she's walking on fire ϟ abby

débrouillarde ▵ indépendante ▵ franche et spontanée, elle dit ce qu'elle pense sans filtre ▵ sociable ▵ optimiste ▵ ambitieuse ▵ tête brûlée ▵ sûre d'elle ▵ énergique pour ne pas dire pile électrique ▵ belliqueuse ▵ et rancunière par-dessus le marché ▵ faut pas la faire chier quoi ▵ tête de mule ▵ fière ▵ féministe ▵ protectrice ▵ plutôt pingre ▵ mange comme quatre ▵ sa phrase préférée est "fight me" ▵ bordélique ▵ nulle pour tout ce qui est tâches ménagères, en fait ▵ en a marre qu'on ne la prenne pas au sérieux à cause de sa bouille toute ronde et sa petite taille (elle mesure 1m55) ▵ le premier qui l'appelle 'gamine' sera aussitôt fusillé du regard ▵ surprend souvent par son langage, disons, fleuri ▵ aime beaucoup le rose bonbon, d'où la couleur de son costume ▵ costume conçu pour résister aux chocs, car elle a tendance à jouer les bourrins au combat, en se disant que de toute façon avec son pouvoir elle craint rien ▵ on remercie l'E.R.K, parce qu'elle aurait jamais pu fabriquer quelque chose d'aussi sophistiqué toute seule ▵ carbure aux sucreries et à la malbouffe ▵ mais grille les calories à une vitesse folle ▵ plus musclée qu'elle n'en a l'air ▵ pratique le parkour et l'escalade urbaine en solitaire (elle dit que ça la détend) ▵ ne supporte pas les injustices ▵ s'est déjà fait virer de plusieurs boulots à cause de sa grande-gueule ▵ apprécie autant les films d'actions que les comédies romantiques ▵ plus un animal possède de crocs et de griffes, plus elle le trouve mignon ▵ ne tient absolument pas l'alcool ▵ heureusement, ça la rend plutôt joyeuse ▵ et étonnamment aguicheuse, sauf qu'elle est tellement pas subtile que ça en devient awkward ▵ aime la compétition et prête à tout pour gagner du moment que les règles ne l'interdissent pas ▵ ne vit pas très bien la défaite ▵ du coup, réclame revanche sur revanche jusqu'à ce qu'elle l'emporte (ou que son adversaire se lasse) ▵ a une dent contre la BOOM ▵ préfère qu'on l'appelle Abby plutôt qu'Abigail.

O-O-H child, things are gonna get easier
L'enfance d’Abby, c’est un combat permanent.

À commencer par sa naissance dans la crasse et la pauvreté du district 12, où tu peux pratiquement chopper une maladie rien qu’en respirant.
À commencer par sa mère, une prostituée qu’avait pas les thunes pour se payer un avortement, alors elle s’est retrouvée avec une gosse sur les bras sans savoir quoi en foutre.
À commencer par le jour où les flics l’ont trouvée errant seule dans les rues, serrant contre elle sa peluche grenouille, parce qu'après trois ans à la nourrir tant bien que mal, sa génitrice s’était finalement décidée à l’abandonner.
À commencer par les garçons à l’école qui disaient que les filles savaient pas se battre, puis quand elle leur prouvait le contraire ils allaient se plaindre à la maîtresse, et c’est elle qui était punie.

(Bon, OK, ses parents adoptifs étaient nickels – elle avait à manger tous les jours et un bain et des vêtements propres – un couple de médecins, adorables, qui faisaient du bénévolat au refuge extraterrestre pour soigner ceux qu’avaient pas les moyens d’aller à l’hôpital – puis il y a eu l’attentat, une bombe posée par un groupe de gens qui avaient les aliens dans le collimateur et boum – BOUM – comme ça, du jour au lendemain – elle avait huit ans – la voilà orpheline.)

Ensuite c'est le foyer, avec plein d'autres enfants qu'ont pas de famille, plus de famille ou une famille pas capable de s'occuper d'eux. Elle déteste dès le premier jour, dès le premier pied qu'elle pose là-bas, mais elle se dit que ça ira, les choses vont s'arranger, alors sois courageuse, ravale tes larmes et garde la tête haute.

Et c'est ce qu'elle fait.
Elle se bat sans relâche, et elle garde espoir qu'un jour les choses deviennent meilleures.
Parce que si elle perd l'espoir, qu'est-ce qu'il lui reste ?

AVRIL 2016 – UNE NOUVELLE HÉROÏNE FAIT SON APPARITION À COSMOPOLIS
Ça a commencé par une vidéo sur internet. Une jeune fille, pas très grande, le visage caché sous son casque de moto rose chewing-gum, s’interposait entre une femme et ses agresseurs. La vidéo ne durait qu’une vingtaine de secondes et n’était pas de très bonne qualité, mais on y voyait clairement la fille au casque rose se prendre plusieurs coups sans broncher, avant d’envoyer valdinguer ses adversaires avec une facilité anormale.

Et puis très vite, la vidéo a circulé, et d'autres témoignages ont fait leur apparition, et on en arrive à cet article de presse illustré d'une large photo d'elle dans son costume flambant neuf et où figure, noir sur blanc, le nom qu'on lui a trouvé.

Bubblegum.

C'est à elle maintenant de rendre les choses meilleures, pour donner de l'espoir au monde.