ANNÉE 1983, DAVID, DERRICK ET DUSTIN, PASSIONNÉS PAR LA SCIENCE-FICTION ET LA POP CULTURE, DÉCIDENT D'ENVOYER UN MESSAGE DANS L'ESPACE GRÂCE À UN ORDINATEUR SOPHISTIQUÉ DEPUIS LEUR PETIT GARAGE À COSMOPOLIS, DANS LE CONNECTICUT. PUIS C'EST PARTI EN COUILLE.PLUS DE TRENTE ANS APRÈS, GRÂCE AUX EXPLOITS INFORMATIQUES DES "3D" (POUR "THREE DICKS"), LES ALIENS FOULENT ENFIN LE SOL TERRESTRE ! MAIS À QUEL PRIX ? C'ÉTAIT À L'ÉPOQUE UNE SIMPLE PASSION. NI FEMME, NI EMPLOI, DAVID, DERRICK ET DUSTIN ONT PASSÉ LE PLUS CLAIR DE LEUR TEMPS (ET LEUR VIE) À ÉTUDIER L'ESPACE ET LA POSSIBILITÉ DE LA VIE AILLEURS QUE SUR NOTRE BELLE PLANÈTE. SANS DIPLÔMES OU CERTIFICATS, ILS SE CONTENTENT DE CONCEVOIR DES ORDINATEURS ET AUTRES SOFTWARES CHEZ EUX DANS LE SEUL INTÉRÊT D'ENVOYER UN MESSAGE AU-DELÀ DE LA SURFACE TERRESTRE. ILS L'ONT APPELÉ CODE COSMO EN HOMMAGE À LEUR VILLE CHÉRIE (C'EST FAUX, ILS N'ONT JUSTE AUCUNE IMAGINATION), COSMOPOLIS.
EN COURS D'AFFICHAGE (WADE ET LE CODE SE BATTENT)

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alien fluids - HARRY

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Dim 2 Sep - 4:49


Salut Harry, t'es libre ce week-end ? si oui j'aimerais bien qu'on se voit, genre, samedi.



Jude aime le samedi, la frivolité qu'il sous entend et les gens qui déambulent avec insouciance dans les boulevards du centre. Si elle n'était pas aussi occupée, elle passerait son temps parmi eux, à flâner au coin des rues, coller son nez contre la vitrine d'une boutique ou à gesticuler en parlant du blockbuster qui vient tout juste de sortir.

Comme elle aimerait en fait. Et il y a presque une pointe de jalousie qui se perd dans le fond de son regard, quand elle observe des gens de son âge occupés à prendre le soleil sur la pelouse toute fraîche du parc.

Mais le devoir avant tout. Jude ne s'autorise pas un soupire ni même un regret.

Elle ne s'attarde pas, mais ne se presse pas non plus et continue de traverser le coeur de Cosmopolis avec sa casquette blanche vissée sur la tête. À se fier à son application, elle sera au lieu de rendez-vous dont elle avait convenu, dans très exactement quarante-cinq secondes, soit près de trente minutes à l'avance. Ca ne la dérange pas. Elle aime arriver le plus tôt possible sans trop savoir pourquoi. Question d'habitude.

En arrivant sur la grande place, Jude se fige devant tout cette peuplade de gens qui fourmillent d'un coin à l'autre de l'endroit. Elle espère trouver un banc de libre pour ne pas avoir à rester debout comme une idiote, mais évidemment, ils sont tous occupés. Ah non. Elle en trouve un et s'y dirige d'une démarche pressée pour ne pas qu'on lui grille la politesse. Elle y parvient à temps pour s'y affaler légèrement.

Et juste comme ça, Jude se fond dans le décor. Avec sa tenue de fashion-victim tout en décontraction et ses yeux alourdis par les cernes personne ne devinerait qu'elle est en réalité un agent du MIB.

Maintenant, il lui suffit de lézarder là tranquillement en attendant qu'Harry la rejoigne. Elle aurait presque hâte de le voir débarquer tant, il brise si facilement la monotonie de la vie de tous les jours. Il est ce genre d'ami qui ajoute ce qu'il faut de nuances au banal pour qu'il devienne supportable et Jude s'y est attachée. En vérité, elle est tout de même pressée de le voir.

Dans l'attente, sa tête dodeline alors que les secondes s'égrènent et deviennent des minutes qu'elle écourte en écoutant de la musique puis en grignotant un tas de petits fruits secs. Au bout d'un moment qu'elle n'a pas encore eu le temps de trouver long, elle voit une silhouette familière qui se découpe dans le paysage. Harry est enfin là et Jude lui fait un signe de la main sans se lever de son banc. Elle est bien là, assise paresseusement.

Jude est joyeux de l'apercevoir, mais toute trace de bonheur reste cadenassé derrière un regard indolent et une moue placide. On ne change jamais vraiment sa nature, mais pourtant l'esquisse d'un sourire se dessine quand elle détaille la tenue d'Harry et le salue "Hé Harry ! Ca va ? Waouw.." . Elle l'embrasse sur les deux joues et fait mine d'être inquiète. "Tu feras attention, t'as quelque chose de bizarre sur le nez. C'est quoi ?" Il n'y a rien évidemment, mais Jude aime ses plaisanteries qui n'ont ni queue ni tête parce qu'elle n'a pas encore l'âge de se prendre tout le temps au sérieux. Elle le fait déjà suffisamment bien quand elle travaille sur sa montagne de dossiers.

Il est si bien habillé qu'elle lui dirait presque de ne pas l'accompagner pour ce qui va suivre. Mais Jude ne dit rien, en l'imaginant découvrir ce qu'ils devraient faire.

"En tout cas, on va vraiment s'éclater. J'espère que t'es prêt à passer le meilleur samedi de toute ta vie."

Elle enlève sa casquette et sort son téléphone afin d'y entrer l'adresse où ils doivent se rendre.

"Tu me suis ?"



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Harry Marlow
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Harry Marlow

Dim 2 Sep - 12:57




music

Lorsque tu as reçu son message, Harry, la première chose que tu as faite a été de vérifier l’heure. Sait-on jamais qu’il fusse minuit et que cette belle surprise n’ait été qu’un agrément de rêve. Ô joie, elle n’en était pas un !

Paré de ton plus beau sourire, tu réajustes le col de ta chemise devant la glace de la salle de bain. Par chance, quoique nous pourrions nommer cela un miracle, tes colocataires ne sont pas là. Nul besoin d’attendre des heures recroquevillé sur le carrelage du couloir que James finisse de s’épiler les poils du menton ou que Bosko parvienne à trouver la coiffure la plus branchée.

Il est de notoriété publique, Harry, que tu es beau. Ce qui, évidement, est un don dont tu uses à bons et mauvais escients. Or, ta beauté n’est plus ton alliée, ni même ta légendaire répartie ou encore ton humour noir lorsqu’il s’agit de Jude. Elle a ce talent unique et admirable de te décontenancer, quoiqu’elle dise, quoiqu’elle fasse.

C’est donc un brin nerveux que tu quittes le foyer, non sans passer tes mains toutes les deux minutes sur tes cuisses pour en retirer les plis inexistants de ton pantalon de coton noir. À chacun son toc, me diriez-vous !

Tu t’assieds dans le bus aux côtés d’une dame âgée, espérant ainsi être tranquille.

Non.

La demie-heure qui suit, elle te conte avec une multitude de détails, ses péripéties dans la serre agricole de sa soeur, qui, alors que ce n’est pas la saison, a décidé de faire pousser des cornichons et des poivrons !

Tu t’empresses de descendre à ton arrêt lorsque le bus s’y arrête, gratifiant d’un geste amical - mais non moins bref - Clothilde. Oui, la dame âgée s’appelle Clothilde. Une minute de plus en sa compagnie et tu t’inscrivais à un stage de jardinage.

La foule est dense, grouillante, bruyante - cela te rappelle les repas de famille que M. Hendricks organisait dans sa villa de campagne. Comme ici, les gens se divisent en petits groupes, tantôt pour converser de sujets d’actualités ou des derniers exploits d’un ami, d’un frère ou d’un cousin, tantôt encore pour grignoter un bout et, pour les plus gourmets, déguster un plat accompagné d’un grand verre de vin.

C’est une ambiance qui te plaît car tu t’y sens intégré sans avoir besoin de faire un quelconque effort. Tu pourrais être, aux yeux des autres, le cousin dont on raconte les exploits, l’ami qui rejoint sa bande afin de faire les boutiques ou celui qui flâne en retrait de ses parents.

Balayant calmement l’horizon, tenté parfois d’arrêter ton regard sur un glacier ou un petit chien, tu finis par l’apercevoir. Jude. Immédiatement, ton sourire s’enhardit et ton coeur s’emballe.

Tu enjambes les quelques mètres vous séparant, trop heureux de constater pour la seconde fois que, non, tu ne rêves pas. Elle est bien là. « Où ? J’ai quoi ? » - tu tapotes ton nez, sus-présumé porteur d’on ne sait trop quelle tâche. Tu comprends rapidement, à son air taquin qu’il n’y a rien si ce n’est la réussite d’une de ses énièmes farces.

Tu soupires, faussant une moue contrite. « Tortionnaire ! Un jour, j’aurais vraiment quelque chose sur le nez, et je ne te croirais pas lorsque tu me le diras, et je passerais pour un imbécile. » - la contrariété se meurt pour un rictus moqueur.

Si ce jour arrive, vous en rirez de bonne grâce, voilà tout.

« C’est bien parti pour qu’il le soit, le meilleur de ma vie ! » - dis-tu, songeant déjà à inscrire ce samedi dans ton livre d’or. Encore faut-il que tu en achètes un, de livre d’or…

Cigarette au bec, mains dans les poches et minois fripon, tu la suis en direction de votre destination finale. « Tu nous as prévu une activité ? » Déambuler à deux dans les rues est déjà, en soi, une activité passionnante.

Tu ne peux t’empêcher de flatter intérieurement tes espoirs, rendant grâce à ta bonne étoile pour, je cite : ce rendez-vous que j’espère amoureux.













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Lun 3 Sep - 1:26


Harry a le don des sourires passerelles. Jude ne sait pas si c’est juste son air de jeune canaille ou quelque chose de plus élusif qui lui donne cette qualité si rare. Mais l’évidence est là : quand ses lèvres s’étirent, les peines du monde les suivent et tout semble plus léger. Son enthousiasme serait presque contagieux, mais bien abritée derrière son habituelle placidité Jude se contente d’être amusée. Elle lui répond sans le regarder, faisant plutôt attention à ne bousculer personne. Les trottoirs sont bondés. “Oui, mais c’est une surprise.”

Pas forcément une bonne, mais Jude sait qu’ils sont assez complices pour qu’elle se permette ce genre de coup pendard. C’est le genre d’anecdote qu’ils raconteront en s’esclaffant dans 40 ans en sirotant des martinis blancs lors d’un barbecue dominical. Parce qu’il ne fait pas de doute qu’Harry est le type de personne qu’elle fréquentera toute sa vie.

Du moins à cet instant exact et précis, c’est ce à quoi, Jude pense, alors que cet aller ressemblerait presque à une promenade innocente où le seul but est de fainéanter en discutant avec allégresse. Elle s’arrête même devant un cinéma pour observer les grandes affiches promotionnelles suspendues sur une grande façade blanche et en pointe une du doigt. “Oh, tu as vu.. Le film d’horreur avec ces espèces d’aliens qui n’ont pas de tête est enfin sorti. Il parait qu’il est vraiment génial. Il faut vraiment qu’on aille le voir quand on aura le temps.” Jude sait pertinemment qu’elle ne trouvera pas le temps de le voir dans les semaines qui suivent, mais elle refuse toujours de se dire qu’elle passe la majeure partie de son temps à travailler.

Elle ne veut pas s’avouer qu’elle n’a pas de vie. Personne ne voudrait.

Et quand elle est en présence d’Harry, elle est convaincue d’en avoir une. Parce qu’elle est vaguement contente, elle sourit, elle plaisante comme tous les gens de son âge et ça lui fait du bien.

Arrivés à une intersection, Jude tourne à droite, regarde son GPS puis tourne de nouveau à droite et à gauche. Ils s’enfoncent dans une rue étroite où il n’y a plus grand monde et enfin, Jude s’arrête devant une porte de garage. Un bref coup d’œil au numéro accolé et elle sait que c’est bien ici. Place aux choses sérieuses à présent.

Enfin presque. Juste avant, elle s’autorise un bref détour et s’égare en sortant son téléphone dont elle pointe bientôt la caméra sur Harry d’un geste qui respire l’expertise. “Attend ne bouge surtout pas et souris. Je veux voir un avant après.”

Elle appuie sur le bouton blanc puis passe un bref coup de fil. La porte du garage s’ouvre aussitôt comme par magie et elle s’enfonce dedans.

Aussitôt qu’elle y fait un pas, une odeur épouvantable lui emplit les narines et manque de lui arracher un haut le cœur. C’est si nauséabond que Jude doit se pincer le nez afin de ne pas vomir.

Devant elle, étalée sur une grande bâche verte foncée, une douzaine d’œufs aux allures étranges libère une fragrance pestilentielle. Une vapeur d’un bleu néon se dégage des coquilles qui sont de la même couleur et sous la lumière blanche du garage, on aperçoit sur eux, une sorte de pellicule visqueuse.

Ca a l’air parfaitement dégoûtant. Si écoeurant que Jude est bien malgré elle amusée et au moins ils ne s’ennuieront pas. Enfin, elle révèle à Harry le pourquoi du comment “ Ce sont des œufs d’aliens, ils cherchaient des volontaires au bureau pour les transporter jusqu’au QG et j’ai dit qu’on le ferait. Comme ils sont très fragiles, il va falloir les transporter à pied.”

Elle regarde Harry et détaille de nouveau sa chemise. Elle est si belle que Jude en a presque mal au cœur. Mais elle sourit alors qu’elle s’approche de lui tandis qu’elle enlève sa casquette pour la poser sur sa tignasse à lui. “C’est vraiment super sympa de ta part de m’aider alors qu’on est samedi !”

Jude se recule à présent et pose son sac à dos sur le sol duquel elle sort une paire de gants roses qu’elle tend à son compère. “Maintenant au boulot Marlow !”




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Harry Marlow
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Harry Marlow

Lun 3 Sep - 9:29




music

Un jour Harry, c’est une promesse, tu ouvriras un parc d’attraction intitulé « St. Jude » en l’honneur de ces hauts et bas d’émotions qu’elle te fait vivre au quotidien. Entre l’allusion innocente au film lorsque vous êtes passés devant ce cinéma de quartier - sachant pertinemment que ni l’un, ni l’autre ne trouvera le temps d’y aller, mais faisons comme-ci, et son improvisée rôle de caméraman…

À quel moment offrir un rythme sain à ton palpitant ?

Or, optimiste émérite, tu te dis, le quart de seconde avant qu’elle n’ouvre la porte de garage, « ce doit être un truc un peu old school et vaseux, mais un lieu chouette tout de même »  …

Quelle ne fut par ta surprise, que dis-je, ton horreur de découvrir un amas d’oeufs aliens, suintant une visqueuse substance tout aussi répugnante que le parfum émanant d’elle. À peine fais-tu un pas qu’un haut le coeur te saisit violemment - tu portes une main à ta bouche, réflexe bien idiot quand on y pense mais, que peut-on faire face à la mécanique humaine ?

« Je vais te tuer ! » - tu articules entre tes doigts, trop secoué de spasmes de dégoût pour lui servir un visage furieux crédible.

À les y observer de plus près, ces oeufs, tu leurs découvres un seul et unique charme : les reflets verts et bleus changeants de leurs coquilles. Si seulement ce dégueuli gluant non identifié les enveloppant pouvait disparaître !

Tu pries - pourvu qu’un dieu vous entende et vous envoie une charrette ou je ne sais quelle moyen de locomotion autre que vous-mêmes… Non parce que ce dégueuli, vous allez en être recouverts !

Ma belle chemise...

« De quelle race sont-ils, tu le sais, Madame-coup-tordu ? » - tu persifles, non sans un sourire amusé. Ce samedi restera gravé dans ta mémoire, c’est certain. Il te faudrait presque écrire un roman, relatant tes péripéties aux côtés de Jude.

Soudain, un drôle de bruit attire ton attention. Un craquèlement suivit d’une plainte stridente. Oh, non. Oh, non, non, non… Ne me dites pas que… D’un bond en arrière tu t’écartes, dévisageant la petite tête écailleuse aux yeux globuleux émergeant du berceau de l’innocence.

« Jude ! Tu le vois ? Tu le vois ? On fait quoi ? Ils sont censés éclore aujourd’hui ? » - tu te doutes que non, c’est un imprévu pur et simple. Vous voilà bien mal barrés, surtout toi, car tu es tout sauf doué avec les bébés.

Le sus-nommé arrive d’ailleurs, rampant sur ses six petites pattes, jusqu’à vos pieds. Il geint et geint et geint sans s’interrompre - ses griffes accrochant les pans de ton superbe pantalon de smoking. Malgré cette affront - dont tu pleureras les dégâts ce soir - tu ne peux t’empêcher d’être attendri.

Il est plutôt mignon - même s’il sent terriblement mauvais.

À en ouïr son tapage, il est affamé. « Tu crois que ça mange quoi ? J’ai une barre de chocolat sur moi, c’est tout. » - et tu fixes Jude, attendant d’elle la réponse miracle et salvatrice. Ah, mais Harry, lorsque tu la fixes un peu trop intensément, tu rougis et perds la notion du temps…

Profitant de ta faiblesse, bébé s’en va courser un écureuil passant là, disparaissant à l’angle de la rue. C’est au silence, que tu gratifies d’un soupire soulagé la première minute, que tu réalises à la seconde, qu’il s’est fait la malle.

« Putain, putain, putain de bordel de tous les saints, où est-ce qu’il est ? Où ? OÙ ? Si on le retrouve pas, le MIB nous vire, on va se retrouver SDF, on devra manger dans un couvercle de poubelle ! Putain de saloperie de putain mais OÙ EST-IL ALLÉ CE MERDEUX ! »

Harry et la vulgarité... Harry et le sang-froid… Harry et la panique… Harry et son imagination tordue qui troque le positivisme pour d’ahurissantes et grotesques angoisses… Harry qui s’agite à l’égal d’un beau diable.

Prends du recul et vois le bon (?) côté de la situation ; il n'y a pas que Jude, finalement, qui te fait vivre des émotions fortes !













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Lun 3 Sep - 13:46


Les plaisanteries les plus courtes sont toujours les meilleures. C’est ce qu’on dit, mais hélas, la liesse n’aura pas duré, parce que soudain il y a un bruit qui résonne et qui ne laisse pas de place à doute. La coquille craque et se fissure.

C’est si inattendu que le cerveau de Jude peine à digérer cette information soudaine et trop grosse. L’imprévu la laisse toujours coïte. A courts d’idées et de mots, debout sur ses deux jambes devenues raides, elle est interdite et tente de réfléchir. Ses neurones s’agitent en cacophonie parce qu’il faut qu’elle pense, qu’elle mette du sens et retrouve la marche à suivre.

Il aurait fallu que le temps s’arrête, que le silence tombe lui permettre tout ça. Mais la créature qui sort de l’œuf s’agite et Harry parle, parle tellement dans un flot de mots ininterrompu qui s’ajoute au surplus de stimuli qu'elle ne s'entend lpus réfléchir.

Jude c’est bien connu, déteste le soudain et l'inattendu. Quand les choses ne se passent pas comme elles sont censées le faire, elle met toujours un temps fou à retomber sur ses pattes. Cette fois n’est pas différente et le temps de répondre que le nouveau-né est déjà au pied d’Harry, plante ses petites griffes dans son smoking.

Un instant, plus tard, alors qu’elle s’efforce de faire de la place dans son esprit pour répondre, il a déjà disparu à la poursuite d’un écureuil comme un chiot qui court après un papillon et le cerveau de Jude lève les yeux au plafond de sa boîte crânienne. Maintenant qu’il sait quoi faire, il est trop tard. Le rattraper ne sera pas compliqué, mais ça va lui prendre un temps fou.

Des insultes pleuvent de la bouche d’Harry et si Jude est imperméable au sentiment d’urgence, de colère et de panique qui en découle, elle se presse tout de même et s’élance dans le sillon du bébé. Elle crie quelques mots à Harry “HEUREUSEMENT QUE CES TRUCS SONT TOUT GLUANTS, IL A LAISSE DES FLUIDES FLUORESCENTS PARTOUT.”

Et en conséquence, ils ne devraient pas avoir trop de mal à le retrouver. Enfin plutôt le suivre parce qu’après une trentaine de secondes, ils sont toujours à sa poursuite et Jude se félicite d’avoir mis des baskets aujourd’hui. Entre deux respirations précipitées elle lâche toutes les informations qui lui viennent en tête “CE SONT DES OEUFS DE LA PLANETE CRALOP DU SECTEUR 33, TU SAIS L’ESPECE CARNIVORE AU NOM IMPRONON- OUPS PARDON.” Elle évite de justesse une grand-mère qu’elle a failli renverser. Cette dernière la gratifie d’un regard noir et Jude ne peut faire guère, mieux qu’un vague sourire d’excuse. Elle reprend. “ILS NE SONT PAS DANGEREUX, IL FAUT JUSTE FAIRE ATTENTION A NE PAS SE FAIRE MORDRE ET A LA BAVE. ELLE EST TRES CHAUDE.” Ils n’ont toujours pas rattrapé le nouveau-né dont le traîné néon les achemine jusque dans un parc. Jude en parfaite condition physique, est à peine essoufflée et se décide à entamer un sprint. “CE MACHIN VA VITE ALORS QU’IL VIENT A PEINE DE NAITRE. IMAGINE QUAND ILS SONT ADULTES.”

Enfin, après de longues enjambées, elle rattrape le fuyard au pied d’un arbre, pile au bon moment pour un spectacle grotesque. C’est dégoutant et elle grimace. Le bébé alien est en train de manger l’écureuil et ses yeux globuleux expriment une joie innocente et terrible.

Jude se penche et s’avance avec précaution, les mains tendues vers lui pour l’attraper. Dans cinq mètres, elle bondira pour ne pas lui laisser le temps de s’échapper, mais avant qu’elle puisse y arriver, la tête de la créature dodeline, son cou s’arque vers l’arrière. Oh non.

Elle se laisse tomber et fait un roulé-boulé sur le côté au même moment ou un flot visqueux s’échappe du gosier de la créature, telle l’eau d’une bouche à incendie. Jude n’a pas réussi à éviter tout le dégueuli et son jean est tâché. Elle grimace et se retourne vers Harry. "Les gars du service renseignements sont vraiment incompétents, normalement les oeufs n'étaient même pas censés être fertilisés.."



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