cusp of dawn ft. achilles

maxxie était d'une humeur particulièrement enjouée. du genre à marcher sur les châteaux de sable que des gamins avaient mis des heures à construite, s'il était seulement près d'une plage. ah, il aurait pu marcher juste pour ça, mais voilà : on l'attendait ailleurs. pas à la surface de ryld et de ses tranquilles habitants qui se plaignaient continuellement de ne pas avoir assez en ignorant les sdf du district 12. maxxie n'avait pas grand chose à dire là-dessus -il faisait la même chose, mais il se disait qu'il avait au moins la décence de dire bonjour à ces personnes qu'il pourrait devenir n'importe quand. leur enlever le droit d'exister, ce n'était tout de même pas des plus courtois.
maxxie était d'une humeur particulièrement enjouée -de celles où on ne peut pas lui enlever son sourire, son impatience calculée, qui allait être récompensée. il chantait même un peu, les mains dans sa veste balmain, et s'il commençait à pleuvoir il avouerait coupable avec plaisir. il s'avance dans les rues sans trop réfléchir, il s'y connaît depuis longtemps. il a laissé une adresse avec son téléphone incognito et il s'y rendait en essayant de s'imaginer ce qu'il se passerait.
il ne voulait pas le torturer, achilles. c'était un bon gamin. enfin, autant qu'un faux alien déguisé en humain puisse être bon, s'entend. maxxie se disait que ce n'était pas trop de sa faute, qu'il n'a jamais pu choisir. et tout ce qu'ils allaient construire, ça le remettra à la place où il doit être : de l'autre côté de la barrière -en fait, même de l'autre côté de l'univers.
ah. maxxie a hâte qu'il comprenne.
en attendant, il allume une cigarette, paré de son jeans troué, un sac bien rempli et ses lunettes si reconnaissables.