( l'aimer même si le temps est assassin )

monsieur est parfait ▵ parfait ▵ parfait ▵ parfait ▵ parfait ▵ parfait ▵ parfait ▵ parfait ▵ parfait ▵ parfait ▵ parfait ▵ parfait ▵ parfait ▵ parfait ▵ parfait ▵ parfait ▵ parfait ▵ parfait ▵ parfait ▵ parfait ▵ parfait ▵ parfait ▵ parfait ▵ parfait ▵ parfait ▵ parfait ▵ parfait ▵ parfait ▵ parfait ▵ parfait ▵ parfait ▵ parfait ▵ parfait ▵ parfait ▵

john est une exécrable droiture qu'on nomme monsieur, une main de fer qui se veut juste et sans pitié : il a le devoir qui coule comme la vie dans ses veines. c'est un homme sûr décomplexé dans ses pas, car monsieur n'a rien à se reprocher - monsieur est monsieur tout le monde, monsieur est monsieur parfait et c'est bien pour cela que presque personne n'ose appeler monsieur john ou campbell aux premiers abords. tout son être aboie à ce respect en miroir, qu'il redonne sévèrement et avec l’exigence des cuillères en argent entre les lèvres.

ses sourires au miel des hypocrites intiment au silence par leur douceur et se veulent effroyablement normaux, car john est aussi un homme : il a la jeunesse qui s'efface, la trentaine qui l'enlace et la quarantaine qui le menace tout doucement, avec ses ridules quand il fronce ses sourcils sans un mot (car monsieur n'a jamais besoin de tonner !).

et sous ce monsieur oui- il y'a john - bonjour john ! au revoir john.
john apparaît en frusques légères, c'est le cœur vif et les rires qui naissent sous le whisky de vingt-deux heures, c'est lové contre sa femme sur le canapé qui l'a attendue toute la journée pour quelques instants intimement humains oui.

et ça personne ne doit le savoir.

car monsieur aime madame et john aime lola, monsieur est père de mademoiselle et john père (absent) d'elizabeth ! aux yeux de tous ne doivent naître la distinction de monsieur et john, car john a la faiblesse de ressentir et d'avoir des éclats de réalité dans ses tristesses - contrairement à monsieur, john est sur un bateau qui tangue mais qui au loin, dans les lumières du phare, semble parfaitement stable.

sa femme est une alien ▵ sa fille est une métisse ▵ la vérité, c'est qu'il joue à love live avant d'entamer son service, dans son bureau ▵ avec son café bien noir car john reste monsieur ▵ déteste l'injustice ▵ DÉTESTE L'INJUSTICE ▵ sa femme est une menteuse ▵ c'est un menteur ▵ absolument pas parfait ▵ père absent ▵ n'oublie pas votre nom ▵ ni votre anniversaire ▵ manichéen ▵ mais juste ▵ TROP juste ▵ réglo ▵ condescendant sans le vouloir ▵ us man ▵ pourrait apparaître dans une pub de dentifrice avec sa famille parfaitement américaine ▵ il est même lgbt+ friendly ▵ daron vibes ▵ ancien populaire et bully involontaire ▵ ancien capitaine de l'équipe ▵ ramène ses tupperwares ▵ ou mange au resto avec les collègues ▵ pose des questions extrêmement précises sans le paraître ▵ john campbell ça serait presque le nom par défaut dans les sims ▵ il aimerait être le sims par défaut dans les sims ▵ c'est vraiment rare qu'il s'énerve ▵ plus du genre à exposer sa déception ▵ s'agace quand on lui fait des remarques non-constructives ▵ ne va jamais au spectacle de l'école ▵ "cette fois-ci je viendrai" mais il ne vient pas ▵ roule dans une grosse voiture qui coûte cher ▵ son nom d'agent a été trouvé par sa tutrice quand il était stagiaire ▵ il n'y'a pas mieux qu'un numéro pour un john campbell ▵ monsieur aime encore madame ▵ mais john n'aime sûrement plus autant lola ▵ du genre à prendre la tête sèchement quand on fait des remarques sur les femmes ▵ du genre à être le chevalier blanc dans la rue ▵ son arme personnalisée est un silencieux qui envoie des balles indolores, avec des effets et puissances divers selon les cartouches : endormissement, empoisonnement mortel, immobilisantes et j'en passe ▵ passe beaucoup de temps dans la salle de bain le matin ▵ ramène souvent des gâteaux préparés par sa femme pour les collègues ▵ sûrement terrifiant si on a des choses à se reprocher ▵ car c'est grv une balance ▵ n'est même pas désolé ▵ peut être obsessionnel ▵ et parfois moins parfait par certaines remarques

il l’avait prise, elle s’abandonna. alors ils eurent beau s’étreindre, la passion était morte. ils le comprirent, quand ils se lâchèrent et qu'ils se retrouvèrent étendus côte à côte, étrangers désormais, avec cette sensation d'un obstacle entre eux, d'un autre corps, dont le froid les avait déjà effleurés, dès le début ardent de leur liaison. jamais plus, maintenant, ils ne se pénétraient. il y avait là quelque chose d'irréparable, une cassure, un vide qui s'était produit. l'épouse diminuait l'amante, cette formalité du mariage semblait avoir tué l'amour.