ANNÉE 1983, DAVID, DERRICK ET DUSTIN, PASSIONNÉS PAR LA SCIENCE-FICTION ET LA POP CULTURE, DÉCIDENT D'ENVOYER UN MESSAGE DANS L'ESPACE GRÂCE À UN ORDINATEUR SOPHISTIQUÉ DEPUIS LEUR PETIT GARAGE À COSMOPOLIS, DANS LE CONNECTICUT. PUIS C'EST PARTI EN COUILLE.PLUS DE TRENTE ANS APRÈS, GRÂCE AUX EXPLOITS INFORMATIQUES DES "3D" (POUR "THREE DICKS"), LES ALIENS FOULENT ENFIN LE SOL TERRESTRE ! MAIS À QUEL PRIX ? C'ÉTAIT À L'ÉPOQUE UNE SIMPLE PASSION. NI FEMME, NI EMPLOI, DAVID, DERRICK ET DUSTIN ONT PASSÉ LE PLUS CLAIR DE LEUR TEMPS (ET LEUR VIE) À ÉTUDIER L'ESPACE ET LA POSSIBILITÉ DE LA VIE AILLEURS QUE SUR NOTRE BELLE PLANÈTE. SANS DIPLÔMES OU CERTIFICATS, ILS SE CONTENTENT DE CONCEVOIR DES ORDINATEURS ET AUTRES SOFTWARES CHEZ EUX DANS LE SEUL INTÉRÊT D'ENVOYER UN MESSAGE AU-DELÀ DE LA SURFACE TERRESTRE. ILS L'ONT APPELÉ CODE COSMO EN HOMMAGE À LEUR VILLE CHÉRIE (C'EST FAUX, ILS N'ONT JUSTE AUCUNE IMAGINATION), COSMOPOLIS.
EN COURS D'AFFICHAGE (WADE ET LE CODE SE BATTENT)

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Atticus
Crédits : 6
Atticus

Lun 14 Jan - 21:54
où vont les choses quand on ne les regarde pas?
le monde cesse d'exister au moment où je ferme les yeux. la pièce peut se mettre à tourner sur elle-même et les images à disparaître : rien ne me semblera étrange ou déplacé. tout se remettra en ordre dès que je les rouvrirai, comme au sortir d'un rêve ; le monde continuera à exister.

l'enjeu est de ne pas rouvrir ses yeux trop tard. dans un monde où l'on tire à vue il est important de garder une certaine oculomotricité.

pour l'instant ses yeux regardaient le plafond. ils n'y discernaient rien en vérité. ils le scrutaient bêtement, car c'est ainsi que les bêtes scrutaient toutes les choses ; une bête n'a pas de religion, comme chacun sait.

pourtant le mobilier liturgique n'avait aucun secret pour atticus. pas plus que la composition d'une messe, ou bien celle d'un curé. les icônes mortes illuminaient le transept. la lumière verte illuminait son visage. il était certain, dans ce chatoiement sombre, de paraître particulièrement laid.

il y avait deux coupes sur l'autel. mais atticus n'en remplit qu'une. le bruit du vin troublait le silence moite et résonnait partout. c'était un sauternes de deux cent ans qui avait coûté cher : atticus n'aimait pas le rouge. c'était difficile à croire ! et pourtant. il disait à qui voulait l'entendre qu'il avait le palais sucré. alors l'esprit sain le regardait verser le nectar, puis porter à sa bouche le verre blasphématoire. mais l'esprit sain se taisait. à l'image des cafards, il rampait lentement sur les murs. on le sentait plus qu'on ne le voyait et il portait le caractère d'une humidité gênante avant d'être sacrée.

même l'esprit saint avait des réserves devant celui qui, hier, avait sectionné la tête du prêtre, incapable de lui expliquer si ces morceaux de pain blanc contenaient oui ou non le corps du christ.

qu'y avait-il de sacré, aux yeux d'atticus ? il ne levait son verre à personne d'autre qu'à lui-même. et il le faisait plusieurs fois, comme les enfants qui jouent à la réception mondaine, portant des toasts au vide. il s'amusait beaucoup.
tout à coup les portes de l'église s'ouvrirent. et brusquement il parut excité.

une silhouette avançait dans le narthex. il ne voyait pas très bien dans cette lourde pénombre, mais il ne lui fallait que l'idée de sa forme pour l'appréhender. il l'attendait, sa silhouette - il remplit pour elle le deuxième verre. il était enthousiaste.

- je ne savais pas si tu viendrais.

aussi haut que soit le très-haut, il se trouvait ici très bas : pour faire venir dieu sous terre il fallait beaucoup de motivation et des ongles solides. pour faire venir styx aussi. la foi aveugle se repaissait d'une certaine idée de la crasse, ou peut-être du désespoir ; ce qui expliquait qu'on construise des églises sous la terre. c'était ce qu'atticus avait compris de la religion. on allait plus bas, toujours plus bas, à la recherche peut-être d'un gisement, peut-être d'une échelle. mais ce qui tombe ne s'élève pas forcément. il gageait que l'erog en savait quelque chose.

il tendit vers elle la coupe pleine, translucide. des lueurs inquiétantes bougeaient à travers le cristal. cette petite mer dorée suffirait à noyer un misérable chagrin. mais pouvait-on y immerger une peine plus grande ?

- ne me dis pas que ta religion te l'interdit !

le poids très lourd d'une chose qu'on ne dit pas pesait dans l'espace, plus dense peut-être que les particules élémentaires de dieu. la volatilité de la croyance l'emportait sur les esprits un peu gourds, un peu ignorants, qui cherchaient le salut. mais la charge physique, distordue par le temps, l'attente et la haine, puis décantée mille fois, lui était supérieure. elle écrasait les épaules droites de cette femme. des épaules que les années n'avaient pas fait céder.
pas encore.
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