ANNÉE 1983, DAVID, DERRICK ET DUSTIN, PASSIONNÉS PAR LA SCIENCE-FICTION ET LA POP CULTURE, DÉCIDENT D'ENVOYER UN MESSAGE DANS L'ESPACE GRÂCE À UN ORDINATEUR SOPHISTIQUÉ DEPUIS LEUR PETIT GARAGE À COSMOPOLIS, DANS LE CONNECTICUT. PUIS C'EST PARTI EN COUILLE.PLUS DE TRENTE ANS APRÈS, GRÂCE AUX EXPLOITS INFORMATIQUES DES "3D" (POUR "THREE DICKS"), LES ALIENS FOULENT ENFIN LE SOL TERRESTRE ! MAIS À QUEL PRIX ? C'ÉTAIT À L'ÉPOQUE UNE SIMPLE PASSION. NI FEMME, NI EMPLOI, DAVID, DERRICK ET DUSTIN ONT PASSÉ LE PLUS CLAIR DE LEUR TEMPS (ET LEUR VIE) À ÉTUDIER L'ESPACE ET LA POSSIBILITÉ DE LA VIE AILLEURS QUE SUR NOTRE BELLE PLANÈTE. SANS DIPLÔMES OU CERTIFICATS, ILS SE CONTENTENT DE CONCEVOIR DES ORDINATEURS ET AUTRES SOFTWARES CHEZ EUX DANS LE SEUL INTÉRÊT D'ENVOYER UN MESSAGE AU-DELÀ DE LA SURFACE TERRESTRE. ILS L'ONT APPELÉ CODE COSMO EN HOMMAGE À LEUR VILLE CHÉRIE (C'EST FAUX, ILS N'ONT JUSTE AUCUNE IMAGINATION), COSMOPOLIS.
EN COURS D'AFFICHAGE (WADE ET LE CODE SE BATTENT)

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ticking clock (barn + hyacinth)

*
AGENT
Gabriel Ardan
Crédits : 18
Gabriel Ardan

Sam 12 Jan - 15:37




musique - Hyacinth avait été repéré au District 12 il y a très exactement une heure et demie. Là où Gabriel l'imaginait tout vêtu de noir, encapuchonné, le regard fuyant, l'ancien condamné se présentait pourtant dans son plus simple accoutrement, détaché de la peur, détaché des conséquences.
Quelle ne fut pas sa colère face aux images des caméras de surveillance. Ses lèvres se pincèrent, frustré d'avoir passé ces derniers mois à chercher un fantôme pour en trouver un être de chair et d'os bien portant. Il avait préféré taire son erreur auprès de ses supérieurs, surtout après les scandales reliés au MIB. Qu'aurait dit la presse en sachant que non seulement certains agents exerçaient la torture en toute impunité, mais que leurs victimes - supposées criminelles - finissaient par s'en sortir.

L'agent Blue avait gardé cette préoccupation au plus profond de lui, faisant germer cette graine en une explosion d'anxiété. Il ne dormait plus, ne mangeait plus, et plus le temps passait, plus il se sentait devenir fou. Encore à ce jour, il n'avait de cesse de se demander : comment ai-je pu être aussi négligent ?
Mais cette image mise sur arrêt sur l'écran de son ordinateur lui apparu comme une échappatoire à toutes ses angoisses - bientôt, il pourra rentrer à la maison l'esprit serein et son quotidien ne sera plus jamais perturbé de la sorte.

Gabriel empoigna sa veste avant de quitter son bureau, le pas hâtif en direction du parking. Il était déjà tard et ses heures de travail semblèrent être terminées - il n'avait plus aucune raison de rester.

Agent Blue !

Son coeur se stoppa net. C'était l'agent M, une petite femme potelée au visage sévère qui portait toujours son tailleur trop serré. Elle s'empressa de se planter devant lui, comme pour lui barrer la route. Dans ses mains, un dossier.

Mission de dernière minute : on a des pistes concernant des membres de la 426 dans le quartier de Dortamm. Trois individus ont été surpris à afficher des posters de propagande pour l'unité à proximité du Renard Chantant. Vous ferez équipe avec l'agent Quad. Je veux votre rapport dès votre retour.

Ardan contenu sa frustration dans un simple soupir - espérant que ce dernier paraisse plus pour un soupir de fatigue qu'autre chose. M disparu et laissa face à Gabriel le gigantesque agent Quad. Gabriel n'avait jamais été véritablement à l'aise avec lui, il s'était toujours contenté de bonjour et de bonsoir à son égard. Il l'évitait et n'osait pas s'avouer qu'il l'effrayait. Blue s'était contenté des bruits de couloir pour se faire un avis sur Barn Mortimer - comme quoi il aurait flashé une gamine au mauvais moment, par exemple. Il aurait pu souligner son incompétence si seulement lui-même n'était pas dans un sacré pétrin, bien que cela n'enlevait en rien le dédain qu'il éprouvait à l'égard de Quad. C'est dans un silence de mort que les deux agents se rendirent jusqu'au véhicule. Lorsqu'ils s'apprêtèrent à quitter le parking, Gabriel délia sa langue.

Je n'ai pas beaucoup de temps pour des explications, mais j'avais prévu de faire un détour par le district 12. Il serra un peu plus le volant. Blue aurait nettement préféré ne pas avoir à rentrer dans les détails. C'est urgent, et important. Dit-il froidement. Une histoire d'alien qui devait être mort et qui ne l'est pas resté, en somme. Il aurait mieux voulu être aux côtés de Jaemin avec qui il avait travaillé sur l'affaire auparavant, mais on ne choisissait pas toujours ses coéquipiers au MIB et il fallait apprendre à improviser.

Ne souhaitant pas s'aventurer sur le sujet, il glissa son téléphone sous le nez de Barn sur lequel affichait une photo du concerné depuis une caméra de surveillance. S'il vit, ce sera la fin de beaucoup de choses. Gabriel tourna les yeux vers son collègue, l'air grave. Crois-moi.



*
AGENT
Barn E. Mortimer
Crédits : 6
Barn E. Mortimer

Sam 12 Jan - 16:39
ticking clock
Un petit effort. Un dernier petit effort pour oublier l’ineptie d’un cauchemar gris. Et je sens la veine sur ma tempe serpenter du derrière de mes oreilles jusqu’à mon front. Plus je m’y efforce, plus je sue. Cette acharnement donne à l’eau salée qui roule sur ma peau un semblant de sang, quand ce n’est pas de la cire écarlate.
Je soulève un énième poids, mes joues se gonflent. Quand j’expire, je crache la masse négative qui me lacère et l’estomac et le dos.
Une haltère dans chaque mains. Elles font la taille d’un enfant grassouillet, je serre les dents à m’en fissurer les mailles en les soulevant. Mes canines glissent sur mes lèvres : ce n’est pas se muscler, c’est de la douleur pour de l’autosatisfaction. C’est du masochisme.
Un tantinet soit peu, je me terrifie et jetant les gros poids au sol. Ils s’étalent comme des météorites et l’entièreté de la salle est prise de secousse. Les agents – mes collègues, se retournent d’une stupeur méprisante ; je suis dans la noirceur de mon coin, dégoulinant de haine. Envers moi-même, envers tout le monde.

[…]

Les couloirs, depuis quelques semaines, sont bien plus larges. Habituellement contraint de me plier en quatre pour laisser une marge à quiconque croise mon chemin, mon avancée ne souffrait d’aucune interruption ces jours-ci. On m’évitait… Les regards se faisaient plus perçants, une impression d’être tailladé par les ronces, voilà ce que ça faisait. Et dans cette anxiété, mes insupportables sens de Krärn se décuplent. J’entends les chuchotements désapprobateurs et moqueurs qui fanent sur ces langues de vipères. Mes poumons s’alourdissent… Soudain je les déteste, soudain je me déteste.

En regagnant mon bureau, après avoir bouclé un dossier tassé dans un coin de table, je dégourdis mes bras : signes d’une séance de sport fructueuse. J’aurai eu envie de sentir le manche de mon flingue entre mes doigts, mais nous ne sommes pas Vendredi.
La légère lampe sur mon bureau frappe encore dans la pièce, et c’est en arrangeant mes affaires que la rabâcheuse M. me précipite en mission. La soirée n’est pas terminée… Je regrette cette bière froide qui m’attendait sur la torpeur de mon sofa.
Elle avance, je marche sur son ombre…

[…]

J’échange les frictions des vêtements trop serrés de l’agent M. au regard d’iceberg de Ardan. Il n’a pas volé son nom de code… Blue détaille l’entièreté de mon être, sans doute comme il inspecte non-intrigué tout ce qui croise son chemin, par réflexe.
Je ravale ma salive quand M. nous abandonne sur notre chemin jusqu’au parking. Ce soir, j’aurai de quoi m’occupé en silence. La gêne pesante qui valse au-dessus de nos têtes rappelle un slow morne de fantômes, rien n’est dit, tout est ressenti, et ce ne sont pas de bonnes choses.
Je sais que ce type est dangereux, je sais que je déteste ses faits, que les personnalités de la sorte, bien qu’elles profitent à l’entreprise, entache Notre insigne.
Je sais qu’il est plus proche que moi de devenir inspecteur…
Qu’il est meilleur... qu’il n’a pas peur de se salir les mains…
Serais-je jaloux ?
Sans pouvoir la refréner, ma curiosité tombe plusieurs fois sur Gabriel. Sa manière de marcher, de se comporter, de respirer… Comme si il était seul au monde. Comment faisait-il ? Et dans les minute qui suivirent, je sentis du dérangement mêlé à l’odeur de tabac qui lui colle au cou. Du dérangement, de la colère, de l’agacement et un peu… de peur ?
Mon intervention, pour alléger l’ambiance une fois sur la place du mort, se noie dans les préoccupations de Gabriel.
Écoute, ça ne me fait pas plaisir à moi non-plus mais au moin-…
Je n'ai pas beaucoup de temps pour des explications, mais j'avais prévu de faire un détour par le district 12…

Je ravale mes paroles, et laisse Gabriel se frayer un chemin jusqu’à ses confessions. Un alien, le District 12, un mort, un cadavre ambulant… Qu’as-tu fait, Gabriel ?
Notre grosse voiture quitte le Centre et s’engage sur un bouchon en direction de l’autoroute vomissant une traînée de véhicules dans le District 12. D’ici-là, la lune danse sur Cosmopolis.
Je regarde par la fenêtre, mes épaules repliées à cause de mon gabarit.
Notre mission, c’est Dortamm.

À cet instant, il doit me maudire. Se dire que je fais chier. Il n’a pas tort.
J’ai… Entendu des histoires sur toi. Des rumeurs. Sur Lee aussi et on fait vite le rapprochement, en tant qu’agent. Toute cette polémique qui a fuitée, autour du M.I.B, vous y êtes pour quelque chose ?

Le feu passe au vert. Nous nous éloignons de Dortamm. Mes mots sont-ils si vides au bout du compte ? Ses doigts serrés sur le volant s’agitent à prendre les virages les plus efficaces. M’a-t-il même entendu si il ne m’a pas écouté ? Dans la boucle qui jette sur les quartiers sales du District 12, je glisse ma main sous le siège du co-pilote : le bouton de refroidissement moteur, il coupe la bagnole et la gare automatiquement sur la bande d’arrêt d’urgence en cas d’imprévus ou d’accidents. Je redoute son courroux. J’espère qu’il redoute mes reproches. La voiture se stoppe.
La fin de beaucoup de choses, lesquelles ? Tu sais au moins de quoi tu parles et dans quoi tu m’entraînes ? Un silence. Je hausse le ton. Je ne veux pas qu’il me traîne dans sa merde, c’est purement égoïste. Qu’as-tu fait, Gabriel ?

La soirée n’est pas terminée, elle vient de commencer.    
*
AGENT
Gabriel Ardan
Crédits : 18
Gabriel Ardan

Dim 13 Jan - 15:17




musique - Malgré tout le mépris qu'il pouvait éprouver à l'égard de Mortimer et ceux de son espèce, Gabriel était capable d'entendre que ses agissements étaient égoïstes. Peut-être que s'il n'avait pas passé ces derniers mois à chercher un mort dans la jungle urbaine de Cosmopolis, il aurait pris le temps de s'organiser proprement sans impliquer qui que ce soit dans ses erreurs.

Le bruit du moteur se stoppa et Gabriel ne lâcha pas le volant pour autant. Ses yeux ne quittèrent pas non plus l'horizon plongée dans un amas de lumières artificielles. Le District 12 était, quant à lui, recouvert de son manteau le plus sombre. Il prit une grande inspiration.

Qu'as-tu fait, Gabriel ?

Je pense que nous y sommes pour quelque chose, en effet. Avoua-t-il, tendu. Nous devions soutirer des informations à ce gars-là, il pointa du menton son téléphone affichant toujours la photo, par tous les moyens. Comme dans un désir ne pas être jugé, Ardan enchaîna, sans laisser le temps à Barn de réagir : Je me fiche bien de me salir les mains, c'est vrai. S'il y a des règles, je les suis. Si on ne m'en donne pas, alors je vais là où bon me semble. Gabriel ne souhaitait pas non plus remettre la faute sur ses supérieurs mais il fallait bien comprendre qu'il n'était pas du genre rebelle. Si on lui avait interdit de ne pas exercer la torture, ainsi soit-il. Il fallait cependant avouer qu'il était entièrement satisfait des fonctions qu'on lui offrait ainsi que de la confiance morbide que ses supérieurs avaient placé en lui depuis le tout début. Il était supposé être mort. Je le croyais. C'est là où j'ai échoué.

Il finit par se tourner vers Barn tout en enfilant son pistolet dans le holster sous sa veste. Yeux dans les yeux, avec la plus grande sincérité du monde, il lui expliqua les risques qu'ils encouraient s'ils laissaient Hyacinth se pavaner librement plus longtemps :

Il connait nos pratiques, nos visages, peut-être nos noms, notre emplacement. C'est un véritable coffre fort d'information contre nous, un avantage pour l'unité. Et s'il vit encore... Gabriel souffla. C'était pourtant évident, non ? Non seulement cela pourra porter préjudice au MIB mais également à tout le reste de la ville.

De son égocentrisme naturel, il était toujours étonnant de voir Blue se soucier de tels détails - là où sa survie est pourtant primordiale. Peut-être que suite à tous les évènements qu'il avait dû subir ces derniers mois, il avait finit par s'assagir. Depuis combien de temps n'avait-il pas tué, après tout ?

Je ne t'oblige pas à venir. Reste dans cette voiture ou suis-moi. Mais je compte sur toi pour ne jamais en reparler. Après... Après, nous irons à Dortamm.

Sur ce, Gabriel ouvrit la portière, sans attendre ne serait-ce qu'un hochement de tête de la part de son collègue.


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