ANNÉE 1983, DAVID, DERRICK ET DUSTIN, PASSIONNÉS PAR LA SCIENCE-FICTION ET LA POP CULTURE, DÉCIDENT D'ENVOYER UN MESSAGE DANS L'ESPACE GRÂCE À UN ORDINATEUR SOPHISTIQUÉ DEPUIS LEUR PETIT GARAGE À COSMOPOLIS, DANS LE CONNECTICUT. PUIS C'EST PARTI EN COUILLE.PLUS DE TRENTE ANS APRÈS, GRÂCE AUX EXPLOITS INFORMATIQUES DES "3D" (POUR "THREE DICKS"), LES ALIENS FOULENT ENFIN LE SOL TERRESTRE ! MAIS À QUEL PRIX ? C'ÉTAIT À L'ÉPOQUE UNE SIMPLE PASSION. NI FEMME, NI EMPLOI, DAVID, DERRICK ET DUSTIN ONT PASSÉ LE PLUS CLAIR DE LEUR TEMPS (ET LEUR VIE) À ÉTUDIER L'ESPACE ET LA POSSIBILITÉ DE LA VIE AILLEURS QUE SUR NOTRE BELLE PLANÈTE. SANS DIPLÔMES OU CERTIFICATS, ILS SE CONTENTENT DE CONCEVOIR DES ORDINATEURS ET AUTRES SOFTWARES CHEZ EUX DANS LE SEUL INTÉRÊT D'ENVOYER UN MESSAGE AU-DELÀ DE LA SURFACE TERRESTRE. ILS L'ONT APPELÉ CODE COSMO EN HOMMAGE À LEUR VILLE CHÉRIE (C'EST FAUX, ILS N'ONT JUSTE AUCUNE IMAGINATION), COSMOPOLIS.
EN COURS D'AFFICHAGE (WADE ET LE CODE SE BATTENT)

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Les Hommes sont des insectes qui se dévorent ○ w// A T R A X

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Nubes
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Nubes

Lun 17 Sep - 18:41
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La bouche en croissant de lune à 7:00.

Je me demande si on peut lui arracher ce sourire suffisant.
Elle l’ignore probablement mais elle créait un décalage bien trop malsain en diffusant ce parfum éperdument sucré dans une battisse si ridicule.

Et après tout, elle montre ce qu'elle veut bien montrer... Ce qu'elle a copié chez les humains.
Ce qu'elle rêve en l'Homme. Ce qui ne sera jamais réalité.
Si elle continue à s'enfoncer de la sorte dans ces jolies illusions, elle tombera de très haut quand l'Homme lui balancera au visage sa vraie nature.

Aujourd'hui Nubes a troqué ses habits flamboyants contre une robe en laine.
   « Laisses tomber le superflu, après tout tu es immatérielle. » 
se disait-elle en inhalant les effluves du thé de fortune.
L'eau brûlante glisse dans sa gorge et la vapeur lui rappelle son propre statut. S'il y a bien une chose à éviter, c'est bien de se faire remarquer.
Les choses s’accélèrent en ce moment à BOOM, et dans sa petite vie fumeuse aussi.

Elle a une bien belle cicatrice prenant départ à la frontière de ses cheveux et de son front. Une cicatrice qui lui chuchote qu'elle ferait mieux de se faire toute petite si elle ne veut pas qu'on la coince. Et pour de bon.
C'est comprit, mais elle n'a jamais vraiment dénoté, elle est presque envolée, la dernière fois c’était un coup de malchance.
Rien ne l’empêche aujourd'hui encore, de se balader dans les rues de son quartier de cœur.

La bouche en croissant de lune à 21:00.

Évitant les cailloux sur le chemin comme une enfant. Il n'y a plus de plantes à soigner, les plus abîmées ont déjà été revigorées hier.
Les chats sur les toits n'ont pas besoin d'aide non plus apparemment. C'est la première fois que les rues semblent aussi calmes.
Un calme qui je le paris, ne durera pas bien longtemps,
le crépuscule ouvre les bras, et c'est maintenant que le quartier se teinte des plus noirs aspects de la population. Les trafics vont bon train et Nubes n'a toujours pas l'air de l'avoir saisi.

Parfois, je me dis que Nubes est atteinte de dyslexie sociale, mais bon, je pense qu'au bout d'un moment elle retiendra tout ça. Elle a sûrement juste besoin de beaucoup de temps pour apprendre.  

Le bleu barbeau du ciel semble s’écrouler sur le sol, pour le plus grand bonheur de Nubes qui penche la gorge en arrière.
Le tintement rassurent des grillon en est presque berçant. Elle donne l'impression de profiter de l'instant comme si elle a allait disparaître d'une seconde à l'autre.  

Vooooummm

Un mouvement rapide, un bruit fluet.
Une silhouette presque imperceptible se tient là. Juste là.
Elle vient d’apparaître, troublant le grand rien auquel se prêtait Nubes.
La main de l’extraterrestre se tend avec une pointe d’angoisse.
L'ombre à l'air si irréelle qu'elle ose l’effleurer du bout des doigts pour se rassurer.
  « Je ne suis pas en train de délirer, il ya bien quelqu'un »     
pensait-elle alors que tout ce qu'elle était capable de dire à voix haute se résumait à un petit gémissement étouffé.
  « Hum?... »     

Jamais elle n'avait encore expérimenté un pareil sentiment de crainte. Et maintenant qu'elle le vivait, elle priait déjà pour que plus jamais il ne se réitère.
Une petite pique d'audace et Nubes demande d'une voix effacée

« Bons... Bonsoir? Je peux vous aider? »     
   

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ATRAX
Ambre E. Price
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Ambre E. Price

Lun 17 Sep - 19:58

Désillusion

« Et lorsque l'Homme ouvrira sa porte, et se trouvera face à millions d'insectes, il arrivera encore à penser qu'il peut tous les écraser. »

Alors une main vient saisir sa jumelle tendue, et caresse du bout des doigts cette terreur palpable.

« Bonsoir Nubes. »

Elle est là, son ombre s'amusant sous la lumière des réverbères, tandis que sa démarche ondulante la ramène un peu plus près de la jeune femme. A ce que son visage vienne presque effleurer sa peau frémissante. Et puis elle danse, tournoie d'un pas léger autour d'elle, laissant courir ses doigts curieux tout contre son dos, ses reins, ses côtes. D'un pas félin. Différent de cette habituelle forme hideuse dans laquelle elle s'embourbe chaque jour. Différente de cette maladresse, de cette timidité qui lui broie sa vie.

Dans ce costume sombre, elle a tant confiance. Tout peut arriver, elle est prête. Prête à jouer à chat. Prête à rendre tous les coups qu'elle subit. Il n'y a pas à s'en faire. Atrax est forte. Plus forte qu'Ambre ne l'est. Alors pour ce soir, comme tant d'autres, elle sera Atrax. Qui s'amuse d'un terrain de jeu sans frontière. De pions sans âme. Pour purifier cette ville de tous les insectes qui y grouillent sans fin, sans but. Elle sera Atrax, pour ne pas se soucier du regard des gens. Pouvoir faire ce qui lui plait, sans rendre de compte. Sillonner la ville dans ce costume sombre veiné de rouge, comme une araignée maléfique, qu'elle se plaisait à dire. Elle se plaisait à se comparer à Spider-Man. Presque à s'y penser au-dessus. L'homme araignée. La femme qui commandait aux araignées et aux insectes. La confrontation serait amusante.

Mais ce soir, elle n'était pas là pour lui.
Elle était la pour Nubes.

Nubes la pureté. Nubes la douceur. Nubes la positive.
Nubes l'irréaliste.

Ambre était amie avec elle. Elle l'appréciait, l'enviait même, cette foi si dure en l'humanité. Voir le bon en chacun. La sentir si patiente, si aimante. Elle l'enviait de ne ressentir aucun doute. Mais tout ça, c'était juste de l'inconscience. Il n'y avait rien à envie là dedans. Et elle voulait briser cette image qu'elle avait du monde. Lui faire saisir que les hommes sont mauvais, qu'il n'y a rien de bon à en tirer. Qu'il se cache un monstre en chacun, tout autant que chez les aliens. Elle voulait la briser, elle et son éternel optimisme.

Alors Atrax se tenait là, devant Nubes, les lèvres découvertes et souriantes. On voyait à peine ses pupilles luire, remplies du désir de souffrance, de torture. Petit à petit, lentement, Atrax allait lui faire comprendre que tout n'était pas si rose.

Au contraire, il y a bien plus de noir à l'intérieur de chacun, que du reste.

« A vrai dire... je t'attendais. » murmure-t-elle d'une voix sensuelle.
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Nubes
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Mer 19 Sep - 22:26
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« A vrai dire... je t'attendais. »

Un entrain beaucoup trop prononcé pour se montrer sincère.
Mais pas une arrière pensée dans l'esprit de Nubes.
Les nuances du comportement humain, le cynisme... tout cela s'apparente à une peinture bien trop diluée.
Et cette estampe dansante qui remue sous son regard ébloui, ne se dessine que sous les traits d'une aimable apparition.   

Cette voix ardente, elle tonne comme un écho dans l'esprit de l'extra-terrestre. Mais le petit cerveau étriqué qui ne saisit pas les émotions, n'est évidement pas doté d'une mémoire auditive imparable. Et puis, il y'a cette autre sensation qui lui était imperceptible jusqu’à présent. Ce sentiment précieux, comme une appartenance.

Je t'attendais  
Ah vraiment? A vrai dire, Nubes avait prît l'habitude d'estimer à peu près tout le monde, de chérir l'humanité. Mais l'inverse était beaucoup plus rare. Un pauvre amour propre, qui s'enflamme à ces mots. Une petite lueur d'espoir, et un rire authentique.

  « C'est vrai? »  

Les battements de son cœur palpitant ont finalement éclipsé le léger tempo de la crainte. Et des litres de prénoms se secouent dans sa tête, qui était-ce? Qui aurait eut l’amabilité de l'attendre?... - A une heure si peu rassurante qui plus est -

La liste imaginaire se remplie et s'efface sans relâche. C'était peut-être Iphigénie? Non, non non, beaucoup trop réfléchie et précieuse pour se balader ici à l'aurore...
Ah Ambre! Oui... non plus, elle n'aurait sûrement pas eut la patience nécessaire pour l'attendre ici, surtout pour lui faire une simple surprise, si elle voulait voir son amie Lyme, elle n'avait qu'à la contacter et elles iraient se promener longuement comme à leur habitude. En plus, sa petite timidité l'éloigne de ce genre de blague.
Murphy alors? C'est pas impossible! En fait c’est totalement son genre.
Mais sa voix, non cette voix ne collait pas.

  « Excuses-moi mais, à qui ai-je l'honneur? Et depuis combien de temps est-ce que tu m'attends? »  

Pas une pointe de peur dans sa voix, mais la curiosité naissante qui la dévorait ne pouvait se taire très longtemps. Son faible ego est flatté et attendri, une fois qu'elle saura quelle est l'identité de cette agréable ombre, elle l'invitera dans sa modeste cabane, ou un thé aux pivoines lui sera servi autour de la petite table en bois nappée de draps brillants.  

Il y a comme une hâte dans son regard qui se glisse et se re-glisse dans les recoins de la rue, essayant désespérément de capter le visage de sa mystérieuse amie. Mais seul le rouge du costume sombre de l'étrange silhouette daigne piquer les yeux de Nubes.
   

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ATRAX
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Ambre E. Price

Jeu 20 Sep - 19:53

Désillusion

« Et lorsque l'Homme ouvrira sa porte, et se trouvera face à millions d'insectes, il arrivera encore à penser qu'il peut tous les écraser. »

Un sourire mesquin vint fleurir sur tes lèvres, dissimulées dans l'ombre mystérieuse, et une voix de velours vient chatouiller les tympans de Nubes.

« Évidemment. Je ne suis là que pour toi ce soir. »

Elle semblait si simple à attraper. Si simple à pêcher, pauvre petit poisson sans défense. Nubes, elle lui faisait presque de la peine. Atrax recule de quelques pas, sans la lâcher du regard, et vient s'asseoir sur un rebord de fenêtre, féline. Elle sentait s'affoler le petit coeur de l'alien, c'est ses serviteurs qui lui disaient. C'est ses sens qui le martelaient dans son crâne. Pauvre chose. Si innocente et fluffy. Elle aurait voulu la serrer fort dans ses bras, fort contre son corps, et la briser d'un bras agile. Sentant le délicieux bruit parcourir son échine dans un frisson orgastique.

Une main vient se perdre dans la crinière noire, absente, sensuelle. Elle dodeline de la tête, mimant la tristesse d'un geste exagéré. Une diva qui s'ignore, ou peut-être le fait-elle même exprès. Mais finalement, un sourire se dessine sur les lippes joueuses.

« Je suis Atrax. Je te connais, mais tu ne me connais pas. » Elle marque une pause, observant le cloporte venant jouer contre ses doigts. « Je t'observes depuis quelques minutes seulement. »

Atrax finit par glisser de son rebord dans une ondulation silencieuse et se rapproche de la jeune femme d'un pas joyeux. Elle allait l'attraper d'un coup d'épuisette, ce petit papillon trop curieux. Et lui arracher les pattes une à une, savourant sa détresse et son air trahi. La trahison, c'était son émotion favorite. On pouvait y capter tant de choses. C'était passionnant. Et elle voulait voir celui de Nubes. Cet air qui hantait ses nuits depuis tant de temps déjà. Elle esquisse un nouveau sourire, indéfinissable.

« Je dois dire... que je te trouve tout à fait fascinante. »

Une voix profonde, attachante.
Délicate.
Sinueuse.
Comme le serpent qui entoure sa proie dans un mouvement lent et imperceptible.
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Nubes
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Nubes

Dim 23 Sep - 22:38
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Pour une fois Nubes n'est pas l'unique fantôme. En voilà un autre, et il ondule comme une anguille dans la pénombre.

« Je suis Atrax. Je te connais, mais tu ne me connais pas. Je t'observes depuis quelques minutes seulement. Je dois dire... que je te trouve tout à fait fascinante. »

Ô chère inconnue, ne t'amuses pas à prendre l'alien par le cœur. Car son émotivité naissante ne peut s'arrêter nettement.
Y-avait-il seulement quelque chose de fascinant en elle? Si c'était le cas alors, elle ne l'avait jamais vraiment perçu. C'est ici, c'est sur Terre qu'on trouve des gens « fascinants »  et pas au fin fond du trou noir LMC X-3.

Aucuns mots ne sort de sa petite bouche glacée. Ses neurones, elles aussi, ont un petit coup de froid. La grande tige stoic, face à l'ombre dansante.
Elle est bien tactile cette ombre, enfin... tous les humains sont presque trop tactiles aux yeux de Nubes. Leurs pression du doigt a déjà éclaté la bulle qui l'enfermait pendant tant d'années - et qui se gonfle encore autour d'elle de temps à autre -

Une bien joyeuse rencontre. Mais une étrange atmosphère.
Comme un spectacle, une mascarade nocturne qui se fond dans les rues sombres du 12.
Et bien, brisons l'étrangeté du moment.

« Sûrement pas plus fascinante que toi tu sais. »     

Il y a ce suspend, ce satané flottement qui en dit long.
Cette gracieuse silhouette veut quelque chose.
Evidemment.
Mais l'étrangère ne capte rien de tout cela.
Evidemment.

Qu'avait-elle à offrir après tout? Elle, l'éternelle immatérielle.
Pas grand chose assurément.

« Il y a quelque chose que je peux faire pour toi?  »     

Était-ce un élan d'altruisme ou bien un soupçon de crainte dans sa voix? Probablement une mixture des deux.  
La chevelure noir du mystérieux esprit semblait flotter dans le doux vent. On aurait dit qu'elle allait s'évaporer d'une seconde à l'autre. Une ombre insaisissable qui apparaît et disparaît un grès du vent.
   

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ATRAX
Ambre E. Price
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Ambre E. Price

Lun 24 Sep - 14:44

Désillusion

« Et lorsque l'Homme ouvrira sa porte, et se trouvera face à millions d'insectes, il arrivera encore à penser qu'il peut tous les écraser. »

Un nouveau sourire vient fleurir à sa réponse, énigmatique. Tu la sens presque heureuse de ce que tu lui offres comme compliments. Comme si elle tombait littéralement à tes pieds, vierge de tout soupçon sur ton horrible nature. Oh Nubes, comme tu es si attachante, si naïve, de croire qu'Atrax est une bonne personne et qu'elle pense à ton bien. Tu serais si déçue Nubes, si tu apprenais la vérité. Elle serait si déçue, et c'est ce que tu veux, Atrax. Voir ce visage pleurer les larmes de son corps.

« Tu es adorable. C'est gentil. »

Ton palpitant se serre.

Lui faire comprendre la douleur de la race humaine. Sa nécrose. Comme l'humanité est si pourrie et vicieuse à l'intérieur. Qu'elle n'a pas a être vénérée comme Nubes le fait. Alors tu fais disparaître cette grimace de haine qui voile l'espace d'un instant ton visage charmeur. Dodelines un peu la tête, pensive.

« Oui effectivement. Je me pose une question depuis un certain temps : comment fais-tu pour croire autant en l'humanité ? Je suis très curieuse. »

Discrètement, dans l'ombre de la nuit, tu amasses tes amis. Ca grouille, gigote, ça cliquette en silence. Tu sens la chatouille d'un scolopendre contre ton bras, sur la face invisible pour la jeune alien. Oh oui, tu avais bien ta petite idée de comment elle pouvait t'aider Nubes. Tu lui ferais perdre ce sourire. Perdre cette foi. Tu avais hâte, si hâte, de voir une peur irrationnelle s'insinuer en elle, lui faisant perdre ses moyens. Ses idées.

Tu aperçois du coin de l'oeil une Loxosceles reclusa, une petite "araignée violoniste" que tu apprécies tout particulièrement. Un sourire vient étirer tes lèvres. Sa piqûre est très douloureuse, et détruit veines et artères. Avec un sublime risque de nécroses. Mais pour l'instant, tu n'allais pas attaquer Nubes. Tu te contentais de discuter un peu, attirer son attention sur toi. Essayer de comprendre son amour pour les humains, malgré ton désintéressement intérieur.

« Qu'est-ce que tu nous trouves, à nous les humains ? »

Tu t'inclues volontairement dedans, rentrant dans ce cercle qui lui plaît tant. Tu es humaine, totalement, mais tu as horreur de te considérer comme tel.

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Nubes
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Nubes

Mar 25 Sep - 18:52
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Elle souffle un petit rire du nez et ses yeux tombent par terre.

« Ah ça...»     

Un sourire mordu sur sa bouche veut traduire cette rengaine. Cette question là lui avait été posé tellement de fois. Mais qu'est ce que l'humain ne comprenait pas en sa nature? Pourquoi était-ce donc si difficile de croire en sa beauté.

« J'ai beaucoup de raisons, je crois qu'une journée entière ne suffirait pas pour que je te raconte tout ça en détails. Alors je vais me contenter de t'expliquer ce que l'Homme m'inspire de manière concise »     

Si la peau de l'extra-terrestre était plus fine, je suis sûre qu'elle serait parcourue d'intenses frissons rien qu'a l'appel du nom de l'humain. Ses doigts pressent inconsciemment sur sa joue alors que son visage arbore un air transcendé et siffle l'éloge de la race Terrienne.

« Toi et ton genre, vous m'apparaissez comme des êtres exotiques. Vous avez presque l'air étincelants de sensations et d'émotions. C'est sûrement ça qui te différencie autant de moi. Je suis pratiquement vierge d'enthousiasme et de sentiments. J'aimerais les comprendre, peut-être même pourrais-je même un jour les vivre, les ressentir pleinement. »   

La phrase se termine comme une désillusion, un espoir rapidement effacé par le fracas de la réalité. On ne change pas de nature comme ça. Mais les yeux de Nubes sont encore brillants d'admiration, il en sera sans doutes ainsi à jamais.

C'est étrange, mais jusqu'a présent les seuls humains qui lui tenaient ce genre d’interrogations n'éprouvaient pour leur propre race qu'un mépris dégoulinant.
Alors comme un mot réconfortant, elle conclue :

« Alors réjouis-toi. »   

Les secondes défilaient et Nubes s'attachait doucement à cette ombre qui questionnait comme un enfant. Bientôt elle piquait à son tour la petite curiosité de l'alien. Quelle frustration de ne pas pouvoir accorder de visage à une si belle ombre.

L'obscurité de la nuit finissait de submerger la rue et il était désormais devenu impossible de distinguer quoi que ce soit.
Il ne restait plus que la lumière clignotante d'un lampadaire qui semblait à deux doigts de s'éteindre pour de bon, à quelque mètres de là. Entre une pauvre petite case et un grillage écorché.

Les longues jambes portent Nubes vers la lumière presque divine alors qu'elle déblatère :

« Je suis désolée, je ne vois plus rien. Ca t'ennuis si on se décale un peu? »  

Apparemment elle n'avait pas vraiment attendue l'avis de son amie fumeuse pour s'exécuter. 
   

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Ambre E. Price

Jeu 27 Sep - 1:02

Désillusion

« Et lorsque l'Homme ouvrira sa porte, et se trouvera face à millions d'insectes, il arrivera encore à penser qu'il peut tous les écraser. »

Elle l'écoute parler Atrax, même si au fond, elle s'en moque. Elle sourit, le sourire qu'on interprète souvent comme une bonne chose. Le sourire intéressé. Qui n'est qu'au fond qu'une façade d'hypocrite qu'Atrax a découvert sous Ambre. Sourire pour dire oui. Sourire pour attraper l'attention. Dire qu'on est toujours là. Pendant que l'esprit vagabonde ailleurs. Elle était devenue douée Ambre, pour mentir. Alors il est tout naturel qu'Atrax le côté sombre en hérite à son tour. Mais en écoutant rapidement ce que disait Nubes, Atrax en vient à une certain conclusion : elle n'avait pas tort, dans un sens.

« Je ne peux pas te contredire là-dessus. Mais tu ne crois pas que ces "sentiments" et ces "émotions" sont ce qui les détruit ? L'être humain est faible. Il est vil. Il est cruel et menteur. Il est égoïste et fera tout pour lui, il se sait pas agir pour faire le bien. »

Tu écartes les bras dans une moue infiniment blasée. Englobant un instant la totalité du monde. Les milliards d'être humains.

« Vois la calamité qu'ils sont. Regarde tout ce qu'ils détruisent. Ca ne te fait pas mal au coeur ? C'est ça, que tu vénères ? Tu ne réalises pas qu'à cet instant, tu as plus d'empathie et de sympathie pour la race humaine, qu'elle n'en aura jamais pour personne. C'est ridicule. »

Elle grogne Atrax, montre un instant les dents. Mais se radoucit. Croise les bras dans un sourire énigmatique. Voilà ce qu'elle aimait chez Nubes. Cette indiscutable naïveté.
Cette indiscutable stupidité.

« Je me réjouis Nubes. D'avoir quelqu'un de si... optimiste sous la main. »

Ses yeux sombres viennent suivre la jeune alien du regard lorsqu'elle se déplace vers la lumière, comme une créature diurne craintive de la mère-nuit. Celle qui lui permet d'être vraiment elle.

« Tu crains la nuit ? »

Elle sent le scolopendre s'agiter dans l'ombre de son avant bras, impatient. Elle envoie un signal patient, leur interdisant de sauter sur sa proie. Tout allait se dérouler comme prévu, ils avaient intérêt à la suivre.
*
Nubes
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Nubes

Sam 13 Oct - 14:27
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Rien.

Quand les travers de l'humanité viennent battre le cervelet nuageux de Nubes, le silence est son seul allié. Elle entendait de plus en plus de plaidoyers en défaveur de l'humain et bien souvent de la part de Terriens même. Une auto critique qui piquait l'ego de la race en plein cœur.

Mais ces vilains mots s’effacent au grès des palpitations que provoquent un souffle terrestre.
L'Homme s'excusait par son existence aux yeux de l'extra-terrestre.
Pourtant ses vices raisonnent bien trop souvent jusqu’à ses tempes pour qu'ils ne puissent rester qu'anecdotiques encore bien longtemps.

Alors, le flottement persiste et arbore les fausses couleurs du déni. Un déni qui se brise petit a petit sous les échos de la voix.
Cette voix bien trop paisible pour ses propos.
Cette voix humaine qui détruit l'humain.
Celle de l'ombre changeante.

La lumière agressive transpercent ses yeux luisants et presque absents de couleurs.
Ses longs doigts entament une étrange danse et s'entrechoques comme des bâtons.
Ca y est. Encore une fois son esprit n'est qu'une pelote de laine, des mots apparaissent et disparaissent dans son crâne. Les pensées sont déconstruites, absentes.
Il n'y a plus de sens.

Et ce chaos se brise encore. Toujours sous le même timbre de voix.

« Tu crains la nuit ? »

« Oh non, j'adore la nuit. La vie sur Terre n'est que cycles. Le jour et la nuit en alternance. C'est que qui fait de ce monde un lieu équilibré. Mais la lumière me rassure. Et puis je dois t'avouer que cela me frustre de ne pas pouvoir discerner ton visage.»     

   

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Ambre E. Price

Dim 14 Oct - 1:23

Désillusion

« Et lorsque l'Homme ouvrira sa porte, et se trouvera face à millions d'insectes, il arrivera encore à penser qu'il peut tous les écraser. »

« Tu devrais. »

La réponse fuse presque tranchante malgré les lèvres souriantes qui l'enfantent. Énigmatique. Sans plus de détail. Sans plus d'indice. Juste un sourire mystérieux à l'air indéchiffrable. Presque sadique. Empressé. Presque tremblant, comme un toxico en manque de dose. En manque de vice.

Elle croise les jambes dans un geste doux, charmant de délicatesse. Venant s'adosser au mur qui la côtoie. Faisant face à la jeune alien qui se réconforte dans la lumière du lampadaire, à moins de quelques pas. Le cuir frôle sa peau, elle y fait glisser les doigts, venant chasser un papillon de nuit qui s'y pose curieusement.

« Est-ce que cela te rend mal à l'aise ? De ne pas le voir ? Que penses-tu trouver en dessous ? »

Elle croise les bras d'un air satisfait.

« Tu n'as pas besoin de le voir. La suite ne prévoit pas que j'enlève ce masque. »

Elle dévoile, un peu plus ses desseins. Ca lui plaît, elle se sent forte ainsi, dans l'obscurité de la nuit. Savoir que sa cible est si fragile. Que son armée est si puissante. Qu'elle n'est pas faible, dans ce costume sombre veiné de sang.

« En réalité, je compte bien faire en sorte que tu ignores qui je suis. »

Ce sentiment de supériorité. Il est si bon. Elle le ressent dans sa peau, ce frisson dans sa nuque. Cette adrénaline qui colonise ses veines. Quitte à parfois se sentir trop puissant. Et perdre la notion de prudence. Mais son imagination est si dense, elle fleurit si vite, elle ne veut pas se priver ce soir.
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Nubes
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Nubes

Dim 4 Nov - 13:56
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La nuit paisible se rompt une nouvelle fois sous la voix enjôlée de l'inconnue.


« Est-ce que cela te rend mal à l'aise ? De ne pas le voir ? Que penses-tu trouver en dessous ? »


« Mal à l'aise? »      appuya-t-elle.

Nubes n'était jamais mal à l'aise, ignorante des conventions, elle n'avait jamais eût le privilège de souffler sous une force malsaine. Mais elle percevait petit à petit les nuances qui piquaient son être d'étrangeté, sans même savoir comment réagir.

Elle poursuivi après une courte pause:

« Ça ne me dérange pas de ne pas voir ton visage. Ta personne ne se résume pas qu'a cela. Cachée ou pas, tu restes toi. »     


« Tu n'as pas besoin de le voir. La suite ne prévoit pas que j'enlève ce masque. En réalité, je compte bien faire en sorte que tu ignores qui je suis.»


Un petit soupir déçu et Nubes baisse les yeux :

« J'entend beaucoup trop régulièrement ce genre de phrases en ce moment.  »     

Quelle frustration naissante, cette sensation désagréable d’intérêt à sens unique. Nubes se livrait continuellement aux humains et la plupart de ses rencontres terrestres demeuraient à jamais simple connaissances, tellement anodines que les gens ne daignaient même pas lui laisser un nom, une appellation.

« Et bien mademoiselle... Je crois que je vais vous quitter. Merci de m'avoir attendu pour ... Pour discuter. C'était très plaisant.  »     

Un adieu mitigé, comme tous les actes de l'extraterrestre. L'humaine l'avait attendue, mais elle ne voulait rien, ne sembler pas vouloir créer plus qu'une discussion anodine.

Alors Nubes flotte encore, ne sachant pas comment penser, abrège la discussion.
Elle imaginait déjà son retour, elle s'enroulerait dans une couverture épaisse, siroterait un thé boisé et brûlant.

« Alors au revoir! »     

Le sourire toujours figé, et le pied reculant doucement, dans l'attente d'une brève réponse.
   

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