ANNÉE 1983, DAVID, DERRICK ET DUSTIN, PASSIONNÉS PAR LA SCIENCE-FICTION ET LA POP CULTURE, DÉCIDENT D'ENVOYER UN MESSAGE DANS L'ESPACE GRÂCE À UN ORDINATEUR SOPHISTIQUÉ DEPUIS LEUR PETIT GARAGE À COSMOPOLIS, DANS LE CONNECTICUT. PUIS C'EST PARTI EN COUILLE.PLUS DE TRENTE ANS APRÈS, GRÂCE AUX EXPLOITS INFORMATIQUES DES "3D" (POUR "THREE DICKS"), LES ALIENS FOULENT ENFIN LE SOL TERRESTRE ! MAIS À QUEL PRIX ? C'ÉTAIT À L'ÉPOQUE UNE SIMPLE PASSION. NI FEMME, NI EMPLOI, DAVID, DERRICK ET DUSTIN ONT PASSÉ LE PLUS CLAIR DE LEUR TEMPS (ET LEUR VIE) À ÉTUDIER L'ESPACE ET LA POSSIBILITÉ DE LA VIE AILLEURS QUE SUR NOTRE BELLE PLANÈTE. SANS DIPLÔMES OU CERTIFICATS, ILS SE CONTENTENT DE CONCEVOIR DES ORDINATEURS ET AUTRES SOFTWARES CHEZ EUX DANS LE SEUL INTÉRÊT D'ENVOYER UN MESSAGE AU-DELÀ DE LA SURFACE TERRESTRE. ILS L'ONT APPELÉ CODE COSMO EN HOMMAGE À LEUR VILLE CHÉRIE (C'EST FAUX, ILS N'ONT JUSTE AUCUNE IMAGINATION), COSMOPOLIS.
EN COURS D'AFFICHAGE (WADE ET LE CODE SE BATTENT)

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breathe - zep (terminé)

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GOLD LION
George Byron
Crédits : 10000
George Byron

Lun 1 Oct - 23:33



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GEORGE & ZEP
« i’m a gold digger, a fake dreamer »
MUSIQUE

Sans t’en rendre compte, tu te rassois, non tu te laisses tomber dans les coussins, abattu par ce qu’il te confit. Et ce n’est pas tant la manière dont il le fait, cette manière si propre à lui - avec un brin d’humour, de gêne, de lourdeur… Et ce n’est pas tant la gravité qui se cache derrière ses propos, derrière le futur qu’elle projette…

Ce n’est pas tant cela, cela et plus encore, qui te cloue au sol, non, c’est son incapacité à se défendre.

À aucun moment, il ne plaide en faveur d’une fuite, d’un arrêt - s’il te dit qu’il a changé d’opinion, s’il te dit qu’il n’est plus à sa place au sein de ces extrémistes de seconde heure, il n’en exprime pas pour autant un réel rejet. Jouer les Frankenstein, soit, tu joues bien les maître de torture. Jouer les rebelles de bas quartier, soit, tu joues bien les quadragénaires princiers…

Mais qu’il se laisse faire, qu’il subisse, volontairement, qu’il subisse avec consentement ?

Sérieusement ?

Un moment, George, un long moment, tu restes pantois, la bouche entrouverte, le regard collé au sien, perdu dans le sien. Lorsqu’enfin tu romps le silence, c’est avec calme, douceur - oui, mais non sans une certaine forme de tristesse, mais aussi et surtout, non sans déception.

Je vois… Effectivement, ce serait franchement grotesque d’héberger un type qui fait partie de “ceux qui ont enterré ma femme et ma fille”. À ces mots, tes doigts tremblent, et tu prends conscience que vos beaux discours et votre fraîche camaraderie risquent d’en pâtir.

Que diraient-elles, du fond de leurs tombes, si elles te voyaient fanfaronner en toute insouciance et bonheur, aux côtés d’un clone des monstres qui les ont assassiné ?

Merci de m’avoir dit la vérité. Merci, mais non merci - c’était bien plus agréable de vivre ce passé d’il y’a cinq minutes, où vos seuls griefs s’en tenaient à cette partie idiote de jambes en l’air, à votre jeu de qui dominera l’autre, à vos boutades enfantines.

Tu te lèves, tu inspires une grande bouffée d'oxygène, passes une main dans tes cheveux - comme à chaque fois que tes pensées sont ailleurs, sont désorientées. Là, bizarrement, c’est toi qui crèves d’envie de le prendre dans tes bras. Cependant, ce ne serait pas pour les mêmes raisons, ce ne serait pas pour célébrer la naissance d’une amitié fraternelle.

Tu crèves d’envie de le prendre dans tes bras, qu’il te prenne dans tes bras, et que dans cette étreinte, sans mots, tu lui dises que ce n’est pas grave, que tu ne le détestes pas, que tu ne le détestes toujours pas. Que tu lui dises que ce n’est pas possible, malgré tout, en dépit de tout, de rester amis, de tenter de l’être.

Cette envie crevante, elle ne sera pas assouvie. Tu te contentes de gagner l’encadrement de la porte, à la sortie de la loge, tu te contentes de lui sourire, comme on sourit pour s’excuser de ne pas pouvoir parler, véritablement parler. Nous devrions rentrer, et payer aussi. Même si le barman dort sur son comptoir… Je suis un peu fatigué et puis, j’ai hâte d’enfiler des vêtements.

Un bavardage à l’égal du sourire qui s’excuse.

Sur le comptoir, tu laisses quelques billets - t’as la politesse de l’attendre, ensuite, à l’extérieur, sur le trottoir.

Zack…

Ça te tord les tripes comme ça te tord la gorge de le voir sans pouvoir l'atteindre et t’aimerais pleurer - tu ne pleureras pas. Il te restera au moins ça de dignité face à lui, faute d’être vêtu et propre. Une tape sur l’épaule, brève, maladroite - ton sourire qui s’élargit, futile - Bonne nuit. D’un geste, tu appelles un taxi, t’y engouffres et disparais.

Ni à bientôt, ni à demain, ni à la prochaine.
Bonne nuit. C’est cruel, non ? C’est un bonne nuit cruel.
Non, c’est un bonne nuit douloureux, très douloureux.
Un bonne nuit qui n'aura pas de doux rêves.

Là, contre le cuir de la banquette arrière, là tu peux te laisser aller, là tu pleures - un soupçon de pleurs, en silence, quelques larmes. Cela te soulage, il le faut bien - une tristesse, une déception, il faut bien les soulager.




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