ANNÉE 1983, DAVID, DERRICK ET DUSTIN, PASSIONNÉS PAR LA SCIENCE-FICTION ET LA POP CULTURE, DÉCIDENT D'ENVOYER UN MESSAGE DANS L'ESPACE GRÂCE À UN ORDINATEUR SOPHISTIQUÉ DEPUIS LEUR PETIT GARAGE À COSMOPOLIS, DANS LE CONNECTICUT. PUIS C'EST PARTI EN COUILLE.PLUS DE TRENTE ANS APRÈS, GRÂCE AUX EXPLOITS INFORMATIQUES DES "3D" (POUR "THREE DICKS"), LES ALIENS FOULENT ENFIN LE SOL TERRESTRE ! MAIS À QUEL PRIX ? C'ÉTAIT À L'ÉPOQUE UNE SIMPLE PASSION. NI FEMME, NI EMPLOI, DAVID, DERRICK ET DUSTIN ONT PASSÉ LE PLUS CLAIR DE LEUR TEMPS (ET LEUR VIE) À ÉTUDIER L'ESPACE ET LA POSSIBILITÉ DE LA VIE AILLEURS QUE SUR NOTRE BELLE PLANÈTE. SANS DIPLÔMES OU CERTIFICATS, ILS SE CONTENTENT DE CONCEVOIR DES ORDINATEURS ET AUTRES SOFTWARES CHEZ EUX DANS LE SEUL INTÉRÊT D'ENVOYER UN MESSAGE AU-DELÀ DE LA SURFACE TERRESTRE. ILS L'ONT APPELÉ CODE COSMO EN HOMMAGE À LEUR VILLE CHÉRIE (C'EST FAUX, ILS N'ONT JUSTE AUCUNE IMAGINATION), COSMOPOLIS.
Keeping us down is impossible 'Cause we're unstoppable
arsène
Cosmopolis sans Spiderman perché sur un building ne serait jamais Cosmopolis. S'il y a bien une chose que tu fais mieux que tout le monde, c'est la surveillance de pâté de maison, si bien que les caméras des coins de rue ont de quoi te jalouser profondément. Tu balances tes pieds dans le vide, observant les gens d'en bas s'en aller vers les lumières et fanfares de la foire quelques mètres plus loin. La nuit tombe après cette chaude journée de juin - un vent de fraîcheur englobe la ville, un nouveau souffle pour elle et son peuple.
C'est à l'abri des regards que tu prends la décision d'aller te balader de bâtiment en bâtiment pour contrôler les alentours de la fête foraine car s'il y a bien un endroit où les voyous aiment frapper, c'est bien ici. Tu as déjà eu l'occasion d'arrêter un ou deux petits malfrats, des voleurs de sac, dealers de drogues, bagarreurs alcoolisés. Il n'est pas rare d'entendre des enfants s'esclaffer au bas des rues maman tu crois que Spiderman va venir ? Non pas peu fier, un sourire s'esquisse sur ton visage à chaque fois. Tu enfiles ton masques et te plonges un peu plus dans l'ombre, à l'affut du moindre geste louche. Tu lances ta toile et te balance jusqu'en haut d'une attraction encore en veille. Les minutes passent, mais rien.
Pourtant, dès l'instant où tu oses bouger un pied, te disant qu'il est l'heure de rentrer à la maison passer ton appel hebdomadaire à tante May, il y a de la bougeotte en bas. Tu plisses des yeux et te penches vers l'avant pour espérer mieux voir. Un réparateur ? Non, ce type agit de façon bien trop louche et...
Oh oh... On dirait qu'il y a du danger ! Dis-tu de façon presque trop enjouée.
Tu réajustes ton masque et- ah. Une bombe. Tu es partagé entre le C'EST TROP GENIAAAAAL et OH MON DIEU JE FAIS QUOI.
D'abord. Evacuer les alentours. Ensuite. Attraper le type. Non. Attraper le type d'abord. Attends. Mais s'il active la bombe à cause de toi ou te fais des menaces ? ARGH
TU VERRAS EN BAS. Ni une ni deux tu t'élances vers le bas, un peu plus loin pour arriver derrière lui, tu tires sur ta toile et te balances jusqu'au sol puis tu- BAM.
C'était le pire atterrissage jamais connu. Tu redresses le bout de ton nez et te retrouves face à un pauvre type écrasé sous ton poids.
Pardon pardon pardon !! Monsieur, vous devriez vous mettre à l'abri et prévenir les gens qu'il y a une bombe !!
Il a les cheveux rouges, il devrait se faire remarquer assez facilement.
Tu te redresses et regardes par dessus son épaule - le gars à disparu. Le boîtier de la bombe aussi. Non !
Ohhh non non non non c'est pas bon c'est pas bon...
Ça faisait un moment qu'il bossait sur ce prototype. C'est qu'il faut s'occuper la nuit, quand le sommeil vous fuit. Après deux ou trois heures à tourner dans son lit, Arsène finit par s'abandonner au café et s'installer à son atelier. Il bricole, il trafique, monte et démonte des tas de choses. Manipule, boulonne, programme. Des petits bijoux, ses créations. Des joyaux qui explosent.
Celui-ci, il n'en est pas peu fier. Il avait mis la main, quelques semaines plus tôt, sur des matériaux extra-terrestres d'une rareté étonnante, pour ce que c'est. Mais ça fait longtemps qu'il a arrêté de se poser des questions à ce sujet. Il prend ce qu'il y a quand il y en a, après tout c'est extra-terrestre, c'est magique, c'est comme ça. Il attrape son gros chat noir et blanc et le pose sur ses genoux, devant l'explosif tout beau tout frais. "Mais regarde-moi ça, Matelot !", qu'il sourit après avoir enfin terminé. "On va pouvoir rendre cette bombe invisible… On n'arrête jamais le progrès, hein ?"
Le félin décide pourtant que le lit est plus intéressant. "Sale gosse."
• • •
La fête foraine. Rien de mieux pour aller s'amuser un peu, n'est-ce pas ? Cet homme s'amusera juste un peu… différemment des autres visiteurs. Faire le mouton, ça ne lui a jamais convenu de toute façon.
Le jour tombe et les premières étoiles pointent le bout de leur nez. C'est une lumière qu'il apprécie l'insomniaque, elle annonce le moment de retrouver sa chère et tendre nuit. Au bout, tout au bout des attractions, il en a repérées quelques unes… vides. D'après mon petit doigt, les forains paieront sûrement très cher cette inattention. "Ça leur apprendra."
Couvert de sa seule capuche (il n'y a personne dans les parages pour le voir de toute façon) il installe tranquillement le dispositif au pied d'un manège. Peut-être qu'il l'activera quand les gens commenceront à s'amasser devant, à l'ouverture. Peut-être même qu'il aura acheté une barbe à papa avant, pour savourer le spectacle. Il ne se soucie pas vraiment de l'endroit où il le pose puisque, supposément, rien ne sera visible. Un coup assez téméraire, si vous voulez mon avis, même si c'est juste un test.
Tout se passe bien, un peu trop bien même, il a rapidement fini. Avant toute autre chose, il commence à s'éloigner — mesure de précaution. Mieux vaut voir la bombe que celui qui la pose, comme il dit toujours. Maintenant à bonne distance, il va pouvoir activer le dispositif d'invisibilité et même s'allumer une petite clope avant d'aller se chercher cette fameuse barbe à papa.
Il tire une taffe en marchant, se détend. Aah, vraiment, tout ça s'annonce très b— "UGH— !" OK, tout va mal. Il n'a rien compris à ce qui vient de se passer mais il est à terre.
… À terre avec Spiderman sur le dos. "Ouch…" Pour ne pas dire putain de bordel de merde je me suis fait choper. En plus de se faire kicker et écraser. Oh la soirée de merde, ça y est ça commence. Il prend une grande inspiration pour se concentrer, se préparer à se battre.
… ou pas ? Mais comment ça "pardon" ? Mais c'est quoi son problème à ce type ? Il… Il est sérieux ? Il est… Bah oui, il est con. Mais Arsène, lui, ne l'est pas. Il comprend en une seconde qu'il a encore une chance de s'en tirer, s'il la joue plus fine que l'autre. Et honnêtement, ça ne va pas être dur.
Il se relève en grognant, c'est que ça fait mal, quand même. Il pouvait même pas regarder où il volait ? Il l'a vraiment percuté sans faire exprès ? Il efface une grimace douloureuse et laisse s'afficher la tension que la présence de l'autre a provoquée. "Une… Une bombe, vous dites ? Où ça ?"
Mais oui, où ça ? C'est qu'elle a disparu, sa nouvelle création, après tout. (Enfin, si tout se passe bien) "Vous… euh…" Il regarde dans tous les sens, cherche la meilleure sortie. "Vous êtes sûr ?"
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arsène
Mince ! Ce type n'a donc rien vu ?! Il y a donc deux possibilités qui s'offrent à toi : ce poseur de bombe est un vrai ninja ou tu délires complètement. Mais tu ne peux pas passer ta soirée à différencier le vrai du faux et risquer de mettre en péril une partie des visiteurs de ce soir... Tu t'écartes de l'autre homme avant de regarder les alentours, les mains sur le dessus de ta tête, visiblement paniqué et perdu - une partie de toi espère toujours pouvoir contacter Tony Stark afin d'avoir... tu ne sais pas, un petit coup de main, peut-être ? Tu es définitivement plus habitué à arrêter les petits voleurs de quartier et dealers de drogue que... des TERRORISTES.
Il faut que tu agisses, et vite. Peter, la vie de ces gens, et de cet homme derrière toi dépendent de TOI. Tu es leur héros, ce soir, mais aussi demain et tous les autres jours, sans oublier qu- reprends-toi.
Merde... J'étais vraiment sûr d'avoir vu ce gars la poser ici...
Tu te retournes dramatiquement vers ton interlocuteur avant de reprendre, comme si un élan de génie t'avait traversé la seconde précédente :
Vous devez m'aider !! Je peux pas prendre le risque de laisser une supposée bombe ici !
Sans vraiment lui laisser de libre arbitre, tu lui attrapes le poignet et le tires vers la foule.
Ok. C'est très simple. Si on crie "à la bombe", personne ne va nous croire. Et j'ai pas une voix qui porte alors... Il faut faire diversion.
Tu as la pire idée en tête, là tout de suite.
Ok alors... Tu envoies ta toile vers un stand et attrape un pistolet factice. Vous me tenez fermement par derrière et vous me mettez le pistolet sur la tempe. Et vous dites aux gens de partir sinon vous tuez Spiderman. Après avoir vidé les lieux je vais chercher cette bombe. MAIS D'ABORD : mettre le peuple en sécurité.
Vraiment, Arsène est impressionné. Impressionné par la capacité de Spiderman à… être totalement à côté de la plaque. C'est un super héros pourtant, non ? Il ne l'avait jamais vu avant, et il se dit que c'est n'est pas la meilleure première impression qu'il pouvait lui faire, en manquant de l'assommer comme ça. Clairement pas, non. On dirait juste un gosse qui a aucune idée de ce qu'il fait.
… Non, en fait c'est un gosse qui a aucune idée de ce qu'il fait, à en juger par sa façon de gesticuler dans tous les sens, les mains sur la tête. Rien de moins professionnel. Dans d'autres circonstances, Arsène le planterait là parce qu'il aurait déjà eu au moins quatre occasions de fuir, mais ce serait se griller soi-même… Putain c'est fatiguant. S'il avait su, il serait pas venu. C'était bien parti, pourtant.
"Hein ? Quoi ?!"Avant qu'il n'ait eu le temps de ne serait-ce se demander ce qu'il pouvait faire pour fausser compagnie à l'autre, il se retrouve… oh sa mère, pourquoi est-ce qu'il devrait l'aider, pourquoi lui ? Encore une situation atrocement pénible. Il peste intérieurement en se laissant entraîner vers la foule.
Meilleure idée du monde de courir vers la foule comme ça quand on s'appelle Spiderman, d'ailleurs. Déjà quelques enfants (et adultes) se retournent, crient à leurs parents "Regarde, c'est Spiderman !", "On peut aller le voir ?" ou encore "Tu crois qu'il va faire une toile d'araignée géante ?"… mais fermez-la, bordel.
Il pressent le plan complètement merdique en entendant l'expression "faire diversion", d'autant plus que l'autre attrape une fausse arme à feu dans un stand non loin. C'est… S'attendant au pire, il écoute le gamin lui exposer son idée. "Euh… Pardon ?" Et il n'est pas déçu. C'est vraiment le pire plan possible dans la situation actuelle. Il doit tirer une de ces tronches… Non mais sérieux, même si j'avais voulu j'aurais pas imaginé un truc aussi bancal.
Il a presque envie de lui passer un savon, là. Mais quelle merde, tout ça… S'il n'était qu'un simple citoyen, peut-être qu'il aurait accepté. Mais c'est hors de question pour le fameux poseur de la bombe de s'exposer comme ça en tant que menace devant une si grande foule. On va forcément le filmer, mettre en ligne, appeler la police si quelqu'un menace Spiderman… "Non, pas du tout.", rétorque-t-il à la dernière question. "Aucune garantie que les gens vont partir, ils risquent de paniquer, de s'éparpiller… même d'appeler la police, ce qui ramènera encore plus de monde.", poursuit-il d'un ton sec.
Il se dégage de l'étreinte de l'autre en même temps qu'il parle, et se creuse les méninges pour trouver mieux le plus vite possible. "Écoute, tu es populaire, non ? Alors c'que tu vas faire, c'est t'exposer très visiblement, et leur faire croire à un jeu ou quelque chose du genre. Et tu leur dis de te suivre, qu'y faut vider toute la fête foraine pour gagner euh, je sais pas moi, un tour en toile avec toi ou une visite privée au QG d'Eurêka ou tout ce que tu veux. Mais débrouille-toi pour leur faire comprendre qu'ils forment un tout, et que c'est comme tel qu'ils doivent te suivre." Bon ok, c'est pas beaucoup mieux. Mais un peu quand même, parce que comme ça Spiderman sera occupé tout seul et Arsène pourra se volatiliser dans le mouvement de foule, récupérer son nouveau joujou et déguerpir en vitesse.
Il finit par pointer le faux pistolet du doigt. "Rends-ça et attrape un mégaphone." Aucune trace d'insécurité ou de manque de confiance n'est visible dans son attitude. Au contraire, il a parlé comme il l'aurait fait à n'importe quel subordonné. Et très peu de gens lui désobéissent, à Arsène.
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arsène
Aussitôt dit aussitôt f- ah bah, non. Ton acolyte d'infortune te fait comprendre l'idiotie de ton plan et, en soit, malgré l'air ronchon que tu prends derrière ton masque, tu te dis qu'il a bien raison. Il y a peu de chance que cela soit pris au sérieux, d'autant plus qu'il risque d'avoir des problèmes et toi perdre en crédibilité - chose qui ne ferait pas plaisir à Eurêka (déjà qu'ils en peuvent plus de devoir te courir après parce que tu n'en fais qu'à ta tête). À son tour, il t'évoque une autre idée, sans doute plus appropriée et... potable. Oui mais ma popularité ça peut vite devenir un problème, je sais même pas s'ils vont me prendre en sérieux et je veux pas faire la mascotte de la foire... Ronchonnes-tu en baissant la tête.
Un jeu, un jeu... Tu n'as pas vraiment d'idée très brillante, et tu n'es pas un super bon acteur maintenant que tu y penses. Ce serait comme... tu ne sais pas, jouer avec la vie des autres ? Ce n'est pas correct. D'autant plus que dans la foule il y aura sûrement des personnes indifférentes à ta personnalité et ces personnes là resteront dans un danger certain. Mais le temps presse Peter, tu ne dois plus le passer à penser sans cesse, ça n'aboutit à rien de toute manière.
Tu retournes vers le stand pour rendre le pistolet en t'excusant sincèrement auprès du forain. Il semble plutôt content de faire la rencontre de Spiderman et tu n'hésites pas à profiter de la situation pour lui emprunter un mégaphone. Tu reviens aussitôt vers ton interlocuteur précédent. Prêt à hurler dans l'objet, tu te stoppes à la première inspiration. Tu ne sais pas mentir. Mais tu ne veux paniquer personne et que quelqu'un se blesse dans un mouvement de foule.
aRGHH tant pis.
Tu éclaircis ta gorge et tu cries :
DEDICACES DE TONY STARK ET CAPTAIN AMERICA AU NIVEAU DE LA GRANDE ROUE. LES TRENTE PREMIERS CHANCEUX AURONT LE DROIT A UN SELFIE AVEC CES DEUX GRANDS NOMS D'EURÊKA.
Il n'en a fallut pas plus pour attirer l'attention. Tu vois déjà quelques personnes se précipiter à l'opposé de la fête foraine, sans doute suffisamment loin pour éviter l'explosion. Certains perdus semblent suivre le mouvement de foule mais d'autres préfèrent vagabonder dans les allées maintenant dégagées. Mince.
Je-... Je vais avoir besoin de votre aide, encore.
Sans lui laisser la possibilité de rétorquer, tu traînes ce type à ta suite derrière l'attraction. Tu aurais eu tendance à le repousser un peu plus loin, à l'abri du danger, mais son regard froid et son ton sec te fait dire qu'il a beaucoup de courage et de force. Assez pour t'aider. Non ?
Tu tisses une toile suffisamment épaisse autour de vous, à la fois pour éloigner les curieux et prévenir d'un éventuel danger. Vous pouvez surveiller que personne ne vienne ?
Sans plus tarder, tu vagues à tes recherches. Quelque chose ne tourne pas rond, tu peux le sentir, mais où est cette bombe ? Tu fermes les yeux et tentes de te concentrer. Tâtonne ici et là et- oh.
C'est comme toucher... De l'air. Mais dur. C'est étrange.
Attendez... Tu fronces les sourcils et te tournes vers l'autre gars. C'est possible les objets invisibles ? J'ai l'impression d'en avoir trouvé un.
Pendant quelques secondes, Arsène a cru que l'autre allait résister, refuser, ou tout simplement avoir trop peur pour l'écouter, quand bien même ils savent tous les deux que son idée est meilleure que la première. Et il s'est (une fois de plus) dit que cette soirée craint totalement. Pourquoi il a fallu que ça tombe sur lui ? Est-ce que s'il avait attendu demain soir, il aurait pu faire exploser cette putain de fête foraine tranquille ? Mieux vaut ne pas y penser, ça ne se passera pas, et en plus si c'est vrai ça lui donne des envies de meurtre.
"Écoute, t'as pas vraiment le choix, là.", qu'il grogne en entendant les réserves du gamin. Et ça l'emmerde. Il a pas signé pour baby-sitter Spiderman, bordel. Déjà que le croiser ici et maintenant c'est suffisamment chiant… Probablement intimidé (enfin quelque chose qui fonctionne ce soir), le petit va gentiment rendre le faux pistolet et emprunter un mégaphone. Allez, c'est le moment de s'éclipser.
Ni une ni deux, Arsène commence à s'éloigner pendant que l'autre fait son annonce. Et il va même pouvoir-… Ah bah non. Mais putain de bordel de gosse à la con tu vas pas finir par me laisser tranquille ? Et comment ça besoin de mon aide ? Ce type se prétend un super héros et il entraîne un civil avec lui sur le lieu d'un présumé attentat pour l'aider ? Il en aura vues des belles, Arsène. Et les envies de meurtre reviennent.
"Attends, qu'est-ce que- Surveiller ?" Comment il est censé surveiller avec cette immense toile, déjà ? Sa mère, qu'est-ce qu'il a envie d'appuyer sur le détonateur, là tout de suite maintenant. Peut-être que s'il arrive à s'éloigner suffisamment en faisant semblant de surveiller… Il s'approche donc de cette toile et commence à l'observer. Ça résisterait au choc, ça ? Probablement pas, ça reste de la toile d'araignée… Mais c'est quand même plutôt impressionnant, il faut le reconnaître.
Il commence à se demander s'il ne pourrait pas essayer de bricoler des trucs avec. C'est que ce serait vachement utile, des bombes araignées, maintenant que j'y pense. Elles pourraient, par exemple, se barrer si jamais quelqu'un les repère et essaie de les retrouver… Hahaha. Il note ça dans un coin de sa tête, avant de faire quelques pas un peu plus loin.
"… Quoi ?" Attends, sérieux ? Merde. MERDE. Il a espéré que l'autre ne trouve pas la bombe, et même qu'il puisse s'éloigner suffisamment pour tout faire sauter sans se prendre trop de dégâts dans la gueule. Il a sincèrement espéré. Mais comment ça se fait qu'il l'a trouvée aussi vite, putain ? C'était fait pour être discret… Ouais, il a bien les boules, Arsène, là. C'est un échec total…
Ne pas paniquer, ne pas paniquer, ne SURTOUT PAS paniquer. Il se rapproche en essayant de trouver un plan pour récupérer la bombe, le plus vite possible. Oh bordel, il ne faut surtout pas que Spiderman la garde. Ce serait vraiment le pire cas de figure possible pour lui. "Invisible, tu dis ? T'es sûr que tu te fais pas idées là ?" Comment ne pas douter ? Et pourtant, il sait très bien que ça justifierait beaucoup de choses, du point de vue d'un civil… Il s'approche un peu plus, se penche pour essayer de discerner ce fameux objet, comme incrédule.
"Et ce serait une bombe ?" Sans vraiment contrôler, il commence à hausser le ton. "Une bombe invisible ? Mais c'est quoi ces conneries ?" Respire, Arsène. Utilise ta panique pour lui faire croire que t'as juste très peur que ça vous explose à la gueule. Il parle très vite. "Admettons que ce soit le cas, j'te conseille de pas trop y toucher. Tu pourrais appuyer sur un bouton sans faire exprès et ça nous sauterait à la gueule et c'est hyper dangereux, putain ! Et imagine le gars qui l'a posée est dans le coin et nous voit et l'active ? Tu te rends compte des risques qu'on court, là ? Tu veux te retrouver défiguré ou même mort ? Parce que moi non, merci."
Ouais, ok, il a paniqué. Et il sait toujours pas comment il va se débrouiller pour que l'autre laisse le truc ici ou lui rende ou la laisse dans un autre endroit où il pourrait la récupérer et… Fuck off. "Tu veux pas juste laisser ça là ou le balancer dans de la flotte ou je sais pas ?"
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arsène
La technologie, c'est vraiment un sacré truc de nos jours ! Tu te sens à la fois épaté et paniqué à l'idée d'avoir une telle chose dans les mains (oui parce qu'entre temps t'as réussi à décrocher la chose du mur). Tu analyses un peu la forme du bout des doigts en prenant soin de ne faire aucune pression où que ce soit. Tu ne voudrais pas exploser là, tout de suite, accompagné d'un innocent qui s'est juste trouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Ce dernier te fait cette même remarque au passage et te conseille plutôt de la jeter plus loin, dans l'eau. Tu regardes autour de toi. C'est vrai que ça peut être une bonne solution, dans l'eau, ça ne fera sans doute de mal à personne, juste une sorte de gros jet soudain un peu surprenant... Mais...
Non ! Il faut absolument que je montre ça à Mr Stark ! Tu te tournes vers lui et tu joues avec la bombe en la lançant en l'air, puis en l'attrapant. Beaucoup trop de fois de suite. Je suis sûr qu'il pourra tracer les malfaiteurs derrière ça. Je sais pas si vous le connaissez mais c'est vraiment le meilleur. Bon il me saoule des fois, il me force à faire des petites missions toutes nazes mais JE TIENS UN BON BOUT LÀ. Beaucoup. Moi j'en ai marre, on me fait venir de New York pour sauver Cosmopolis et on me force juste à courir après les petits délinquants. Mais ça c'est de la vraie mission. Franchement, s'il est pas fier de moi après ça, je sais pas ce qu'il lui faut ! Vraiment, beaucoup.D'ailleurs vous faites quoi dans la vie ? Vous avez l'air d'être un peu solitaire, c'est étrange pour quelqu'un qui passe la soirée dans une fête foraine... Oh vous savez, il y a plein de groupe de rencontres sur Cosmopolis, genre, sur des forums ! Vous pourriez vous faire des amis. Je connais quelqu'un qui en a rejoint un y a pas très longtemps, il m'a dit que c'était franchement sympa. Je sais que ça sonne un peu idiot mais ça a l'air d'être une bonne façon de faire des rencontres inattendues. Comme ça vous pourriez retourner ici avec d'autres personnes, et vous amuser. D'ailleurs, en parlant de ça j'ai-Bip.
JE CROIS QUE J'AI APPUYÉ SUR UN BOUTON !!
PANIQUE À BORD. Tu sais plus quoi faire de ce machin invisible entre les mains. Combien de temps il vous reste ???!!! TU VOIS RIEN.
MERDE.
JE L'AI FAITE TOMBER.
Tu te mets à quatre pattes sur le sol à la recherche de cette arme de DESTRUCTION MASSIVE.
KAREN APPELLE MR STARK. Je suis désolée, je n'ai aucun réseau à cause des toiles autour de vous. MAIS-
Maladroitement, tu essayes de retirer les toiles qui vous entourent pour essayer de vous échapper de la zone.
Prenez ce bout de toile et tirez fort avec moi !! Je peux pas défaire ça tout seul !
"Non." Bon, au moins y a pas plus clair. Va falloir trouver une autre idée. Il ne faut SURTOUT PAS que son petit bijou (bijou qui le fait plus chier qu'autre chose depuis le début d'ailleurs) tombe entre les mains de Tony Stark. Pitié, tout, tout mais pas ça. Ce serait la fin. Déjà que tomber sur Spiderman c'était pas de chance, mais alors là. Il veut pas imaginer, Arsène. Autant se faire sauter avec la bombe, ça reviendrait au même.
Et il l'écoute parler de tout et de rien, lui raconter sa vie de pauvre petit héros qui ne fait pas assez de missions importantes. Mais j'en ai rien à foutre que tu ne sauves que les chats des vieilles de ton immeuble, bordel de merde. Il faut qu'il arrête. À la limite, Arsène voudrait bien l'écouter deux ou trois heures d'affilée, si ça pouvait le faire arrêter de jouer avec cette bombe comme si c'était un putain de ballon. Il le voit bien (enfin non, il voit rien) bouger les mains, s'agiter en parlant, comme si tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes alors qu'ils sont enfermés dans une toile d'araignée géante avec un objet qui peut potentiellement les tuer immédiatement.
"Moi ?", répond-il d'un ton brusque. C'est qu'il a pas trop trop envie de parler, et encore moins de sa vie. Il a mille mensonges en réserve pour ce genre de cas, mais juste. Juste, non. De toute façon c'est pas comme si l'autre abruti lui laissait le temps d'en placer une. Des groupes de rencontres ? Mais laisse-moi tranquille putain j'ai pas besoin de rencontrer des gens, surtout si ce sont des idiots dans ton genre. Merde à la fin. Peut-être qu'il pourrait essayer de récupérer la bombe pendant qu'il la lance, assommer Spiderman et tout simplement partir. Ou même la laisser avec lui, s'éloigner, et tout faire sauter. Ça lui ferait un problème en moins.
… Ou peut-être pas. Il sursaute en entendant un "clac" puis un "blam". Et aussi l'autre qui se met à hurler. Son sang se glace, et cette fois-ci la panique l'étreint avec fermeté. Il y a deux boutons sur cette fichue bombe : celui pour activer le compte à rebours, et celui pour enlever l'invisibilité.
Et évidemment, la bombe reste invisible. Vous êtes foutus.
"MAIS JE T'AVAIS DIT DE PAS JOUER AVEC ÇA ESPÈCE D'ABRUTI, T'ES PAS CAPABLE D'ÉCOUTER QUAND ON TE PARLE ET TU VEUX QU'ON TE FILE DES MISSIONS PLUS IMPORTANTES ?! TU TE FOUS PAS UN PEU DE LA GUEULE DU MONDE ?!" Arsène est hors de lui. Cinq minutes. Enfin non. Moins de cinq minutes, maintenant. Impossible de désamorcer cette bombe sans la retrouver, enlever l'invisibilité, et ruiner sa couverture. Il est pas sûr d'être prêt pour ça en moins de cinq minutes. Mais qu'est-ce qu'il a envie de l'assommer et de le laisser en plan avec la bombe.
Il ne le fera pas. Pour la simple et bonne raison que, oui, il faut enlever ces toiles. Sinon, ils sont deux à y passer. Le bon côté des choses, c'est que s'ils arrivent à sortir de cette putain de toile avant les cinq minutes, la bombe explosera peu de temps après, et adieu les preuves. Le mauvais, c'est que s'ils n'y arrivent pas, c'est fini. Il y aurait quand même du bon à tout ça, car Arsène commence à se dire que le doux baiser de la mort ne lui ferait peut-être pas de mal, avec toute la merde qui lui arrive.
"Putain je te jure que si ça nous saute à la tronche et que-"ça suffit pas à te tuer, tu pourras compter sur moi pour le faire."Y a intérêt à ce que ça s'enlève vite cette merde !", enchaîne-t-il en saisissant le bout de toile indiqué. À ce niveau-là, il n'a plus rien à perdre.
Heureusement pour eux, en tirant assez fort et à deux, la toile ne résiste pas bien longtemps. Une minute trente tout au plus. Mais ils ont déjà assez perdu de temps comme ça. Une déchirure se forme dans ce qui était un mur de toile. Dans un grognement, l'homme s'en saisit et tire de toute sa force dessus. Peut-être un peu trop fort même : l'élasticité le déséquilibre et il tombe au sol avec la toile. Ouch."Sors de là, j'te rejoins !", lance-t-il à l'adresse de l'autre. Il lui faudra juste quelques secondes de plus pour se relever - il est un peu sonné.
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arsène
Plus il te braille dessus, plus tu paniques - mais tu ne peux ni protester, ni faire la sourde oreille. Tout ça, c'est en grande partie ta faute. Alors tu tires de toutes tes forces sur la toile afin de créer une ouverture. Le type aux cheveux rouges te pousse à le laisser derrière et quand bien même tu es admiratif de cet acte de bravoure, c'est toi le héros. Pas question que je vous laisse face à ça, on sait pas quand ça va exploser ! Qui plus est, il est en mauvaise position pour essayer de désamorcer ou tenter quoi que ce soit avec cette bombe - sa chute a été assez violente. Sans lui demander son avis encore une fois, tu l'attrapes d'une toile pour le faire sortir d'ici avec toi. De ton autre main, tu refermes le dôme avant de t'élancer vers le haut de l'immeuble le plus proche. Et... boom. Le bruit sourd fait trembler Cosmopolis et ta toile prend vite feu. Certains manèges s'effondrent tandis que la foule au loin s'interroge. Il n'y aura pas de blessés, c'est une certitude. Mais les forains vont devoir payer le prix chers, tu en vois déjà certains courir autour du feu, les mains sur le haut du crâne, poussant des râles désespérés face à l'investissement d'une vie partie en un claquement de doigt.
Tu baisses la tête. Tu te sens plus qu'honteux : idiot. Mais il y a mieux à faire que de t'avachir sur ton échec. Tu jettes un oeil à l'autre homme que tu as emporté dans tes bêtises. Sur le haut du toit, à l'abri des lumières de Cosmopolis, ses cheveux paraissent si sombres.
J-Je suis vraiment désolé... Tu baisses la tête. Comment tu vas expliquer ça ? Vous avez raison... Je suis vraiment pas à la hauteur de ce genre de chose. Tu t'en mords les lèvres. Rien de cassé, sinon ?
Dommage. Ouais, c'est vraiment dommage en un sens, que Spiderman l'ait quand même sorti de là et sauvé par la même occasion. Parce que plus il y réfléchit, plus il avait envie de mourir. Secoué et balancé par cette maudite et salvatrice toile, il se remet à peine de cette chute. Il s'est cogné la tête, et ça n'a pas vraiment fait du bien. J'aurais vraiment dû passer la soirée à me battre contre l'insomnie.
Boom.
Un souffle, une seconde de silence, puis un formidable fracas suivi de cris. Beaucoup de cris.
Étrangement, ça, il apprécie. Spiderman a autant ruiné l'opération qu'il a aidé à la mener à bien. Ça aurait pu être pire. Aucune victime innocente, comme prévu. Il pourra mesurer la puissance de son petit joujou en allant observer l'étendue des dégâts. Et il aura juste importuné quelques forains, mais eh, ça ne pouvait pas être parfait non plus.
"Délicatement" déposé sur le toit d'un immeuble, l'homme se redresse en s'efforçant de démêler la toile dans laquelle il est pris. J'ai besoin d'une clope. Pas super pratique pour bouger, quand même.
Et il lui parle, le gosse. Ah, il s'en veut ? Eh bien il a de quoi. Arsène n'a pas vraiment envie de le réconforter, alors il va juste ignorer ses remarques. Marre. "… Non, ça va. Tu peux m'enlever… ça ?" Ouais nan, il arrive vraiment pas à se sortir de la toile. Il a aucun problème avec les araignées en général, mais ça risque de changer.
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arsène
Tu ne te fais pas prier. Tu t'élances, presque, sur lui, pour lui retirer les restes de tes toiles. Tu ne sais plus quoi dire, ni quoi faire de mieux que ce qu'il t'ordonne désormais. Non seulement tu avais détruit une partie de la fête foraine mais en plus tu as mis un civil en danger. Et ce n'est pas comme si tu pouvais esquiver le rapport - tout le monde va savoir que tu es concerné. Argh.
Je suis vraiment désolé je- Tu soupires et baisses la tête pour la énième fois en lançant les toiles par-dessus bord. C'est bon il devrait pouvoir bouger maintenant. Est-ce que je peux vous déposer quelque part pour me faire excuser ?
C'est tout ce que tu trouves à proposer. Avec ce qu'il vient de se passer j'ai bien peur qu'il y ait d'autres bombes cachées dans Cosmopolis et... bon, si cette fois je peux vraiment protéger quelqu'un... je le ferai. Au loin, le feu crépite encore. L'odeur de l'épaisse fumée vous atteint. Ca fera plaisir aux journalistes, tu en es certain.
Un lourd soupir s'échappe de ses lèvres tandis qu'il est libéré. Non, il n'est pas spécialement content. Et il n'a aucune raison de le cacher. Comme rouillé, il s'étire avant de se relever, ses articulations craquant à plusieurs reprises. Fatigué.
"Hmm…" Ce que dit l'autre a du sens. Ironique de savoir que rien d'autre n'explosera ce soir, mais qu'il va quand même falloir prendre plus de précautions que jamais durant une mission. "En bas de cet immeuble ce serait déjà bien. Le métro j'imagine que c'est pas une super idée. Mais l'arrêt de bus à trois rues d'ici ça ira." Autant en profiter pour ne pas rester trop proche des lieux du crime. Et il pourra s'assurer que l'autre ne le suivra ou accompagnera pas en attendant le premier bus venu pour partir loin d'ici. Brouiller les pistes avant de rentrer au 12, essentiel.
Finalement, ça l'arrange, que l'autre se sente coupable ou redevable ou tout ce qu'il veut. Il ne lui cassera pas les pieds avec un quelconque rapport ou témoignage à faire ce soir, ni jamais, parce qu'il aura disparu de la circulation pour un temps après ça, Arsène. Spiderman lui donne même une bonne diversion tout seul, en imaginant qu'il faut aller chercher d'autres bombes. Parfait.
S'approchant du bord, il fixe la fête foraine. Des flammes, une épaisse fumée noire, le son des sirènes qui point au loin. "C'est moche.", lâche-t-il. Sa parole est bien éloignée de sa pensée.
Keeping us down is impossible 'Cause we're unstoppable
arsène
Tu le rejoins au rebord, accroupi. Tu fixes avec désolation tes bêtises. Et encore, le mot est faible. Tu soupires. Il n'y a plus rien à faire que de laisser le reste du travail aux pompiers et aux policiers. Après, témoigner risque de ne pas être une bonne idée, car tu es l'idiot qui a activé la bombe. Tu feras ton rapport à ERK ce soir (ils te connaissent... et savent quel genre de personnage tu peux être en mission).
Bon. Allons-y.
Sans crier gare, tu passes ton bras autour de son poitrail et te jettes dans le vide. (Le genre de chose qu'on devrait prévenir normalement mais, non, pas toi). D'une toile, tu vous projettes jusqu'au lieu désiré et atterri étonnement doucement. Tu le lâches, sans savoir quoi ajouter.
Désolé encore et- hm. Attention à vous. C'est la première fois que tu ne fais pas le fanfaron en fin de mission - il faut dire que celle-ci est un échec monumental. Sans attendre plus longtemps, tu préfères t'engouffrer dans la jungle urbaine, disparaissant au fin fond de cette dernière.
Mince. Tu as oublié de lui demander son nom. Tant pis.
"OH PUT-" Ok, Spiderman l'a carrément pris de court en l'emmenant sauter dans le vide avec lui. Il se doutait que ça se passerait comme ça, mais… Il aurait pu prévenir, bordel. C'est qu'il en a eu un haut-le-coeur, Arsène.
Comme depuis un manège à sensations fortes (quelle ironie), Cosmopolis bouge, virevolte avec frénésie l'espace de quelques minutes. La première surprise passée, c'est plutôt agréable… nouvelle dose d'adrénaline. On en deviendrait accro'.
Retoucher la terre ferme n'est toutefois pas de refus après tout ce qui s'est passé ce soir. Les quelques personnes qui attendent encore leur bus tranquillement ici regardent ce duo avec étonnement. C'est pas tout le monde qui se fait déposer au bus par Spiderman.
"C'est bon, ça va.", qu'il grommèle pour toute réponse. Il ne sait même pas s'il s'est fait entendre. Mais tant pis, eh, puisque Spiderman est si pressé, Arsène ne va pas l'empêcher de filer.
Peut-être même qu'il ne va pas attendre le bus, finalement. Rester sur ses gardes en regagnant sa voiture à pied directement, ça lui paraît plus supportable que de répondre aux questions qu'il lit dans les yeux des passants.
Il peut même finalement s'allumer sa clope en se mettant en marche. Mais quelle soirée de merde.
Mer 13 Juin - 21:45
