DÉCIDENT D'ENVOYER UN MESSAGE DANS L'ESPACE GRÂCE À UN ORDINATEUR SOPHISTIQUÉ DEPUIS LEUR PETIT GARAGE À COSMOPOLIS, DANS LE CONNECTICUT. PUIS C'EST PARTI EN COUILLE.PLUS DE TRENTE ANS APRÈS, GRÂCE AUX EXPLOITS INFORMATIQUES DES "3D" (POUR "THREE DICKS"), LES ALIENS FOULENT ENFIN LE SOL TERRESTRE ! MAIS À QUEL PRIX ? C'ÉTAIT À L'ÉPOQUE UNE SIMPLE PASSION. NI FEMME, NI EMPLOI, DAVID, DERRICK ET DUSTIN ONT PASSÉ LE PLUS CLAIR DE LEUR TEMPS (ET LEUR VIE) À ÉTUDIER L'ESPACE ET LA POSSIBILITÉ DE LA VIE AILLEURS QUE SUR NOTRE BELLE PLANÈTE. SANS DIPLÔMES OU CERTIFICATS, ILS SE CONTENTENT DE CONCEVOIR DES ORDINATEURS ET AUTRES SOFTWARES CHEZ EUX DANS LE SEUL INTÉRÊT D'ENVOYER UN MESSAGE AU-DELÀ DE LA SURFACE TERRESTRE. ILS L'ONT APPELÉ CODE COSMO EN HOMMAGE À LEUR VILLE CHÉRIE (C'EST FAUX, ILS N'ONT JUSTE AUCUNE IMAGINATION), COSMOPOLIS.
EN COURS D'AFFICHAGE (WADE ET LE CODE SE BATTENT)

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still standing (george)

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Zep
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Zep

Mar 2 Oct - 0:33
Aux abords du District 12, il y a ce squat presque familial - le plus, étrangement, sûr de tous. Parmi les différents groupes que tu as pu visiter, celui-ci est ton préféré. Convivial, aimant, chaleureux et bourré d'honnêteté, des traits que tu peux difficilement partager en toute sincérité mais que tu sais mimer à la perfection.
À l'avant de ta tente, assis à même le sol, une cigarette prête à être grillée entre tes lèvres, tu observes une voiture s'approcher de votre propriété. Il n'y a pas de voiture, ici. Seulement les flics. Autour de toi, on commence à paniquer, penser à remballer les affaires. Mais aucun gyrophare, aucune sirène ne peut vous alerter de la suite.

C'est une voiture de luxe qui s'arrête à tes pieds. Comme une sensation de déjà vu te choppe à l'esprit, jusqu'à ce qu'une tête familière n'apparaisse derrière la vitre teintée.

Adolf ?!

Tu fronces les sourcils, grimaces. Qu'est-ce qu'il fiche ici ? À tous les coups, ce connard de George doit être derrière et... Non. Tu ne le vois même pas.

Montez. Prenez vos outils chirurgicaux.
Quoi ? Mais, pourquoi ?
Monsieur Byron s'est fait tirer dessus.
Hein ?!

Ce n'est pas le moment de rêvasser. Tu agis en conséquence, ramassant tout ce qu'il te faut pour une lourde opération - ou tout du moins, tout ce que tu as sous la main, puisque l'essentiel de ton matériel est à ton cabinet. Tu montes à l'arrière et le véhicule repart de plus belle.

Qu'est-ce que vous racontez ?! Pourquoi vous l'amenez pas à l'hôpital ?! Je peux rien faire, j'ai p-
Il ne voudrait pas que la police en entende parler.

Tu t'enfonces dans le cuir du siège. Tu ne poseras pas plus de question. Pas plus que tu en as dans la tête.

Quelques minutes à peine plus tard - tu doutais que cela soit possible de traverser autant de quartier en si peu de temps - vous voilà à l'orée du fleuve. Adolf te guide jusqu'au yacht et te fait entrer dans les appartements de George. Paniqué, tu accours vers la pièce indiquée par le chauffeur. Ce n'est pas compliqué de la retrouver, il y a une gigantesque éclaboussure de sang sur le mur de sa chambre. Et il est au sol, touché, transpirant.

Adolf ! Je vais avoir besoin de draps propres !

Tu t'accroupis à ses côtés.

George. George, si tu m'entends, et si tu le peux, il faut que tu retrouves ta forme originelle, ça pourrait extraire la balle ! George ?

Inconscient. Ou presque. Tu pestes. Non, tu dois garder ton calme. Tu expires lourdement avant de le soulever - incroyable - et de le déposer sur le matelas. Tu ouvres ta mallette à côté, enfiles tes gants et déchires son haut à l'aide d'une paire de ciseaux afin de libérer ses voies respiratoires le plus possible.

Allez, allez mon gars. Tu peux t'nir. Ok ? Que tu murmures, tout bas. Pour toi. pour lui.

Adolf revient dans la pièce avec ce que tu as demandé.

Ça fait combien de temps qu'il s'est fait tirer dessus ?
Une quinzaine de minutes, environ.
Ok. Parfait, avec un peu de chance, on pourra éviter un risque infectieux trop grand à cause des fragments métalliques.

Sans plus attendre, tu t'adonnes au travail. La balle a traversé son abdomen - c'est une bonne chose. Moins de travail, plus de temps pour retirer les fragments. Tu t'assures que Byron soit bel et bien dans un semi coma pour pouvoir t'adonner à ton travail. Il ne réagit ni à ta voix, ni à la douleur.

Après avoir soigneusement préparée la peau avec une solution antiseptique, Tu commences à exciser tous les tissus contaminés, un à un, à l'aide d'un scalpel. Très vite, ce petit trou devient une plaie béante et abondante. Tu n'as pas le choix pour en extraire les corps étrangers, perdus ici et là dans son organisme. Tenez-moi ça, Adolf. Tu lui tends une pince de Krocher, tirant sur les pans de sa peau à nue. L'image doit être terrible pour un non habitué, mais tu es surpris du sérieux de l'homme à tes côtés.
Il y a un tas de trucs à ramasser, en dehors de la ferraille. Des saletés, comme des morceaux de tissus minuscules. T'as littéralement bouffé du Dior, enfoiré. Oui, pour sûr, c'est un morceau de chemise que tu trouves là. Tu soupires.

**

Pas loin d'une heure de travail intensif plus tard, tu es abattu. Les gants plein de sangs jetés dans la poubelle la plus proche. Il survivra, il survivra... Tu en es certain. Tu as tout fait comme tu l'as si bien appris - sans fermer la plaie, simplement en la bandant, mais sans la compresser non plus. Tu prends une chaise et la tires sous tes fesses pour te poser en face du lit. Tu le regardes. Tu le regardes, et tu es épuisé. Adolf s'éclipse, les draps imbibés de rouge dans les bras. Heureusement que George était inconscient. Il aurait hurlé. Cette pensée te fait rire un instant.

Maintenant, tu vas devoir le surveiller toute la nuit et attendre son réveil... Pour avoir des explications.
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George Byron

Mar 2 Oct - 9:17



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GEORGE & ZEP
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MUSIQUE

C’est la première fois en quelques mois que tu t’installes dans ton salon, devant la télévision. Non pas que tu la boudais, juste que tu n’avais pas le temps, pas même en soirée. Netflix t’offre un défilé de nouveautés, soulignant ton immense retard par rapport aux séries.

Y’a un film intitulé Love Simon qui t’interpelle - et que tu fuis aussitôt que tu découvres que c’est une romance gay parce que t’as l’esprit qui bizarrement, fait vite la connexion avec Zack - CE QUI EST RIDICULE, NOUS SOMMES D’ACCORD.

Ce sera la Ligne Verte au programme, que tu as déjà vu cent fois mais tant pis, tu l’aimes trop ce film, t’aimes trop pleurer pour John Coffee et Mr. Tinkle et les petites filles assassinées. Ce qui relève du masochisme à ce stade George, mais passons.

Au bout d’une heure, la porte de ton appartement s’ouvre, ne l’avais-tu pas fermé ? n’as-tu pas enclenché ton système de sécurité ? - ça t’extirpe à ta bulle cinématographique. Lorsque tu te lèves, angoissé, c’est ta mère que tu découvres adossée au comptoir de ta cuisine, la mine grave et les bras croisés.

Qu’est-ce… Mais qu’est-ce que tu fais là ? Un moment, tu penses halluciner, sérieusement halluciner. Ta mère, elle devrait être clouée à son fauteuil, dans la crasse et la poussière de son taudis, à des milliers de kilomètres d’ici. Non, élégante, propre, belle, tellement, tellement belle... À cette image que tu conserves d’elle, à cette image d'enfance, elle te contemple en silence.

Je suis venue régler ma dette, mon chéri. Sans te laisser le temps de réagir, elle pointe sur toi un revolver et ton premier réflexe, t’évitant une première balle, est de courir jusqu’à ta chambre. Là, tu t’empresses d’appuyer sur ton biper, alertant ainsi Adolf.

Elle débarque, les yeux mouillés de larmes et le sourire triste, te vise à nouveau, hésite. ARRÊTE ! QU’EST-CE QUE TU FAIS ? MAMAN, MAMAN ! Maman… Cela fait quoi, depuis tes quinze ans justement, que tu ne l’avais pas appelé ainsi ?

Ça a le mérite de la figer dans son geste, de lui arracher un hoquet de chagrin. Je suis désolée Georgie, mon chéri, je suis désolée, c’est pour elle que je le fais, tu m’en remercierais, tu serais heureux mon chéri…

Rien, tu n’entends rien, tu ne comprends rien à ce qu’elle te dit, t’as juste un noeud dans le ventre, des sueurs froides collées à la nuque et ce putain de pressentiment, de mauvais pressentiment. Qu’elle te tue ? Non, non c’est autre chose… Elle tire, tu t’écroules et au même instant, Adolf arrive. Il te semble qu’ils se battent, qu’elle prend la fuite…

Puis, c’est le noir, le noir total.

*****************


Quand, enfin, tu ouvres les yeux, c’est sur le réveil de ta table de chevet, dont les chiffres jaunes t’indiquent minuit trente et une. Une douleur t’accompagne immédiatement dans la reprise de ta conscience et tu geins, tu te tords, tu touches ton abdomen. Il y’a du sang. Il y’a un bandage. C’est alors que tes yeux balayent la pièce et le voit, assit à ta gauche.

Zack.

Pourquoi Zack ?

C’est si difficile de rembobiner les évènements passés - il n’y a que ta mère, ses paroles insensées, ses coups de feu, le noir et… Il était là ? C’est lui qui t’a raccommodé ? C’est lui qui t’a épargné la mort ? Comment ? Adolf ! Forcément !

Ça te plaît, avoue, t’être mon preux chevalier. T’aimes ça me sauver la peau… Que tu murmures, non sans rire - ce que tu cesses rapidement de faire, un peu trop souffrant pour que tes côtes ne te gueulent pas de te la jouer calme.

Y’a le feu dans tes veines, le feu de la peur d’avoir frôlé les ténèbres, d’avoir revu ta mère, d’avoir vu la lueur en demande de pardon dans son regard, y’a le feu de la peine, de l’abandon. Ça te ramène à tes larmes mais elles ne coulent pas, non.

En revanche, la panique revient, vibrante, et tu tentes de te lever, de la chasser - mauvaise idée. À la place, tu attrapes un de ses bras, l'entraînes sur le matelas, maladroitement. Ça te fait foutrement mal d’avoir à faire un effort physique. Zack, faut pas que tu me laisses, tu dois venir là. Là ! Je veux que tu sois là !

Tu veux qu’il s’allonge à côté de toi, tu veux pouvoir profiter de sa chaleur - qu’elle comble la peine, l’abandon et l’angoisse.



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Zep
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Mar 2 Oct - 12:49
Plus tu le côtoies, plus cette image imposante et effrayante s'amenuise. George prend des airs d'enfant qui a grandi trop vite, derrière son arrogance tu y découvres une candeur et une innocence que tu n'auras jamais pu deviner. En temps normal, tu aurais refusé un nouveau contact physique mais les circonstances te poussent à accepter. Ton corps bascule à ses côtés, il geint et se moque de ta présence - cela te rassure. Il va presque bien. C'est ce que tu peux en conclure.

Allongé sur ton flanc, à le regarder de tout près, l'embarras n'a plus sa place. Tu sais, t'as pas obligé de te tirer dessus pour me faire venir. Réponds-tu avec une touche d'insolence et un rictus mesquin. Arrête de gigoter p'tain... Tu vas dégueulasser tout mon taff.

Joignant tes mots à tes gestes, tu jettes un coup d'œil au pansement. Tu devras le changer bientôt et nettoyer la plaie. Mais pas tout de suite. Pas quand tes yeux finissent par accrocher les siens une nouvelle fois.

Tu cèdes. Ton bras glisse délicatement sous sa nuque pour mieux te rapprocher - vous rapprocher. La tête reposée contre ta propre épaule. Tu pourrais t'endormir, sincèrement.

Qui a fait ça ?

Il n'y a ni colère ni rancœur dans le timbre de ta voix. Simplement de l'inquiétude, mélangée à de la tristesse et si George ne peut pas l'entendre, peut-être le voit-il dans tes yeux. Tu es un bon menteur lorsqu'il s'agit de sauver ta pomme. Mais jamais avec George. Tu ne sais pas pourquoi. Ce n'est même pas que tu ne peux pas, c'est pire : tu ne veux pas.

La main perdue contre sa mâchoire puis cette pommette sur laquelle tu jures pouvoir t'y couper. Désolé. Murmures-tu. J'aurais dû être là. Plutôt que de fuir, la dernière fois. Et le pire, Zack, dans tout ça, dans ta pitoyable lâcheté, tu te sens soulagé d'avoir été loin de la scène lors de son déroulement macabre.

Contre ses lèvres sèches et blanchies, tu t'écrases. Sans même y trouver une explication, tu t'y attardes le plus possible. Ce n'est ni sauvage , ni désireux. C'est plus réconfortant, plus doux. Putain, tu fais quoi encore ?
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George Byron
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George Byron

Mar 2 Oct - 17:29



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GEORGE & ZEP
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Sa chaleur, enfin, elle est là, elle t’accompagne et tu en profites - tu souhaiterais l’en remercier, lui dire que cette accolade, que sa proximité, est une exception, que tu ne lui redemanderas plus pareil sacrifice.

C’est vrai, quelques jours plus tôt, tu tirais un trait sur une amitié naissante, amitié que vous aviez expressément écarté de toute ambiguïté. C’est toi, d’ailleurs, qui t’étais jeté dans la gueule du platonisme, fou de tuer tes questions sans réponses.

À quoi bon faire mention de tout cela, à présent qu’il t’embrasse ?

Les yeux grands ouverts sur les siens, sans que tu ne bouges ni ne parles, tu laisses ce baiser mourir à tes lèvres. Ses paroles reviennent te faire écho et, si un instant, un court instant, tu as cru sentir du désir, peut-être même un brin d’amour, tu n’y vois plus qu’une tendresse, simple et sans sous-entendus.

Il te console, c’est ça, il te console. N’est-ce pas ? C’est une manière étrange, une manière douce amère, mais c’est sa manière - il te console. N’est-ce pas ? Oui, il n’y a pas de doute possible. Alors tu souris, tes pensées affolées de désir prennent la fuite. Et ce sourire est gêné, oui, mais aussi et surtout moqueur - car la moquerie cache la fuite, cache les faux espoirs.

Quand je pense que tu me reprochais d’être tactile ! Tu sais, ma grand-mère, enfant quand j’étais triste, elle m’embrassait aussi sur la bouche. Ça fait de toi ma grand-mère de substitution ? - et tu ris, parce que tu ne veux pas qu’il t’entende soupirer.

Au moins, cela a marché, cela a un peu marché. Ton sentiment d’abandon et ta peine se sont amenuisés - quoiqu’ils laissent place à la curieuse et irréelle frustration de ne pas avoir eut un vrai baiser, un long baiser, un profond baiser.

George, extirpe-toi de ce bourbier ! Tu n’es pas gay, il ne l’est pas, vous n’êtes pas non plus attirés l’un par l’autre : ce n’est que le résultat de vos boutades stupides et de cette coucherie accidentelle. Vous avez chamboulé, comme deux crétins, votre façon de coexister, de cohabiter.

Bien sûr.

Oui, oui.

Si Adolf était là, il applaudirait, vous félicitant pour votre jeu de comédiens - par contre il se plaindrait de la longueur des actes, ; en effet, le dénouement, bordel, il met son temps à venir !

Tu n’aurais pas dû être là, ne te blâme pas. Tu es là maintenant, cela me suffit. - que tu déclares, très sérieux. Puis, tu gigotes de sorte d’attraper ton paquet de cigarette posé sur la table de chevet. Cela te fait un mal de chien cette plaie - très bien pansée soit-dit en passant, chapeau le chirurgien ! - t’en couines comme un bébé.

Lorsque finalement tu parviens à trouver ton briquet, à t’allumer mademoiselle et à te nicher plus douillettement contre lui - regard rivé sur le plafond, ta main libre logée sur la sienne, sans que tu n’oses pour autant la serrer ou même y entremêler vos doigts - tu jouis d’un silence de réflexion.

C’est ma mère qui a fait ça. Je ne sais pas pourquoi. Elle ne devrait même pas être à Cosmopolis. Elle est censée vivre dans un taudis, à la frontière canadienne. Pourtant la voilà qui surgit, comme un fantôme, habillée royalement, belle, coiffée… J’y comprends rien…

Vous n’avez jamais été en bons termes, jamais - mais de là à ce qu’elle vienne, dix ans après votre dernière entrevue, in extremis pour te tuer d’une balle ? C’est invraisemblable ! Quelque chose de louche se trame, un je ne sais quoi de dangereux…

Lorsque mon père est mort, elle a rejeté la faute sur moi. On se méprise ouvertement depuis. Le groupe extrémiste l’avait épargné, parce qu’elle se revendiquait encore de leurs idéaux mais ils ont prit tout ce qu’elle possédait… Ma soeur l’a aidé, un temps, puis elles se sont fâchées pour Dieu sait quelle raison et elle s’est définitivement retrouvée seule.

Ce n’est pas difficile de détester ta mère, elle inspire tout ce que la veuve noire a de clichés et de mythologie.

Zack… - ton regard se repose sur lui et ta voix se veut plus douce, plus suppliante - J’aimerais que tu quittes la 426… Tu n’y as pas ta place putain, tu le sais… Je peux t’y aider… Je suis là, moi aussi, je suis là.

Chaleureux, ton sourire renaît avant que tu ne lui souffles grossièrement ta fumée au visage. C’est trop bon de l’emmerder - ah ça, c’est une certitude !



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Zep
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Zep

Mar 2 Oct - 19:07
Tu fais une moue de dégoût. Du genre, une vraie bonne tête dégoûtée.

Quoi ? T'es sérieux ? Tu roulais des pelles à ta grand-mère ? Mais c'est dég !

Y a des concepts que tu comprendras jamais. Au début, tu pensais que c'était typiquement humain de foutre sa bouche contre celle d'un de ses géniteurs dans l'plus grand des calmes. Comme quoi, George n'a de cesse de t'étonner. Ça t'enchante pas spécialement de savoir qu'tu viens d'foutre ta langue dans la même bouche que mamie Jacqueline. Non non, on va pas y penser, tu vas avoir la nausée. (Ils mettent pas la langue, techniquement, Zack).

Une cigarette dans le bec et le voilà à te conter un nouveau chapitre de son histoire. Tu es horrifié à entendre le nom du coupable : sa mère. Quel genre de mère ferait une chose pareille ? Pourquoi ? Tu fronces les sourcils avant de siffler entre tes dents : Putain... Ta langue claque contre ton palais et l'agacement germe dans ton ventre.

Très vite coupé dans tes élans colériques, George te fait part de son souhait : que tu quittes l'unité. Au moment où tu tournes le visage pour lui répondre, il t'envoie valser la fumée au visage. Tu grimaces, t'as les yeux qui piquent - t'en pleures, même.

Arrête de fumer gogole ! T'es en convalescence. Donne-moi ça 'azy.

Sans en dire davantage, tu prends sa clope et l'écrase dans le cendrier à ta droite. Il sera frustré pour un temps, mais tu t'en fiches. Pas question de gâcher ce travail de dur labeur avec de la nicotine ! Surtout quelques minutes après la fin de l'opération seulement.

Tu te sens soudain pris par des envies puériles : bouder. Là, comme ça, sans lui apporter une réponse à sa requête. Ça s'voit sur ta tronche. Ça s'voit aussi qu'tu luttes pour pas l'faire.

J'peux pas... J'peux pas, tu sais très bien. Si j'pars, j'vais d'venir comme un traître. Je sais trop d'choses. Vraiment, trop... Pas tant que ça, en vérité. Tu as assez peu conscience de la dangerosité de tes connaissances à propos de la 426. Tu ne veux pas prendre de risque à t'enfuir en sachant que tu te ferais traqué la seconde où tu auras mis un pied dehors. Tu n'as plus grande chose à perdre, désormais - mais ta vie, tu y tiens, malheureusement.

Et crois-moi, ça m'fait pas kiffer. Surtout maintenant qu'ta furie de mère veut te canarder. J'peux même pas être là pour te protéger, princesse ! J'en ai fait tomber plus d'un avec ces bras là.

Tu contractes ton biceps - c'est bien l'seul muscle que t'as et c'est tristement pas à cause de la muscu (bref) - avant de péter de rire comme un crétin. C'est ouf, ton pote (????) vient de se faire tirer dessus et tu arrives à en tirer quelque chose de drôle alors qu'l'instant se prête plus aux larmes et aux inquiétudes.

Tu penses que ta mère aurait retrouvé quelqu'un ? Un amant ? Ou un nouveau groupe à rejoindre ? Tout est possible, ici... Tu soupires. C'est fucked up. J'espère qu'elle pense qu't'es mort. Au moins, elle reviendra pas. Avant d'te retourner vers lui, un sourire perché - encore. Dernière question. Tu prends des airs soudainement plus moqueur. J'peux t'embrasser encore ?

Abruti.
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George Byron
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George Byron

Mar 2 Oct - 20:07



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Ok. Y’a un gros blanc, le gros blanc bien gênant, bien lourd post-question gênante, question bien lourde. Quoi ? Hein ? Comment ? What ? Est-ce qu’il peut encore t’embrasser ? Genre, comme ta grand-mère ou ? Ou c’est une blague ? Ou ce n’est pas une blague ? Et c’est quoi ce vieux ton graveleux ? C’est une blague alors ? Tu le dévisages avec une force, mais une force - tu pourrais t’en décrocher la mâchoire.

C’est simple George, tu ne sais ni comment réagir, ni quoi répondre, alors tu te contentes de faire comme si de rien n’était. Ouais, tu viens d’activer ton mode princesse lâche offusquée mais pas vraiment - surtout qui a ses règles, donc qui ne veut pas rire, si tant est que c’est une blague, et qui ne veut pas couiner de plaisir, si tant est que c’en est pas une, parce que tu ne sais pas trop ce que tu ressens là, pour lui, pour vous…

WOW !

Ce que tu ressens ? Attend, tu n’es pas amoureux. Non. Tu ne l’es pas. Focus, Georgie, focus - c’est rien, rien du tout. Le jeu a reprit, voilà, c’est le jeu.

Donc je disais… Nous disions ?

Tu fais comme si de rien n'était, - enfin, tu ris, histoire de dire ahahah, t’es con bro'. Puis tu grondes à la vue de ton mégot écrasé dans le cendrier, te redresses légèrement dos au mur - râles à cause de la douleur, te renfonces dans les draps, soupires à cause de ton incapacité à bouger comme tu le souhaites…

Je ne sais vraiment pas ce que ma mère me veut ou pourquoi elle est là, à l’exception de son envie de me buter. Elle m’a dit un truc, avant de tirer, elle a dit “je fais ça pour elle”… Pour qui ? C’est quoi cette vieille phrase ? Sérieusement… Ça me fatigue, je suis fatigué… - t’es vraiment fatigué, moralement, t’es fatigué à en crever.

T’aimerais te payer des vacances éternelles, loin du bureau, loin des gens, loin du monde. Il n’y aurait plus que toi, profitant d’une brise marine sur le ponton de ton yacht dérivant sur l’océan atlantique - Zack et Adolf jouant les adversaires puériles sur la playstation. En fond, la bande originale du film Titanic...



Mh…

Ça fait vachement vacances de couple - avec le chaperon en plus. Ok, donc, on va éviter ce sujet de pensée également, hein, oui. Surtout que la situation ne se prête pas à l’insouciance… Ta mère a tout de même essayé de te tuer, t’es gravement blessé, Zack est salement piégé dans son groupe de cinglés et Dieu sait ce qui va encore vous tomber sur la gueule.

Tu bascules ta tête sur le côté, le regardes avec une curieuse tendresse - et ton sourire renaît, plus confiant et léger - Sois un traître, on s’en fou ! Je te filerais une planque, des faux papiers s’il le faut… J’ai des contacts, je connais du monde, du beau monde… Je suis riche et puissant, faut bien que ça serve, non ? Je peux te tirer d’affaire, je sais que je peux !

À présent tu ris, t’imaginant lui chercher un nouveau prénom et c’est “Barry” qui te vient aussitôt à l’esprit. Barry… C’est tellement moche… Barry White quoi… Tu ris plus fort encore et ça te fait grimacer - tes secousses ont raison de ta plaie, elle se rouvre.

Ça suinte sous le bandage, c’est dégueulasse - du coup, tu passes du rire, à la grimace, à la nausée. Tu deviens tout pâle, limite verdâtre - pauvre chochotte.

À nouveau tu gigotes, lui donnant un coup de coude dans le nez au passage.
Zack, je sens que ça bouge ! Y’a déjà des vers ? Oh non, non, non ! Tu crois que ça se nécrose ? Mes chairs ? Elles sont déjà pourries ? NON ! OH NON ! Je vais choper une infection, ça me dégoûte ! Imagine y’a des vers ! Tu crois ? Zack, et si les vers me mangeaient ? ZACK !



George…

Tu crains.




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Zep
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Zep

Mar 2 Oct - 20:45
Pas de réponse. Premier râteau, premier vent. Aïe, ça fait mal. En plus, il rit, en plus, il passe à un autre sujet de conversation. Tant pis Zackaria, faudra laisser passer tes élans d'affection sur quelqu'un d'autre. Sur George, ça glisse en chute libre. Ton égo mis de côté, vous voilà de retour sur le véritable problème : la mère. Ça te semble improbable, une telle phrase, un tel geste, venant d'une mère. La tienne, aussi effrayante pouvait-elle être, n'allait jamais au-delà des menaces de couper la box internet. La douce période de l'adolescence... Tu t'demandes vraiment comment c'était, du côté des Byron, mais au vu des tragédies enchaînées, t'as bien ta p'tite idée.

Pour ta soeur, peut-être ? Ou... Alice... ? C'est difficile de prononcer son nom, lorsque tu le sais lourd de signification pour le concerné. C'est idiot, cette pensée. Mais de toutes les femmes que George a pu mentionner, tu ne connais que ces deux-là. Désolé, c'était maladroit, et improbable. J'essaye juste de- enfin, d't'aider.

Tu te racles la gorge.
Sois un traître. Tu déglutis, cette fois-ci. T'oses à peine l'regarder dans les yeux du coup. Ça t'fait peur, d'faire des promesses en l'air. Tu souris, un peu tristement. T'aimerais lui faire croire qu'tu vas l'faire. T'aimerais, toi-même, croire qu't'en es capable. Sans vouloir t'offenser... Tu réfléchis à la portée de tes mots, tournes sept fois la langue dans ta bouche, avant de continuer : Ma famille est décédée, en partie à cause de... ton pouvoir, ton influence. Ne m'en veux pas, mais je préfère me débrouiller tout seul concernant l'unité. Doux mais net, tu ne souhaites plus en parler. De peur que les murs aient des oreilles. Tout serait possible, honnêtement. Depuis qu't'es devenu leur larbin, t'as l'impression que tes moindres faits et gestes sont épiés, décortiqués. Tu es étonné qu'ils ne t'aient pas encore fait des remarques vis à vis de ton - ancien - job, avec George.

T'es cependant très vite tiré d'tes songes lorsque l'autre commence à paniquer. Qu'est-ce que tu racontes enco- OH PUTAIN !! Tu fais un bond avant de fixer la plaie béante. Bouge pas, bouge pas ! Tu te penches au-dessus de son ventre, soulève le bandage. Et tu découvres, horrifié... ça. George... Surtout, ne bouge pas... Oh mon dieu... George, écoute moi attentivement. Je crois que cette balle était infectée avec un virus. NON ! Ne regarde pas. Tu plaques tes deux mains de chaque côté de son bassin. On peut se battre, contre ça... Mais... Je dois te le dire : ce sont des oeufs. Tu vas avoir des vers, bientôt. Il va falloir les retirer, sinon ils vont te dévorer de l'intérieur. Faut le faire avec des baguettes chinoises, le bois, ça les paralyse !

Tu as des sueurs froides, tu le regardes droit dans les yeux et...

Tu exploses de rire. T'en postillonnes même sur le lit. Pardon, pardon ! T'aurais dû voir ta tête putain ! HAHAHAHA ! T'as les joues rouges et douloureuses à force d'être hilare. Bon, d'accord, c'était vraiment méchant. S'il s'évanouit, au moins, tu pourras changer son bandage tranquillement.

Ça va, y a rien, calme toi. J'vais changer le pansement et nettoyer la plaie. Tu sors du lit et tu l'regardes par-dessus ton épaule, toujours avec ce même sourire moqueur : Ce serait dommage de vraiment chopper des vers. Ok ok, j'arrête.

Tu retournes au niveau du meuble à l'entrée de la pièce pour fouiller dans ta mallette. Tu en sors une solution antiseptique et de nouvelles bandes. Revenu vers lui, un genou posé sur le matelas, tu retires les anciens pansements imbibés de sang, les lances dans la poubelle et prends ton temps pour tout le reste.

Hey, j'suis plutôt fier de moi. T'auras pas une grosse cicatrice. Mais au moins de quoi te la péter avec de futures conquêtes. Tu ricanes. Du genre... Ouais t'as vu j'ai pris une balle, j'ai survécu, j'suis un dur. T'inquiètes, tu pourras même dire que tu t'l'es retiré tout seul avec un couteau, le tout dans la jungle... Comme Lara Croft. T'aimerais rire, mais t'as l'air un peu embêté par ta propre blague. Jaloux ? Hein... Quoi ? Non !

Et voilà. Tout beau. Tout propre. Enfin, propre, c'est sûr. Beau... Tu l'fixes. Faut vraiment que t'arrêtes de le taquiner. Si t'arrêtais de me mettre des vents, tu l'serais un peu. Au moins.

Ah, voilà. C'est sorti. Oops.

Bref, je vais te laisser te reposer, hein ?

Tu tournes la tête, prétends être occupé à ranger autour du lit.
Alors que t'es juste rouge comme une écrevisse.
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George Byron
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Mar 2 Oct - 21:24



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C’est la panique totale, totale ! T’as vraiment des vers George ! VRAIMENT! COMMENT ? Tes chairs sont-elles si faibles pour se nécroser si vite ? DES VERS QUI PONDENT DES OEUFS QUOI, AVEC UN MICROBE DE MOUSTIQUE ! Et si… Et si tu choppais un de ces virus africains dont personne ne réchappe ? Et si tu te transformais en monstre ? Non, là tu extrapoles la chose parce que t’es totalement hors de toi.

Tes pensées, trop occupées - vous l’aurez compris - à sonner l’alarme, te vrillent carrément le cerveau, juste avant que Zack ne te dise que c’est une farce. Trois secondes de plus, et tu ne te serais pas lamentablement évanoui en poussant un gémissement de pucelle en détresse. Dans cette perte ô combien gracieuse de conscience, sans le maintien de tes muscles, tu roules au bord de lit et tombe à moitié.

C’est donc le buste au sol et les jambes sur le matelas que Zack a le loisir de te retrouver - et cela durera bien cinq minutes avant que tu ne reviennes à toi, blanc comme un linge. Ou vert… Ou mauve… Blanc/vert/mauve. Plus confortablement réinstallé, épongeant avec un coussin les sueurs perlant à ton front - tu toises, salement vexé et gêné, ton acolyte.

C’est PAS drôle ! PAS DU TOUT ! - tu persifles, bras croisés, l’air furibond. Je me vengerais ! Un jour ! Tôt ou tard ! J’te dirais pas comment ! Je me vengerais ! Je ne mettrais pas d’adoucissant dans la machine à laver, quand je t’en ferais une pour tes vêtements, et tu souffriras toute la journée ! ÇA TE GRATTERA !



Alors, Georgie, déjà tu viens de lui révéler ta vengeance, deux secondes après que tu lui aies dis que tu ne le ferais pas. Ensuite, exception faite de ton propre cas, je doute qu’un manque d’adoucissant ce soit terrible, genre, dramatique… Sachant qu’on parle de Zack, y’a même de grandes chances pour qu’il ne sache pas ce que c’est que de l’adoucissant… Pour finir… Tes plans futurs incluent de lui faire son linge ?



Passons.

Son beau discours sur ton potentiel futur sex-appeal de “mec qu’en a bavé, qu’est un dur”, ça ne prend pas. Que t’importe de séduire la gente féminine - de toute manière, toutes les femmes te tombent déjà dans les bras. C’est ce que tu lui aurais dis, dans un grand et élogieux discours - qui aurait grandement et élogieusement flatté ton égo de petit prince (princesse) - mais non. Non. Il te balance une vieille allusion.

Sérieusement ? Encore ? Encore ce jeu de j’te taquine, j’te drague, parce que j’aime remuer le couteau dans la plaie ? Il sait, au moins, que toi ça ne te fait plus rire ? Que toi, t’as vraiment des envies inamicales et bizarres à son encontre ?

Wow.

Ça y’est, tu l’admets. T’as… Tu as… Oh mon Dieu, t’en secoues les mains en l’air - et t’as l’air ridicule, un vrai pigeon piqué par la vache folle ; ce n’est pas grave, disons que l’émotion apeurée dans tes yeux compensent le manque de beauté de la scène. Mon Dieu, mon Dieu… Tu… Tu as du désir, tu ressens du désir pour Zack.

Sexuel ? Physique ? Charnel ?

Oui.

Du désir. Désir… Désirer… Désir… Tu désires… Tu le désires…
Comme quand tu désirais Alice, comme quand tu mourrais d’envie de la prendre dans tes bras, d’inspirer son odeur...

Non, là ça va trop loin. Alice tu l’aimais, tu l’aimais follement - et tu l’aimes encore. Du désir ne nécessite pas de l’amour. Si ? Non ? Tu peux désirer manger une tartelette à la fraise sans vouloir renoncer à la tarte à la pomme, qui est ta préférée. Non ? George, tu t’égares.

Assit en tailleur sur le lit - un oreiller lové contre ta plaie, qui, fort heureusement, te fait un peu moins mal qu’avant, tu l’observes vaquer à de fausses occupations. Ça te fait naître une boule, une boule de nerfs, de contrariété, d’incompréhension et de colère dans le ventre.

Qu’est-ce que tu me fais ? Hein ? Arrête ! C’est pas cool ! Ma mère veut m’buter, j’suis incapable de t’aider à échapper aux griffes de la 426, tu m’fais croire que j’ai un virus mortel, tu te moques de moi, et tu m’balances une pique parce que j’t’ai foutu un vent ? Quel vent ? Y’a pas de vent ! Arrête de jouer !

Y’a tes cils qui disent bonjour à de la rosée, à de la rosée de larmes d’enfant - tu ne vas pas pleurer, non, en dépit de ton absence de dignité mais… Mais presque, tu pourrais presque pleurer.

Arrête… Arrête de jouer… Arrête de me filer de pauvres espoirs de merde ! Oopsie, t’as à moitié vendu la mèche sur ce fameux désir. Mh. Non. T’as vendu la mèche - s’il est assez malin pour le comprendre du moins.



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Zep
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Mar 2 Oct - 22:07
Il est agacé, c'est certain. En dépit d'son discours qui n'a ni queue ni tête, le v'là à moitié en train d'pleurer et toi qui est plutôt du genre à rouler des yeux ou à soupirer, tu te surprends à sourire. De satisfaction, de moquerie, et de tendresse. Le message est bien passé - très bien passé. Je joue pas ! Rétorques-tu. C'est toi qui comprends rien. Tu hausses les épaules, tournes les talons, ramène les dernières affaires jusqu'à la mallette à l'entrée avant de revenir aussitôt vers lui. T'aurais aimé lui faire croire qu'tu partais pour mieux revenir deux minutes après mais tu n'peux définitivement pas te résoudre à quitter cette pièce sur le ton de la moquerie (et surtout prendre le risque de l'entendre chouiner comme un môme depuis le couloir, puis d'le voir te courir après avec la plaie béante et sanguinolente - pour une fois, tu penses à Adolf qui devra se taper tout le ménage) (c'est lui qui s'en occupe d'ailleurs ?).

Tu t'assieds à ses côtés et tu t'découvres plus hésitant qu'jamais - comme un gamin de treize ans avec sa première copine, s'apprêtant à donner son premier baiser. Le problème c'est qu't'est plus un gamin, qu't'as déjà dépassé le stade du premier baiser depuis un bon bout d'temps et que GEORGE N'EST PAS TA COPINE.

Et il me semble que je t'ai déjà dit d'arrêter de gesticuler. Donc. Ne bouge plus. Laisse-toi faire.

Malgré tout, tu ricanes.
Tes paumes encore froides entourent les côtés de sa gorge avant que tu ne te penches vers l'avant pour happer à nouveau ces lèvres. C'est maladroit, au départ. Chaud, mais maladroit - presque trop candide à ton goût. T'as des élans de fierté qui t'bouffent. Assez pour oser glisser ta langue à la rencontre sa jumelle.

Tes doigts tracent un chemin jusqu'à sa mâchoire et dans toute l'impureté que ce baiser engage, tes ongles se plantent dans ses joues tandis que tu t'arrêtes un court instant, le souffle chaud, encore avide de la saveur de sa bouche, à seulement quelques millimètres de cette dernière. J'peux pas m'arrêter. Que tu souffles dans un rictus avant de t'adonner à nouveau à une embrassade endiablée.
George aurait pu être un homme, une femme, de n'importe quelle race, de n'importe quel âge, te serais-tu aventuré aussi loin ? Tu ignores c'qui t'pousse à agir d'la sorte - tu sais c'que c'est, l'amour. Tu l'as vécu, quelques fois. Mais avec lui, tu t'dis qu'c'est différent alors qu't'es tout à fait réaliste : c'est pas juste du désir, ni un caprice.

Tu t'arrêtes.

Ok... ok. C'était... T'as encore les lippes luisantes. Peut-être un peu trop. Elles s'étirent un peu, tandis qu'tu cherches à dissimuler ton embarras et les rougeurs à tes pommettes.

T'es vraiment un gamin, en fait. Tu lui pinces le nez. Dire qu'tu m'faisais peur au début, genre, un peu tu vois ! Moi j'voulais juste t'taquiner pour voir jusqu'où tu pouvais résister à mes conneries. Maintenant, tu chouines à la première blague ! Tu t'autorises un instant de silence pour le regarder droit dans les yeux. Et ça m'donne envie de t'embrasser encore.

Tu te racles la gorge avant de claquer tes mains sur tes cuisses et tu t'esclaffes :

Voilà ! C'était gênant ! Bye ! Tu t'laisses mourir de honte sur le matelas, tombant à ses côtés aussitôt.

No homo, bro.

Tu pouffes.
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Mar 2 Oct - 23:04



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Non, non, non, non pourquoi il s’allonge sur le lit, pourquoi il parle, pourquoi il s’arrête ? Tu veux qu’il revienne, tu veux qu’il continue ! Cela a été soudain, curieux et les premières secondes du premier baiser, tu t’es statufié - cela a été maladroit, doux, et les secondes suivantes, tu as fondu comme neige au soleil. Au deuxième baiser, tu mourrais de plaisir…

Te voilà orphelin, les yeux vitreux, l’air ailleurs, tes doigts caressant, déplorant aux commissures de tes lèvres l’absence des siennes. C’était si bon, si chaud, si enivrant - rien à voir avec les vagues souvenirs de vos élans ivres et bestiaux de cette fameuse nuit, de cette fameuse coucherie accidentelle.

Toujours assit en tailleur, toujours muet, il te faut une minute de plus pour sortir de tes songes et t’allonger à ton tour à ses côtés. Ses remarques, ses paroles rieuses et gênées, elles flottent bien loin de tes pensées actuelles. Il n’y a dans tes yeux, alors que tu les poses sur les siens, qu’une profonde et infinie tendresse.

Effectivement, t’es qu’un gamin, du moins tu te sens comme un gamin - un gamin qui découvre une des sept merveilles du monde, qui ne sait pas trop quoi dire, ni quoi faire, ni comment réagir. Ce n’est pas nouveau, le désir, l’attirance - tu connais… Oui, mais… C’est un homme, c’est Zack, c’est différent.

Toujours cloué de ce fichu silence, les joues un tantinet rouges, tu cherches l’une de ses mains et la ramènes à ton visage. Doucement, tu lui fais découvrir la courbure de tes paupières, l’arête de ton nez, la rondeur aiguisée de tes pommettes, le pulpe de ta bouche, les lignes de ta mâchoire - et ces caresses, tu les savoures comme on savoure le toucher de la soie.

Puis, tu soupires - infiniment bien, infiniment heureux d’avoir pu, en partie, satisfaire cette faim désolante et carnassière qui te grignote les entrailles.

Ça et là, partant de sa paume, tu déposes de fugaces embrassades, remontant jusqu’au pli de son bras, pour finalement chercher son cou. Tu t’y enfouis, chatouillant son menton de tes cils, picorant du bout des dents, du bout de la langue, toute parcelle de peau offerte.

Son parfum s’enlise dans ta gorge, et tu souris, plein de félicité.

Quelques instants encore avant que tu ne t’écartes quelque peu, de sorte d’avoir son regard à portée du tiens. Souffle court et coeur battant à tout rompre. Zack… Est-ce que cela veut dire… Est-ce que cela veut dire que j’ai attrapé l’homosexualité ?



George… TU PLAISANTES ?

Non, non, tu ne plaisantes pas.

T’as ce putain de sérieux qui habite tes iris, t’as cette putain de moue inquiète - comme si c’était grave, comme si c’était important, comme si cela pouvait “s’attraper”… Je ne suis attiré par aucun homme, je ne l’ai jamais été. Il n’y a que toi… C’est on ne peut plus vrai - et niais, mais ça, tu ne t’en rends pas compte. Donc, c’est une nouvelle forme d’homosexualité ? Ou ce n’en est pas, c’est plus comme un virus ?



Le virus Zackarien. Oui, oui, parfaitement.

George…

Enfin, tu te rends compte d’être un chouya trop perché, alors tu ris. Tu ris et ça te fait mal à l'abdomen, et t’en grimaces, et tu pestes. Cette douleur, elle est franchement incommodante et absolument pas la bienvenue, encore moins à présent. C’est vrai…

T’aimerais bien pouvoir l’enlacer, jouer les acrobates, te laisser aller à… Faire l’amour ? Baiser ? Non, baiser, cela te paraît inapproprié. Faire l’amour ? Oui… Faire l’amour à moitié ? Faire l’amour amoureux mais peut-être pas amoureux, mais pas non amoureux non plus ? Stop, tu divagues.

De toute façon, t’es coincé. À moins de risquer une hémorragie ou un ridicule second évanouissement, tu ne feras rien, vous ne ferez rien. Tant mieux, en fait, t’es un peu frileux - étrangement - ça te ferait même carrément flipper. Avec l’alcool, la drogue, tu t’en foutais et puis, et puis vous n’aviez pas ces sentiments bizarres… Là… Là c’est juste flippant.

Ça me donne encore moins envie que tu retournes dans ta piaule, avec les fous… Je veux que tu restes avec moi, je veux que tu dormes avec moi. - et tu insistes, accentuant ce semi-ordre en tirant une mèche de ses cheveux. Dors avec moi, toutes les nuits, dors avec moi ou je meurs mangé par les vers.



En attendant, ce ne sont pas des vers qui risquent de te manger, mais ta mère...
Ta mère qui se fume une cigarette, dans la rue, la rue face à ton yacht.

Elle attend, patiente, son grand retour.
Ce ne sera pas tout de suite, non, mais ce sera bientôt.

Dans quelques heures, dans moins d'une heure.



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Zep
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Zep

Mer 3 Oct - 18:48
Ses cils contre ta gorge te font vibrer, si bien qu't'en souris, qu'tu t'en mords la lèvre. T'es sensible comme pas deux au toucher, alors quand il s'agit d'caresses et d'attentions, tu te laisses toujours fondre un peu plus. C'est George. C'est vrai. C'est un homme. C'est vrai également. Néanmoins une bouche reste une bouche, des mots restent des mots, des regards restent des regards. T'es bien loin d'te soucier d'tes sens moraux, des tes règles bidons, de tes préférences. T'es juste là à putain d'profiter d'un peu d'douceur après la plus grande tragédie d'ta vie.

Puis là il te débite la pire connerie jamais entendue dans toute ta vie : il a attrapé l'homosexualité. Bon. Ça doit être une blague. Du coup t'attends le moment où il s'esclaffe qu'il plaisante en rigolant lourdement mais rien n'se passe. Ah non non il reste comme un abruti à te regarder et tu comprends qu'il est TRÈS SÉRIEUX. Oh mon Dieu, George, j'ai dû mal à croire qu't'es un Rizzen aussi. Autrement dit, la race la plus avancée de l'univers. Non mais sérieux .. heureusement que t'es plus d'humeur à taquiner qu'à être exaspéré.

Je crois que tu l'as attrapé, je suis désolé... Tu le fixes très sincèrement, avec un air grave et compatissant. Bientôt tu vas rêver d'être décorateur d'intérieur, tu vas boire ton café avec le petit doigt levé et pleurer devant tous les films à l'eau de rose... Tu vas avoir des goûts très raffinés en matière de vêtement, tu ne jureras plus que par Gucci et Dior et... Attends... Tu mets ta main devant ta bouche. C'était déjà le cas avant !! GEORGE C'EST TRÈS GRAVE TU ES À UN STADE AVANCÉ DE HOMOSEXUALITÉ DEPUIS TOUT CE TEMPS !!

T'exploses littéralement de rire en te laissant tomber un peu plus sur le lit. C'est vraiment trop bon de se foutre de sa gueule.

Après un moment d'hilarité (en vrai ça a bien duré cinq minutes) (dans tout ça t'as même pas été aussi sincère que lui, on peut dire que t'es doué pour te défiler quand il s'agit de dire la vérité), tu retournes loger ton bras derrière sa nuque pour mieux le rapprocher de toi.

J'ai même pas de piaule tu sais ? Je dors dans une tente ou dans le métro. Ça dépend des fois. Et les gens sont pas fous. Juste malchanceux. Tes doigts se perdent dans ses cheveux. Mais je vais pas dire non à un vrai lit... Au moins ce soir.

Tout ça pour dire que t'as bien envie de rester avec lui. Bravo Zack.

T'es plus dans la démonstration que le blabla. Tu l'prouves bien en attardant ta bouche contre sa gorge, lui affligeant une succion bien évidente pour le simple plaisir de l'imaginer essayer de cacher ça toute la semaine. Juste un souvenir.
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Jeu 4 Oct - 10:23



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Tu couines comme un bébé puis maugrées comme un vieillard lorsqu’il t’offre - quelle générosité ! - son petit souvenir. Tu n’es pas fan de ce genre de démonstration, déjà parce que c’est physiquement moche, ensuite parce que l’acte en lui-même te rappelle la succion d’une sangsue, enfin parce que la succion d’une sangsue, ça te ramène à ta peur de te vider de ton sang…

Bref… Nous ne nous attarderons pas davantage sur les multiples facettes de ton hypocondriaque personnalité, George, tu es assez ridicule pour ce soir.

Pourtant, ridicule c’est le terme qui te colle le mieux - d’autant plus lorsqu’il se moque de toi et de ta prétendue homosexualité de forme rare et aggravée. Si tu n’étais pas tant désireux qu’il reste à tes côtés et ne trouve pas un prétexte à te fuir, tu bouderais. Oh oui ! Tu bouderais, tu l’enverrais même chier comme le prince (princesse) que tu es.

Or tu prends sur toi et ne satisfait qu’à moitié ta frustration de ne pas pouvoir bouder en lui tirant une seconde fois, et un tantinet fort, une mèche de ses cheveux.

En fait, tu es un clochard. Enfin, tu en prends conscience - c’est triste tout de même, aucune piaule, aucun toit -  et tu le dis, non pas avec dédain ou désolation, mais avec une étonnante - vraiment étonnante - joie. Oui, de la joie. Pourquoi ? Parce que ça colle au scénario d’un de tes films Disney favoris… Devinez lequel… Je suis ta belle, et t’es mon clochard !

Tu ris, sincèrement content que cette comparaison soit à quelques détails près - le fait que vous ne soyez pas des chiens vivant au 19e siècle notamment - totalement valide. C’est un peu un rêve de gosse - de gosse de riche très chochotte, précisons - qui se réalise : vivre une histoire d’amour digne d’un Disney.

Histoire d’amour hein…
Ouais, ouais…
Alors, Georgie, on commence à capter la teneur de ses sentiments ?
Alors ? On commence à comprendre ce qui se trame dans son palpitant ? ALORS ?

Ah bah non, non, tu fuies le sujet et tes pensées, tu te contentes d’étouffer ton vieux rire dans l’oreiller - c’est con, tu y étais presque.

Ce que ton esprit favorise, là, maintenant, c’est son image, son visage. Ses yeux aussi, surtout - ses yeux dans lesquels se meurent les tiens. C’est agréable de les fixer aussi intensément sans plus être embarrassé, sans plus craindre de passer pour un cinglé, sans redouter qu’il ne te juge avec dégoût.

Zack, j’aimerais que tu saches que ton corps est beau. Si j’ai pu te charrier sur ton ventre ou sur ta possible carrière ratée de chippendale, je m’en excuse. Il est beau, surtout nu. Je crois que je te préfères nu, oui c’est même évident. Tu as des goûts vestimentaires déplorables, nu tu es parfait. Il y’a des moments, comme ceux-là, où ta gentillesse et ta naïveté sont à mourir de honte, mais - tu ne t’en rends pas compte, et c’est tant mieux.

Tu te parais d’un sourire facétieux, soudain désireux de jouer les charmeurs, de charmer le joueur… Ainsi, du bout de ta langue, tu caresses sa lèvre inférieure puis la mords, puis l’embrasses. Elle est à l’égal d’un bonbon. Son souffle s’épuise contre le tiens, lorsque tu t’empares lentement de sa bouche, très lentement. Ne brise le silence que ton soupire coupable.

Si seulement tu n’étais pas tant endoloris et handicapé, si seulement tu pouvais l’enlacer, fondre sa peau contre la tienne - vibrer, frémir… Non… Vie cruelle !

Oui, vie cruelle.

Sur le pallier de la porte de ta chambre, ta mère vous contemple avec stupeur. Le choc de vous voir ainsi l’aura au moins empêché de tirer tout de suite et t’auras donc permis de notifier sa présence. Aussitôt tu te redresses et, par Dieu ne sait quel instinct de Belle la sauveuse, repousses Zack d’un bras derrière toi.

Sa voix se brise - pour autant de raisons dont tu ne connais pas la signification. Mon chéri comment peux-tu… Ce serait presque banal, de se faire surprendre par sa mère en plein baiser gay et de baliser et de déglutir - presque… Si la dite mère ne pointait pas une énième fois son revolver sur toi (vous) en t'appellant mon chéri et en souhaitant paradoxalement ta mort ; les dents serrées et la colère voilant son regard.



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Zep
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Jeu 4 Oct - 20:04
D'où je m'habille mal ? J'suis en jean et en pull là ! J'vais t'niquer vas-y !

Et dans ta plus grande délicatesse, tu exploses de rire. Quelque chose te dit qu'il aime pas trop quand tu parles comme ça - qu'il trouve ça gauche et ridicule. Mais qu'd'un côté, il peut pas s'empêcher d'en être amusé. Alors, toi aussi, tu t'laisses aller. Contre sa bouche, contre sa peau. Tu dévores son souffle, sa salive. Tu l'bouffes de tes doigts, de ta langue, de tes dents. Sinon, c'est une invitation pour que j'me foutte à poil ? Ricanes-tu, déjà prêt à soulever ton haut, les doigts commençant à se glisser sous ce dernier.

Jusqu'à l'arrêt brutal de vos embrassades. D'un bond, vous vous ressaisissez et faites alors face à une femme, le pistolet en main. George plaque un bras devant toi et ce geste, tu l'accueilles avec des sentiments partagés : l'agacement et l'attendrissement. Ceci étant dit, tu es déjà en train de chercher un moyen de fuir.

Attends, tu déconnes, c'est ta mère ? Que tu lances, offusqué. Tu trouves même le temps d'lancer une petite blague sale au passage : Et euh... Elle est célibataire ? Vous vous regardez. George n'a visiblement pas envie de rigoler. Toi non plus. On va juste oublier que tu as dit ça.

Vous n'allez pas pouvoir faire grand chose, avec Byron dans cet état et ce canon pointé vers vos gueules béantes. T'as le coeur qui bat à tout rompre et tu sais très bien qu'tu pourrais reprendre ta forme originelle mais... tu en es bien moins sûr pour lui. Avec un trou pareil dans l'abdomen, ce serait trop risquer de s'adonner à la métamorphose. Pourtant, au premier tir, tu réagis après un frisson d'effroi. Fonce, fonce, fonce !

Tu pousses George devant toi et vous vous échappez par la fenêtre et tu ignores par quel miracle vous arrivez à esquiver les balles dans votre course quelque peu mollasse.

Vous finissez sur la terrasse du yacht avant de vous introduire par une seconde fenêtre pour finir dans un des nombreux couloirs. Au même moment, Adolf arrive en courant. Non non non pas l'temps d'jouer au héros Adolf, mettez-vous à l'abri ! Sans plus de cérémonie, tu le pousses dans une pièce et l'y enferme (désolé Adolf, c'est pour ta survie).

À votre tour, vous trouvez refuge dans l'une des nombreuses chambres. Tu fixes le ventre de George, saignant de plus belle. Si ça continue, il va se vider...

Tu tiens le coup ? Question idiote. Faut qu'on appelle la police, qu'on fasse un truc ! Elle est folle ta mère, c'est quoi son problème ?! T'as pas un téléphone sur toi ? QUELQUE PART ?
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Jeu 4 Oct - 21:23



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Qu’est-ce que cette situation t’emmerde, mais qu’est-ce qu’elle t’emmerde ! Ta mère qui vous poursuit, vous qui crapahutez comme de pauvres diables entre fenêtres et chambres pour finir terrer comme des animaux apeurés. Tu pisses le sang, t’as mal à t’en bouffer les gencives et tu ne souhaites que t’étaler en étoile de mer sur un lit.

Non ! Vous n’avez pas de chance ! Vous n’avez jamais de chance !

Tu t’adosses au mur, cherches ton équilibre, le maintiens avec peine puis regardes Zack. Encore une fuite de ce genre là et j’suis vidé pour de bon. - tu souffles, tes jambes cédant sous ton poids. Au moins, assit, tu ne risques pas de tomber plus bas.

Je refuse d’appeler la police, c’est ma mère, et j’aimerais savoir pourquoi elle tient tant à me buter… Or, Dieu sait que tu souhaiterais la voir derrière les barreaux, ou en soins palliatifs dans un hôpital psychiatrique. Il te faut réfléchir, vite et bien, il faut que tu vous tires de ce merdier.

Depuis le couloir, tu entends ses pas. Elle se rapproche. Par miracle, par ce miracle que sont ta paranoia et ta manie de vouloir prévoir jusqu’au plus petit microbe, tu repenses au taser rangé dans la table de chevet. Chaque chambre du yacht en dispose, ainsi que d’un kit de survie…

Zack, dans le tiroir, là, y’a un taser ! Tu te planques derrière la porte et dès qu’elle entre, tu la neutralise ! Pari risqué mais c’est là votre seul ticket de sortie. Impossible de réfléchir à une autre solution, elle est là, elle franchit le pallier de la porte.

Tout se passe très rapidement - et que Dieu bénisse Zack pour son agilité et son sang-froid - ta mère s’effondre sur la moquette, secouée par la violence du choc. Ça t’arrache un hoquet de stupeur et ne reste de l’angoisse de mourir qu’un vague reflet habillant tes yeux. Là, tu es davantage happé par la scène désolante qu’elle t’offre.

Qui l’eut cru, que tu serais attristé par celle qui n’a de cesse depuis quelques heures de provoquer ta mort, suscites en toi pareille empathie. Maladroitement tu te traînes jusqu’à ses côtés, lui retires son revolver et dégages les cheveux barrant son visage. Je suis désolé.

Désolé qu’elle ait à souffrir, désolé qu’elle te veuille sous terre, désolé que votre amour soit gouverné par la haine, désolé des années qui vous séparent, désolé de ne pas la comprendre, désolé qu’elle ne te comprenne pas…

C’est à ce moment qu’Adolf choisit d’intervenir. Sans cérémonie ni paroles, il la soulève et l’emporte, certainement dans une autre chambre - inconsciente, elle ne peut pas répondre à tes questions. Il n’est pas sot, il la ligotera et attendra patiemment qu’elle se réveille - alors seulement tu pourras lui faire face, lui faire réellement face.

En attendant, vous êtes à nouveau en tête à tête et là, tout de suite, c’est ce dont tu rêves. Sauf que ce trop plein d’actions, ce trop plein d’émotions, ça te pousse au bord des larmes - non, en fait, tu pleures. Heureusement que ce ne sont pas des pleurs ridicules, qu’ils te laissent encore un chouya de dignité.

Zack, tu peux… Tu peux m’aider à rejoindre la salle d’eau ? T’es tout barbouillé, sale, transpirant - ton bandage se fait la malle, les couleurs vives de tes joues aussi. Un bain, pitié, un bain. Avec de la mousse, avec des senteurs apaisantes, avec de la chaleur, brûlante et rénovatrice.

La baignoire de la salle d’eau de ta chambre est immense, immense et taillé de porcelaine douce. Et tu pourras… Tu pourras m’aider à, mh, tu sais ? J’ai zéro force… C’est franchement embarrassant, à la limite du petit vieux qui se fait pomponner par l’infirmière, ta requête…

Quoique, y’a un bon côté : jouir de sa proximité, te soustraire aux chagrins qui te guettent…

Sans compter que, une fois nu et savonneux, ce sera drôle de l’aguicher. Zéro force, certes, mais que physiquement. Ton esprit est on ne peut plus fonctionnel, lui. Ah oui, George, tu ne perds pas ton sens des priorités, grand blessé ou pas…




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Zep
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Ven 5 Oct - 19:16
Bonjour, j'ai tazé ma belle-mère.
Ça va être drôle à expliquer, sur le papier.

Attends, belle-mère ? Non non, c'est juste ton esprit qui a fourché...

Elle est là, gigotante, sur la moquette du couloir. Prise de spasmes infinis, incontrôlable, c'est pourtant Adolf dans tout son héroïsme qui la prend en charge. Faut vraiment que tu t'excuses pour la blague sur Hitler lors de votre première rencontre, c'est quand même un chic type - George ne le mérite pas.

En parlant du loup, ce dernier s'adonne à de nouveaux caprices de princesse : un bain ! Ah ben tiens !

Tu roules des yeux, longuement, si bien qu'tu jures avoir eu l'impression d'avoir vu l'intérieur d'tes globes oculaires. Un bain ? Sérieusement, George ? Alors qu'je viens de mettre ta mère presque K.O, qu'elle a essayé de te tuer DEUX FOIS ? Tu as besoin d'une ambulance, et elle de la police. C'est presque étonnant que tu sois le plus raisonné des deux, mais voyant ton ancien boss dans un tel état, tu n'as pas d'autres choix.

Mais tu soupires. Et, au lieu d'insister, tu retournes à ses côtés pour le guider dans la salle de bain qui est à l'image de toutes les autres ici - tu penses. Tu le fais s'asseoir sur le rebord. Bouge pas, je vais aller refermer ta plaie.

Sans plus attendre, tu retournes dans l'ancienne chambre afin de récupérer quelques outils pour la suture. Tu reviens en courant vers Byron avant de te mettre à genou devant lui. Après t'être soigneusement lavé les mains et gantées ces dernières, tu t'adonnes à la tâche. Ça ne guérira pas si facilement. Promets-moi d'aller à l'hôpital dès demain pour soigner ça correctement ? Je fais juste des points pour éviter qu'tu te vides de ton sang et infectes la plaie. Je suis sérieux. Tu l'es, pour sûr. Tu coupes le fil et le tour est joué. Tu ne peux pas faire mieux dans un tel environnement.

Tu le pousses à s'asseoir dans la baignoire tout en faisant couler l'eau chaude. Tandis que cette dernière lui dévore petit à petit les jambes, tu en profites pour refaire le bandage. Tu ne lui infligeras pas de douleur avec un quelconque savon prout-prout de merde là. Le rejoindre ne t'effleure même pas l'esprit.

Après avoir remonté tes manches, tu t'adonnes à quelques caresses au niveau de son épaule. Et si tu te sens vraiment pas bien, j'veux qu'tu me le dises. Tu lui fais glisser de l'eau le long de la nuque. Pas question que j'te laisse crever ce soir.

Tu prends place sur le rebord. Pas avant d'avoir vérifié si t'es un si bon coup qu'tu aimes le dire. Tu ris.
STILL STANDING


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