ANNÉE 1983, DAVID, DERRICK ET DUSTIN, PASSIONNÉS PAR LA SCIENCE-FICTION ET LA POP CULTURE, DÉCIDENT D'ENVOYER UN MESSAGE DANS L'ESPACE GRÂCE À UN ORDINATEUR SOPHISTIQUÉ DEPUIS LEUR PETIT GARAGE À COSMOPOLIS, DANS LE CONNECTICUT. PUIS C'EST PARTI EN COUILLE.PLUS DE TRENTE ANS APRÈS, GRÂCE AUX EXPLOITS INFORMATIQUES DES "3D" (POUR "THREE DICKS"), LES ALIENS FOULENT ENFIN LE SOL TERRESTRE ! MAIS À QUEL PRIX ? C'ÉTAIT À L'ÉPOQUE UNE SIMPLE PASSION. NI FEMME, NI EMPLOI, DAVID, DERRICK ET DUSTIN ONT PASSÉ LE PLUS CLAIR DE LEUR TEMPS (ET LEUR VIE) À ÉTUDIER L'ESPACE ET LA POSSIBILITÉ DE LA VIE AILLEURS QUE SUR NOTRE BELLE PLANÈTE. SANS DIPLÔMES OU CERTIFICATS, ILS SE CONTENTENT DE CONCEVOIR DES ORDINATEURS ET AUTRES SOFTWARES CHEZ EUX DANS LE SEUL INTÉRÊT D'ENVOYER UN MESSAGE AU-DELÀ DE LA SURFACE TERRESTRE. ILS L'ONT APPELÉ CODE COSMO EN HOMMAGE À LEUR VILLE CHÉRIE (C'EST FAUX, ILS N'ONT JUSTE AUCUNE IMAGINATION), COSMOPOLIS.
EN COURS D'AFFICHAGE (WADE ET LE CODE SE BATTENT)

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te parler de ta mère un petit peu (maxine)

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Mar 25 Sep - 0:54


Te parler de ta mère un petit peu
ft Maxine
Le restaurant était bondé.

Patiemment, Jack en compagnie de Maxine, attendit que le maître d'hôtel ait fini d'installer un groupe de quatre personnes pour faire un pas en avant et le héler d'un geste mécanique. Ce dernier s'empressa de parvenir devant eux. Il leur adressa un sourire poli.

- Vous avez une réservation monsieur ?

Jack répondit :

- Hartgraves. Deux personnes.

Le maître d'hôtel pencha son regard sur la tablette qu'il tenait entre les mains pour l'examiner.

- Ah oui. Veuillez me suivre s'il vous plaît.

Il les invita à entrer d'un mouvement furtif du poignet avant de s'enfoncer dans un dédale de tables qu'il devait connaître par cœur, son métier l'y obligeant.

L'établissement était réputé pour sa propreté, mais n'offrait rien de vraiment gastronomique ce qui se reflétait dans des tarifs largement abordables. Jack avait connu ce restaurant quand il était enfant, lorsque ses parents l'y avaient emmené et depuis lors, il s'y rendait à intervalles irréguliers, soit seul, soit accompagné.

Ils s'arrêtèrent devant une table recouverte d'une nappe blanche et accolés de deux chaises aux bois rougis qui se faisaient face.

- Voilà asseyez-vous.

Jack prit soin de laisser la vue de la salle à Maxine tandis qu'il tira sa chaise pour y prendre place. Il faisait face à un mur sur lequel était accroché une réplique d'un Picasso dont le nom lui échappait.

Le maître d'hôtel ne tarda pas à les quitter, non sans d'abord leur confier des menus aux reliures de cuir. Jack ne prit pas la peine d'ouvrir le sien. Il commandait toujours le même plat ; une entrecôte à point sauce au poivre avec des pommes de terre écrasées.

Son regard tomba sur Maxine et comme toujours, une vague de sentiments contradictoires monta de ses entrailles en le prenant à la gorge. Il était rare qu'il vacille, mais devant sa fille, son cœur était à nu. À chaque fois qu'il la fixait longuement, il revoyait les morceaux du désastre dont il était le responsable et il se sentait coupable.

Aujourd'hui, n'était pas si différent et Jack comme d'habitude, quand il trouvait un instant à accorder à Maxine, tentait d'adoucir les choses. Mais si ses mains de directeur étaient d'une adresse formidable, celles du père étaient affligeante de maladresse. Ce costume ne lui allait pas aussi bien que son noir trois pièces. Pourtant, il se devait bien de persévérer, il lui devait au moins ça.

Alors Jack tenta de détendre le maintien de ses épaules, d'arrêter de penser à toutes les affaires du bureau pour se plonger dans l'univers de sa fille, auquel il voulait apporter un peu de douceur. Il était persuadé d'en être dépourvu alors il s'efforcerait de s'en inventer.

Il dégela ses lèvres pour un sourire tiède.

- Ta semaine s'est bien passée ma chérie ?
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Mar 25 Sep - 16:47
C'est le restaurant que j'aime le moins à Cosmopolis. Pas le pire mais celui que j'aime le moins. Les serveurs ressemblent à des robots et encore j'ai peur d'insulter les robots. Sérieusement, un sourire aussi plastique c'est le degré ultime de la tristesse. Il faudrait faire quelque chose. Un truc. Je sais pas moi. On dirait qu'ils sont restés coincé il y a cinquante ans.

Je suis certaine que c'est pour ça que mon père aime bien cet endroit.

Il y a le roi des robots qui vient nous voir pour nous installer. On vient ici au moins une fois par mois et il ne se souvient même pas de nos têtes. C'est grave. Je vous jure.

C'est à ce moment là que j'arrête de regarder autour de moi, parce que ce lieu est triste à mourir, avec ses petites fenêtres et sa clientèle aussi vieille que lui. Je fixe plutôt mon téléphone. Il doit y avoir des trucs à mater. Peut-être que Juliet aura enfin mis sur instagram la photo qu'elle devait mettre hier de nous au Bowling. Très sincèrement, ça m'étonnerait parce qu'elle les fout en ligne toujours un mois après. Et j'ai raison. Par contre il y a des photos de Tom qui fait le gros débile avec son skateboard, ses copains et tout. Je me marre en silence, sans sourire, ni fossette, ni rien.

Le serveur nous présente notre petite table ronde qui est recouverte d'une nappe blanche, blanche, fade, cassée.

On s'assoit. On nous donne nos menus et je lâche mon téléphone pour en regarder le contenu. Au fond, je sais même pas pourquoi je fais ça, parce que je le connais par coeur. Je peux le réciter aussi bien que la formule mathématique qu'on a apprise avec Madame Atkins et ça c'est vachement triste. En gros, une compilation de plats simples. J'aurais bien voulu pouvoir m'extasier devant et tout, mais je crois que je n'ai envie de rien.

J'aurais aimé que maman soit là ; J'aurai pu dire que papa était trop saoulant à toujours vouloir manger au même endroit. On se serait mise à deux sur lui pour lui faire sa fête et on aurait bien ri quand il aurait fait sa tête de cochon.

Ca me rappelle à quel point son absence laisse un vide. C'est comme un trou au milieu d'un tableau. Quand je suis seule avec moi même ça va mais quand on est comme ça, il manque quelque chose à l'équation.

Je n'ai plus faim d'un coup. Je voudrais partir et c'est à ce moment précis que mon père décide de me parler. Je ne sais pas si je suis contente ou si sa question me met en pétard.

Elle me rappelle à quel point il n'est pas là, à quel point je voudrais qu'il soit là, à quel point je le déteste, à quel point je l'aime.

Je ne sais pas quoi répondre et ma langue se tord dans ma bouche pour avaler un naturel qui serait désagréable. Pour ne pas qu'il y ait de malaise, je fais mine d'être blasée alors que mes yeux se baissent sur l'écran de mon téléphone sans rien voir. Ouais ça va. J'ai eu une bonne note à mon contrôle de maths pour une fois. Je me fais la liste des choses qui seraient susceptibles de l'intéresser. Il n'y en a pas beaucoup. Mon père, à part son travail, n'aime pas grand chose. Parfois je ne sais même pas si j'en fais parti.On a joué avec l'équipe de foot vendredi aprem, on a perdu et y a Tara, la rousse là, tu sais, qui a pété un cable sur moi. Je sais pas trop pourquoi. Il ne verra pas de qui je parle. Ca serait un miracle qu'il se souvienne du nom de ma meilleure amie. Maman elle connaissait le nom de toutes les personnes de ma classe et quand j'y pense, j'ai l'impression d'avoir avalé de l'huile de morue.

Je n'aime vraiment pas cet endroit. Il y a trop de souvenirs de nous trois ici.
Je voudrais partir, je ne sais plus trop quoi dire.

C'est à ce moment là que le serveur arrive comme un sauveur, en nous demandant ce qu'on veut boire. un coca-zéro s'il-vous-plait
te parler de ta mère un petit peu (maxine)
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