L'humanité est la brute où se dégrossit lentement l'être angélique.

solitaire ▵ apathique ▵ peu bavard ▵ peureux ▵ manque de confiance en lui ▵ hautain face aux humains même s'il tente de le cacher ▵ a horreur de l'humanité ▵ fan de biologie et de plantes ▵ préfère la compagnie de la faune et la flore aux humains ▵ déteste la violence ▵ hématophobe ▵ mange de l'humain malgré lui ▵ c'est bon mais ça reste un insecte à ses yeux ▵ faible émotionnellement ▵ émotif ▵ dépressif sur les bords ▵ introverti ▵ négatif ▵ docile ▵ conformiste ▵ indifférent ▵ serviable ▵ curieux ▵ perfectionniste ▵ peut être adorable comme un chiot s'il vous aime bien ▵ passif dans ses relations ▵ adore les dessins animés ▵ fan de chocolat chaud ▵ soumis ▵ calme ▵ prudent ▵ doux ▵ pense que se lier d'amitié avec un humain est signe de divergence ▵ facilement distrait ▵ se fait souvent accoster par des personnes bizarres ▵ est souvent malmené ▵ ne sait pas dire non ▵ beauté pure ▵ caractère sombre ▵ ne sait pas prendre soin de lui-même ▵ offre souvent son corps à n'importe qui ▵ lâche ▵ aime le bleu et le blanc ▵ aime les sucettes à la framboise ▵ adorerait pouvoir voler ▵ est plus ou moins resté enfant dans sa tête ▵ a peur de grandir ▵ a peur du monde extérieur ▵ agoraphobe.

Sa haine des humains vient de ses harcèlements durant son enfance à cause de son apparence atypique (Cheveux blancs, yeux très clairs et peau pâle) et du fait qu'il soit Erog, ce qui l'a fortement traumatisé. Il a de plus été violenté sexuellement des années entre le collègue et le lycée au vu de son apparence androgyne, et aimerait bien que tous les humains crèvent dans un flot de souffrance.

Le commencement de tout.
C'est sa rentrée aujourd'hui, il a 18 ans. 18 ans mais il est petit Lune. Sa tignasse blanche sautille au rythme de ses pas. C'est un Erog alors il est petit Lune. L'équivalent d'un petit humain. Il en a même le physique. Un tout petit enfant, terriblement souriant. Il est si petit, si mignon. C'est marrant cette manie qu'il a de toujours mettre deux chaussettes différentes. La, elles sont jaune et rose. Il est habillé de blanc et de bleu. Deux jolies couleurs, c'est maman qui a choisi. Des couleurs pas trop voyantes, parce qu'il ne doit pas non plus trop se démarquer. Parce qu'il est alien Lune. C'est un fait et personne ne peut le changer. C'est un fait et ce n'est pas une nouveauté pourtant, mais maman est prudente. Parce que maman sait que tous les humains ne sont pas tolérants. Envers les aliens. Envers les Erog. Envers les enfants tout faibles comme lui, Lune. Mais Lune il est naïf. Si gentil. Il n'a pas peur, parce qu'il ne sait pas qu'il devrait. Il angoisse, car c'est sa première rentrée. Il angoisse car il voudrait se faire beaucoup d'amis Lune. Pas parce qu'il devrait faire attention à sa différence.

Il entre à l'école. Repère sa classe, tenant la main de maman. Main qui finit par s'éloigner. Un peu d'appréhension, le coeur qui bat vite, mais ses pieds le guident si vite, qu'il n'a pas le temps de pleurer. Et puis la salle de classe. La présentation. Tout commence par un nom, son nom : Lune. Il est bizarre son nom, il est court, il fait penser à une fille. Mais à part ça, personne ne dit rien. Tu restes un enfant comme les autres. C'est fou comme à cet âge, tout est si simple.

La chute libre.
Pourtant, tout avait si bien commencé. Ton école, tu avais beaucoup d'amis. A cet âge, tout est si simple. Mais tout a changé, un virage à 180° degrés, une marche arrière foudroyante. Il est bien naïf Lune, bien naïf lorsqu'il arrive au collège. Un monde si impitoyable. Harcèlement. Différences. Ses beaux cheveux albinos, critiqués. Ses yeux si purs, insultés. Son corps si pâle, malmené. Lune, il est juste la statue fragile que l'on pousse sans ménagement. Sans prendre gare aux fissures. On colmatait de moqueries. De piques. La méchanceté des enfants à cet âge. Lune, il a tant subi. Et peu à peu il s'est détruit. Peu à peu, sans que personne ne le remarque vraiment, Lune on l'a perdu. Il a sombré, il s'est teinté de noir, tout comme son corps immaculé. Tâché de violence. Tâché d'abus. Tâché de vices. Oh Lune, il s'en souviendra de ces visages moqueurs. Tout ça parce qu'il est né différent. Erog. Parce qu'il n'a rien demandé. Il s'en souviendra car c'est ancré dans sa peau. Il s'en souviendra parce que cette violence s'est attachée à lui, se transformant en haine. Oui, certains aliens se sont moqués. Mais c'est Eux, les coupables. Les Humains. Ces êtres informes sans aucune délicatesse. Sans compassion. Sans compréhension. Sans amour. Ceux qui l'ont détruit, sans qu'il puisse y faire quoique ce soit. Toi petit ange, souillé par ces bêtes immondes. Il les hait Lune. Si fort. C'est devenu viscéral. Il voudrait les écraser. Pour ne plus à avoir à subir tout ça.

L'atterrissage.
L'atterrissage est si dur. Il lui semble sombrer encore. Fini les chaussettes dépareillées. Fini les sucettes colorées. Fini, tout ça. Il est si morne Lune, si triste. Il passe ses journées à foutre sa vie en l'air. Donner son corps, juste pour passer le temps. Le lycée, il n'a pas eu la chance de tout recommencer. Papa maman ? Il n'a jamais osé leur avouer. Restant souriant dans les yeux des parents. Heureux. Forcé de l'être. Tout lui paraissait noir, vide, il vivait dans du coton, comme une poupée qui ne contrôlait qu'à peine ses déplacements. Il virevoltait juste de bras en bras, de poings en poings. De temps en temps une âme charitable lui offrait un peu de douceur, lui le mal-aimé. Et pourtant, dans cette vision si sombre, il y a eu ce flash de lumière. Comme si l'on le sortait de l'eau au bord de l'asphyxie. Il était là, lui l'homme immense, lui la statue de puissance, et de ses doigts de fée. Au détour d'une ruelle, au détour d'un hématome qu'il a caressé tristement. Il l'a caressé tendrement Lune, et lui a offert une rose blanche. Pure comme il l'était. Pur comme il devrait le redevenir.

Lune, il l'a sauvé. Lune, il lui a donné passion pour les plantes. Lune, il t'a probablement empêcher de sombrer à jamais. Lune, tu lui dois tellement.

A cet homme.