((Si t'as l'impression qu'personne te comprend, c'est parce que personne te comprend. C'est plus facile à vivre une fois qu't'en es conscient. Comment tu peux leur en vouloir ? Tu t'comprends pas toi-même. Souvent seul avec tes problèmes, souvent, c'est toi l'problème.))
Russell. Le monde est coloré. Myriades de mille et une couleurs. Trop étincelant pour tes yeux abîmés. Toi, t'es délavé. Un blasé qui court après une chimère. Une chimère qui ne tend pas à devenir réalité.
Ils murmurent sur ton chemin. T'es différent, mais tu l'as toujours été. Les souvenirs sont vides. Ils reflètent un mensonge. Une trahison qui enserre si férocement le cœur d'un enfant. Un gamin malmené par des instincts. Qui a cherché toute sa vie.
Jusqu'à voir les chimères. Ils étaient si près. Juste à porté de main. Ils se tenaient là. Ils ont osé être à tes côtés. Ce sont eux les mensonges, les doutes. Coupables de tant de maux à présent.
L'enfant est devenu un ado. Un ado isolé. Qui n'a jamais cessé de réfléchir. Dans un long silence, il a cherché. Rongeant l'ongle jusqu'au sang. Le bruit incessant des dents qui claquent, qui arrachent. Réceptacle d'une frustration grandissante. On dit que seul le temps guérit les plaies. Mais le temps n'a rien effacé. Il n'a rien guéri.
Il n'a fait qu'enfoncer un pieu déjà ensanglanté.
Tu n'étais pas à ta place. Maintenant tu ne sais plus où la trouver. La vérité se devait d'éclater. Mais elle n'a apporté aucun soulagement. Elle a seulement brûlé une toile d'araignée. C'était si dur à encaisser. De comprendre à quel point tu avais raison.
Tu tends la main. Le bras entier. Attendant de pouvoir le toucher. Ce salut que tu cherches enfin. Que ce monde t'offre le droit d'exister. De donner un nom à qui tu es.
J'observe un instant en
S I L E N C E
je tente de toucher du bout des doigts la
L I B E R T É
mais je ne peux ignorer la
R É A L I T É
celle à qui j'essaye de donner du
S E N S.Tu es pressé. De mettre des noms sur des visages. Des visages sur des noms. Obstiné de retrouver le chemin. Oubliant de vivre. Borné a recherché ce qu'ils t'ont enlevé. À cran de ne pas être capable de le trouver.
Il y a tellement de secret. Derrière ce masque d'un sourire parfait. Parce que cet enfant est toujours blessé. Incapable de fermer les yeux sur ce qui est arrivé. Il a souffert d'être le spectateur de sa propre vie. Sans avoir le droit de dire un mot. Il n'avait pas le luxe d'avoir la chance d'être libre. Ce n'était qu'une poupée de porcelaine à afficher en société.
Lunatique, désabusé. Tu as construit un masque pour te donner du crédit. Cette société dégueulasse qui continue de vous enfoncer. Tu es un solitaire qui se cantonne à croire que c'est le mieux. Et tu en crèves. De cette solitude que tu t'infliges naturellement. Comme une barrière incassable. Alors ils ne pourront pas revenir empoigner ce cœur blessé. Pourtant tu ris comme un enfant. Jouant le mariole pour qu'ils ne posent pas de questions.
De toute façon... tu ne sais pas qui tu es.
Strunfeyn.Tu ne sais pas qu'il existe.
Tu es si laid. C'est ta force qui te rend si différent de lui. C'est elle qui vous dissocie. Tu es fort et tu le regardes se noyer. Souriant de sa stupidité. Il n'a pas encore compris qui murmure à son oreille tendrement. D'une voix enivrante quand la nuit s'abat.
Il n'a pas compris que tu es le démon. Ce monstre sous son lit qui attend de voir ses pieds dépasser pour les lui ronger. Ce cauchemar de sang et de chairs, il n'a pas compris. Les humains sont si faibles. Tu le regardes de haut sans pouvoir t'en débarrasser. Obligé de vivre à ses côtés en silence. Le tâchant seulement de sang en secret.
Petit à petit, vous vous rongez. Dans cette enveloppe que vous partagez. Tu tentes de prendre le dessus. De le surplomber. Cet humain faible qui flanche encore maintenant. Il te rend malade dans l'ombre. Malade de cette quête d'une vérité qui n'est plus nécessaire. Sentimentalité désobligeante.
Pourtant tu restes aux premières loges. Te délectant des blessures qu'il accumulent. De ce cœur blessé qui suinte en secret. Clébard vicelard qui ronge le premier os oublié. C'est ce que tu es. C'est sa frustration, cette peine intense qui te nourrissent chaque jour.
Ils te rendent plus fort. Les sentiments qu'il trimballe, incapable de s'en départir. Il te fait pitié. Dans ce monde, c'est lui que tu aimerais écraser, mais tu ne peux pas. Tu as besoin de lui pour exister. C'est la seule chose qui vous rallie.
Vous cherchez la liberté.
L'individualité.
• Russell est un gamin perturbé par un passé tissé de mensonges.
Crise identitaire sévère. Il croit porter un masque ; Frustré, d'un vide affectif, de questions sans réponses ; Silencieux ; Lunatique ; A cran ; Désabusé ; Blasé ; Sautes d'humeurs ; Incompréhensible & incompris ; Secret ; Renfermé ; Solitaire ; Continuellement en relation avec internet pour des recherches ; Intensivement en réflexion chaque jour ; Intelligent, mais flemmard ; Habile de ses mains ; Organisé ; Esprit tourmenté ; Vie bordélique ; Grand amateur des nuits blanches accoudé à un bar ; Insomniaque ; Volage ; Accro au café, au vrai café ; Sportif ; Un gamin qui n'arrive pas à oublier ; Extrêmement stupide ; Ne compte que sur lui-même ; Il suffirait de pouvoir parler à quelqu'un pour faire un pas en avant -mais il est trop con- ; Renferme un côté infiniment affectif -un manque certain à combler- ; Une gentillesse certaine ; Un altruisme présent ; A un sens de la justice bien placé ; Trop soucieux d'autrui -c'est le résultat de son comportement actuel, il ne voulait pas "gêner" les autres alors il se tait- ; Grand consommateur de frite & de tiramisu ; Vit avec un Grand Norvégien du nom de Boule ; etc.
• Strunfeyn est une entité contraire.
Esprit libre ; Rusé ; Sans gêne ; Grossier ; Jaloux ; Langue de vipère ; Possessif ; Froid ; Agressif ; Intrusif ; Profiteur ; Voyeur ; Égoïste ; Joueur ; Un chasseur qui aime à regarder les proies courir ; Incroyablement calme ; Stratège.