ANNÉE 1983, DAVID, DERRICK ET DUSTIN, PASSIONNÉS PAR LA SCIENCE-FICTION ET LA POP CULTURE, DÉCIDENT D'ENVOYER UN MESSAGE DANS L'ESPACE GRÂCE À UN ORDINATEUR SOPHISTIQUÉ DEPUIS LEUR PETIT GARAGE À COSMOPOLIS, DANS LE CONNECTICUT. PUIS C'EST PARTI EN COUILLE.PLUS DE TRENTE ANS APRÈS, GRÂCE AUX EXPLOITS INFORMATIQUES DES "3D" (POUR "THREE DICKS"), LES ALIENS FOULENT ENFIN LE SOL TERRESTRE ! MAIS À QUEL PRIX ? C'ÉTAIT À L'ÉPOQUE UNE SIMPLE PASSION. NI FEMME, NI EMPLOI, DAVID, DERRICK ET DUSTIN ONT PASSÉ LE PLUS CLAIR DE LEUR TEMPS (ET LEUR VIE) À ÉTUDIER L'ESPACE ET LA POSSIBILITÉ DE LA VIE AILLEURS QUE SUR NOTRE BELLE PLANÈTE. SANS DIPLÔMES OU CERTIFICATS, ILS SE CONTENTENT DE CONCEVOIR DES ORDINATEURS ET AUTRES SOFTWARES CHEZ EUX DANS LE SEUL INTÉRÊT D'ENVOYER UN MESSAGE AU-DELÀ DE LA SURFACE TERRESTRE. ILS L'ONT APPELÉ CODE COSMO EN HOMMAGE À LEUR VILLE CHÉRIE (C'EST FAUX, ILS N'ONT JUSTE AUCUNE IMAGINATION), COSMOPOLIS.
EN COURS D'AFFICHAGE (WADE ET LE CODE SE BATTENT)

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pays des merveilles (harry)

*
AGENT
Gabriel Ardan
Crédits : 18
Gabriel Ardan

Sam 15 Sep - 1:06


PAYS DES MERVEILLES


musique + ambiance - Ils avaient tout fait pour quitter l'hôpital au plus vite : feintant la paix et les soulagements, esquivant les interrogations et la paperasse. Tout va bien, tout va bien répétaient-ils l'un après l'autre, sans relâche, sous les yeux inquiets des docteurs qui peinaient à les faire tenir en place pour recoudre leurs blessures, essayant de les convaincre de passer une tripotée d'examens, de la radio à la prise de sang.

C'était le sourire aux lèvres qu'ils étaient parti. Dans une voiture de location, leurs valises étaient déjà prêtes ; des vacances bien méritées les attendaient.

Jamais trop loin, cependant. Une chance que la forêt de Serissa regorge de merveilles et leur permettra d'observer un paysage idyllique pour les quatre prochains jours.

**


Gabriel fixe les instructions sur le morceau de papier - il n'y comprend rien. Il en soupire, jetant le tout au sol avant de se concentrer sur les piquets. Tant pis, il le fera à sa façon. Sa patience a des limites dernièrement.
Quelques minutes plus tard, une tente - bleue, évidemment - vient de prendre forme au beau milieu des bois.

Je sais ce que je fais de pire que la cuisine... Il reprend son souffle, se redresse et, peu fier, les mains sur les hanches, il dit : le camping.

Il rit de lui, lâchant un bref regard vers Harry.

C'était ton idée, tu as intérêt à assumer ça jusqu'au bout en tout cas.

Gabriel a été entraîné à différentes techniques de survie dans la nature, mais jamais il n'a pu les mettre à l'oeuvre. Il faut dire qu'il n'y a jamais eu grand chose à en tirer à Cosmopolis, la jungle urbaine.
Autrement dit, le voilà pour la première fois à vivre au grand air. Loin de tout. Il avait d'ailleurs pris le soin d'abandonner son téléphone dans le fond de son sac, éteint - espérons-le, jusqu'à la fin.

Viens là. Son bref regard devient alanguit avant de se transformer en baiser volé. Il l'attrape par les hanches et le ramène au plus près de sa poitrine. Ça semble tellement surréaliste. Soupire-t-il contre sa bouche.

featuring harry
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*
STAGIAIRE
Harry Marlow
Crédits : 62
Harry Marlow

Sam 15 Sep - 2:52



music

Tu n’en as pas dormi, pas une seule petite minute tant l’excitation d’y être était forte ! Et voilà que ça y’est, vous y êtes. Vous y êtes bel et bien. Après des heures de trajet en voiture, après ton long monologue sur tes aspirations d’artiste…

Oui, pour y avoir réfléchi toute la nuit, c’est là l’avantage de ton insomnie, il t’apparaît comme évident qu’un jour, tu quitteras le costume d’Agent pour le costume de pianiste professionnel. Pas tout de suite, évidemment… Disons… Quand tu auras la trentaine ?

Si d’ici là tu ne te découvres pas une passion pour la peinture ou pour les fleurs…

Non loin de la clairière dans laquelle vous venez d’arriver, il y’a une rivière s’écoulant dans un petit lac. Tout autour, d’immenses chênes et sapins, des arbustes et buissons - un paradis, un pays de cocagne !

Le ciel, parsemé de nuages cotonneux, vous offre un soleil paisible et clair.

Il ne t’en faut pas plus pour te mettre pieds nus. L’herbe est encore moite de la rosée du matin. Cela te chatouille et c’est drôlement agréable. La Nature avec un grand N, tu ne peux tout simplement pas y résister. À dire vrai, tu serais la personne la plus heureuse au monde si tu pouvais y vivre sept jours sur sept.

Tu t’imagines alors être le fier propriétaire d’une maison de pierres et de bois, bâtie quelque part aux racines d’une montagne. Tu es à table, épluchant des légumes et amusant votre chien avec une épluchure. Gabriel lit un livre, niché dans le moelleux d’un vieux fauteuil en cuir face au crépitement du feu dans le cheminée.

Mon Dieu Harry, tes idées de vie rêvée sont un peu vieillottes… Tu ris à mi-voix, embarrassé.

C’est à gorge déployée que tu ris, la seconde suivante, en constatant que Gabriel a été vaincu par la tente. S’il est doué dans d’innombrables domaines, le camping y fait exception. « Je la fixerais, n’y touche surtout plus ! »

Or tu n’as pas le temps de faire un pas qu’il te love contre sa bouche, entre ses bras. Tu soupires d’extase, savourant l’offrande avec appétit. Et toutes aussi désireuses de chaleur, tes mains se glissent sous son pull, s’ancrent entre ses omoplates…

« Mmmh… Vous les français, êtes de viles charmeurs. » Tu souffles à son oreille, le narguant de malice et d’un charme bien plus vile que celui que tu prêtes au peuple de l’hexagone. « Bien ! Répartissons les tâches. Je termine d’installer le campement et toi… Tu… Me regardes faire et tu apprends ? » - tu pouffes, déjà hors de sa portée, armé des piquets.

Non sans mal, tu les plantes dans le sol, cherchant le meilleur angle pour que s’il vente, grêle ou pleuve, la tente ne s’envole pas. Ce serait un peu moins idyllique de vous retrouver pareil à des sans-abris ; quoiqu’avoir les étoiles comme toit…

Ça demande réflexion.

« Je te l’accorde, tout ceci paraît surréaliste… » Enfin, tu achèves de tendre la dernière corde. « C’est pourtant bien réel. La douleur de mon épaule me le rappelle ! » - et tu ris plus calmement, peu fier d’avoir malmené cette dernière.

Revenant à sa hauteur mais préférant à son toucher le déballage de vos affaires de couchage - tu poursuis très gaiement la conversation.

On dirait un crapaud - là, accroupi, ensevelis sous la pagaille et les bras gesticulant dans tous les sens.

« Je voudrais que tu saches que rien n’a plus d’importance que nous, maintenant, ici. » Tes yeux se lèvent, rencontrent les siens - C’est niais mais, bordel… Je l’aime, je l’aime, je l’aime, je l’aime… Aaaah je suis niais, je suis trop niais.

En vidant le contenu de ton dernier bagage, tu tombes sur ton vieil instantané. Tu te souviens t'être dit que vos vacances mériteront sans doute un album photo. Brillante idée ! C'est le moment de la mettre en pratique !

« Gabriel ! Dis : tu es trop parfait Harrrrrrrrry ! »

CLICK !

Tu les enchaînes, peu sûr de le cadrer correctement mais bien trop obnubilé par sa beauté - le salaud, ses iris sont si bleues, sa barbe de trois jours si sexy... Ok, Harry, stop.

Tu veilles à protéger tes oeuvres de la lumière en les enfouissant dans les poches de ta veste. Puis, soucieux de garder de la pellicule pour plus tard, tu ranges l'appareil.

« Bon... Je disais ? Ah ! Oui ! Ne parlons pas de ce qu’il s’est passé cette semaine… Juste… Faisons comme-ci nous étions en lune de miel ? » Proposition qui t’arrache une moue ingénue, quoique davantage taquine.

Il va y avoir droit tout le séjour, à tes blagues ! Autant l’y préparer immédiatement.

« Première fois que tu fais ça ? Camper ? Oh et, as-tu déjà pêché, ou chassé ? Tu saurais reconnaître les baies comestibles de celles qui ne le sont pas ? Et les champignons ? J’adorerais me baigner dans le lac ! Dis, tu n’as pas oublié de prend les guimauves, hein ? Je les avais mis à côté de ton sac dans la chambre. »

Voilà, on t’a perdu, l’amour du camping prend le dessus.
Désolé Gabriel…
Tu passes au second plan !

Plus énergique et enjoué qu’un gosse de huit ans, tu t’empares d’un bâton comme d’une arme et ajoutes - « Je sais chasser, moi. J’irais ! »






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AGENT
Gabriel Ardan
Crédits : 18
Gabriel Ardan

Sam 15 Sep - 22:40


PAYS DES MERVEILLES


musique + ambiance - Les cliquetis sur l'appareil photo l'interpellent. Il n'a pas eu le droit à ce genre de traitement depuis très longtemps ; il n'a jamais été un très bon modèle, ou tout du moins, c'est ce qu'il s'est tué à répété pendant toutes les années de son mariage, prétextant ceci ou cela pour n'apparaître nulle part.

Harry y met de l'énergie pour deux, voilà une chose certaine. Blue a même du mal à suivre, rappelé par son âge qui n'est plus aussi fougueux. À ce moment, il s'accorde quelques rêveries. À quoi vont-ils bien ressembler, dans quelques années ? Lorsque Gabriel aura enfin des cheveux grisonnants et des discours encore plus soutenus.
Qu'importe, songe-t-il. Tout ce qui compte est le présent. L'instant même.

Non non, pas question de se séparer.

Surtout pour chasser. Il n'ose pas prononcer ce mot, le ramenant à leur péripétie sanglante et affolante. Aujourd'hui, il veut profiter de ce havre de paix. Pour la première fois, il prend réellement le temps de réaliser où il se trouve. Le soleil peine à glisser ses bras entre les branches et c'est uniquement une lumière verte qui se reflète partout sur les alentours. L'odeur du bois humide et de l'herbe fraîche, le son de l'eau qui s'écoule, de la nature qui vit, paisiblement.

Je n'ai jamais campé, ni chassé. Je n'ai jamais eu le temps. Il aimerait ajouter : mais ça ne doit pas être bien compliqué, si seulement il pouvait ignorer cette tente qui se dresse comme un échec en face de lui. On ira dans le lac après et oui, j'ai ramené ce que tu m'as demandé.

Gabriel soupire, tandis qu'un rictus pointe le bout de son nez. Voyons si on peut trouver de quoi manger autour. Sans plus de cérémonie, il entoure ses épaules de son bras et entament une longue marche dans les alentours, sans jamais perdre le sentier vers la tente de vue. J'ai toujours eu l'impression de vivre en décalage avec mon temps... Comme si je n'appartenais pas à la bonne époque. En témoignent ses goûts raffinés. Mais maintenant que je suis là, je réalise à quel point la vie urbaine m'est plus familière désormais. Ses années passées dans une campagne au fin fond de la France ne sont plus qu'une image floue. Il se rappelle à peine de sa maison, des sensations qu'il pouvait y éprouver. Encore moins du jardin, des champs qui l'encerclaient. Il y a très certainement perdu beaucoup de temps à jouer tout seul.

Franchement... Gabriel rit dans un soupir avant même de commencer son monologue, faire d'un stagiaire mon amant, de vingt-quatre ans mon cadet, échapper deux fois à la mort et maintenant camper, presque en toute simplicité... Oui, il est certain que ça ne fait pas beaucoup de sens, dit ainsi.

Je sais que je t'ai dis que notre relation devra rester secrète, ou tout du moins discrète mais, il s'arrête au niveau de quelques champignons, les examinant du regard, j'espère qu'un jour nous n'aurons plus à nous cacher. Ardan s'étonne à s'étaler sur ses propres sentiments, lui qui se laisse bercer par ses songes dans son habitude, sans les exprimer pour autant. Bon alors, montrez-moi ce qui est un bon champignon et ce qui ne l'est pas, chef.

featuring harry
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STAGIAIRE
Harry Marlow
Crédits : 62
Harry Marlow

Dim 16 Sep - 20:07



music

Vous marchez côte à côté et tu savoures la tranquillité de ce moment. Les branches d’arbres filtrent quelques rayons de soleil, ça et là, illuminant le vert de leurs feuilles. Avec les gazouillis des oiseaux, le cliquetis du ruisseau bordant le sentier et les  parfums de sève et de mousse…

Cette foret à des airs du Pays des Merveilles.

Ton ouvrage favoris de Caroll, que tu as lu maintes et maintes fois, mais pas autant que Peter Pan.

Peter Pan…

Le garçon qui jamais ne grandit, qui vit les plus folles aventures et n’a ni mère, ni père. Le garçon blagueur qui a fondé sa propre famille, avec des orphelins - une famille à défendre, à faire rire…

Et Clochette ! Oh Clochette, tu l’adores ! Petit, tu priais pour que Dieu t’envoie une fée comme elle, une fée avec qui tu puisses tout partager.

Suite à ce mémorial enfantin, tes yeux se posent sur le dos de Gabriel. Ma fée n’est pas comme je l’avais imaginé. Tu glousses, délaissant tes songes pour mieux te concentrer sur votre expédition d’apprentis chasseur-cueilleurs.

Ses états d’âme t’arrachent un sourire - il est touchant, à se confier aussi sincèrement et facilement. Quelques semaines en arrière, et c’était tout l’inverse ! « Lorsque je serais majeur, je te demanderais en mariage. » Dis-tu, très sérieux quoique… Quoiqu’un peu ridicule avec tes faux airs d’homme mature.

« Oh et… Nous n’avons pas vingt-quatre ans d’écart. Seulement vingt-trois… Aujourd’hui, c’est mon anniversaire. J’ai dix-neuf ans ! » Dans un élan théâtral tu écartes les bras, poses un pied sur un tronc et conclues cette annonce par un ridicule « Suuuuuuuurprise ! »

À de rares occasions, tu l’as fêté. Cependant, tu n’es pas très friand de ce genre de festivités. En fait, tu n’aimes pas les anniversaires - le tiens en particulier. Rares sont les bons souvenirs liés à ceux-ci et… Vieillir ne t’a jamais, mais alors jamais, branché.

Avoir Gabriel à tes côtés en ce jour spécial le rend, pour la première fois, vraiment agréable. Tu irais même jusqu’à prier pour prendre dix ans d’un coup, histoire que vous puissiez vous afficher dès demain à la vue du monde entier !

« Ceux-là, les jaunes, ce sont des girolles. Elles sont très bonnes ! » Comme si de rien n’était - nul besoin de s’attarder sur ton année de plus, ce serait gênant - tu t’accroupis face au sus-nommées et en remplit ton sac. Avec un peu d’aromates, elles seront délicieuses. Un mètre plus haut, miracle, ce sont des cèpes.

Tu jubiles ! Un vrai p’tit lutin forestier !

« Il faudra qu’on trouve un accord, mon coeur… » - c’est vachement chouette de l’affubler de ce sobriquet très niais, t’en glousses comme un imbécile - « La vie urbaine, je ne suis pas fan moi. Une maison dans une campagne paumée, là, je dis oui ! »

Tu te redresses, collant devant son nez une énorme Amanite que tu viens de ramasser. « Il resemble à Barn ! » Avec son chapeau rouge à pois blanc, effectivement, y’a un air… Ok, non, pas du tout - mais ça t’amuse.

Vous reprenez votre marche - du moins, tu la poursuis trop excité et le forces à te suivre. « Dis, est-ce qu’on peut adopter un chien ? J’ai mon horloge zoologique interne qui me travaille, je veux avoir un bébé. C’est tes phéromones ! Quand j'suis avec toi, j'suis tout le temps en chaleur. Un chien ça compensera. »

Déjà, on dit horloge biologique Harry, ensuite tu ne peux pas être en chaleur, ce sont les animaux qui le sont, et ensuite bis : non. Pas de bébé.






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AGENT
Gabriel Ardan
Crédits : 18
Gabriel Ardan

Mar 18 Sep - 20:23


PAYS DES MERVEILLES


musique + ambiance - Gabriel se fige.
De tout son monologue, il n'en retient qu'un mot : anniversaire.

Et là, tout de suite, il ignore comment réagir proprement. Il n'a pas l'habitude de fêter ce genre d'évènement. Avec Nancy, ils se contentaient de faire comme chaque jour, accompagné de quelques baisers et attentions en plus - des petits cadeaux, des petits secrets chuchotés au coin de l'oreille. Lui-même s'est toujours contenté de très peu et n'en a jamais ressenti aucun manque.
De la même manière, Harry semble détaché des faits. Pour preuve, il le balaye aussitôt de la conversation.

Planté comme un imbécile, Blue finit par secouer son visage et ruer ses mains, délicatement, sur ses épaules.

Attends...

Il se surprend à rougir et sourire, tout aussi bêtement.

Tu ne m'avais pas dit que c'était ton anniversaire.

Comment le dire, comment le formuler, comment le fêter ? Ardan lève les yeux au ciel, à la recherche d'une sorte d'illumination divine mais il réalise très vite qu'il n'a pas d'autre choix que de compter sur lui-même.

Bon anniversaire. Dit-il, presque trop sérieusement avant de pouffer de rire, noyant son embarras dans un nouveau baiser.

Et on dit horloge biologique... Il se moque contre ses lèvres. Cela n'empêche que tu as dix-neuf ans et que tu as bien le temps de réfléchir avant de réellement vouloir te marier et avoir un môme... avec un homme, stérile.

Pour la première fois, Gabriel ricane de son handicap qui lui a coûté une longue histoire d'amour et un mariage par la même occasion. Avec du recul, il réalise que ce n'était pas son rêve, mais seulement celui de Nancy, alors aujourd'hui, avec Harry, cela l'importe peu.

Non, pas de chien. J'ai bien assez avec toi.

Moqueur, il lui pince la joue avant de l'amener à le suivre.

Viens, on va se baigner avant qu'il fasse nuit. On aura qu'à manger les conserves que j'ai ramené pour ce soir.

De retour à proximité de la tente, le lac s'étend sur de nombreux mètres.

Gabriel saisit Harry par les hanches pour le ramener au plus près à nouveau. Il se défait de ton haut et de son pantalon, de ses chaussures et de ses chaussettes, les abandonnant sans ménagement sur le ponton. Langoureusement, il lui assigne le même sort. Yeux dans les yeux, alors que ses doigts chatouillent sa peau, feintant une certaine maladresse.

Sans crier gare, il part dévorer sa langue et ses paumes gagnent du terrain, s'abandonnant au bas de son dos, à l'extrémité de son sous-vêtement. Il tourne, sur lui-même. Discrètement, enfouissant l'adolescent dans les effluves d'une embrassade toride.

Puis, il le pousse, sans ménagement. Ardan hausse les sourcils et s'accroupit au bord, un sourire goguenard pendu sur le visage.

On en perd l'équilibre, Marlow ?

featuring harry
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STAGIAIRE
Harry Marlow
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Harry Marlow

Lun 24 Sep - 14:04



music

C’est si bon d’être entre ses bras, de se laisser aller aux quelques voluptés qu’ils t’offrent - que cette étreinte vous offre. Il n’aura cessé, depuis ce matin, de t’attendrir, de t’amuser et de te faire envie. Envie, oui…

Constamment, tu as envie de lui, envie de vous, envie d’un mot, envie de sa bouche, envie du monde à vos pieds, envie d’un regard, envie de sa peau, envie d’une heure à ses côtés, envie d’une mort à partager - non, d’une vie. Tu as envie d’une vie à deux, d’une vie à vivre à deux.

Ne serait-ce pas un peu niais Monsieur Marlow ? Ne seriez-vous pas terriblement adolescent, drôlement romantique, ironiquement pathétique ? Peu t’importe, tant qu’il ne te lâche pas du bout des lèvres, tant qu’il te mord les mains.

L’eau a tout de même raison de tes pérégrinations poétiques - elle est gelée. Aussitôt tu boudes, le fixant avec ces airs outragés de princesse laissée pour compte par son chevalier servant. Accroupi au bord, il te sourit, moqueur.

Je vais te faire manger des algues ! - que tu menaces, brandissant la seconde suivante les sus-nommées, bien visqueuses et mollassonnes, pour mieux les lui envoyer à la figure. SPLASH ! Tu éclates de rire !

C’est trop beau, dommage que tu n’aies pas ton appareil photo ! Après quoi tu chemines - c’est dur, tes pieds s’enfoncent dans les gravillons et la vase - jusqu’à sa hauteur pour l’amener, en le tirant par les chevilles, à plonger ; quoique couler serait un terme plus approprié.

Vous voilà duellistes, non pas d’une bataille d’oreillers, mais d’éclaboussures et de pseudos tsunamis dont tu deviens, à force de claquer les vagues du plat de tes paumes, un véritable expert. Tu enchaînes les attaques, les trêves aux baisers mouillés, les revanches surprises, les quelques brasses… Un môme de six ans, un autre de sept. C’est un peu comme nager dans la mer du Pays Imaginaire, sans le Capitaine Crochet et sans le crocodile Tic Tac.

Encore une petite demie-heure et ça y’est, tu abandonnes le lac pour les berges. Réchauffe-moi ! Tu murmures, pendu à son cou, valsant d'un pas au second, d'un second au troisième jusqu’à vous amener maladroitement au campement.

Ensuite, mimant l’épuisement, tu t’effondres dans l’herbe près du feu. Redressé sur tes coudes, tu le dévisages avec finauderie - jalousant les sillons liquides soulignant les muscles de son abdomen.

Il est beau. Ne l’as-tu pas déjà dit ? Pensé ? Oh oui. Un milliard de fois. Il est beau. Les cheveux emmêlés, le bout de ses cils délivrant quelques gouttelettes, le bleu trop clair de ses iris, ses joues rouges…

Nous aurons un chien. Nous aurons un enfant. Nous aurons une maison en campagne. Hors de question d’abandonner tes rêves, ton envie d’une vie à deux, d’une vie à vivre à deux.

Ou à quatre ? Il faudra compter le chien et l’enfant. Nous adopterons. Une petite fille… - tu réfléchis, t’imaginant devoir acheter des tampons au supermarché. Ou non, un petit garçon. - tu te vois ouvrir la porte de sa chambre et le surprendre en pleine…affaire intime face à une vidéo érotique. Une petite fille. C’est mieux. Nettement mieux.

Gabriel n’est pas près de te voir changer d’avis - tu es têtu, tu es tenace et tu finiras, avec les années, par avoir raison de lui.

Tu commenceras par le chien cependant, c'est plus raisonnable.

Vif comme l’éclair, tu t’agrippes à ses jambes et le fait chuter sur la couverture débordant de votre tente - c’est tout de même plus agréable que l’herbe. On en perd l’équilibre Ardan ? - et tu ris de plus belle avant de t’installer à califourchon sur lui ; puis, c’est légèrement mais néanmoins lascivement que tu presses ton bassin sur le sien. Je veux mon cadeau d’anniversaire. - et ton sourire s’enhardit, délivrant toute l’appétence se cachant derrière tes traits coquins.

Un serpent qui ondule ne pourrait t’égaler en cet instant très précis…

Un cadeau d’anniversaire mh ? Difficile de deviner ce que tu souhaites en tant que tel. Je te veux ! Maintenant ! Dommage que tu ne sois pas enveloppé de ruban… Ou pas.





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AGENT
Gabriel Ardan
Crédits : 18
Gabriel Ardan

Mar 25 Sep - 19:23


PAYS DES MERVEILLES


musique - Des rires, de l'insouciance - des états d'âme qu'il n'a jamais espéré pouvoir retrouver un jour, s'il a pu un tant soi peu les expérimenter un jour lointain, dans l'autrefois. Des batailles d'eau sous le son des oiseaux et des feuilles tremblantes à la première brise, des marches pieds nus sur la vase et l'herbe sauvage. Gabriel se laisse tomber, rit à son ironie. L'écoute parler d'un demain trop idyllique, presque sans rien dire ; simplement en roulant des yeux, le sourire placardé sur ses lippes qui n'a de cesse de s'étirer tandis que le film d'un futur lointain se projette face à lui. Un film qu'il aimait regarder avec Nancy, qui prend, aujourd'hui, un tout nouveau sens.

Enfant, maison, chien. Tandis qu'à quelques pas d'ici, il y enterrait les victimes de sa haine. Un fait qu'il tue, préférant se noyer dans ses iris qui ne font que l'appeler, là, maintenant. Tout de suite.



Je t'aime.

Souffle-t-il contre sa peau. Je t'ai toujours voulu. Un aveu, les ramenant à leur premier contact auquel Gabriel n'avait pas cédé. Quand bien même il peut prôner la tenue et le sérieux, ses besoins primaires se sont souvent manifestés auprès de Harry.

Mais je ne veux pas t'y forcer. Et encore moins, faire écho à ton passé.

Gabriel prend appuie sur son avant bras pour mieux le regarder.

Tu es sûr de toi ?

featuring harry
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STAGIAIRE
Harry Marlow
Crédits : 62
Harry Marlow

Mer 26 Sep - 21:42



music

C’est beaucoup trop agréable, Harry, de sentir ses mains et son souffle contre ta peau pour que tu ne rougisses pas de satisfaction. Il est patient, quoique joueur, il est délicat, quoique ferme et tu devines que se cache, sous cette succession de gestes et d'oeillades, une curieuse retenue. Curieuse retenue qu’il formule, cessant de te toucher pour mieux te contempler.

Toi aussi, silencieux, tu le contemples.

À chaque fois qu’il te dit je t’aime tu crèves d’envie de le dévorer - c’est presque animal, presque malsain. L’idée même de consumer ses chairs, au sens propre, t’horrifie et c’est pourtant une idée qui vient souvent te chatouiller l’esprit, aussi souvent qu’il te dit je t’aime.

Tu crèves d’envie de le dévorer.

Est-ce possible d’aimer au point de vouloir ingérer la personne qu’on aime ? N’est-ce pas étrange ? Il arrive à une mère de dire de son enfant “je pourrais le manger” mais ce n’est jamais qu’une expression, qu’une image.

Une image qui n'est pas tienne - oh non. Tu veux le goûter, tu veux le digérer, tu veux le garder en toi, à jamais, à jamais et jusqu'à ce que l'amour n'existe plus, jusqu'à ce le monde ait disparu.

Harry, ce questionnement n’est peut-être pas nécessaire, pas tout de suite - laisse les serpents qui se nichent dans les ombres de ton humanité en paix. Plus tard ils sortiront, mieux votre vie à deux s’en portera.

L’unique raison qui me pousserait à ne pas être sûr que je te veux, c’est la sensation que je pourrais te salir. Comme si… Comme si, en étant moi, tu… Tu serais soudain souillé comme une mouette. Comme une mouette qui plonge dans l’eau et ressort couverte de pétrole. Je sais… Tu n’es pas une mouette… Mais, tu comprends ? Hein ?

Un sourire arque tes lèvres, embarrassé d’avoir à ramener tes peurs idiotes au menu. C’est que, en y faisant mention, tu entraves ton désir et c’est la nervosité qui prime alors. Il n’empêche, Harry, que tu n’es ni nerveux, ni embarrassé, de reprendre séant ta position initiale.

Toi, assis sur lui, tes paumes, couchées sur son buste - tes yeux, lovés dans les siens. Je tiens à te prévenir mon chéri, j’ai pour toi une faim insatiable. Prie pour ne pas mourir prématurément de m’avoir trop fait l’amour. - et tu ris, étouffant tes éclats taquins contre sa bouche, contre sa langue.







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AGENT
Gabriel Ardan
Crédits : 18
Gabriel Ardan

Mer 26 Sep - 23:11


PAYS DES MERVEILLES


musique - Soupirs lascifs, mis sous silence, pour mieux écouter le son des feuilles balayées par la brise légère d'un mois de septembre encore trop chaleureux pour la saison. Quelques caresses, hésitantes.
Quelques regards, insistants.

Il sourit - et ce n'est pas un sourire de tentation. Ce n'est pas un sourire de moquerie, ni un sourire de provocation. Ce n'est pas un sourire parsemé de mauvaises choses, ni un sourire que l'on souhaiterait effacer - c'est un sourire volatile, à l'instar des baisers qu'il lui assène en ramenant son visage vers le sien. Un instant loin de ces lèvres, ces convoitises, et le voilà déjà dévoré par la sensation d'en être orphelin. Il en veut plus, tout contre sa bouche.

Gabriel se redresse, le serre tout contre lui, son cou à l'orée de ses lippes. Tu ne me salis pas, murmure-t-il, tu me bénis.

De tous ces malheurs, mon amour, nous en avons trouvé un jardin secret. Parsemé de vert et de bleu, mais aussi de rouge.

Rassure-toi, ce n'est pas le rouge de tes veines, simplement le rouge de cette flamme qui brûle sans jamais nous consumer.

C'est une simple flamme pour nous animer.




featuring harry
©️ SIAL ; icon tumblr


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STAGIAIRE
Harry Marlow
Crédits : 62
Harry Marlow

Jeu 27 Sep - 0:16



music

Ce n’est pas aussi bon que tu l’avais imaginé, et Dieu sait que ce moment, tu l’as imaginé, rêvé, convoité - non, c’est dix fois mieux, mille fois mieux, infiniment mieux. Entre ses bras, sous ses baisers, alanguit à sa chaleur et fondu de cette intimité nouvelle et enivrante, tu n’as d’yeux que pour les siens, de coeur que pour le sien.

À chacun de ses battements, le tiens réponds, à chacun de ses soupires, les tiens répondent.


Lentement, ne défaisant pas le noeud de tes bras autour de son cou, tu recouvres une respiration plus calme, moins fébrile. C’est idiot, voir enfantin, mais tu as la curieuse impression de voir des étoiles, des millions d’étoiles, davantage semblables à des paillettes, s’animer sous tes cils et au sein du bleu de ses yeux.

Encore… - que tu murmures, habillé d’un large sourire. Encore oui, mais peut-être pas tout de suite - que tu le veuilles ou non, il te faut manger, regagner de l’énergie et… Le seul fait d’être lové contre lui te suffit, finalement.

Extase ! Si on a un chien, je veux qu’il s’appelle Extase en souvenir de ce jour et de l’état dans lequel tu m’as amené et dans lequel je suis toujours un peu. - et tu ris, gêné et franchement peu fier de cette semi-blague un peu trop soudaine, un peu trop tâche face à la beauté du moment que vous partagez.

Tu sais, je t’aime tellement que cela me fait mal, c’est bizarre non ? Quand tu n’es pas là, avec moi, c’est pire, je pourrais en mourir. Et ton sérieux, agrémenté de cet aveu naïf, te donne les airs d’un amoureux, d’un enfant amoureux.

J’ai faim. Nourris-moi ! - il n’y a pas que tes airs qui sont ceux d’un enfant, tes souhaits aussi. Tu pointes du doigt le sachet de marshmallows dépassant d’un de vos sacs. Hors de question de bouger ou de te lever - tu ne veux pas le quitter, pas d’un centimètre.

Il faut que je reprenne des forces, comme ça après tu me fais l’amour, encore. Toute la nuit. Encore, encore, encore ! - et tu ris à nouveau, pinçant ses joues avec malice avant de conclure, soudain très solennel. D’abord, on se raconte une une histoire qui fait peur, sinon les marshmallows n’auront pas la même saveur.





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AGENT
Gabriel Ardan
Crédits : 18
Gabriel Ardan

Jeu 27 Sep - 21:31


PAYS DES MERVEILLES


musique - Gabriel sourit - est-ce réellement une utilité que de le mentionner sans cesse ? Cette expression désormais placardée sur son faciès ne le quitte plus. C'est une seconde peau. Pire encore ; une véritable sangsue à laquelle tu succombes sans même la confronter.

Se rhabillant de son sous-vêtement, il en profite pour amener le paquet de marshmallows à ses pieds ainsi qu'une épaisse couverture. Il se loge dans son dos, ses jambes de chaque côté, et l'enroule de son manteau d'infortune. Le crépitement des flammes à leurs pieds, la forêt qui s'engouffre dans une pénombre magnifique. Et Harry, qui ne la craint pas, pour la première fois.

Gabriel niche son menton dans le creux de son cou, plantant les confiseries sur deux bâtons. Tiens, c'est toi qui t'en occupes, puisque tu as si faim.

Refaire l'amour toute la nuit, après une touche sucrée et terrifiante. Vraiment ? Blue en rit contre sa peau, préférant également ignorer le sujet du chien qui porte un nom bien avant d'avoir une véritable existence.

Harry.Dit-il plus sérieusement. Le bleu de ses yeux se figent droit devant vous. Ne bouge pas... Regarde en face, simplement. Un instant de battement plus tard et voilà que surgissent depuis les buissons une renarde et ses petits. Curieux mais farouches, leur venue n'est que brève. Quelques secondes plus tard et les voilà enfoncés dans les sous-bois pour le reste de la nuit.

Mh. Oui. Fox, ça te ressemble bien.

De cette curieuse rencontre en découle un soupire. Gabriel l'encercle de ses bras, les lèvres contre son oreille. Tu es sûr de vouloir entendre des histoires d'horreur ? Nous en avons vécu bien assez, pourtant... En plus, il commence à faire noir. Son registre de fables est malheureusement bien trop véridique pour être raconté avec tant de légèreté.

Tu es la plus belle chose qui me soit arrivée - cette histoire commence déjà bien, tu ne trouves pas ? Il ricane. Avant toi il n'y avait rien. Que le travail. Que le passé, sans cesse ressassé. Je ne t'ai pas détesté au premier regard, même si j'ai tout fait pour te faire croire le contraire. Gabriel se rappelle de l'instant où il lui a jeté dans ses bras son premier costume. J'ai commencé à t'aimer la nuit où nous avons fumé une cigarette ensemble. Tu te souviens ? Nous n'arrivions pas à dormir. Afin de faire écho à cette scène du passé, il lui tend le paquet et le briquet après avoir pincé ton petit bout de plaisir mortel entre ses lèvres.

featuring harry
©️ SIAL ; icon tumblr


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STAGIAIRE
Harry Marlow
Crédits : 62
Harry Marlow

Mer 9 Jan - 21:02
YOU'RE MY WORLD
MUSIQUE
Elle passe, furtive, et tu suis les reflets de sa fourrure jusqu’à ce qu’ils disparaissant avec elle derrière des fourrés. Ses petits, un peu à la traîne, ne tardent pas à la rejoindre et tu te pourfends d’un sourire niais. Ils sont si mignons, ils avaient l’air si duveteux. Duveteux… Un peu comme les cheveux de Gabriel - cette comparaison ne manque pas d’élargir ton sourire avec plus de véhémence. Imaginer Gabriel avec des cheveux roux et touffus… Mh… Non, ce n’est pas mignon.

Fox. Ton pseudonyme. Fox. Oui. C’est parfait. Tu n’aurais pu trouver mieux. Alors tu approuves avec tes grands airs fiers, marquant le vide d’un clappement de mains. Fox et Blue. Blue et Fox. Blue Fox. Fox Blue. Tu ris. Encore un peu et vous auriez eut à faire à un copyright du moteur de recherche Firefox… Mh, Harry… Tes pensées sont un peu trop vagabondes là. Heureusement, le parfum tiède des marshmallows dorés aux flammes te rappelle au présent.

Je me souviens de cette nuit. Tu réponds, toujours emprunt de ce sérieux enfantin - gigotant contre lui afin de trouver la position parfaite pour dévorer ton menu fretin. Il te faut choisir à présent. La brochette ou la cigarette. Mh. Cigarette. La brochette, elle attendra cinq minutes. Moi… J’ai commencé à t’aimer quand on s’est chamaillé dans ta cuisine. La crème fraiche. La robe de femme. La robe de sa femme. Les coussins…

En réalité, tu ne sais pas exactement quand est ce que tu as commencé à l’aimer.

Il te semble que tu l’as toujours aimé. C’est bizarre. Ce doit être un symptôme de l’amour fou - oublier quand est-ce qu’il a commencé, ne jamais songer à quand est-ce qu’il va finir. Il ne finira pas, jamais. Il ne finira pas, même quand tu seras mort. Quand tu seras mort, quand tu seras dans le monde qu’il y’a après la mort - oui, il y’a forcément un monde après la mort - tu continueras à l’aimer, tu continueras à l’embêter, tu continueras à lui réclamer sa tendresse.

Tu es la plus belle chose qui me soit arrivée… Tu glousses. Il peut se montrer terriblement romantique. Si vos collègues vous voyez ! Si vos collègues vous entendez ! Tu es la plus belle chose qui me soit arrivée… Certes, vous n’êtes pas en plein effroi et diction d’histoire d’horreur, certes vous êtes à l’égal d’adolescents roucoulants mais… C’est plutôt chouette. C’est vrai, après tout ce que vous avez vécu, vous méritez bien votre moment rose bonbon.

Dis… Je peux te le faire la prochaine fois ? Harry ou comment changer de sujet intérieur et extérieur en quelques secondes. Je veux dire… Tu vois… Tu te redresses, t’assieds bien face à lui, écrases ton mégot sur une pierre et touches du bout des doigts son bas ventre avant de rougir. N’empêche, rouge et maladroit ou pas, tu demeures sourcils froncés et regard solennel. Tu vois ? Être celui… Tu comprends ? Mh. Pour un petit coq qui fanfaronne sur le sujet constamment, te voilà bien confus. Je peux être celui qui… Aaaah !

Une brochette entière aura raison de ta bouche et de ta question. Tant pis.

Bon ! Je vais t’en raconter une moi, d’histoire qui fait peur, puisque t’es trop dégoulinant d'amour pour le faire. Oh la mauvaise foi qui cache l’embarras, bouuuuh Harry, bouuuuh ! Mh, tu restes un môme, comment t’en vouloir ?

D’un bond, tu te lèves et inspires une immense bouffée d’air. Là, voilà, tu te sens l’âme d’un narrateur ayant vécu en Transylvanie aux côtés de Dracula les trois siècles derniers. (?) Ainsi tu entames ton récit, le ton sinistre - les joues toujours rouges - et le regard noir. C’est une histoire qu’un de tes anciens camarades de l’orphelinat vous avez raconté, une nuit, et tu n’en avais pas dormi les dix suivantes.

C'est un petit garçon qui est seul chez lui car ses parents sont partis. Ils lui disent avant de partir: "Si jamais tu as peur cette nuit, met ta main sous le lit et ton chien la lèchera.” Au mot chien, tu marques une pause bien lourde histoire de revenir sur le sujet de l’adoption - oh c’est pas le moment ! Concentration, Harry, concentration !

Le soir, avant de se coucher, il entend à la radio qu'un fou s'est échappé d'un asile, et la radio demande à ce que tous les volets, portes et fenêtres des maisons soient fermés. C'est ce que fait le petit garçon chez lui. Tu mimes la fermeture des volets avec beaucoup de théâtralité - et manque de marcher sur les braises du feu, mais passons.

Le soir, il a tellement peur qu'il met sa main sous le lit. Le chien la lèche. Puis…. Seconde pause lourde, histoire de check si ton public est en haleine. …Il entend "plic ploc, plic ploc". Il remet sa main sous le lit. Le chien la lèche. Puis, comme il entend encore le bruit "plic ploc, plic ploc" il remet sa main sous le lit, et comme avant, le chien la lèche.

Troisième pause lourde - où, cette fois-ci pour ajouter en tension et en suspens, tu courbes le dos et maintiens ton visage au dessus de la lumière de ton téléphone. Allez savoir si cela ajoute vraiment de la tension ou du suspens ou si tu as juste l’air idiot………

Après, il a envie d'aller aux toilettes. Donc, il se lève, va aux toilettes mais en revenant, il voit son chien égorgé et pendu au plafond. À nouveau, tu mimes le geste sans oublier les bruits gutturaux qui vont avec.

Le sang qui coule de sa gorge et qui tombe par terre fait "plic ploc, plic ploc”…. En dessous… Il est écrit avec le sang "Il n'y a pas que les chiens qui savent lécher…” T’as faillit ajouter un vieux “tintintinnnnnnnn” mais… Non, il s’agit de faire peur, pas de jouer les mecs de onemanshow.

T’es trop fier Harry, parce que t’es sûr de lui avoir filer les chocottes - en tous cas, toi, ça t’as rappelé tes frayeurs de gosse et t’en as la chair de poule.

Alors mon chéri, tu veux te ruer dans mes bras pour que je te protège ? Ah, r’voilà le petit coq. Si ça se trouve, autour de nous, y’a un tueur psychopathe qui rôde et nous épie. Tu pousses un pseudo faux soupire inquiet.

Ah suis-je bête, il est en face de moi. Tintintinnnn les blagues de mauvais goût : le retour. Tu ris, t’es toujours trop fier de toi Harry. Non mais, en vrai, si ça se trouve, il y’a des corps enterrés ici. Ou un cimetière indien… Comme dans le film “Pet Cemetery” où les animaux qui sont enterrés dans le cimetière indien ressuscitent en zombies super terrifiants pour tuer tout le monde.

T’adores les films d’horreur.
T’as de très bons gouts en matière de film d’horreur.
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AGENT
Gabriel Ardan
Crédits : 18
Gabriel Ardan

Mer 9 Jan - 21:59




musique - Gabriel se sentit alors presque offusqué, si bien que ses yeux n'avaient jamais autant grossi. Harry se morfondait dans ses bras, s'adonnant à des demandes lubriques auxquelles il ne put que répondre, à mi-chemin vers l'embarras : Quand tu seras grand. Il préférait faire taire ses enfantillages par une moquerie bien trouvée mais il semblerait que son compagnon se fit plus rapide que lui et enchaîna aussitôt sur des histoires à dormir debout.
Depuis combien de temps n'avait-il pas entendu un conte d'épouvante sans en vivre un ? Jamais, sans nulle doute. Alors pourquoi était-il persuadé d'avoir déjà entendu cette histoire ? Avec qui avait-il pu la partager ainsi, autour d'un feu ? Le chien, l'enfant, le soudain retournement de situation, tout cela sonnait comme un très mauvais film si bien que Gabriel se surpris à en pouffer de rire. D'ailleurs, il rit encore de plus belle lorsqu'il fut couronné du titre tueur psychopathe. Il est vrai que lorsque l'on voit les choses ainsi, le monde semble nettement moins terrifiant.

J'avais un chien, autrefois. Il se rattrapa aussitôt : Enfin, ce n'était pas vraiment le mien, mais celui de nos voisins. Il était ridiculement petit, pas très beau, plutôt vieux. Le genre de chien qu'on offre à sa grand-mère pour lui tenir compagnie parce que ça ne prend jamais trop de place et ne demande pas énormément d'entretien, simplement un peu d'attention. Ardan était définitivement plus chat que chien, mais, à choisir, il préférait ne pas s'intéresser aux animaux tout court. Ils l' toujours laissé incroyablement insensible. Je jouais avec dans le jardin, en été. J'essayais de voir jusqu'à quel point il pouvait être laxiste vis-à-vis des humains. Je voulais qu'il me morde, qu'il attaque comme un fauve. Gabriel réajuste ses cheveux vers l'arrière. Les souvenirs de son enfance sont flous mais il ne parviendrait pas à expliquer pour cet épisode lui semblait particulièrement détaillé dans son esprit - il pouvait encore sentir l'herbe sèche d'août sous ses pieds nus et le tintement de l'arrosage automatique qui arrivait en bout de vie dans le jardin de la voisine. Je l'ai tué. Peut-être sans le vouloir. Ses lèvres s'étirent sur cette conclusion à laquelle il n'apportera pas plus de détails.

Gabriel se redressa et épousseta ses genoux avant d'enfiler son pantalon et un pull trouvés en complet désordre dans la tente derrière lui. Mets quelque chose sur le dos, on va chercher du bois avant que le feu ne s'éteigne pour de bon.

**

ambiance - Sous un bras un tas de brindilles sèches, dans son autre main l'extrémités des doigts de Harry, Gabriel estima que cela suffira pour la nuit. Au moment du retour vers le campement, il décida de prendre un chemin qui se présentait comme tout le contraire d'un raccourci. Il ne pouvait pas s'en empêcher - ses tocs revenaient. Ses besoins de se rassurer, d'être en paix avec lui-même. Se promener dans la forêt de Serissa la nuit agitait ses sens les plus primaires si bien que ses pas les guidèrent, presque inconsciemment, vers un cimetière d'infortune. Bien entendu, aux yeux d'un vulgaire promeneur, le terrain pourrait sembler incroyablement banal. Seul Ardan avait connaissance qu'ici, sous leurs pieds, reposaient les corps mutilés de ceux qui ont préféré lié leur langue contre leur vie. Malgré la pluie et les hautes chaleurs de l'été qui suivirent, il constata que la terre n'avait absolument pas bougé et que la végétation avait très vite repris le dessus des tombes.

Sauf une. À quelques pas d'ici, une butte de terre.

Le coeur serré, Gabriel lâcha aussi bien la main d'Harry que le bois pour s'approcher du trou.

Vide.

Son sang ne fit qu'un tour et des sueurs froides se mirent à dégringoler le long de son front. La colère le gagna alors ; comment avait-il pu faire une faute pareille ?! L'envie d'exploser ses phalanges contre le tronc le plus proche lui titilla le bout des doigts mais la présence de Harry l'en empêchait. Il devait garder la tête froide et réfléchir, malgré son souffle erratique, malgré ses yeux qui ne disent plus rien que panique.

Il fit volte face pour retourner vers le jeune homme.

Je... Il n'osa pas le regarder dans les yeux. Alors, il entama sa route vers la tente d'un pas plus hâtif. J'ai fait une erreur. Avoua-t-il. J'enterrais ici les restes des soupçonnés membres de la 426 dont on obtenait rien. Mais... L'une des tombes est vide. Hyacinth est toujours vivant. Comment est-ce possible ? Qui sont ceux qui vous ont suivi cette nuit-là ? Ont-ils parlé ? Merde. Siffla Gabriel.


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STAGIAIRE
Harry Marlow
Crédits : 62
Harry Marlow

Mer 9 Jan - 22:40
YOU'RE MY WORLD
AMBIANCE
Dans le style histoire d’horreur inspirée de faits réels, ton “chéri roucoulant d’amour” fait fort - quel genre d’enfant peut tuer le chien de son voisin sous je ne sais quel prétexte d’expérience pseudo scientifique ? Quel genre d’enfant ? Franchement, si tu ne le connaissais pas si bien, tu pousserais un long et profond soupire d’exaspération. Réaction qui serait somme toute bizarre - quel genre de jeune homme ne couine t-il pas tout en détalant, offusqué d’un tel crime ? Quel genre de jeune homme ?

Vous faites la paire.

Le chien que vous adopterez, il l’aimera tellement qu’il ne lèvera jamais la main sur lui - ou alors tu joueras les justiciers et tu serviras de bouclier à la pauvre créature. Ou… Ou alors tu dégoteras un criminel du type raclure qui ne mérite plus de vivre et tu l’offriras aux pulsions créatrices de Monsieur. Il y’a pleins de solutions envisageables à la sûreté de votre futur toutou.

Oui, tu n’en démords pas, vous finirez tôt ou tard par l’avoir entre vos jambes le dit toutou.

Ne plus être entouré par la grande clarté chaude et brillante du feu de camp t’incommode un tantinet tandis que vous continuez votre promenade dans le sous bois. Heureusement, il te tient la main.

Harry, espèce de bébé. Je croyais que ta peur du noir n’avait plus cure ? Comme quoi, chassez les vieux démons, ils reviennent au galop. Tu grommelles à cette idée, cette fois-ci absolument non plus fier mais honteux d’être si facilement victime de tes peurs.

À chaque pas, tu serres sa poigne avec plus d’ampleur, mimant la confiance en scrutant les brindilles jonchant le sol. Tu sais, j’ai lu dans un magazine scientifique… Non, c’était une revue web tenue par des femmes au foyer. …Qu’avoir un chien, c’est comme se préparer à avoir un enfant et sachant que plus tard, je veux un enf- Tu t’interromps aussitôt qu’il te lâche la main, aussitôt que sa voix change de couleur.

Face à vous, un trou béant où la terre remuée a des airs de taupinières ou de champs de mines, au choix. Pas besoin d’être devin pour deviner qu’il s’agit d’une tombe - fait que Gabriel te confirme lorsqu’il se fend de paroles tranchantes et d’un souffle erratique. Qu-… Quoi ? Tu n’es pas sûr de comprendre, t’as pas le temps de digérer les informations - le peu d’informations - qu’il te donne.

Il rebrousse chemin, hâtif, et tu le suis avec peine.

Lorsque vous parvenez au campement, la première chose qui te vient à l’esprit est de regarder tout autour de vous - de vérifier s’il n’y a personne. C’est incroyable à quel point la panique engendre aisément la paranoïa. Qui est ce corps qui n'en est plus un ? Un alien, un membre de la 426.

D’accord, tu digères, tu assimiles. Et ? Ensuite ? Est-ce si catastrophique qu’il s’en soit tiré ? Ce n’est pas que tu n’es pas très au point en matière d’enjeux et de problèmes du MIB mais… Tu n’es pas très au point. Pas du tout.

Forcément… On passe un bon moment, je peux profiter de toi sans me soucier de rien et les emmerdes rappliquent. Tu pestes entre tes dents, boudeur et peu soucieux de paraître totalement immature au vu de la situation. T’aimerais le secouer comme un vulgaire chiffon ou pire, le pousser sur le feu de camp histoire qu’il rôtisse avec les marshmallows.

À croire que le karma s’acharne sur vous…

Tu comptes faire quoi ? Sans une once de regard à son encontre - bouder c’est tout un art chez toi - tu t’accoudes au sapin le plus proche. Si seulement vous n’aviez pas empruntés ce chemin, si vous ne vous étiez pas baladés si loin…

Mh… En même temps, c’est une bonne chose qu’il sache qu’une de ses victimes s’en est tirée - ainsi il est conscient de ne pas être en sécurité et il pourra donc agir avec prudence. C’est mieux que de se faire prendre par surprise. N’empêche, ça te casse les… Ça t’emmerde. Votre weekend camping est fichu.

Tu veux rentrer ? Que vous restiez ou non, tu n’arriveras pas à dormir et tu te doutes que lui non plus. Plus tu y penses, à cette fumante affaire de corps qui n'en est plus un, plus l’angoisse change de destinataire - tu n’as plus peur pour toi mais pour lui. Elle augmente, au fur et à mesure que les secondes s'égrènent et avec elle augmente la paranoïa.
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AGENT
Gabriel Ardan
Crédits : 18
Gabriel Ardan

Mer 9 Jan - 23:37




ambiance - Les jambes de Gabriel se mirent soudainement à trembler, à brûler d'envie de marcher en cercle jusqu'à épuisement pour mieux faire marcher ses méninges, recréer cette terrible soirée de la première à la dernière minute pour comprendre, voir où était l'erreur. Être toujours méticuleux dans son travail peut-être un véritable défaut, et plus particulièrement lorsqu'il s'agit de faire face à un échec de cette envergure. Que diront ses supérieurs lorsqu'ils apprendront la nouvelle ? Vont-ils le renvoyer pour son incompétence ? Devait-il réellement en parler ? Pour le moment, garder cette information secrète semblait être une solution plus juste.
C'était comme si ses tempes étaient en feu - plus il pensait, moins il pouvait s'entendre lui-même. Ni entendre Harry qui semblait à la fois frustré et inquiet.

En levant les yeux vers le jeune garçon, Gabriel tomba net face à la réalité. Jusqu'à présent, ils n'avaient jamais eu l'occasion de profiter d'un moment à deux, dévorés par le travail ou leurs drames perpétuels. Non. Non... Il baissa la tête mollement en soupirant.

Je trouverai une solution. Plus tard. Il est parti il y a un bon moment déjà, je ne risque pas de le trouver dans un rayon de dix kilomètres ce soir.

Ses mains tombèrent sur son visage, tentant de toutes ses forces de balayer ses doutes et ses angoisses alors que la solution était devant lui depuis le tout début. En croisant le vert de ses iris, Gabriel se résigna. En quelques pas seulement il dévora la distance entre eux pour encadrer sa mâchoire de ses paumes et caresser ses pommettes de ses pouces.

Désolé.

Un baiser sur son front et le voilà à traîner Harry sous la tente. Plongés dans une quasi pénombre, seules leurs ombres projetées par le feu à l'extérieur persistèrent. Quel genre de cadeau voudrais-tu ? Demanda Ardan en s'asseyant en tailleur face à lui, le menton contre sa paume. C'est encore ta journée, que je sache... Oh Gabriel, fuir le problème en mimant l'ignorance ne te viendra en aucune aide. Mais il se surpris à sourire, tout doucement.


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STAGIAIRE
Harry Marlow
Crédits : 62
Harry Marlow

Jeu 10 Jan - 0:07
YOU'RE MY WORLD
AMBIANCE
Retournement de situation - vous restez et en prime, t’as le droit à des câlins. Le truc c’est que ta fierté mal placée d’adolescent en proie aux humeurs de l’adolescence t’empêche dans un premier temps de te lover dans ses bras. Oui parce que c’est ce que tu aurais fait à la seconde même où il s’est allongé à tes côtés - tu te serais collé à lui façon ventouse gluante et l’aurait bécoté en lui murmurant des mots doux - ou une blague de mauvais goût.

Mais non.
Tu boudes pour encore cinq longues minutes - ton nez froncé avec autant de ferveur que le sont tes sourcils.

C’est sa question, un peu trop douce et tentante qui te fait craquer et tu exploses d’un soupire béat en te glissant sous le duvet. Tes pieds chatouillent les siens - cela t'arrache un sourire amusé. Quel genre de cadeau mh ? Des idées peu catholiques te viennent à l’esprit mais… Non… Soyons honnêtes Harry, ce moment requiert quiétude et tendresse, pas boutade et rire gras.

Ton sourire s’étire plus facétieux et tes yeux s’illuminent. Je veux qu’on adopte un chien de la SPA. Harry ou comment ne JAMAIS lâcher l’affaire. T’es presque sûr qu’il s’attendait à ce que tu lui demandes une déclaration romantique, un baiser ou un voyage sur une île perdue en amoureux...

Mh, t’aimerais bien tout cela mais à choisir, là, tout de suite, c’est le chien. Quoique… Ou un chat. Tu n’avais jamais, avant cet instant très précis, envisagé un félin. L'idée t'est venue comme une sorte d'illumination cosmique - ou peut-être est-ce le souvenir de cette publicité télé pour croquettes qui t'avait fait rire quelques jours plus tôt.

Tu aimes les chiens, tu les adores.
Or, tu aimes aussi les chats - tu n’as, hélas, jamais eu la chance d’en avoir un au contraire d’un chien. C’est peut-être l’occasion… Qu’importe de toute manière si c’est un chien ou un chat, tant que votre petit couple se pare d’un compagnon à quatre pattes.

Tu vous imagines soudain entrelacés dans un canapé au coin d’une cheminé de pierres, des biscuits sur la table, le tourne-disque jouant Louis Armstrong et votre camarade duveteux douillettement installé sur un tapis, tout près de vous. Par la fenêtre, une prairiee bordant des falaises blanches et une mer scintillante sous les étoiles.

Han.
Cette vision de vielle fille guimauve Harry…

Ça va aller. Tu t’extirpes à pensées, plonges tes yeux dans les siens et laisses un léger silence vous bercer. Silence que tu romps par un baiser subtile. Je suis sûr que cette histoire va s’arranger. Tu t’en sortiras. On s’en sortira. On s’en sort toujours. Tu murmures, comme un charme magique contre le mauvais sort avant de taire tes inquiétudes dans un dernier sourire.

Tu doutais de pouvoir t’endormir et pourtant, niché dans ce cocon fait de son parfum et de sa chaleur, tu t’endors comme un bébé.
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