ANNÉE 1983, DAVID, DERRICK ET DUSTIN, PASSIONNÉS PAR LA SCIENCE-FICTION ET LA POP CULTURE, DÉCIDENT D'ENVOYER UN MESSAGE DANS L'ESPACE GRÂCE À UN ORDINATEUR SOPHISTIQUÉ DEPUIS LEUR PETIT GARAGE À COSMOPOLIS, DANS LE CONNECTICUT. PUIS C'EST PARTI EN COUILLE.PLUS DE TRENTE ANS APRÈS, GRÂCE AUX EXPLOITS INFORMATIQUES DES "3D" (POUR "THREE DICKS"), LES ALIENS FOULENT ENFIN LE SOL TERRESTRE ! MAIS À QUEL PRIX ? C'ÉTAIT À L'ÉPOQUE UNE SIMPLE PASSION. NI FEMME, NI EMPLOI, DAVID, DERRICK ET DUSTIN ONT PASSÉ LE PLUS CLAIR DE LEUR TEMPS (ET LEUR VIE) À ÉTUDIER L'ESPACE ET LA POSSIBILITÉ DE LA VIE AILLEURS QUE SUR NOTRE BELLE PLANÈTE. SANS DIPLÔMES OU CERTIFICATS, ILS SE CONTENTENT DE CONCEVOIR DES ORDINATEURS ET AUTRES SOFTWARES CHEZ EUX DANS LE SEUL INTÉRÊT D'ENVOYER UN MESSAGE AU-DELÀ DE LA SURFACE TERRESTRE. ILS L'ONT APPELÉ CODE COSMO EN HOMMAGE À LEUR VILLE CHÉRIE (C'EST FAUX, ILS N'ONT JUSTE AUCUNE IMAGINATION), COSMOPOLIS.
EN COURS D'AFFICHAGE (WADE ET LE CODE SE BATTENT)

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Sweet dream [PV Dalida]

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Lun 24 Sep - 14:51

Sweet dream [PV Dalida] Feab23f05b0f2bfa3895655c9f321b10

Sweet dream

Le monde est contre le fait que tu tournes bien. Genre vraiment. À croire qu’il fait tout pour te montrer que ta voie n’est pas avec les men in black. Pourtant tu voudrais que ça soi le cas. Ne pas avoir ton cœur qui hésite. Ne pas te retrouver dans cette situation, mais le destin ou une connerie d’entité au-dessus de toi en a décidé autrement. Désolé pour toi.

Non, parce que tu as déjà des putains de souci administratif avec les hommes en noir. Ta carte de soigneur, nouvelle recrue, médecin, tu t’en fiches un peu du titre que tu auras dessus, bref, cette carte a du mal à arriver jusqu’à toi pour le moment. À chaque fois tu dois montrer ta carte d’identité à l’entrer et passer tout les tests de sécurité comme un invité. Pathétique.

Une fois il est même arrivé qu’on te demande si tu étais un stagiaire, mais non. Même le stagiaire à sa carte lui. De la discrimination par rapport à ton sang peut-être. Aucune idée, mais quoi qu’il en soit ça commence à mettre tes nerfs en compote. C’est comme BOOM qui semble si heureux d’oublier que tu aides un peu à côté. Tu as tenté une fois de parler, juste parler à son chef, tu as eu le droit à un vent du tonnerre pour cette action.

OK, ce n’est pas n’importe qui, mais ça reste ultra frustrant pour toi de ne pas voir les choses changer et évoluer autour de toi. Comme si on voulait continuer de te prendre pour un enfant alors que tu es un grand. Ça fait tellement enfant de dire cela, mais c’est une réalité que tu assumes totalement. Rien n’est plus vrai que ce que tu affirmes. Tu feras tout pour que cela soit le cas en tout cas.

C’est donc avec cette magnifique ambiance que tu es partie dans les quartiers pauvres. Parce que soigner tu le fais avec tout le monde, même sans intention utopique derrière. Le cœur sur la main et des principes qui laisse clairement à désirer. Tout aurait pu bien se passer si tu n’avais pas entendu gémissement venant de se que tu pensais être un cadavre dans une ruelle.

Tu allais appeler la police pour faire évacuer le corps quand une balle a rendu ton téléphone inutilisable. Heureusement que par rapport au travail tu gardes toutes tes données sur un cloud si jamais ce genre de soucis se passait en mission, risque du métier. Quoi qu’il en soit tu n’es pas rassuré pour un rond quand ton regard se tourne vers la masse au sol ou juste le flingue semble avoir bougé entre avant et maintenant. Il est donc vivant.

Ce n’est clairement pas un gentil. Il n’en a pas la carrure ni l’attitude. Un gentil ne tire pas dans un téléphone au risque de vous exploser la cervelle à la moindre occasion. En plus tu n’es pas certain que sa cible de départ ne soi pas ta tête enfin de compte. C’était très possible. Tu pouvais encore t’enfuir et le laisser agoniser avant qu’il décide de retenter son coup. Tu pourrais vraiment, mais tu ne veux pas laisser une personne agoniser. Tu n’es pas ton père.

L’homme n’a pas l’air bien. Cela va te demander pas mal d’énergie et il lui faudra un temps avant d’être à nouveau sur pied ensuite totalement. Prenant sur toi tu commences à déjà utiliser tes pouvoirs pour soigner toutes ses blessures graves. Tu dois t’arrêter à certains moments pour retirer des projectiles de son corps avant de continuer. L’homme ne dit rien, mais te fixe et son arme a fini par être sur ta tempe tout le long de ton soin. Vraiment, ce n’est pas détendant et tu aurais du le laisser.

Sa vie est entre tes mains et il a la tienne en même temps. Pourtant tu restes concentré sur ton action. Une fois le plus gros fait tu lèves les yeux vers lui et lui indique que pour plus de soin il va falloir bouger dans une plaque, définitivement une ruelle sombre n’est pas le lieu idéal pour soigner une perso. L’arme ne se baisse pas et il ouvre la bouche pour montrer sa langue qui a été coupée il y a un bon moment visiblement. Trop longtemps pour que tu puisses faire quelque chose pour lui. Tu ne sais pas comment prendre cette réponse avant qu’il ne t’utilise pour se relever et ensuite comme une béquille pour la suite.

Vraiment parfait ce début de journée. C’est lui qui t’amène dans un bout de planque à lui au final et tu as toujours une arme sur ton front quand tu reprends les soins. Même sans tu l’aurais fait, mais l’avoir semble rassurer ton patient alors tu le laisses faire. Tu n’as aucune idée de ce qui a fait qu’il soit dans cet état, mais visiblement il y a eu un combat lourd, vraiment sanglant et il est fort probable qu’il en soit sorti vainqueur, même si le prix a été important. Pour détendre l’atmosphère, enfin si on peut appeler ça ainsi, tu lui demandes.

Il y a un rire presque jaune qui sort des lèvres du malfrat qui ne sourit pas, option non prise à la naissance, et il hoche la tête alors que tu te mets du coup à parler de tout et de rien pour qu’il n’y ait pas un silence pesant entre vous. C’est surtout pour toi, même si au bout d’un moment il baisse son arme, enfin. Quand un soupir de soulagement te prend, il la remet à sa place initiale contre ta tête.

Il te faudra six bonnes heures pour le soigner entièrement et surtout lui faire garder son arme non dans ta direction pendant plus de cinq minutes. Il y a simplement sa jambe droite qui a pris très cher et qu’il va falloir au moins une semaine de repos complet. Tu lui expliques ça et demandes s’il a besoin de toi pour cette période-là. Comme tu le pensais il secoue la tête négativement et tu vas pour partir, mais une balle loger la sortie alors que tu la passer te retiens. Magnifique, charmant, tu pensais qu’il ne voulait plus de ton aide. Bon, OK, tu sais où est sa plaque et rien ne t’empêche d’envoyer la police pour venir le chercher, mais soyons sérieux, si tu voulais faire ça tu ne l’aurais pas autant soigné dès le début.

Alors que tu vas pour lui demander le pourquoi de son acte, tu le vois écrire sur un bout de papier. Quand il te le tend, une nouvelle tension monte en toi. Paneb. C’est un de ses hommes que tu as soigné et tu ne sais pas comment la marraine de mafia va prendre le fait qu’il connaisse l’une de ses planques. Pas cool. Si c’était à refaire tu le referais de soigner son gars, encore plus en sachant à qui il appartient, mais ça ne t’empêche pas de te trouver dans la merde.

Ton boulot c’est de soigner des gens, pas te retrouver les pieds dans les affaires de la mafia la plus puissante de la ville. Respire, tout va bien se passer le papier explique simplement de contacter sa boss pour le renvoyer aux bercails. Tu le fais et ensuite tu pourras retourner dehors pour soigner d’autres cassos perdus dans les ruelles. Même si celui-là de cassos te donne envie de te faire pipi dessus.

Du coup tu as maintenant une liste d’instruction de quoi faire pour prendre rendez-vous avec la mère des monstres et ainsi lui rendre le sien. Pourquoi il a fallu que tu tombes sur un muet ? Pas de chance, l’univers est contre toi, rappelle-toi. Avec beaucoup de retenue tu prends commence à suivre les instructions dessus.

Tu as donc suivi celle-ci. Appelez une ligne clandestine, donner un mot de passe, reçus un nouveau numéro a appeler, appeler ce nouveau numéro, expliquer la raison de ton appel et avoir un rendez-vous pour le lendemain matin à sa villa. Heureusement que le rendez-vous fut pris rapidement. Une part de toi a tout de même un peu peur de ce que cette implication va donner avec ton travail. Un peu.

Voilà donc toute l’histoire qui a fait que tu t’es retrouvé dans le bureau de Dalida Paneb. Son homme laissé à l’entrée quand tu es arrivé et toi maintenant assis sur une chaise assez mal à l’aise sur toute cette histoire. En te triturant les mains tu le fixes dans ses lunettes de soleil, pas trop le choix pour le coup.

–… Bon… heu… j’ai simplement soigné votre homme… Il devra rester une semaine sans bouger, mais... enfin je l’ai déjà expliqué en bas… Donc voilà… Je pense, enfin… Je vais vous laisser, je pense…

Pas à l’aise pour un rond dans cette conversation-là. Qui le serait vraiment face à elle alors qu’on n’a aucune arme et que tout ce qu’on sait faire c’est soigner. Tu détestes de plus en plus te sentir aussi faible dans ce monde.
*
MADRE - MONSTERS QUEEN
Dalida Paneb
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Dalida Paneb

Mer 26 Sep - 0:57
Dalida raccroche.

Les veuves éplorées ne font pas une très bonne conversation. Hélas, elle sait bien que ce n'est ni la première, ni la dernière qu'elle devra consoler. Elle augmente le jet de son jacuzzi et disparaît dans l'eau bouillonnante de son styx personnel. Encore une longue journée qui s'annonce.

Lorsqu'elle ressort, elle se couvre la bouche, et on court pour l'envelopper dans une serviette en coton. On lui rend ses lunettes de soleil, et elle part se rhabiller après avoir salué son léopard d'Arabie d'une caresse amicale. Il est bien le seul qu'elle apprécie vraiment. Pleurerait-elle son départ ? Il n'est jamais que ce qu'il est. Un animal de compagnie, comme tous les hommes.

La Madre se rend dans ses quartiers privés, là où seuls les yeux de ses gorilles les plus fiables protègent ses courbes chaleureuses. Avec la répétition des habitudes machinales, elle s'engonce dans ses apparats habituels – un bustier, une mini-jupe, et une veste pour tenir tête aux courants d'air les plus insistants. A-t-elle tort ? Avec un corps pareil, elle n'a aucune raison de se priver de sa coquetterie.

L'âge n'est jamais qu'un chiffre.
Comme le nombre de morts en son nom.

Les talons de ses cuissardes frappent le marbre jusqu'à son bureau. A peine a-t-elle poussé la porte du lieu le plus important de Cosmopolis, que le téléphone sur son bureau sonne à nouveau. Elle ondule jusqu'au combiné, et dissimule son agacement pour décrocher d'un ton patient.

— Très bien. Amenez-le moi.

Son rendez-vous de dix heures est prêt. Dalida s'enfonce dans sa chaise, et allume une cigarette. On lui amène son invité – un petit jeune qui a l'air de vouloir se pisser dessus. Elle dissimule un rictus contenté, et le déshabille du regard alors qu'il prend place. Ruben Inigo Pastor. Alias Priest. Alias Panacée. Elle se rappelle de son dossier : un curieux personnage, cet enfant. Elle n'aurait jamais vraiment pensé le rencontrer – déjà parce qu'elle sait bien que Chester n'apprécierait pas qu'un de ses subordonnés vienne se perdre chez elle, ensuite parce qu'ils ne fréquentent pas vraiment les mêmes mondes... Quoique ? Tu es téméraire, Ruben. Tu ne serais pas là sinon.

Elle écrase sa cigarette dans un cendrier en nacre.

— Ne te rabaisse pas, Ruben. Tu aurais très bien pu l'abandonner, et le laisser mourir là-bas.

C'est ce que n'importe qui aurait fait.

— Le Paneb's est comme ma famille, tu sais ? Merci d'avoir sauvé Voice. Je te suis redevable.

Drapés dans sa voix grave et calme, ses mots flottent avec douceur dans la pièce. Elle parle doucement pour communiquer sa sympathie. C'est qu'il est attendrissant, ce petit métisse. Elle claque deux fois des doigts, rapidement, et on lui apporte un verre de tequila, encore plus rapidement. La Madre baisse ses lunettes pour mieux toiser son invité.

— Tu veux boire quelque chose ? Un jus, un thé ? La même chose que moi ?

Elle boit une gorgée.
Passons aux choses sérieuses, Ruben.

— Dis-moi ce que je peux faire pour te remercier.
*
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Mer 3 Oct - 19:26

Sweet dream [PV Dalida] Feab23f05b0f2bfa3895655c9f321b10

Sweet dream

Il y a des trucs très justes que ta mère t’a appris dans la vie. Des choses qu’elle-même ne suivait pas, mais qui actuellement te semble être tellement bien place que si ce n’était pas une situation où sortir ton téléphone pour l’appeler ne mettrait pas possiblement fin à ta vie, tu l’aurais fait pour la remercier de t’avoir préparé à rencontrer le diable en personne.

Tu l’appelleras une fois tout ça fini, elle ne comprendra certainement et pensera que tu t’es encore fourré dans la merde, mais ça te fera du bien. Elle n’aura pas si tord que cela si on regarde bien, mais elle n’a pas besoin de le savoir. Il y a plein de choses que pour son bien-être l’ignorance est mieux pour elle.

Quand on se trouve devant le diable, on ne refuse pas ce qu’il nous offre. On ne prend pas ce qu’il propose et demande quelque chose à côté dans le même style, mais on ne refuse pas. Jamais.

Franchement, tu ne pensais pas que les cours de sauvegarde des démons de ta mère te serviraient un jour. Visiblement, elle devait savoir qu’un jour, tu serais face à un diable qui vit parmi les mortels. Dommage qu’elle ne voit pas celui de ton père un peu mieux pour le fuir. À moins que ça soit de vivre avec lui aussi souvent qui l’a rendue aussi prudente.

Tu regardes le verre de la mafieuse et prends une forte inspiration. Courage, tu ne dois pas te faire pipi dessus. Pour le moment, ce qu’elle demande est très doux, elle te remercie et il ne faut pas jouer avec le feu à jouer avec ses nerfs et de la fausse modestie. Demande ce qui te ferait vraiment plaisir. Ce que ta mère te fait quand tu es au bout du rouleau sera parfait.

– Un chocolat chaud.

Ta voix tremble, mais tu n’as pas bafouillé. Il y a un élan de confiance en toi, seulement ta bouche ne veut pas se stopper et toujours avec la voix tremblante continue de dire exactement ce que tu voudrais. Parce que visiblement, tu te prends chez mamie.

– Avec de la chantilly et de chamallow… Et des cookies aussi, s’il vous plaît.

Vraiment comme chez mamie. C’est peut-être ton dernier petit déjeuné alors tu souhaites en profite à fond. La vie est trop courte pour être gâchée. Puis ça fait longtemps que tu n’as pas eu de chocolat chaud. C’est toujours mieux que de l’alcool à cette heure de la journée. Tu n’aimes pas ça en plus.

On ne pas au diable mon chéri. Il sait toujours ce que tu veux, mais il te mettra toujours à l’épreuve de lui mentir. Si tu le fais, jamais tu n’en sortiras vivant, même si ce que tu demandes est immoral. C’est là d’ailleurs qu’il voudra encore plus entendre ta chute. Ce n’est pas grave de tomber, rester en vie est bien plus important.

La respiration de plus en plus calme alors que tu prends conscience que paniqué ne changera rien à ta situation. La fuite est inutile. Pour vivre, il faut que tu restes toi-même. Répondre honnêtement à ses questions, rien de plus. Tu es un jouet, à toi de remplir ton rôle correctement.

– Il n’y a pas forcément besoin de me remercier. Je ne suis pas mon père ni une personne qui soigne que par intérêt ou pour se donner bonne conscience ou la gloire. Je ne dis pas que je ne veux rien, mais seulement que ce n’est pas une obligation.

Parce que le demander sera sans retour en arrière. Pas que tu es de remords à le demander, mais tu aurais voulu le faire toi-même. Seulement, tu es faible Ruben, tu soignes, ne prends pas des vies, alors il faut voir la vérité en face. Si ce n’est pas elle, ça ne sera certainement pas toi qui élimineras ton caillou dans ta chaussure.

– Mon père, un Lyme, Eurêka, alias Samaritain, qu’il n’existe plus est mon vœu le plus cher. Seulement ça ne changera pas que je continuerais à soigner vos gars si je tombe sur eux et vous les rapporter. Je ne demande pas un payement, juste de la considération pour mon travail, ne pas être faible.

Pourtant là Ruben tu en demandes beaucoup d’un coup. Beaucoup trop peut-être. Certes, ta voix tremble tout du long et ton corps aussi, mais tu as fait des phrases complètes et tu es fière de toi. Puisse le diable ne pas se jouer de toi maintenant.
*
MADRE - MONSTERS QUEEN
Dalida Paneb
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Dalida Paneb

Mer 3 Oct - 20:42
— Un chocolat chaud. Avec de la chantilly et des chamallows… Et des cookies aussi, s’il vous plaît.

Dalida marque un temps d'arrêt.

Quelques uns de ses hommes porte la main à leurs armes, croyant à une mauvaise blague. Pendant un instant, elle y croit aussi, puis se ravise : après tout, il a l'air bien trop mal en point pour s'amuser de sa situation. Elle fait un petit geste de la tête, et les mains méfiantes reviennent à leurs places.

De l'index, elle en fait venir un à ses côtés, et lui chuchote ses ordres. Il disparaît en moins d'une minute. C'est une requête inhabituelle, mais elle sera honorée. A ses yeux impitoyable, c'est après tout ce que signifie remercier.

Le petit métisse semble reprendre le contrôle de ses moyens. Elle se penche pour mieux l'entendre, et dévorer sa jolie voix claire, imprimant chaque mot dans son esprit pour en saisir tout le sens. Son humilité lui plaît, tout comme son respect.

Mais on arrive à la partie la plus intéressante.

— Mon père, un Lyme, Eurêka, alias Samaritain, qu’il n’existe plus est mon vœu le plus cher. Seulement ça ne changera pas que je continuerai à soigner vos gars si je tombe sur eux et vous les rapporter. Je ne demande pas un payement, juste de la considération pour mon travail, ne pas être faible.

En voilà, une faveur digne de la Reine des Monstres.

Et qui plus est bien choisie : une vie contre une vie, c'est un marché équitable. Elle finit son verre d'une gorgée avant de le reposer bruyamment sur son bureau. Le tintement retentissant du cristal sur le bois vernis fait écho avec le bruit de la porte qui s'ouvre.

On dépose un petit plateau devant le soigneur, où figurent un chocolat chaud recouvert d'une spirale de chantilly saupoudrée d'une pincée de cannelle, et une assiette de cookies qui semblent sortir du four. L'odeur sucrée envahit la pièce, et l'homme de main reprend sa position initiale, non sans avoir jeté un petit regard dédaigneux à Ruben. Dalida ne relèvera pas son insolence : elle sait bien qu'il n'a pas rejoint ses rangs pour remplir une mission comme ça. Elle n'oubliera pas de saluer son obéissance - peut-être même qu'elle le remerciera.

— Comme tu peux le voir, je tiens toujours parole. Tu es sûr de ne pas regretter ta requête ?

Ce n'est qu'une formalité, mais elle tient à le vérifier : il ne demande pas la vie de n'importe qui, après tout. Au sein du Paneb's, la famille, c'est sacré. Mais une fois que sa demande sera confirmée, elle deviendra une simple mission, qui sera menée à bien dans les temps et dans les règles de l'art, parmi toutes les autres. Une tête de plus ou de moins dans sa ville, qu'est-ce que ça change pour elle ?

Elle décide de tester la détermination de son invité.

— Est-ce que tu lui souhaites une mort particulière ? Ou tu me laisses carte blanche ?

Sa voix s'assombrit et son visage se ferme, habillé par un complexe et profond sérieux. Ce ne sont plus ses instincts maternels qui parlent. C'est la mafieuse redoutée par tant de criminels et plus encore d'innocents ; c'est la veuve noire qui tisse la toile de sa réputation funeste.

— Tu te penses vraiment si faible que ça ? Il faut être solide pour savoir manipuler les blessés et rester concentré. Ils ne t'apprennent pas à te battre, à l'agence ?

Le diable, tu crois ?
Et pourquoi pas ?
*
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Mer 3 Oct - 21:32

Sweet dream [PV Dalida] Feab23f05b0f2bfa3895655c9f321b10

Sweet dream

Ton cœur a raté un battement. Ce fut un accro, pas long, mais bel et bien présent quand ils ont mis leurs mains sur leurs armes à la suite de ta demande. Tu ne pensais pas avoir ce genre de réaction, tu ne pensais pas à grand-chose avec ta demande autre qu’un possible dernier goûter de ta vie. Un peu dramatique, mais possible.

Au final, on te l’apporte ta demande, encore mieux que de ce que tu attendais. Un sourire tout doux naît sur tes lèvres. Là, devant ce chocolat, tu es comme un enfant beaucoup plus calme, beaucoup plus heureux. C’est fou comme de simples choses peuvent changer une situation.

Prenant avec le sourire ta tasse pour en sentir l’odeur longuement et écouter les dires de Dalida. Là, tout de suite, c’est comme si tu n’étais plus dans le bureau personnel d’une des plus grandes mafieuses de la ville. Vraiment, le chocolat fait des miracles.

Pourtant, tes yeux s’arrondissent à ses questions. Une part de toi trouve cela touchant de sa part de demander tout cela. L’autre se demande si tu auras des regrets un jour. Non, ce n’est pas un père, mais un géniteur et tortionnaire qui se fait passer pour un héros que tu élimines, ce n’est pas un mal.

– On regrette rarement de voir disparaître la personne qui a détruit votre mère bout par bout et rendu son sourire factice.

Oui, tu ne regretteras pas. S’il avait été doux avec toi, s’il avait montré un peu d’amour et pas juste t’utiliser comme une pression de plus pour ta mère déjà meurtrie par ses manipulations, alors oui, peut-être que toi aussi, tu aurais été dans sa toile de contrôle. Seulement, tu n’as jamais été un point assez important pour lui afin qu’il veuille jouer avec toi.

Pour lui, tu es une souris inoffensive. Rien de plus. Et encore, il a une considération pour les souris qu’il n’a pas pour toi. Dommage pour lui, tu n’as du coup aucune considération pour lui non plus.

– Je soigne, je ne tue pas. Je ne demande pas aux gens de comment ils souhaitent être soignés, je vous laisse carte blanche pour qu’il ne soit plus là. Je vous remercie déjà pour accepter cette demande.

Il n’y a pas de haine en toi, plus maintenant, tu as un chocolat entre les mains. Tu prends une gorgée et le goût est aussi bon que le visuel, un délice. Oui, tu n’as pas spécialement envie qu’il souffre, juste qu’il ne soit plus là dans ta vie et surtout celle de ta mère. Rien de plus.

C’est fou comme le fait de savoir que bientôt il ne sera plus qu’un souvenir te calme et rend sur un nuage. Soigner des gens dans la basse ville est vraiment le meilleur travail de la Terre. Tu reposes ton chocolat et la fixes dans les lunettes.

– Je ne me pense pas faible, je sais l’être. Je connais mes qualités de soigneur, mais aussi mes faiblesses de combattant. Je viens à peine de rentrer dans l’agence, pour le moment, on bloque encore sur ma carte d’employé alors l’entraînement, ce n’est pas pour tout de suite...

Un rire nerveux te prend et une main glisse sur ta nuque. Tu te trouves pathétique, mais en même temps ça fait du bien de discuter de cela. Avoir un compliment d’une personne extérieur fait aussi du bien à ton ego.

– J’aimerais surtout ne plus avoir l’impression d’être sur le point de me faire dessus à chaque arme que je vois ou coup qu’on voudra me donner… Vous n’avez pas eu cette envie au début de ne pas être qu’une victime pour tout le monde, mais être capable de rendre les coups ?


Tu es téméraire, mais quelque part, tu voudrais qu’elle comprenne. Est-ce que le diable peut te comprendre ? Aucune idée, mais si tu ne tentes pas, tu ne sauras pas.
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MADRE - MONSTERS QUEEN
Dalida Paneb
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Dalida Paneb

Jeu 4 Oct - 3:22
Accoudée à son bureau, le visage reposant sur ses mains jointes, elle regarde son jeune invité se détendre au fur et à mesure que l'odeur chocolatée envahit ses sens. Elle comprend un peu mieux son choix, maintenant – tout aussi impertinent qu'il fut, c'était une bonne idée de demander un breuvage qui le détendrait. Un sourire attendri et maternel lui échappe quelques secondes.

Il ne dure pas.

Les raisons du choix de sa cible ne lui plaisent pas. Enfin, plutôt : ce sont les pères indignes qu'elle ne respecte pas. Ruben n'aura pas besoin d'en dire plus pour justifier sa décision, ni pour obtenir son approbation. Ce n'est pourtant pas le genre de Dalida de faire dans la moralité ; mais, nous l'avons dit, et nous le redirons, pour le Paneb's, la famille, c'est sacré.

Agréablement surprise lorsqu'il lui annonce qu'elle a carte blanche, elle hoche silencieusement la tête, et prend un stylo pour écrire trois mots sur une feuille de papier déjà noircie par son encre. En temps normal, lorsqu'on lui commandite un meurtre, il y a des conditions : surtout lorsque c'est par rancœur, et plus encore quand un proche est concerné. Elle interprétera son calme et son détachement comme une marque de sagesse – non sans garder une légère réserve, trop habituée aux désistements pour y croire complètement.

Elle suit ses mouvements du regard alors qu'il goûte le chocolat chaud, et semble se délecter par procuration en voyant la sérénité adoucir ses traits juvéniles.

— J'aimerais surtout ne plus avoir l'impression d'être sur le point de me faire dessus à chaque arme que je vois ou coup qu'on voudra me donner… Vous n'avez pas eu cette envie au début de ne pas être qu'une victime pour tout le monde, mais être capable de rendre les coups ?

Dalida hausse un sourcil. Tous les regards dans la pièce se précipitent sur elle. Peut-être par pudeur, peut-être simplement par manque de temps, elle ne fait pas souvent référence à ses débuts. En une seule question, le jeune soigneur a su attiser la curiosité de ces machines à tuer.

Elle finit par éclater de rire, et lui répond de bon cœur. Il y a quelque chose d'amusant dans le fait que ce petit ne fait que la surprendre depuis son arrivée, sans pourtant oser lui manquer de respect.

— Pas vraiment, non ! Mais je comprends ta frustration. On vit dans un monde dangereux.

Elle marque une pause.

— Je peux te mettre en contact avec un bon entraîneur, tout comme je pourrais t'armer, si c'est ce que tu désires. Mais tu aurais une meilleure formation avec tes amis les fédéraux, et ils finiront forcément par te donner un meilleur équipement... C'est un peu leur truc à eux, après tout.

Son regard rieur trahit une moquerie qu'elle a la complaisance de taire.

— Je te propose qu'on en reparle la semaine prochaine ? Je t'appellerai quand ta demande sera exécutée, de toute façon.

Elle tapote son bureau du bout des ongles, réclamant silencieusement qu'on la serve à nouveau. Un monstre apparaît pour remplir son verre, puis disparaît à nouveau.

Son rictus carmin s'évanouit derrière sa fausse soif contentée.
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