— hey hey hey, living like we're renegades

sensible ◉ spontané ◉ maladroit ◉ courageux ◉ casse-cou ◉ déterminé ◉ facilement jaloux ◉ surtout des gosses de riche ◉ franc ◉ fidèle ◉ influençable ◉ a conservé une partie de la naïveté de son enfance ◉ rêve de justice et d’égalité ◉ impatient ◉ dyslexique léger ◉ mauvais menteur ◉ a décoré le fond de son placard avec des coupures de presse qui parlent toutes de la boom, et en plein milieu celle de l’attentat du vingt-neuf avril 2000, le tout premier ◉ qui s’avère coïncider avec le jour de sa naissance, et il aime bien se dire que c’est un signe du destin ◉ parle très vite et de façon peu compréhensible quand il est mal à l’aise ◉ rougit facilement ◉ a déjà eu de nombreux crushes, mais n’est encore jamais tombé amoureux ◉ innocent sexuellement parlant ◉ très innocent ◉ se donne des airs de bad boy sans peur que rien n’atteint ◉ spoiler alert : c’est faux ◉ manque sérieusement de confiance en lui ◉ a désespérément besoin d’affection ◉ très habile de ses deux mains ◉ court vite ◉ ne sait pas du tout se battre, mais prétendra le contraire ◉ un mètre soixante-treize pour cinquante-huit kilos, c’est un poids plume ◉ dort avec plusieurs peluches ◉ mais ne l’avouera jamais ◉ peut manger n’importe quoi quand il a faim ◉ vraiment n’importe quoi ◉ accorde très (trop) facilement sa confiance ◉ a du mal à saisir le second degré ◉ collectionne des petits objets volés à des gens qu'il aime bien, comme une gomme, un briquet, etc ◉ fait croire à son père qu'il travaille comme apprenti chez un mécanicien ◉ a peur de l'orage.

Oh, Xander, tu joues les durs, mais tu ne trompes personne. T'es aussi malléable qu'un bonhomme de pâte à modeler, et aussi doux qu'un ours en peluche, comme celui que tu caches sous ton oreiller. C'est facile de te percer à jour, on lit en toi comme dans un livre ouvert ; y'a vraiment que ton vieux Papa pour se laisser prendre à ta comédie.

Au final, te voile pas la face, c'est pas toi qui tire les ficelles. T'es qu'un pion, un petit soldat sacrifiable.

Ils t'ont mis la révolution dans la tête et tu l'as faite tienne. Mais quand tout finira par péter, qu'est-ce qui te dit que ce n'est pas toi qui va faire boom ?

Maman était comme un papillon : belle, gracieuse, fragile.
Elle aimait les humains.
Elle les aimait tellement, qu’elle passait de l’un à l’autre sans arrêt.
Maman voulait butiner toutes les fleurs du jardin.
Papa n’était pas la plus belle, mais elle l’aimait bien, alors elle lui a laissé un cadeau en partant.
Lui.
Xander.

with the heart of a child
Xander était différent des autres enfants de sa classe. Ils étaient tous humains ou aliens. Lui, il était un peu des deux. Et puis Xander, il aimait les fleurs et les choses mignonnes, et il pleurait quand on le bousculait. Alors on se moquait de lui. Jusqu’à ce qu’il change d’école, parce que Papa avait perdu son boulot à cause des machines qui travaillaient mieux que lui ; il en avait trouvé un autre, mais celui-là était moins bien payé, alors ils avaient été obligés de déménager. La nouvelle maison était moins grande, mais c’était pas grave, parce qu’ils étaient tous les deux. Même si Papa travaillait beaucoup, il souriait toujours quand il rentrait le soir pour serrer son fils dans ses bras.

À la nouvelle école, Xander a arrêté de dire qu’il aimait des trucs de filles, et il a essayé de faire comme les autres garçons. On l’embêtait un peu moins. Ses nouveaux amis aimaient les aventures, et la bagarre. Xander n’aimait pas vraiment se battre ; mais il aimait bien partir à l’aventure avec eux. Il pouvait se glisser partout et il était discret, alors c’était souvent lui qui passait devant. C’était effrayant parfois, mais excitant aussi.

L’école, par contre, ça l’ennuyait. Il avait du mal à rester sagement assis sur sa chaise pendant des heures d’affilées. Il avait toujours la tête dans la lune, Xander. Peut-être parce qu’inconsciemment, il était attiré par les étoiles d’où venait la moitié de son ADN.

and the wit of a fool
Un jour, le cœur de Papa est tombé malade. Il y avait des médicaments à prendre, mais surtout, il lui en fallait un nouveau. Seulement, tout cela coûtait cher, et ils n’avaient pas beaucoup d’argent. Puis, pour ne pas fatiguer son cœur, Papa a dû arrêter de travailler, et tout à coup, ils ont eu encore moins d’argent.

Xander avait seize ans, et il ne s’en sortait pas très bien dans ses études. Il décidé de laisser tomber l’école et de travailler. Mais ce n’est pas vraiment facile de trouver un emploi quand on est un adolescent de seize ans et qu’on ne sait pas faire grand-chose d’utile.

Enfin, il y avait bien une chose qu’il savait faire : mettre ses mains dans les poches des gens. Et c’est ce qu’il a fait, sans en parler à Papa parce que ce serait pas bon pour son cœur ; jusqu’à ce qu’il joue au pickpocket avec la mauvaise personne. Un type plus habile que lui, qui l’attrapa alors qu’il essayait de le délester de son porte-feuilles. Mais au lieu de le dénoncer à la police, le gars décida plutôt de l’aider. En lui proposant de rejoindre l’organisation dont il faisait partie.

Hey kid, you’re not half bad. We could use someone like you. You interested ?

La BOOM. C’était comme ça qu’ils s’appelaient. Ils se battaient pour rendre la vie des gens meilleurs, qu’il lui expliqua ; parce que les soi-disant héros, les Iron Man et autres clowns en costume, ils étaient tous riches. Et ils en avaient rien à foutre des gens comme eux, alors s’ils voulaient de l’aide, ils devaient s’aider eux-mêmes.

Xander, il avait des étoiles dans les yeux en l’écoutant parler. Mais pas autant que quand il l’a rencontré. Le boss, le grand chef de la BOOM. Ace qu’ils l’appelaient dans la presse, puisqu’ils ne connaissaient pas son identité.

Arsène.

Lui, c’était un vrai héros, décida Xander, et même qu’un jour, il serait comme lui.

Sans les cheveux rouges ; Papa dit que ça fait voyou.