ANNÉE 1983, DAVID, DERRICK ET DUSTIN, PASSIONNÉS PAR LA SCIENCE-FICTION ET LA POP CULTURE, DÉCIDENT D'ENVOYER UN MESSAGE DANS L'ESPACE GRÂCE À UN ORDINATEUR SOPHISTIQUÉ DEPUIS LEUR PETIT GARAGE À COSMOPOLIS, DANS LE CONNECTICUT. PUIS C'EST PARTI EN COUILLE.PLUS DE TRENTE ANS APRÈS, GRÂCE AUX EXPLOITS INFORMATIQUES DES "3D" (POUR "THREE DICKS"), LES ALIENS FOULENT ENFIN LE SOL TERRESTRE ! MAIS À QUEL PRIX ? C'ÉTAIT À L'ÉPOQUE UNE SIMPLE PASSION. NI FEMME, NI EMPLOI, DAVID, DERRICK ET DUSTIN ONT PASSÉ LE PLUS CLAIR DE LEUR TEMPS (ET LEUR VIE) À ÉTUDIER L'ESPACE ET LA POSSIBILITÉ DE LA VIE AILLEURS QUE SUR NOTRE BELLE PLANÈTE. SANS DIPLÔMES OU CERTIFICATS, ILS SE CONTENTENT DE CONCEVOIR DES ORDINATEURS ET AUTRES SOFTWARES CHEZ EUX DANS LE SEUL INTÉRÊT D'ENVOYER UN MESSAGE AU-DELÀ DE LA SURFACE TERRESTRE. ILS L'ONT APPELÉ CODE COSMO EN HOMMAGE À LEUR VILLE CHÉRIE (C'EST FAUX, ILS N'ONT JUSTE AUCUNE IMAGINATION), COSMOPOLIS.
EN COURS D'AFFICHAGE (WADE ET LE CODE SE BATTENT)

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J'ai signé ta mort sous une haie d'aubépines (ft. Jaeminiature)

*
Rouge-Gorge
Crédits : 2
Rouge-Gorge

Lun 19 Nov - 9:25
J'ai signé ta mort sous une haie d'aubépines
"Every broken promise made makes me strive to push through pain. Every page before this time now erased from my mind (song)"
Les étoiles ne dansaient pas ce soir
La terre ne se soulevait pas

Il n’y avait rien du sacré ou de la splendeur dans ces ruelles-là. Les tornades de roses coupantes s’échouaient contre la foule et la misère découpait les entrailles, dans les cartons enlacés les visages maculés les ires silencieux de jeunes enfants donnés à sacrifier ; l’on avait souvent dit que le district 12 résonnait d’authenticité mais seule y régnait l’odeur un peu lourde et odorante des consciences bon marché, et Rouge-Gorge y passait en prince, rehaussait cape et regards pour que pas une seconde il ne s’égare à s’attendrir,

Les ombres valsent autour de lui. Aucun n’est franche mais toutes se dissimulent d’une manière ou d’une autre ; l’heure précède celle où les cœurs se taisent, se renferment en eux-mêmes pour se réfugier contre des sourires aimants et, oh, il n’y a pas de mascarade plus hypocrite que ces statures hautes et ces pas fermes quand le désespoir émerge si aisément dans le creux des cils, quand chacun épuise pour soi les douleurs et déceptions de toute une existence ; les âmes se prenaient à espérer (oui, elles espéraient) que le soleil ne se coucherait pas ce soir, que la nuit serait repoussée au lendemain ;

Et, pour une fois, Rouge-Gorge se trouve fort semblable à cette foule qui l’entoure.
Lui aussi est las. Lui aussi est arrogant, bien plus que tous les autres.

Diluvien ces songes qui égarent les pavés, ses bottes hautes brisent la surface si parfaite des flaques et chaque ondulation lui rappelle un peu plus le rire passé, un visage insaisi qui s’esquisse sous ses paupières chaque fois qu’il s’aventure dans ce quartier-ci de la ville,

Il est de mauvaise humeur.
Ses cheveux ondulent légèrement dans l’humidité, toute sa stature est blanche, lui offre un petit air chérubin aux songes amer mais il n’y a rien, non vraiment rien de sacré dans cet homme sinon sa piété qui rampe aux pieds de lui-même, sa capacité d’aimer réduite à un néant, à un fagot de bois abscons et perfide dans le regard, parfois mise en avant juste pour  détruire un peu plus son adversaire lorsque tombe le masque,

Aujourd’hui, il traque.
Aujourd’hui, il tuera – sans doute, tout du moins. Si l’humeur lui en prend, dira-t-on, ou plutôt si l’absence d’humeur ne le gouverne pas.

Tout juste reste-t-il sur son visage l’un de ces masques qu’il se déplait tant à porter, une sorte de néant résumé par un sourire poli, une belle gueule de mannequin signée « je ne suis pas abordable, mais quelqu’un de tout à fait normal et humain. » Humain, oui. Sans aucun doute. Si l’on en oubliait cette indifférence à l’égard de l’existence et les images étranges, les idées qui se pressent sous ses paupières ; des âmes si torturées qu’elles ne s’éprenaient plus à crier (pourquoi hurler quand on n’entend en seule réponse que le silence), des os craquants sous ses doigts, violoncelles ou archets d’une histoire qu’il écrit depuis bientôt quarante années.

Pour sa cible, il a un nom, un visage, une adresse ; un faux rendez-vous qu’un de ses coéquipiers avait donné à l’agent du MIB, en échange de quelques informations (vérifiées, mais bientôt effacées) sur la 426,

Jaemin.
L’un des deux insectes qui avait torturé Hyacinth. Oh, il aurait été abusif de dire que Rouge-Gorge faisait grand fi de ses soldats (on ne compte pas les morts au combat, tout comme on ne pleure pas leurs tombes), mais il préservait davantage la réputation de la 426, et laisser un homme se faire torturer sans représailles ne servirait certainement ce que le prince nommerait aisément le règne de la terreur, s’il avait un peu mieux connu l’histoire humaine.

Éternelle sensation d’interdit sacralisée dans un sourire mesquin, il ne se donnera pas la peine de sourire ni même d’étirer les lèvres car c’est une peine qu’il offre seulement à ses pires ennemis ou à quelques rizzens ; les ombres valsent autour de lui, un cancrelat de haine et d’indifférence sur ses lèvres alors qu’il rejoint des ruelles plus tranquilles et la ville cingle, dépose sur sa peau des colères d’ailleurs ; il n’y a dans ces rues que la misère de peuples sacrifiés par les hommes, d’aliens torturés par la débauche et les opprobres. Gangrénés, sans doute. Par des rêves qui n’avaient jamais été leurs.

Il les vengera, se murmure Rouge-Gorge.
Il les vengera.

Et bientôt, la silhouette de sa victime s’esquisse, se dévoile au détour d’une ruelle et le Prince s’immobilise, laisse étoffes et manteau se froisser dans le creux de ses chevilles alors que ses iris gris détaillent, dissèquent la petite stature et les cheveux noirs de l’agent ; l’homme est là, debout sans réellement se tenir face au monde, inoffensif mais hargneux, éraillé par la vie mais pourtant encore si vaillant. Une minuscule étoile à éteindre, songe Rouge-Gorge, à condition qu’une étoile puisse être constituée uniquement de ténèbres.

D’un pas il s’avance, s’immobilise à nouveau.

— Jaemin ? murmure-t-il avec une douceur menaçante. Je me présente. Rouge-Gorge. J’appartiens à la 426. (Un léger sourire déforme ses lèvres, accompagné par la sobriété manifeste de la présentation). Inutile d’essayer de m’attaquer, je t’arrêterais avant que tu ne puisses faire un pas. En fait, inutile d’essayer de faire quoi que ce soit contre moi.

Et déjà le pouvoir de Rouge-Gorge se dévoile, cendres coulant dans le creux de ses mains alors qu’il enserre l’homme entre deux paumes psychiques, les appuie contre ses tempes pour l’immobiliser, créer une sensation de douleur factice au creux de son crâne ;

« Œil pour œil, dents pour dents. », comme le murmurait l’adage. Sauf que Jaemin avait plutôt pris un bras et une jambe, et que Rouge-Gorge comptait lui retirer, en cela, bien plus encore.
Sa fierté. Son avenir. Ses raisons de vivre.

Alors l’homme sourit à nouveau, passivement, et sa voix vient murmurer une seconde question :

— Es-tu disposé à m’écouter ?

Oh oui, Jaemin, écoute-moi.
Et écoute le son de ton cœur qui faiblit, de ton cœur qui s’arrête presque entre mes doigts.


Silencieusement, Rouge-Gorge resserre son emprise,
Offre à la douleur la vertu de l’opprobre, d’une existence à briser.
Et de tout cela, comme à son habitude,
Il n’en tirera aucun plaisir.

Car dans son esprit, les étoiles ne valsent pas,
Elles tombent.


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AGENT
Jaemin Lee
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Jaemin Lee

Mar 27 Nov - 2:26
whispers.
You lost your purpose quietly In the night, In your eyes No paving to your heartstrings, On your own, Left alone A silent rush of thunder, A voice that pulls you under, A whisper that stole you away // VANCOUVER SLEEP CLINIC
Tu es venu seul. Pas d’agaçant partenaire pour te distraire ou te taper sur les nerfs tout au long de ta mission. Pas la peine de t’infliger sa présence pour une simple rencontre avec un collègue, t’es-tu dit.

C’est ta première erreur.

Étrange rencontre, tout de même, que ce soit dans sa temporalité ou le choix du lieu. Ce qui t’étonne le plus, c’est qu’on soit venu à toi en premier pour te faire part d’une piste méritant d’être vérifiée. Autant de raisons d’être sur tes gardes, mais pas au point d’en parler à qui que ce soit. De toute façon, à qui aurais-tu pu confier tes soupçons ? Tu ne fais confiance qu’à toi-même, et tu n’as pas besoin de l’aide de qui que ce soit, merci bien. Il n’y a donc personne, en dehors de celui que tu dois retrouver, qui sache où tu te trouves ce soir.

C’est ta deuxième erreur.

Alors que tu approches du point de rendez-vous, les passants se raréfient dans les rues qui se font ruelles et ta méfiance ne fait que croître. Pourtant, loin de faire demi-tour, tu continues d’avancer, conscient du danger mais certain de pouvoir y faire face.

C’est ta troisième erreur, et celle qui scellera ton sort.

Ah, quelle belle mais éphémère illusion que celle de ton invincibilité, vouée à disparaître assez tôt et pourtant têtue. Elle est encore bien vivante lorsqu’un manteau blanc fait son apparition dans son champ de vision, porté par un homme dont le visage t’es inconnu (et plus tard, tu regretteras qu’il ne le soit pas resté). Tes doigts sont déjà posés prudemment sur ton arme au moment où il prend la parole, et il ne te faut que quelques instants pour réagir en l’entendant se dévoiler. Idiot de sa part de te donner un tel avantage, songes-tu, sans réaliser que l’affrontement est déjà terminé, qu’il n’a jamais eu lieu. Déjà, la douleur surgit, sans s’être annoncée, sans qu’aucun signe n’ait pu t’y préparer et elle te cloue sur place. Inutile d’essayer de m’attaquer, a-t-il dit et ses mots, tout comme son assurance tranquille, prennent soudain tout leur sens.

Il pourrait te balayer d’un revers de la main.

Ce constat te heurte comme une évidence, et pourtant, pourtant tu refuses de t’avouer vaincu si vite. Au fond, ce n’est qu’une question de volonté, pas vrai ? Faire abstraction de la pression impitoyable qui te broie le crâne. Resserrer ta prise incertaine sur ton pistolet. Lever le bras…

Échec.

Tu maudis ta faiblesse alors que le semi-automatique glisse de tes doigts tremblants et tombe avec fracas sur le trottoir. L’alien te demande si tu acceptes de l’écouter et tu aimerais répliquer, mais le seul son qui franchit tes lèvres est une exclamation de douleur étouffée alors que tu portes les mains à tes tempes – ça vient juste de redoubler d’intensité.

Il te faut plus que deux ou trois secondes, cette fois, pour surmonter la souffrance devenue presque insoutenable et relever la tête vers ton ennemi.

— Va te faire foutre, craches-tu entre tes dents, et dans tes prunelles grises il y a dix-sept années de fureur et de haine.
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@rouge-gorge


*
Rouge-Gorge
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Rouge-Gorge

Ven 14 Déc - 15:10
J'ai signé ta mort sous une haie d'aubépines
"Every broken promise made makes me strive to push through pain. Every page before this time now erased from my mind (song)"
Les coeurs des hommes se fânent aussi vite que leurs villes

C’est cela que se murmurent en secret les aliens de la 426 depuis quarante années, « les coeurs humains se fanent comme s’ils n’étaient que cendres à la naissance », et Métropolis elle-même, à cette heure-là du soir, paraissait condamnée à pourrir. Le crépuscule et la nuit se reflétaient à part égale dans les verres des fenêtres brisées et, s’il n’y avait pas quelques lueurs pour combattre l’obscurité, sans doute aurait-on cru que le quartier se retrouvait aussi mort que vos deux regards qui, à cet instant, s’abandonnent à leur destin tragique,

Pourtant des cancrelats d’acajous coulent sur les façades faméliques, quelques lampadaires s’égarent mais leur lumière ne parvient pas à effacer le ciel derrière les immeubles ; peut-être des visages pourraient-ils s’esquisser derrière les verres brisés ou des pieds nus glisser en silence sur le sol putréfié de la ruelle, mais l’heure n’est pas à rallumer les étoiles.

Vous êtes seuls,
Dans cette tragédie que nouent les grandes langues noires,
Dans une nuit au bord de laquelle il n’y avait rien.
Tu vas briser un homme, et tu le briseras sans doute pour rien.

Tu te tiens là sans arme, ta silhouette est droite de l’âpreté de ceux qui se battent pour leurs convictions, aussi vicieuses soient-elles ; oh, l’agonie est douce à tes yeux ce soir, Rouge-Gorge, elle ne charie ni les espoirs des morts ni la douleur des vivants. De tes paumes, tu redresses le haut de tes manches, effleure une petite rune dessinée au creux de ton poignet ; des fleurs éclosent psychiquement sur tes lèvres, des lys plutôt que des chrysanthèmes,

Parce que tu ne signais jamais ta mort, Rouge-Gorge, mais plutôt ton emprise sur les autres. Ton pouvoir. Comme s’il n’existait aucune dignité plus grande et plus fugace que celle de déchirer les âmes.

Désormais tu éclos, tu te fanes et te pâmes, tu souris et tu restes stoïque, tu es beau et infâme à la fois, tu clames tes paradoxes comme une évidence ; tout en te présentant si calme et silencieux que le monde lui-même pourrait se demander si des organes battent vraiment sous ton châle de chair et de sourires vicieux. Alors c’est impassible que tu reçois  l’insulte de Jaemin, et c’est d’un ton neutre que tes doigts s’écrasent  sur l’un des nerfs les plus sensibles du crâne :

— Ce n’est pas prévu pour le moment, répliques-tu d’un ton si neutre qu’il serait difficile de discerner l’ironie du sérieux.

Que vas-tu faire, Rouge-Gorge ? Tu pourrais appuyer sur ses nerfs jusqu’à ce que ses artères lâchent ou que son coeur cesse de battre, tu pourrais effacer ses souvenirs, détruire cette minuscule esquisse d’humanité dans ses iris sombres, déchirer tout espoir, l’handicaper jusqu’à la fin de ses jours (à supposer que les dits-jours ne soient pas qu’heures) ; pourtant une autre idée s’était esquissée sous ton crâne, nourrie par cette intention de lutte, de fougue sauvage que tu sentais respirer sous la carne de Jaemin – cette ridicule tentative de te repousser, de réduire l’emprise que tu as sur lui,

Et si tu nourrissais ses démons ?
Et si tu le dévorais avec ses démons ?

Oh, tu détestes des hommes, Rouge-Gorge, tu en hais les démons parce que ceux-ci ne sont pas de crocs et de griffes mais de chairs et de sangs ; parce qu’ils naissent dans le long mouvement continu des cicatrices plutôt que de prendre place dans l’Histoire, ils grandissent dans la peau et gravent les iris de cendres mais jamais ne s’attardent au-delà de l’apparence, ne sillonnent l’âme dans la transcendance même de ce qui avait été des siècles auparavant, des millénaires auparavant ;

Parce que l’être humain est superficiel.
Perfide,
Avide.

Pourtant, malgré ton dégout, il ne te faudra qu’un sourire circadien pour plonger dans cette déplaisante mer d’hématomes (et, du bout de tes lèvres, tu n’en goûteras qu’un âcre bleu de méthylène). Tu avais choisi : regarder ses souvenirs, puis les faire hurler un à un. Ta respiration ralentit, tu t’appuies contre le mur pour que le poids de ta propre chair ne te gêne pas dans tes macabres manipulations, et tes paupières se ferment ; désormais il n’y a plus de toi qu’une menace blanche esquissée contre la ville, une effigie de l’horreur à l’apparence paisible, si pâle qu’on te croirait presque toi aussi souffrant – tu diras que tu ne l’es pas, en oubliant sans doute que l’absence de tout constitue, là aussi, une manière d’hurler à crever.

C’est là un grand secret de l’existence, des tragédies qui se déroulent au coeur des hommes mais demeurent cachées, dissimulées dans des ruelles qui, pour quelques instants, ne connaissent plus ni commencement ni précipice ;

Personne ne saura.
Et toi, tu sauras tout.

Alors tu t’infiltres dans son crâne.

Les images défilent sous tes doigts et tu les retiens sans avidité, Rouge-Gorge, tes ongles déchirent les fines couches d’épidermes comme des châles de souvenirs ; il y a quelque chose d’étrange à dépouiller ainsi un être humain de ses brumes et de ses cendres, de consumer la mémoire jusqu’à ce qu’elle même se recroqueville et souhaite à son tour mourir. Oh tu sens en Jaemin la révolte silencieuse des hommes qui estiment (à tort) avoir tout perdu depuis longtemps, et cet esprit de revanche te plaît ; t’inciterait sans doute un peu plus à le briser, si tu avais en toi ces élans pervers des hommes modernes. Mais au contraire, c’est avec placidité que tes paumes se resserrent autour de sa gorge, c’est avec indifférence que ta stature chérubienne se superpose à la tienne, se confond sans aucune schizophrénie,

Un instant, tu deviens lui.
Ja-e-min.

Alors tu observes les scènes, effleure de ta paume chaque plaie, chaque cicatrice pensée fermée mais en réalité laissée à pourrir au soleil ; l’ouvrage est délicat, tu te fais violoniste plus que chef d’orchestre, pince entre tes ongles les nerfs et les ligaments pour vibrer en mezzano. L’astre céleste lui-même se teinte de rouge alors que les souvenirs craquent sous tes doigts, déversent de leur ventres puants des visages mort, et la peau s’ouvre d’exhalaisons jaunes et morbide, le pus brûle la carne comme de l’acide, des cendres s’égarent à voler ça et là une fois le ventre vidé, la peinture abstraite ; chacun de tes mouvements vrille sans doute une douleur supplémentaire dans le crâne de Jaemin, mais tu n’y prêtes pas attention.

La torture physique plie. La torture psychologique rompt.
Alors tu tries, sélectionnes, déchires méthodiquement ; sélectionnes les peintures les plus rouges et les plus chaudes, jusqu’à ce que tes lèvres les ternissent d’un baiser violet comme le cadavre d’un noyé.

Des rires. Un visage au milieu d’un sourire, une chevelure noire où une main d’enfant y caressait des nébuleuses. Un âtre. Un foyer. Puis une première rupture, puis une seconde. Du sang. Une longue errance. Des promesses murmurées entre quelques hématomes, deux corps épris à s’aimer et à se tuer tout à la fois. Du désespoir. Et enfin une forme de désespoir un peu plus perfide encore (parce que semblable à l’aube), dessinée dans le visage d’un assassin. Des lames. Des larmes. Des cauchemars, et deux mains serrées autour de son cou.

Et enfin, quatre noms, qui en Jaemin, résonnaient comme des vides.
Sa mère. Sa soeur.
Caem.
Et Lui.

Un sourire éclôt sur tes lèvres, Rouge-Gorge, satisfaction bien plus que cruauté ou que perversité, et tu te redresses un peu contre le mur avant de croiser les bras. Et c’est d’une voix amusée que tu murmures, sans relâcher une seule seconde ton emprise sur le jeune homme :

— Commençons.

Un peu comme un psychologue inviterait un patient à s’assoir sur le divan, à cette distinction près que Jaemin ne prendrait pas place sur un fauteuil,
Mais creuserait lentement sa tombe sur des bouquets d’aubépine.



Nb : dans une autre vie rouge-gorge était Hitler
Désolée j’ai changé de pronoms

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Jaemin Lee
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Jaemin Lee

Lun 31 Déc - 4:55
whispers.
You lost your purpose quietly In the night, In your eyes No paving to your heartstrings, On your own, Left alone A silent rush of thunder, A voice that pulls you under, A whisper that stole you away // VANCOUVER SLEEP CLINIC
Ça fait mal, bordel.

Ça fait mal et tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même pour être tombé aussi facilement dans ce qui, de toute évidence, était un piège. Tu t’es fait avoir comme un bleu. C’est pitoyable. Tu es pitoyable, Jaemin. Ça t’apprendra à te la jouer solo. Tu connais bien pourtant, les risques que cela implique, mais rien à faire. Je travaille mieux quand je suis seul. Tu parles.

Il répond à ton invective avec le calme olympien d’une statue grecque, toute de marbre blanc et d’inhumaine beauté. Enfoiré de rizzen. Il n’y a bien qu’eux qui possèdent ce talent particulier pour la télépathie. Qu’est-ce que tu peux bien faire contre ça, toi, petit humain dénué du moindre pouvoir ? Rien. Absolument rien, si ce n’est garder tant que tu en seras capable la tête haute et le regard noir, ce regard qui répète ce que tu as déjà exprimé par des mots. Tu pourrais le redire, l’insulter autrement. Mais quelle perte de temps et d’efforts, quand tous les tiens sont concentrés à lutter contre la présence qui s’immisce dans tes pensées, s’infiltre dans ton esprit sans défense. Même ça, c’est inutile, tu en as bien conscience, et pourtant tu continues de t’acharner parce que c’est tout ce que tu peux faire.

C’est de pire en pire – des lames pointues que l’on enfoncerait dans ton crâne les unes après les autres – et tu trembles un peu mais tu ne cèdes pas (encore). De toute façon, ce sera bientôt fini. En cet instant, il ne fait aucun doute à tes yeux que l’alien (Rouge-Gorge, c’est le nom sous lequel il s’est désigné, mais tu l’as déjà oublié tant tu as peu de considération pour ceux qui ne sont pas humains) a l’intention de te tuer. Et ce n’est pas tant ta propre fin en soi qui te fait frémir de rage, mais plutôt la façon dont elle s’annonce à toi. T’aurais voulu crever autrement, n’importe comment sauf écrasé comme un insecte par une de ces créatures que tu méprises tant. Si au moins tu avais pu en emporter une ou deux avec toi, ça aurait eu un sens. Ça aurait servi à quelque chose. Tu aurais servi à quelque chose. Mais non, faut croire que tu seras inutile jusqu’au bout, inutile jusque dans la mort.

Ça craint.

Sauf que les secondes passent les unes après les autres et tu continues de respirer, d’un souffle rapide entre tes dents serrées par la douleur ; puis la voix du monstre retentit à nouveau dans tes tympans, cette fois-ci teintée de quelque chose qui ressemble à de la gaieté.

Commençons.

Et ton cœur rate un battement alors que tu comprends, enfin. Tu ne vas pas mourir tout de suite. Avant ça, tu vas souffrir. T’as comme une sensation de déjà-vu qui te laisse un goût amer sur la langue. Toi qui a tant de fois été bourreau, aujourd’hui te voilà victime. Ce serait presque drôle, si ça n’était pas si triste. Il n’y a plus grand-chose qui te fasse rire, ces temps-ci ; mais t’as toujours eu un humour bien pourri, et ça, cette ironie cruelle, t’arrache presque un sourire amer.

— Dépêche toi, j’ai pas que ça à foutre.

Il aura fallu que tu te retrouves à frôler la mort pour retrouver ton sens de l’humour. Qu’est-ce qui cloche chez toi, Jaemin ? Ah oui, j’oubliais.

La liste est longue.
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@rouge-gorge


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Rouge-Gorge
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Rouge-Gorge

Ven 25 Jan - 4:49
J'ai signé ta mort sous une haie d'aubépines
"Every broken promise made makes me strive to push through pain. Every page before this time now erased from my mind (song)"
Les fantômes ne sont pas les âmes de morts que l’on enferme au tombeau
La pluie ne lave pas les péchés des vivants

Il y a quelque chose d’étrange à invoquer cette période qui précède la mort ; le glas court sur tes lèvres, Rouge-Gorge, mais jamais tu ne te prétendras à l’attraper ou à reconnaitre son existence, Faudrait-il une averse pour tremper vos épaules, un déluge qui laverait chacun de vos déboires, que tu n’en demeurerais pas droit et blanc de cruauté muette, que tes doigts ne se serreraient pas si aisément sur la gorge du pitoyable homme à ta merci,

Tu le tiens.
Tu le brises. Lentement, juste parce que tu existes.
Avec la déboire tranquille et sans nulle doute insolente des âmes que la société plie – il n’y a pas de vagues tranquilles sur les grèves sans qu’un ouragan ne déchire les albatros au milieu des océans,

Tu sais Rouge-Gorge, dans cette cruelle histoire, vous aviez toujours été deux.
Laissés pour compte, un à un ballotés puis attachés à des cadavres comme à des fagots de bois, vous portez dans le regard cette morosité poreuse de ceux qui ne vivent plus que pour leurs idéaux,
De ceux qui ne remettent pas en question la cruauté de leurs actions, puisqu’elle paraissent l’ordre naturel de la lutte entre les peuples.
De la lutte pour ne pas être. Pour rester déchiré, crucifié.

Sans doute pourrais-tu t’apercevoir de vos ressemblances, cher Prince, si tu n’avais pas toujours aussi avidement refusé de te remettre en question. Alors tu maintiens ta prise funèbre, tes longs doigts éraflent les cendres de celui qui aurait pu être ton alter égo, et,
Lentement,
Tu transformes les cendres en brasiers,
Les cicatrices en blessures infectées.

Il y avait tant de possibilités, Rouge-Gorge.
Tant de matins à ternir. Tant de crépuscules à ombrer.
Parce qu’entre tes mains, tu ne tenais pas un pinceau ni même un glas, tu tenais l’existence fragile et illusoire de celui qui se prétend humain, mais n’avait plus comme identité que de détruire celle des autres.

Une misère transformée en cosmos.
Tu n’avais pas répondu à la provocation de Jaemin. Il semblait que l’insolence la plus pure ne t’atteignait pas, comme si le murmure s’était de lui-même effacé sous ton sourire d’éphèbe blanc. Alors tu analyses chaque souvenir, Rouge-Gorge, les lambeaux de vie défilent entre tes doigts comme les fleurs d’un rosaires et, si tu ne t’amuseras sans nul doute pas à tous les ternir, tu remplaçais déjà quelques innocents chrysanthèmes par des plantes carnivores, d’immenses végétaux aux bouches voraces – des nuits ouvertes au cœur de journées suffisamment noires pour s’y confondre.

Il y en avait trois, de ces traumatismes.
Des jours malheureux, accrochés aux miettes d’espoirs de ce qui aurait pu être une enfance normale, si quelques enfoirés (comme toi, Rouge-Gorge), n’avaient pas bouleversé la vie tranquille et oh combien ennuyeuse du si petit Jaemin.

La mort de sa famille.
Sa première (et seule, semblait-il) relation abusive.
Et… Caem. Ce doucereux et ambigu Caem.

Il ne te restait plus qu’à construire, Rouge-Gorge. À superposer l’opprobre et la supercherie pour que les flambeaux s’effacent, que dans les bruissements du soir la miséricorde ne soit plus qu’un mythe. Alors tu te décides, finalement, à retracer cette scène qui n’aurait jamais dû être tienne. Celle de la mort de sa mère. Physique. Tangible. Bien plus violente que ce que l’enfant se serait sans doute, par lui-même, aventuré à imaginer.

Comment crois-tu qu’elle soit morte, Jaemin ?
Ont-ils arraché les os de son corps ? Ont-ils goûté sa chair morceau par morceau ?
Combien de temps a-t-elle souffert, penses-tu ?
Combien de temps est-elle restée en vie alors qu’elle priait pour simplement en mourir ?


Tu ne parlais plus, Rouge-Gorge, tu murmurais ; tes mots se faisaient symbales dans le crâne de Jaemin, pourvu que les synapses ne cèdent pas sous la pression que tu exerçais.

Tu étais monstrueux. Cruellement placide.
Tu t’en délecterais, si tu étais capable d’éprouver un quelconque plaisir à faire souffrir – mais il n’y avait en toi que la résignation de ceux qui pensent la douleur nécessaire, et qui s’en fascinent.

Alors tu transformais les visages, des boucles ébènes chutaient contre les poitrines écorchées, des arabesques de chair fort mal placés déchiraient le corps humain dans un bruissement de tissu, d’os brisés et de sang. L’homme avait entendu sa mère mourir, paraissait-il ; et voilà que tu t’égarais à en reconstituer la scène, avec une précision et une habitude sans doute quelque peu inquiétante, si tu n’avais pas déjà vécu tant de guerres et tant de drames ; la symphonie des os, Rouge-Gorge, tu la connais autant que celle d’un esprit prêt à se rompre.

De cet esprit prêt à se tordre entre tes doigts.
À se déchirer. Au fil de cicatrices un peu trop cachées par le quotidien.

Crois-tu que les choses se sont passées comme cela, Jaemin ?
… Ou plutôt…


Un sourire se dessine sur le visage décharné de la mère, les amarantes couvrent ses joues d’os déchiquetés et de cartilages sanguinolents, tu la crucifie Rouge-Gorge, attache ses poignets d’albâtre frêle alors que le dénommé Caem s’approche d’elle, croque la chair tendre de ses dents tranchantes ; imprime correctement la douleur sur des traits si délicats qu’ils n’auraient dû être qu’oiseaux, s’ils n’avaient pas connus une fin aussi tragique. Alors tu tortures, tu découpes, tu entailles, tu détruits ; et c’est par les mains du seul ami de Jaemin que, lentement, celle qui avait représenté toute son enfance se consume en cris et en soupirs.

N’était-ce pas plutôt lui, Caem, le responsable de sa mort ?
Ou était-ce toi, Jaemin ? N’étais-tu pas trop faible pour protéger ta famille ?
N’aurais-tu pas dû faire quelque chose ?


Alors tu t’approches jusqu’à pouvoir poser tes doigts sur les tempes de Jaemin et tu répètes la scène. Une fois, deux fois, des milliers de fois – une succession d’image sur les lèvres d’une nuit au bord de laquelle il n’y avait rien, sinon la mort.

Et, à cet instant, tu portais en toi cette manière étrange de greffer des tragédies sur les esprits, comme si tu espérais marquer la ville par le malheur de ceux qui y marcheraient après toi.  

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Jaemin Lee
Crédits : 10
Jaemin Lee

Ven 8 Fév - 5:42
whispers.
You lost your purpose quietly In the night, In your eyes No paving to your heartstrings, On your own, Left alone A silent rush of thunder, A voice that pulls you under, A whisper that stole you away // VANCOUVER SLEEP CLINIC
Il y a des choses qui ne s’oublient pas.

Peu importe combien de mois ou d’années ont passé sans qu’on les voie, sans que rien, hormis peut-être quelques songes peints à la va-vite et estompés dès le lever du jour, ne viennent nous les rappeler, peu importe si l’on en chérit précieusement le souvenir ou bien si l’on essaie désespérément de les effacer de notre mémoire (toi-même, tu as tour à tour tenté les deux), elles finissent toujours par refaire surface ; et pas forcément là où on pensait les trouver.

Ni de la façon que l’on aurait souhaitée.

Tu t’attendais à des coups (un poing dans la mâchoire peut-être, ou un genou dans l’estomac, un bras cassé, une balle dans l’épaule, n’importe quoi). Tu t’attendais à de la douleur physique. Ce que tu n’attendais pas, dans cette ruelle à l’asphalte éclatée, où fleurissent sans doute chaque soir des rixes brutales, des échanges louches, toutes ces sombres histoires qu’on trouve dans n’importe quel quartier comme le 12 ; ce que tu n’attendais pas, car rien n’aurait pu t’y préparer, c’est de revoir le visage de ta mère.

Depuis combien de temps n’avais-tu pas posé le regard sur une photo d’elle ? Est-ce que tu en possèdes encore une, même ? Ou bien se sont-elles toutes perdues au fond de tiroirs fermés à clé, de cartons volontairement délaissés, là où tu les a cachées ? Tu ne sais pas. Tu ne sais plus, et même si tu savais, toutes ces questions sont sans importance. Car ce que tu contemples n’est pas une photo de famille souriante. Non, cette vision plus vraie que nature, trop tangible pour être un rêve, trop nette pour être un souvenir, ce film en haute-définition, c’est au rayon horreur qu’il a sa place. Même dans tes pires cauchemars, la scène n’a jamais paru si réelle.

Si détaillée.

Tu fermes les yeux – comme si cela pouvait changer quelque chose. Tout se passe dans ta tête. Et pourtant, tu n’as aucun contrôle. Tu ne peux pas bouger. Tu ne peux pas intervenir. Tu ne peux pas détourner le regard. Tout ce que tu peux faire, c’est assister, impuissant, au meurtre sanglant de l’une des deux personnes qui t’étaient les plus chères au monde. Et puis soudain les cris (que ni la fine cloison qui séparait la pièce où tu te trouvais, ni les mains de ta sœur plaquées contre tes oreilles dans une tentative vaine de t’épargner, de te protéger, n’avaient pu étouffer) les cris sont de retour, comme un écho lugubre surgi de ton passé. Ça faisait longtemps que tu ne les avais plus entendus, qu’ils ne hantaient plus tes nuits, remplacés par d’autres démons. Ils ne t’avaient pas manqué.

Tu ne sais même plus si tu as les yeux ouverts ou fermés – comment faire la différence, puisque dans tous les cas, tout ce que tu vois c’est ce carnage,
cette boucherie ignoble,
monstrueuse

et par dessus tout cela, par dessus les images barbares et les hurlements de douleur de ta mère, il y a cette voix, cette voix qui murmure des atrocités sur un ton absolument détaché, presque amical, comme s’il faisait la conversation.

— Ferme-la.

C’est à peine un souffle, trop faible pour contenir l’ombre d’une menace. Tu inspires. Serre tes mains tremblantes (est-ce de rage, ou de peur ?) en poings, jusqu’à ce que ça te fasse mal. Cette douleur-là est réelle, pas celle dans ta tête. Oublie-la. Fais abstraction des bruits de chair qui se déchirent et d’os qui se rompent, du sang.

Tellement de sang.

— Ferme-la, tu répètes, un peu plus fermement. Tais-toi, tais-toi, tais-toi…

Tu t’arrêtes, parce que ça commence à ressembler à une prière plus qu’autre chose, et ce n’est pas ce que tu veux. C’est ridicule, la façon dont tu t’accroches encore à ta fierté, dont tu continues de résister de toutes tes forces, alors que le combat est perdu d’avance. Mais peut-être que c’est ça qui fait de toi un être humain.

Il ne se tait pas.
Les cris non plus ; ils ne font qu’empirer.
Et ce visage–

Ça n’a pas de sens. Caem n’était qu’un gamin quand tout ça est arrivé. Ce n’est pas logique – mais qu’est-ce que la logique quand tout, autour de toi et en toi, n’est que souffrance ?

Après tout, Caem a déjà tué. Tu le sais. Ce n’est plus un enfant aujourd’hui, mais un assassin. Un monstre, que tu as participé à créer (ou du moins, c’est ce que tu penses). Et alors que tu le vois arracher la vie à celle qui te l’a donnée, encore et encore, tu as envie de te mettre à hurler à ton tour. Laisser s’échapper cette violence qui dormait sous la surface et qui brûle, à présent, incandescente. Tu restes silencieux, pourtant. Tes ongles s’enfoncent un peu plus dans la paume de tes mains, ton visage se tord dans une grimace de haine, tous les muscles de ton corps se crispent, mais tu gardes le contrôle, pour l’instant. Comme si tu avais quelque chose à prouver.

À qui, Jaemin ? À ton tortionnaire ?
Ou bien à toi-même ?

Les murmures de l’alien résonnent dans ton crâne. Tu commences à penser qu’il a raison. Que c’est de ta faute, si elle est morte. Elles t’a protégé jusqu’au dernier moment. Elle a sacrifié sa vie pour te sauver. Est-ce que tu en valais vraiment la peine ?

— Non. Non – stop. Ça suffit.

C’est moi qui devrait être à sa place.
C’est moi qui devrait souffrir.
C’est moi qui devrait mourir.


Tu ne réalises même pas que tes jambes ont cédé sous le poids de la culpabilité qui pèse sur tes épaules avant que tes genoux ne heurtent le sol – c’est dur, froid, et pourtant tu le sens à peine. Petit à petit, tu perds contact avec la réalité pour te perdre dans les illusions macabres d’un magicien au manteau blanc.
coded by minnie of ooc
@rouge-gorge


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J'ai signé ta mort sous une haie d'aubépines (ft. Jaeminiature)
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