ANNÉE 1983, DAVID, DERRICK ET DUSTIN, PASSIONNÉS PAR LA SCIENCE-FICTION ET LA POP CULTURE, DÉCIDENT D'ENVOYER UN MESSAGE DANS L'ESPACE GRÂCE À UN ORDINATEUR SOPHISTIQUÉ DEPUIS LEUR PETIT GARAGE À COSMOPOLIS, DANS LE CONNECTICUT. PUIS C'EST PARTI EN COUILLE.PLUS DE TRENTE ANS APRÈS, GRÂCE AUX EXPLOITS INFORMATIQUES DES "3D" (POUR "THREE DICKS"), LES ALIENS FOULENT ENFIN LE SOL TERRESTRE ! MAIS À QUEL PRIX ? C'ÉTAIT À L'ÉPOQUE UNE SIMPLE PASSION. NI FEMME, NI EMPLOI, DAVID, DERRICK ET DUSTIN ONT PASSÉ LE PLUS CLAIR DE LEUR TEMPS (ET LEUR VIE) À ÉTUDIER L'ESPACE ET LA POSSIBILITÉ DE LA VIE AILLEURS QUE SUR NOTRE BELLE PLANÈTE. SANS DIPLÔMES OU CERTIFICATS, ILS SE CONTENTENT DE CONCEVOIR DES ORDINATEURS ET AUTRES SOFTWARES CHEZ EUX DANS LE SEUL INTÉRÊT D'ENVOYER UN MESSAGE AU-DELÀ DE LA SURFACE TERRESTRE. ILS L'ONT APPELÉ CODE COSMO EN HOMMAGE À LEUR VILLE CHÉRIE (C'EST FAUX, ILS N'ONT JUSTE AUCUNE IMAGINATION), COSMOPOLIS.
I don’t know where I’ve been and it’s been such a long time since I really saw the difference between you and I
Eliezer caressa un ruban en appréciant le tissu qui glissait entre ses doigts, la jolie teinte vert pâle s'alliant bien avec le bouquet, mais il hésita à l'instant où il devait l'y ajouter. Un soupir quitta ses lèvres lorsque son regard s'égara sur la petite carte qu'il devait attacher au paquet, les lettres écrites de son élégante écriture lui faisant se questionner sur tous les efforts qu'il y mettait. Etait-ce réellement nécessaire ? Il était incertain quant à la personne qui devait recevoir ce bouquet composé par ses soins. Loin de lui l'idée de juger autrui, en particulier s'il ne les connaissait pas, mais il s'interrogeait après avoir eu à écrire le même nom sur les cartes d'une douzaine de commandes différentes, venant d'une douzaine de personnes différentes.
Quelque part, évidemment, il était reconnaissant de la popularité de cette personne, puisque cela lui rapportait plus de commandes, et donc plus d'argent. Cela dit, il devenait de plus en plus curieux sur la personnalité qui découlait d'une telle popularité, et de cette pensée en venait d'autres. Méritait-elle tant d'attention ? Que faisait-elle de tous ces bouquets qu'elle recevait ? Cela lui faisait mal au coeur de penser au traitement déplorable des plantes dont il s'était occupé, mais c'était purement hypothétique à ce niveau. Il en devenait inquiet. Mais le destin choisit de l'aider à apaiser ses doutes en lui offrant l'opportunité de rencontrer cette Summer Leroy.
Il retira son tablier après avoir fait un peu de rangement dans la boutique ; il était temps de sortir livrer ce petit bouquet. Son unique employé était absent, alors il allait devoir s'en occuper lui-même. Une fois son long cardigan beige enfilé, Eliezer sortit avec le bouquet de lys blanc dans les bras. Cela lui prit son temps pour rejoindre la cité universitaire où il devait le délivrer, mais la partie la plus complexe restait à trouver la destinataire.
En tout cas, c'était ce qu'il pensait, jusqu'à ce qu'il commence à questionner les élèves qui croisaient sa route, à peu près tous savaient de qui il parlait, mais surtout où la trouver. On lui donna également une briève description, ce qui pourrait se révéler utile, et il suivit les indications jusqu'à finalement tomber sur une petite (selon lui) blonde qui correspondait. N'ayant pas les mêmes goûts que les humains, il ne saurait dire si elle était effectivement jolie, mais elle était très certainement entourée par plusieurs personnes qui semblaient beaucoup l'apprécier.
Bêtement, Eliezer resta en retrait à attendre que la petite foule se dissipe, n'ayant pas trouvé comment interrompre la conversation animée. Toutefois, dès que le champ fut libre, il s'élança vers celle qu'il pensait être la bonne et lui adressa la parole avant qu'elle ne s'éclipse : Excusez-moi, commença-t-il afin d'avoir son attention. Êtes-vous Summer Leroy ? Il inclina doucement la tête sur un côté en l'observant, incapable de savoir quoi penser d'elle pour l'instant.
@Summer Leroy // notes - petit début du plaisir ! ma couleur, c'est #006D80 au cas où tu en aurais besoin. kiss !
Elle était confortablement assise, deuxième rang de l’amphi, les yeux rivés sur son professeur et passionnée par le sujet du jour. Il fallait dire, il n’y avait pas un cours où elle s’ennuyait. L’université était une révélation du point de vue de ses études. Plus question de bavarder en cours de math, elle se régalait à en apprendre plus sur les êtres qui partageaient maintenant leur vie.
C’est bien le seul aspect de sa vie qui avait changé depuis le lycée. À part les cours, nettement plus passionnants, tout semblait être resté comme avant. À chaque fois qu’elle sortait de cours, elle était immédiatement entourée par un certain nombre de ses amis et des amis de ses amis. Elle n’était jamais seule, toujours très entourée, toujours très souriante. Rien n’avait changé, elle posait toujours régulièrement dans des magazines plus ou moins populaire. Elle vivait encore chez ses parents qui la traitait comme une star et l’incitait à devenir mannequin à plein temps et peut-être même à diversifier ses activités dans le monde du spectacle … Toujours le même discours, toujours les mêmes personnes autour d’elle.
Ça ne changeait pas et au fond, Summer ne voulait pas vraiment que ça change.
Ce jour-ci n’échappa pas à la règle. À peine fut-elle sortie de son cours qu’elle se fit abordée par un petit groupe de personne. Elle en reconnaissait quelques uns de vue mais la majorité était encore inconnue. Pourtant, elle répondit à leur sollicitation avec un grand sourire et discuta un bon moment avec eux. Summer était un peu naïve, un peu stupide même, en terme de relations sociales. Elle était si habituée à cette effervescence autour d’elle qu’il y a bien longtemps qu’elle le considérait comme acquis.
Elle replaça une mèche de cheveux blonds derrière son oreille. Le groupe s’était quelque peu dispersé et un homme en profita pour s’approcher. Enfin, un homme, elle n’aurait pas pu être plus dans l’erreur. Bien plus grand qu’elle (et pourtant, pour un standard complètement humain, elle était dans la moyenne supérieure), globalement très blanc, il la regardait d’un air un peu surpris et presque perdu ? La blonde n’eut pas grand mal à reconnaître l’espèce alien de cet être qui l’avait abordé. Elle lui sourit vivement, enthousiaste à l’idée d’adresser la parole à un alien.
(Sa passion pour ces derniers était peut-être un petit peu envahissante.)(N’est-ce pas Aiden ?)
Elle lissa machinalement la jupe plissée qu’elle portait et lui répondit. « Oui en effet, c’est bien moi ! Je peux faire quelque chose pour vous aider ? On ne croise pas souvent des Lymes dans l’université ! » La jeune fille remarqua enfin le joli bouquet que l’alien portait. Elle repéra aisément le logo du fleuriste qu’elle voyait sur la grande majorité de ses bouquets. Elle comptait donc un Lyme parmi ses admirateurs ? Un léger rouge se déposa sur ses joues, c’était presque un rêve qui devenait réalité …
Am I thinking too much ?
avec Eliezer
BBDragon hrp : désolée pour le délai ! j'espère que ça t'ira :D
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Invité
Invité
Ven 13 Juil - 18:29
I don’t know where I’ve been and it’s been such a long time since I really saw the difference between you and I
Des perles émeraudes se tournèrent vers lui, l’éblouissant durant une seconde par la joie qui y brillait. Une candeur agréable à contempler qui le rendit silencieux. Bien qu’il ne comprenait toujours pas la popularité de cet enfant, il ne pouvait pas dire qu’elle lui offrait une mauvaise impression. Toutefois, qu’elle se réfère à sa race lui fit plisser les yeux, un doigt sur le menton. Il ne détectait aucune malice chez elle, rien de plus que cette pure innocence, alors il choisit de ne rien en dire. L’idée qu’on ne voit de lui qu’une peau de marbre plutôt qu’une simple personne lui déplaisait, mais la demoiselle n’avait pas l’air de le juger sur ses origines. Ça se rapprochait plus de la simple constatation.
Eliezer oublia momentanément la raison première de sa visite mais le poids du bouquet se rappela à lui. Baissant les yeux sur les jolies fleurs blanches, un petit soupir glissa hors de ses lèvres alors qu’il consentait à les abandonner aux mains de la petite blonde. Tout doucement, il tendit le bouquet en revêtant son sourire commercial, une simple courbe qui ne montait pas bien haut, n’atteignant pas ses yeux que l’ombre de ses mèches argentées ne rendait que plus mélancolique. « Ceci est pour vous, mademoiselle, » déclara-t-il à demi-voix. Il n’était pas encore habitué à toutes les facettes de son métier, et celle qui l’obligeait à converser avec ses clients en particulier lui posait souci. Le fait de sourire pour rendre son service plus agréable lui était difficile – au début, c’en était inconcevable.
Alors qu’il tendait le bouquet à la demoiselle, il se rendit compte que tous les yeux étaient posés sur eux. Faiblement, il entendit également toutes les messes-basses, certaines plus discrètes que d’autres. Et s’il voyait surtout des sourires, il remarquait également des grimaces sur quelques visages. Sans doute n’appréciaient-ils pas sa présence en ces lieux. Eliezer choisit de les ignorer et se concentra sur un autre aspect de cette attention qu’ils attiraient sur eux à cet instant ; un aspect qu’il l’intéressait tout spécialement et représentait l’autre raison de son déplacement. Son regard, fait des saphirs les plus clairs, plongea dans le vert apaisant des yeux de Summer. Un prénom qu’il réalisait à présent convenir pleinement.
« Tous ces regards tournés vers vous… N’êtes-vous pas dérangée d’être ainsi placée sous les feux des projecteurs ? » questionna le lyme sur le ton de la confidence, ne souhaitant pas être entendu par le public qui les observait avec tant d’effervescence. Il secoua doucement la tête, insatisfait de sa propre question. Ce n’était pas ce qu’il souhaitait véritablement savoir, c’était insuffisant pour obtenir les réponses qu’il désirait, afin d’en apprendre davantage sur elle. De vérifier si ses doutes étaient fondés. De voir si elle était méritante de toute cette attention. Digne de recevoir ses bouquets, préparés avec tant d’attention et d’amour. « Puis-je… vous poser une question, un peu personnelle ? » hésita Eliezer en essayant de rentrer dans le vif du sujet.
@Summer Leroy // notes - tadam, si jamais quelque chose ne te va pas, tell me right away !