ANNÉE 1983, DAVID, DERRICK ET DUSTIN, PASSIONNÉS PAR LA SCIENCE-FICTION ET LA POP CULTURE, DÉCIDENT D'ENVOYER UN MESSAGE DANS L'ESPACE GRÂCE À UN ORDINATEUR SOPHISTIQUÉ DEPUIS LEUR PETIT GARAGE À COSMOPOLIS, DANS LE CONNECTICUT. PUIS C'EST PARTI EN COUILLE.PLUS DE TRENTE ANS APRÈS, GRÂCE AUX EXPLOITS INFORMATIQUES DES "3D" (POUR "THREE DICKS"), LES ALIENS FOULENT ENFIN LE SOL TERRESTRE ! MAIS À QUEL PRIX ? C'ÉTAIT À L'ÉPOQUE UNE SIMPLE PASSION. NI FEMME, NI EMPLOI, DAVID, DERRICK ET DUSTIN ONT PASSÉ LE PLUS CLAIR DE LEUR TEMPS (ET LEUR VIE) À ÉTUDIER L'ESPACE ET LA POSSIBILITÉ DE LA VIE AILLEURS QUE SUR NOTRE BELLE PLANÈTE. SANS DIPLÔMES OU CERTIFICATS, ILS SE CONTENTENT DE CONCEVOIR DES ORDINATEURS ET AUTRES SOFTWARES CHEZ EUX DANS LE SEUL INTÉRÊT D'ENVOYER UN MESSAGE AU-DELÀ DE LA SURFACE TERRESTRE. ILS L'ONT APPELÉ CODE COSMO EN HOMMAGE À LEUR VILLE CHÉRIE (C'EST FAUX, ILS N'ONT JUSTE AUCUNE IMAGINATION), COSMOPOLIS.
EN COURS D'AFFICHAGE (WADE ET LE CODE SE BATTENT)

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can't pretend (lune)

*
Zep
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Zep

Dim 23 Sep - 20:52
Et hop, une bonne grosse journée de salope terminée. Enfin, t'veux dire par là que cette journée était longue et dure et- bon ça suffit les comparaisons louches. Mais il n'empêche qu'il est déjà bientôt dix-neuf heures et que si tu ne te rends pas tout de suite vers le premier bus, tu sais déjà qu'tu vas t'faire taper sur les doigts par ton autre boss : George Byron.

Médecin le jour, chimiste la nuit, t'as même plus une seconde pour souffler.

Débarrassé de ton dernier client (limite avec les coups de pied au cul parce qu'ok ce mec appartient à l'unité mais ça le rend pas moins chiant pour autant), tu profites de tes dernières minutes de battement pour réajuster correctement ta cravate. Sérieux... Devoir travailler dans un accoutrement de DINDON (c'est un pingouin normalement, Zep) C'EST LA LOOSE.

Hey salut Lord Bidon, déso pas déso ch'uis un peu en r'tard m'voyez... j'étais... occupé. Tu soupires, face à ton reflet dans le miroir. C'est vraiment pas crédible.

Bon, tant pis.
Tu sors. T'ouvres la porte et-

OH PUTAIN DE MERDE !!

POURQUOI
LES GENS
FONT JAMAIS DE BRUIT QUAND ILS S'ARRÊTENT DEVANT LA PORTE DE TON CABINET
QUEL EST LE POINT
TU VEUX PAS MOURIR D'UNE SYNCOPE SI JEUNE MERCI BEAUCOUP PUTAIN LE CON IL T'A FAIT TROP PEUR ???!!!

Tu soupires ENCORE du coup bordel.

Lune.

Lui.

Wesh sérieux, encore toi ? Tu roules des yeux. J'ai pas l'temps là c'est fini les visites. En plus si on t'voit là tu vas t'faire niquer par les autres. Tu le jauges de la tête aux pieds. C'est plus fort que toi... C'quoi ton 'blème c'te fois ?
CAN'T PRETEND


*
Lune
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Lune

Lun 24 Sep - 10:57


Can't pretend (Zep)


« J-je suis désolé... »

Ta simple vie commence par cette phrase. Je suis désolé. Tu n'arrives pas à te souvenir le nombre de fois où ses lèvres gonflées l'ont prononcé. Pour t'excuser d'être toi. Tu l'as dite tant de fois que parfois, tu te demandes si elle a encore un réel sens à tes yeux. Plus qu'un sentiment, c'est devenu un réflexe.

Tu observes d'un air vide le jeune homme soupirer face à toi, et il te semble encore percevoir ses battements de coeur affolés. Tu t'approches de lui d'un pas léger, et frôles son bras de tes doigts translucides.

« Est-ce que ça va... ? P-pardon Zep de te déranger à cette heure m-mais... j'ai vraiment besoin de toi. »

Un air à la fois triste et douloureux vient crisper ton visage fin. Et lorsque tu regardes enfin Zep dans les yeux, on peut apercevoir l'énorme contusion violacée qui orne ton orbe gauche. Tes joues rouges. Tes lippes qui se tordent, craquelées, laissant échapper un onctueux liquide rougeâtre et tiède. Tu passes une langue dessus, essayant d'en endiguer le flux, mais il faut te rendre à l'évidence, la plaie est trop ouverte pour simplement l'étouffer ainsi.

Puis la douleur t'étreint à nouveau, et tu perds un instant l'équilibre, te rattrapant avec faiblesse au corps de Zep. Tu te relèves en tremblant, esquivant le regard du médecin. Puis d'un geste lent, tu relèves sans hâte ton t-shirt, dévoilant à l'homme la source de tes malaises. Ta douce peau, si blanche d'habitude, avait viré au pourpre à divers endroits, marquée par des poings agressifs. Quelques entailles de couteau s'ajoutaient au tableau et le sang s'en échappant collait au vêtement, le tâchant lui aussi d'un rouge carmin. Et encore, tu n'osais pas lui montrer l'état de ta partie inférieure, hideuse.

Tu essayais tant bien que mal d'oublier ce qui venait de se passer quelques heures auparavant, mais tout restait gravé dans ton crâne. Tu te souvenais de tout et pourtant, tout te paraissait si loin, irréel. A ton habitude d'être détaché de tout. De subir plutôt que vivre. Oui, encore une fois, tu n'avais pas eu ton mot à dire. Mais ça t'était bien égal. Tu étais toujours en vie, et entier. Alors rien n'importait d'autre. Tout ça, c'était habituel.

Leurs chairs contre la tienne. Le métal qui fend la peau. Cette chaleur détestable dans ton corps.
Oui tout ça, c'était un perpétuel recommencement.

Qui te détruisait toujours un peu plus, te rapprochant du fond.

*
Zep
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Zep

Mar 25 Sep - 19:42
Lune porte mal son nom. T'imagines qu'il l'a choisi à cause de la couleur d'sa peau, d'ses cheveux. Mais tu l'vois toujours teinté de rouge et de bleu. Aujourd'hui n'est pas une exception. Il s'accroche à toi avec un désespoir digne d'une pièce de Hamlet (tu connais ça toi ???) et ça ne te fait que rouler des yeux. Tu oses à peine lui tapoter le dos (de toute façon vu comment il est cassé tu risquerais d'appuyer sur quelque chose de douloureux. Tu es stupide, mais médecin. Ne l'oublions pas.)

Il se plante devant toi et sans un mot, sans une explication, te montre l'ampleur des dégâts. Toi, pendant ce temps, tu t'dis que George Byron va bien te later la gueule ce soir mais faut croire qu't'es trop bon, trop con, pour n'pas partir si facilement face à un blessé. Ce n'est pas un membre de l'unité, mais un alien tout de même... et tu fais toujours des exceptions, pour eux, malgré toi.

Vas-y, assieds-toi.

Sans plus de cérémonie, tu commences à l'ausculter. Des plaies ouvertes, des ecchymoses, des griffures, un sacré tableau signé Pollock. Tu soupires. Dans quoi tu t'es fourré, encore, sérieusement, hein ? Tu n'espères même pas recevoir une quelconque réponse, pour le peu que ça t'intéresse (bon, ok, un peu).

Avec une délicatesse insoupçonnée, tu commences à nettoyer les plaies, prenant garde à ne pas trop appuyer sur les endroits déjà endoloris. Sans même attendre son accord, tu recouds les coupures trop profondes. Quelques points de sutures et hop, le tour est joué. Tu lui tends ensuite un gobelet avec de l'eau et quelques cachets. Pour la douleur.

Tu regardes ton costard. Il est tout dégueulassé.
C'est sûr : tu vas te faire tuer.

Si t'en as d'autres à montrer c'est l'moment.

Tu pointes du bout du menton son pantalon.
CAN'T PRETEND


*
Lune
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Lune

Mar 25 Sep - 21:52


Can't pretend (Zep)


Tu t'exécutes, ne pouvant t'empêcher de gigoter de malaise. Tu te tortilles, te mords la lèvre inférieure. Quelque chose te gêne, tu voudrais le dire, mais tu n'en as pas le courage. Tu subis, survis. Regardes la médecine opérer, les doigts te frôler. Sa bouche s'ouvrir dans un reproche agacé. Tu baisses les yeux, honteux. Mais habitué. Une honte qui s'efface avec le temps, avec Zep. Il t'a tant vu ainsi. Tant vu ce corps se couvrir de bleu. De fleurs douloureuses, d'ecchymoses violacées au parfum de violence. Une violence qui ne s'arrête jamais de danser, se plaisant à épuiser ton corps sans volonté.

« C'est pas de ma faute. Ils étaient plusieurs cette fois. »

Tu conserves cet air indifférent, étouffant comme à ton habitude la douleur qui se terre dans ton corps, au plus profond. Tout est passager. Elle passera elle aussi. Alors tu dois simplement l'endurer, l'ignorer. Elle disparaîtra, tu le sais. Tu te persuades malgré tout, malgré ce sang qui coule le long de tes côtes brisées. Malgré la sensation de la magie de Zep, belle mais cruelle. Tu sens les fils qui réparent, l'alcool qui brûle. Tu acceptes même ce verre et ces cachets, que tu sais inutile. Faire disparaître une douleur qui n'existe pas ? Comme c'est amusant. Mais tu ne rechignes pas, et d'une grimace, tu avales d'un trait le liquide frais. Il coule dans ta gorge comme un nectar divin, entrainant avec lui cette sensation de sécheresse. Ce goût ignoble qui te reste dans la bouche peut importe le nombre de fois où tu la laveras. Peut importe le nombre de fois où il disparaît, il est comme la douleur, il reviendra toujours. Ce goût de perversion et de dépravation.
Obscène.

Lorsque Zep se redresse, tu passes une main absente sur son costume.

« Tu es sale. Je suis désolé. »

Tu la retires, et viens la masser de l'autre. Tu regardes Zep dans les orbes, tes pupilles ne lâchant pas se regard interrogateur. Alors lentement, tu te lèves, et abaisses ton vêtement. On peut apercevoir les jambes tuméfiées, sanglantes. Tu retiens un gémissement de douleur, lorsque le coton vient effleurer les blessures. Tu serais presque beau Lune, ta blancheur tachée de tant de teinte, comme un tableau coloré par un peintre inspiré. Mais la réalité est toute autre. Ce n'est point un peintre, qui te colore ainsi. Ce n'est point la peinture, qui t'accorde cette beauté. Ce n'est point le pinceau, avec lequel on a caressé ton corps ce soir.

Tu as horreur de cette vision. La vision de tous ces hommes autour de toi. Défaisant lentement leurs boutons, tenant tes bras, ton visage, tes jambes. Tu la détestes et pourtant, tu n'arrives jamais à refuser. Ce n'est pas possible. Tu sais que tu n'en ai pas capable. A quoi ça sert de lutter, à te battre, tu auras juste encore plus mal. Alors tu subis, subis encore, jour après jour, mois après mois. Année après année. Tout est sans fin, tout recommence, alors tu te persuades de tout simplement revivre le même moment à l'infini.

« Je dois tout enlever ? » Tu marques une pause, faisant courir tes orbes sur l'environnement qui t'entoure, avant de les reposer sur le jeune homme impatient. « De toute façon, tu sais ce qu'il y a en dessous. C'est toujours la même chose. »

Ta voix a tremblé à la fin. Tu n'as pu l'empêcher de vaciller. Oui, ta partie inférieure est douloureuse, et pas seulement tes jambes, tu ne sais pas comment lui dire. Mais tu sais qu'il le devinera. Il le devine toujours.
*
Zep
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Zep

Mer 26 Sep - 21:32
T'auras des problèmes, le jour où on apprendra que Lune vient ici se faire soigner. Il aura des problèmes, encore pire que ceux qu'il subit actuellement - depuis toujours ? Tu n'arrives pas à te souvenir de la première fois où tu as pu le voir sans de telles blessures. Jamais, peut-être bien.

Ses jambes sont à l'image de tout le reste : teintée de toutes les couleurs, si bien qu'il est difficile d'en discerner la chaire des ecchymoses. Tu regardes sans réelle inquiétude ce sale travail. Voir de tel corps fait parti de ton quotidien - tu ne sursautes plus à la première goutte de sang. C'est avec un calme professionnel que tu observes ses membres, un à un, lorsqu'il annonce que c'est partout pareil. Partout.

Ce à quoi tu réponds en haussant mollement des épaules.

Tu viens là pour te faire soigner non ? Parce que j'te préviens, j'suis pas là pour faire les psy, yo.

Franchement tu supportes bien assez de cinglé dans l'unité, alors un de moins ne te ferait pas de mal. Allonge-toi. Tu ne lui laisses pas le choix, tu appuies sur les épaules pour les y plaquer contre la table.

Je ne peux rien faire pour des bleus, ça partira avec le temps. Prends juste les cachets que j't'ai donné.

Tu le saisis au niveau de la cheville pour soulever son tibia et plier le genou, tout doucement, jusqu'à la rencontre de son abdomen. Tu sens une douleur particulière, quand je fais ça ?
CAN'T PRETEND


*
Lune
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Lune

Jeu 27 Sep - 0:30


Can't pretend (Zep)


Tu lui jettes un regard étrange. Quelle drôle de question te pose-t-il. Devient-il un peu sénile avec le temps. Tu ne comprenais pas le sous-entendu de sa question, et son ordre silencieux de la fermer.

« Évidemment. Qu'est-ce qu'un "psi" Zep ? »

Tu penches ta tête sur le côté, réprimant une grimace lorsque la douleur vient résonner contre les parois de ton crâne fragile. Tu ne connais pas ce mot. Tu aimes pourtant beaucoup lire. Mais tu ne connais pas ce mot. Est-ce une abréviation ? Dans ce cas, il y a tant de possibilités qu'il est impossible pour toi de trouver le réel sens de ce "psi". Alors tu ne dis rien, attendant sa réponse, fredonnant un air connu en tâchant d'oublier les tâches brûlantes marquant ta peau.

Finalement, tu te retrouves allongé sur la table bien malgré toi, ton dos touchant la surface tiède dans un frisson. C'est douloureux. Tu te mords la lèvre, réprimant un frisson et des larmes.

« Zep... j'ai mal... »

La table appuyait terriblement sur tes blessures et tu voulais te relever. Tu aurais voulu pleurer même, mais Zep était trop effrayant lorsqu'il travaillait, tu n'osais pas ne serait-ce que bouger un doigt. Parce qu'il t'aurait crié dessus, et tu n'avais pas besoin de ça en plus dans ta conscience. Lorsqu'il te renseigne sur l'utilisation des cachets, et la disparition de tes bleus, tu acquiesces d'un geste mou, tes yeux se fermant à moitié maintenant que tu étais en position allongée. Toute ta tension de ce soir semblait redescendre, et ça te donnait presque envie de dormir.

Tu pousses un hurlement lorsque tu sens ta jambe être soulevée, et te redressant brusquement, tu assènes une claque de toute ta force d'Erog au jeune homme. Transpirant à grosse goutte, haletant, tu descends de la table et pars te recroqueviller dans un coin, le coeur battant à tout rompre. Tu n'arrives pas à réfléchir correctement, ton cerveau semble être passé en mode "survie".

« Non non non... non pas ça... non... Ne me touchez pas... NON ! »

Tu marmonnes en tremblant contre le mur, te tenant la tête de tes deux paumes, pâle comme un cadavre. Tu as les yeux fous. Tu as senti cette main agripper ta jambe. La lever. Cette sensation ignoble ressenti il y a quelques heures. Tu es terrifié. Terrifié à l'idée de sentir cette main contre ta peau encore une fois.

« Ne me touchez pas... ne me touchez pas... »

Tu éclates en sanglots, continuant de répéter en boucle les mêmes mots dans un cauchemar sans fin.
*
Zep
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Zep

Jeu 27 Sep - 21:04
En une seconde à peine, te voilà à terre avec une marque rouge sur la joue. Lune se rue à l'autre bout de la pièce à hurler des insanités, le visage dans les mains, recroquevillé comme un enfant désabusé. Il te faut un instant pour reprendre tes esprits - les erogs ne sont pas des doux, tu ne peux que l'affirmer désormais. Tu grimaces, passe une main sur ta mâchoire endolorie. Putain... Il y a cette partie de toi qui veut lui hurler dessus, mais ton altruisme médical t'en empêche. Empathie, empathie... on ne répétait que ces mots sur les bancs de l'université.

Tu inspires lourdement. Expires de la même manière. Zen... Zen... Tu ne vas pas lui faire la peau. Non, non. Tout va bien. Reste un gentil docteur à l'écoute de ses patients.

Non sans mal, tu te redresses et oses à peine avancer vers lui. Tu gardes une distance de sécurité d'un peu plus d'un mètre - pour toi comme pour Lune.

Ça suffit. Tu lui imposes cela comme un ordre. Un psy, c'est exactement ce qu'il te faut. Tu ne parviens pas à garder un ton sympathique, tant pis. C'est quelqu'un qui écoutera et soignera tes peurs et tes angoisses, et tout l'bordel. Tu te pinces le nez, te frottes les yeux. Moi je suis médecin, je suis là pour soigner tes blessures et rien d'autre. Tu t'accroupis. Maintenant il est temps pour toi de revenir à la réalité, Lune ! Tu hausses le ton, sans oser crier. Tu viens tout l'temps ici avec des blessures sans pareilles, sans jamais m'expliquer pourquoi. Alors maintenant tu assumes et tu retournes poser tes fesses sur la table pour que je puisse te soigner, sinon tu peux partir.

Être inquiet, c'est une chose. Se sentir impuissant en est une autre.
CAN'T PRETEND


*
Lune
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Lune

Jeu 27 Sep - 22:56


Can't pretend (Zep)


Tu trembles, trembles à sentir ta tête vibrer en même temps que tes doigts moites. Tout s'emmêle, tout se tord et se dévore, les murs ondulent, tu cries.

« Zep... Zep... Zep... Au secours. »

Et comme un sauveur, sa voix grave retentit dans tes tympans, dans ton crâne embrouillé. Tu poses sur lui un regard fou, qui s'éteint lorsque tu l'entends réellement. Il est en colère. Il est fâché. Tu l'as fâché. Pourquoi a-t-il une blessure à la mâchoire ? Il est blessé. Zep est blessé. Est-ce que c'est toi qui lui a fait ça ? Pourquoi te gronde-t-il ? Tu as peur, si peur, elles vont revenir, les visions que tu cherches à cacher. Tu ne veux pas qu'il s'approche. Mais toi tu t'approches, rampant à quatre pattes comme un chien. Un chien terrorisé. Et tu ne peux pas t'en empêcher. De venir te blottir contre ses jambes en tremblant.

« Zep... Pardon je... Zep j'ai peur. Je veux pas d'un psy. J'ai peur. Pourquoi ça peu pas être toi ? Zep j'ai peur, j'arrive pas à réfléchir. T-tout se mélange dans ma tête, j'arrive pas à penser. C'est toujours pareil, ça revient en boucle. »

Tu trembles, trembles encore, mais de moins en moins. La voix de Zep, elle te tient. Elle t'empêche de sombrer dans ces cauchemars qui reviennent.  Et puis au bout de quelques minutes, tu poses un regard profond sur lui, plus en colère qu'apeuré. Et tu te relèves, de ta petite hauteur, de ton mètre 72. Et tu plantes tes orbes claires sur lui, le médecin. Sur celui qui t'aide tant de fois.

« Zep tu t'es déjà fais violé ? Par violé j'entends tant de fois que tu ne te rappelles plus du chiffre exact ? Tant de fois que tu ne sais pas à qui appartient quelle cicatrice ? Ni quel bleu ? Tant de fois que tu te sens souillé à ne plus être toi-même ? »

Tu respires, calmant cette colère que tu ne veux pas extérioriser sur Zep. Il t'aide, il est là pour que ce genre de crise ne se présente plus. Mais c'est si dur. Ta voix chancelle, flanche, tombe. Tu t'accroches à lui, les larmes tombent de tes joues, des larmes qui sortent enfin.

« J'ai mal ! Tous les jours ! » Respires. « Je me sens si sale. Tu n'imagines pas à quel point j'ai honte de toujours revenir vers toi pour soigner ce corps hideux... Bien sûr que j'aimerais que tu n'ai plus à voir ça... »

C'est trop dur. De devoir soulever ton t-shirt pour lui montrer toujours les mêmes marques affreuses. De voir ses pupilles se dilater lorsqu'il aperçoit ce que tu es.

*
Zep
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Zep

Ven 28 Sep - 20:57
Au moment même où il commence à se lover contre tes jambes, t'as un mouvement de recul. Tu restes comme un con, les paumes en l'air, sans trop savoir comment réagir tandis qu'il te conte ses malheurs - des choses que tu as déjà entendu, de sa bouche, de celles des autres. Ce n'est pas véritablement étonnant dans ton milieu, que d'entendre ce genre d'histoire. Encore plus quand on soigne des aliens extrémistes, prêt à tout pour l'obtention de pouvoir.
Vraiment, tout.

Ce serait mentir que de dire que tu n'adhères pas à leurs idéaux, toi qui a été très vite dégoûté par la race humaine, mais tu prends le sujet avec des pincettes - par peur.
On ne sait jamais à quel moment tu devras retourner ta veste pour avoir la vie sauve. C'est comme ça qu'tu fonctionnes, de toute façon.

Non, rien de tout ça ne m'est jamais arrivé. Tu soupires, pointant ainsi ton exaspération. Et même si c'était l'cas, j'te l'dirai sans doute pas. Allez, ça suffit les conneries et lèves-toi, p'tain.

Sans le toucher (c'est bon, t'as compris ce que tu risquais si tu l'faisais), tu te redresses et l'invites à en faire de même d'un simple mouvement de tête.

T'es pas l'seul à venir avec des blessures, des coups, un passif de victime de viol. Tu tournes tes talons et commences à trier tes affaires sur ton bureau pour préparer une ordonnance pour quelques calmants, de quoi soulager ses douleurs. Moi c'est mon métier. J'suis pas dégoûté. Ça me fait juste chier d'voir que les choses évoluent pas, j'ai l'impression d'te remettre en état pour mieux t'faire déglinguer après.

Tu finis par lui lancer un regard sincère, adieu l'ennui. Je suis désolé, tu l'es, vraiment, je te l'ai dis, je peux te soigner physiquement... pour le reste, je suis impuissant.

Tu termines ton rangement calmement, déposant plusieurs boîtes de médicaments dans un sachet. Ce sera pour la douleur. L'ordonnance, pour t'en prendre d'autres plus tard. Tu lui tends le tout. Et si tu veux un conseil, tu devrais simplement rejoindre l'unité. Ils s'occuperont de toi et ils te protégeront. Je crois. C'est un peu comme ça qu'ça marche, ici.
CAN'T PRETEND


*
Lune
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Lune

Sam 29 Sep - 17:48


Can't pretend (Zep)


Tu t'en veux, d'avoir balancé tout ça. La dernière chose que t'aurais envie de lui faire, c'est de l'ennuyer. Et tu vois bien, que ça le fait chier. Tu en as du moins l'impression. Une larme vient glisser silencieusement sur ta joue endolorie et tu lui offres un sourire triste.

« Je suis désolé. » Tu marques une pause, détournes le regard en essuyant la larme d'une manche. « Je reviendrais plus si je t'ennuies avec mes problèmes... »

Tu t'en veux oui. Il doit bien avoir plus de choses à faire que soigner ton cas. Qu s'attarder sur des blessures qu'il voit tous les jours. Si communes. Bien sûr. C'est pas parce que tu en souffres que c'est important. Tu le savais, et tu as eu l'orgueil de croire que ton cas pourrait passer avant les autres. Tu pourrais t'en flageller. Cette prétention qui est tienne, n'a pas lieu d'être ici. C'est un médecin, c'est un professionnel. Si tu veux te plaindre, c'est pas à lui. Tu as ta famille. Tu as Styx. Mais Zep n'est pas là pour ça. Tu en rougirais presque d'une honte impardonnable.

Et tu te relèves, lorsque tu le vois s'éloigner, et le suis comme un petit canard qui a peur d'être seul. Tu le suis, te colles à son dos lorsque tu le vois dégager son bureau, passant ta tête par-dessus son épaule. Tu le regardes faire, sans rien dire. Calmant ton coeur qui battait à tout rompre il y a quelques instants. Tu finis par attraper le sachet de médicaments, jetant un regard curieux à l'intérieur. Et sa proposition te surprend, tu l'observes un instant, ne sachant quoi dire. Puis tes yeux se mouillent à nouveau, et laisses ta lèvre trembler pendant que tu recules d'un pas, touché.

« J-je pourrais ? » Tu bégayes, bafouilles, l'émotion d'une telle idée. « Je sais pas si je pourrais être très utile ici... Je suis tout faible, je vais juste vous gêner... »

Bien sûr, c'est un rêve un peu trop grand pour un enfant comme toi. Si pur, si innocent. Comment pourrais-tu rentrer dans l'unité ? Toi qui sait à peine te maintenir en vie ?

*
Zep
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Zep

Sam 29 Sep - 23:40
La proximité te fait sursauter. Tu n'es pas habitué - tu ne veux pas l'être. C'est commun, les patients qui s'attachent à leur médecin. Ils sont là pour ça, pour écouter, pour sauver, soigner, lorsque personne d'autre ne veut ou ne peut le faire. T'essayes toujours de garder ton masque impartial avec les personnes qui viennent se faire consulter, histoire de n'pas avoir d'attache, d'un côté ou d'l'autre, parfois même réciproquement. Parce que c'facile, d'aimer, puis d'voir le cadavre de cette même personne le lendemain dans un sachet, qu'on pourrait t'balancer comme si de rien n'était avec un vulgaire ordre de type vas-y détermine sa mort et jette ça.

Ils ramassent tout l'monde ici. Ils l'ont fait pour toi, pourquoi pas Lune ? Bien que ça ne t'enchante pas de l'avoir dans les pattes. Cela dit, il y a peu de chance qu'il revienne te voir pour chialer après avoir subi l'oeuvre de ses bourreaux. T'as pas b'soin d'être fort ou d'servir à quelque chose, juste à être fidèle et adhérer à leurs idéaux. Tu hausses les épaules, ça n'est pas plus compliqué que ça. Après, faudra pas avoir peur de te salir les mains s'ils te le demandent. C'est la seule contrepartie.

Tu réajustes ta cravate correctement - comme si cela allait changer quoi que ce soit au fait que ta tenue est toute dégueulassée maintenant.

Renseigne-toi auprès d'un autre membre, c'est pas vraiment mon rôle de toute façon... Soupire. Mais tu dois vraiment régler ce problème de... violence. Je sais pas qui sont tes bourreaux mais tu peux trouver quelqu'un pour s'en occuper à ta place. Un mercenaire, par exemple. J'peux peut-être en glisser un mot ou deux à des connaissances.

Tout ça pour ne plus avoir à le supporter, franchement, Zep ?
CAN'T PRETEND


*
Lune
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Lune

Dim 30 Sep - 1:08


Can't pretend (Zep)


Tu en viens à frapper joyeusement dans tes mains, tes joues blanches rosissant légèrement.

« On pourra se voir plus souvent si je peux entrer ! Tu es un bon médecin, et tu es gentil. Ca me ferait plaisir ! »

Tu ressembles presque à une jeune fille en fleur Lune. Tu apprécies Zep, tu ne peux pas le nier et tu ressens envers lui cette admiration que l'on voue souvent à son professeur ou le frère d'un ami. Une admiration sans faille, sans arrière-pensée, juste un sentiment de joie immense d'être à côté. Tu l'aimes beaucoup Zep. Car il te soigne. Car il ne te juge pas. Lui n'a jamais essayé de te faire du mal. Au contraire. Et même s'il paraît froid, tu penses - non tu sais - qu'au fond c'est un des plus gentils que tu connaisses.

« Si j'avais un peu plus de courage, je les dévorerais ces enculés d'humains. Tous jusqu'au dernier. Ils sont pourris jusqu'à l'os, je les brûlerais vivant en les dévorant vivant oui. Ca me ferait plaisir de les voir se tortiller de douleur, pour une fois. »

Tu réalises que ton air et devenu plus dur, plus hautain, comme quand tu te trouves en présence de l'un d'eux. Que tu deviens un peu flippant. Tu esquisses donc un sourire doux à Zep, comme pour t'excuser. Comme si ça pouvait faire passer le malaise que tu venais d'installer.

Tu te voiles souvent la face Lune. Persuadé que chaque personne qui n'est pas méchante avec toi est forcément bonne. Que tout le monde dit toujours la vérité. Que les mensonges n'existent pas dans le monde. Tu ne doutes jamais. Ne remet jamais en question. Zep pourrait te détruire à petit feu par les médicaments que tu n'y verrais qu'une attention de te protéger, si ridiculement naïf.

Ton regard se perd un instant dans le vide, et tu reviens t'asseoir sur la table, malgré la douleur de ton postérieur et de tes jambes.

« Dis Zep, t'as déjà couché avec quelqu'un ? »

C'est si innocent comme question. Sans arrière pensée une nouvelle fois. Juste de la curiosité. Une question à tes yeux banale.

« Je veux dire sans être forcé. »

Encore cet air indifférent. Il apparaît à chaque fois que tu penses à ce genre de scènes horribles qui hantent tes nuits. Quand tu te fermes un peu, quand tu repenses à des choses que tu devrais mieux oublier. Tu te demandes comment c'est, une relation sans violence. Quand les deux sont consentants. Est-ce que c'est si bien qu'on le dit.

Tu es curieux.
Un peu trop.
A en paraître bizarre.

*
Zep
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Zep

Dim 30 Sep - 16:58
Cette expression, tu la trouves plus intéressante, plus véritable. Lune, tu ne le connais qu'à travers ses malheurs et ses ecchymoses, ses pleurs, ses doutes et ses insécurités. Ce serait mentir que de dire que tu ne te réjouirais pas de le voir rentrer avec le visage imbibé de sang - mais pas le sien, cette fois-ci. C'est un peu égoïste, de penser ainsi. Toi qui a décidé de vouer une haine particulière aux humains, désireux de vengeance, mais seulement de temps en temps.

Je sais pas c'que tu attends pour l'faire. J'veux dire, si tu l'voulais, t'aurais clairement l'avantage. T'es un erog, t'as la puissance de quinze hommes.

Ta joue peut le confirmer.

Tu repars t'asseoir sur ta chaise, face à lui qui prend place sur le plan de travail. Tu le jauges un instant alors que ses questions se font plus personnelles - tu n'es pas sûr de comprendre où il veut en venir, à propos du sexe.

Ben je t'ai dis tout à l'heure que je ne me suis jamais violer. Pas que tu t'en souviennes. De toute façon, t'as pas vraiment l'physique du type à s'faire violenter. J'ai eu des copines. Ça s'est toujours bien passé. Pourquoi ça t'intéresse d'toute façon ?

Tu hausses un sourcil.

Enfin... Tu dois avoir tes raisons. Tu devrais filer, si on te voit ici tu vas t'faire taper dessus encore. J'tiens pas à te garder en convalescence ici. Ça me ferait chier d'avoir à te supporter plus longtemps.

Et tu ris, le pensant à moitié. T'es pas si méchant, Zep. Pas si méchant...
CAN'T PRETEND


*
Lune
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Lune

Dim 30 Sep - 17:56


Can't pretend (Zep)


Ta tête dodeline un instant, contrariée par le discours du médecin. Tu es d'accord avec lui, tu aimerais pouvoir le faire, mais ce n'était pas aussi simple pour quelqu'un d'aussi pacifique que toi. Et d'aussi hémophobe. Tu soupires doucement, tes jambes balançant au gré de ta respiration.

« J'aimerais bien. Mais je n'arrive pas à être violent. J'aimerais me défendre, mais je n'y arrive pas. Les humains ont beau être pires que des insectes, c'est comme s'il n'en valait pas la peine au fond. Et puis, j'ai peur du sang, c'est pas crédible de s'évanouir en plein combat... »

Tu émets un petit rire gêné.

« Je ne sais même pas contrôler cette fameuse force. C'est brutal, et c'est terrifiant. J'ai déjà blessé des amis avec. Et je ne sais pas me battre, je me fais toujours avoir dès le début. A quoi ça sert d'être fort, si on ne peut pas l'utiliser ? »

Un air mi-désolé, mi-gêné parcourt un instant ton visage de porcelaine. Tu avais effectivement quelques fois frappé des gens qui ne le méritaient pas, et ça t'avait terrifié de voir à quel point cette force pouvait faire des ravages. Et la sensation des os qui se brisent était encore gravée dans ton crâne, ce qui te poussait à l'utiliser le moins possible, voir pas du tout.

Zep vient s'asseoir face à toi sur sa chaise, et tu continues de balancer les jambes d'un air curieux. Pourquoi est-ce que ça t"intéresse ?

« C'est que je me demande comment c'est, de faire l'amour normalement. Ca doit être différent de... ce que je subis. Je suis curieux. J'aimerais bien savoir ce que ça fait. »

Par simple curiosité ou par l'envie de ressentir un peu de douceur. Peut-être même les deux qui sait. En tout cas, tu avais toujours haït les relations sexuelles, que ce soit les subir, les voir ou même en entendre parler, car tu étais persuadé que tout était aussi hideux que ce que tu vivais. Que c'était sale, et immonde. Mais plus tu grandissais et plus tu commençais à comprendre que tu n'étais que dans la partie obscure de cette chose qu'on appelle le sexe. Tu devenais alors envieux de ceux qui avaient eux la chance d'échapper à ce que toi tu côtoies toujours.

Une moue déçue vient attrister ton visage angélique.

« S'il te plaît, laisse-moi rester encore un peu. Je sais pas où aller... J'ose pas rentrer chez mes parents en étant comme ça. Et puis j'aime bien être ici, c'est calme. Les autres ne viendrait pas taper un patient, si ? »

De toute façon tu n'y rentrais que rarement, n'osant pas leur infliger l'image de leur fils unique qui se détruit petit à petit, laissant des morceaux de son âme éparpillés comme un petit Poucet autour de la ville.
*
Zep
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Zep

Dim 30 Sep - 20:35
Je saurais pas vraiment t'expliquer. Moi, ma normalité, c'est le consentement. Ce que à toi est le viol. Sans offense. Mais, bref, juste pour dire que même si j'te l'expliquais ce serait trop abstrait et... Ma vie sexuelle est pas intéressante.

Tu t'es cassé, c'était même pas volontaire. Ça te donne envie de grommeler mais c'pas comme si t'étais en date avec une nana rencontrée sur tinder la veille - c'est Lune, j'veux dire, tout va bien. D'ailleurs le p'tit Lune commence à se faire lourd, hein, il est bien gentil mais toi tu vas te faire taper dessus par ton autre boss et t'y tiens pas spécialement. Ce que tu prends la peine de lui préciser :

Nah nah, faut qu'tu t'débrouilles avec tes vieux, j'suis pas ton pote hein. Et j'ai un autre taff à faire, faut que je rent-

L'écho de pas inquiétants. Ça te stoppe, net. Tu lui fais signe de se taire avant de te lever et de t'approcher de la porte.

Bordel de merde... ! Tu te tournes vers Lune. Planque-toi, planque-toi ! Tu le choppes par les épaules avant de le jeter - sans grande délicatesse - dans l'un des casiers (tu y fourres généralement tes costumes, préparés minutieusement par George Bryon) et refermes la porte sans lui donner plus d'explication. Il le comprendra bien assez vite.

Dans ton dos, quelqu'un rentre dans la pièce. Tu tombes donc nez à nez avec... Stazzehr. Tu laisses échapper un faux hoquet de surprise.

Oh... hey heheheh ! Stazz ! Ça farte ? Tu tombes mal, j'allais justement partir...

Il t'attrape par l'épaule et te stoppe net.

Dis donc, Zep... Il approche son visage balafré de toi. Ce type te fait vraiment trop flipper. Tu déglutis, tournes la tête. Il pue de la gueule ! On m'a dit qu't'avais encore fait passer l'petit ?

Tu hausses un sourcil.

Le petit, de quoi tu parles ?
Joue pas au plus con avec moi ! Tout l'monde sait qu'tu fais pas que soigner les membres ! Il est où ?
C-Calme-toi... on en a déjà parlé, c'est bon, je m'en suis occupé, il risque pas de revenir, de toute façon...

Tu mets les mains en l'air en espérant te défaire de sa poigne - en vain. Il serre toujours un peu plus fort les pans de ton tissu.

Il est pas là. Ok ?

Dis-tu, d'un ton un peu plus sérieux.
Qu'est-ce que tu peux les détester, ces putains de Krärn. Agressifs pour rien. C'est bien pour ça qu'tu fais le minimum pour les soigner, sinon ils sont intenables. Ajoutez à cela qu'ils sont à l'origine de la destruction de ta planète - aussi lointain le souvenir de cette dernière peut être.

Tu t'en es occupé ? T'as fait ce dont on avait parlé ?
Euh... Non... Non. Tu fronces les sourcils.
S'il revient, assure-toi qu'il soit mort. Qu'il serve à quelque chose, plutôt qu'à fouiner.
Hey Stazz, tu devrais pas dire ça, je veux dire, ça pourrait être une bonne recrue..
Et t'es recruteur maintenant, Frankenstein ?

Tu le toises du regard.

Non. Alors contente-toi de retaper nos soldats !

Il te lâche, soudainement, avant de tourner les talons et quitter les lieux sans plus de cérémonie. T'as le coeur qui bat encore à tout rompre.

Tu te dépêches de rouvrir la cachette de Lune.

Bon. Voilà ce que ça me coûte de t'aider. On va filer ensemble, t'façon faut que je me tire aussi. Maintenant suis-moi !

Tu le traînes par le bras et vous empruntez un chemin différent - disons que tu as trouvé cette sortie de secours, au cas où, au travers des égouts de Cosmopolis. Pour ça, il faut sauter dans l'eau.
C'est infect.

Tu sais nager ?
CAN'T PRETEND


*
Lune
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Lune

Dim 30 Sep - 22:35


Can't pretend (Zep)


Tu l'écoutes sans rien dire, tes grands yeux attentifs autant que tes oreilles. Tu l'avais compris, Zep ne semblait pas tant enclin à discuter que ça. Mais bon, ça ne t'empêchait pas de garder bonne humeur et sourire sur tes fines lippes.

« Je suis sûr qu'elle l'est plus que la mienne. »

Tu émets à nouveau un petit rire joyeux. A tes yeux, le jeune homme se dévalorisait, un peu comme toi tu le faisais souvent. Tu es sûr que derrière ce visage renfermé, se cache une vie un peu plus mouvementée qu'il ne souhaite le dire. Même quand il te dit de rentrer chez toi d'un ton ennuyé, tu n'arrives pas à réellement lui en vouloir.

Et en parlant de vie mouvementée, le hasard semble bien faire les choses. Des bruits de pas se font entendre, et tu jettes un coup d'oeil curieux à Zep qui semble s'être crispé. Tu ne comprends pas, c'est embêtant que quelqu'un vienne ?

« Zep qu'est-ce qu'il se p- eh ! »

Il te bouscule sans ménagement et te fourre dans un casier, au milieu des costumes à la douce odeur de lessive et de parfum un peu trop cher. Tu veux répliquer, complètement perdu, mais la porte se ferme à ton nez, coupant ton élan. Mais que se passe-t-il donc ? Tes yeux clairs essayent tant bien que mal d'observer ce qu'il se passe par les fentes, mais n'ayant aucun réel résultat, ton audition prend le relais.

Zep semble connaître les nouveaux arrivants. Stazz ? Quel drôle de nom. En tout cas, sa voix lui donnait dans ton imaginaire une sale tête de malfrat. C'était probablement la réalité là dehors. Tu as beaucoup moins envie de sortir soudainement, préférant te terrer entre les vêtements en espérant que personne ne t'entende respirer. Effacer ta présence, tu étais devenu fort pour faire ça. Le nombre de fois où tu avais dû fuir en courant, et te cacher derrière un tas de ferraille pour échapper à des voyous et des terreurs, ça donnait des ailes. On en devenait rapidement doué.

Mais de ce que tu comprenais, c'est toi qu'ils cherchaient ces hommes. Ils avaient l'air d'être vraiment furieux que Zep te soigne. Mais pourquoi donc ? Tu étais un alien, et tu n'étais pas bien méchant. Pourquoi est-ce mal de venir se faire soigner par Zep ? Tu ne comprenais pas, tout ça était un peu trop complexe pour toi. Et te voir mort ? Un frisson parcourt ton échine et tes poils se hérissent sur tes bras. Pourquoi allez jusque là ? Tu es si faible ! Tu ne ferais même pas de mal à une mouche. La panique prend le dessus, et tu as du mal à maintenir une respiration stable. Mais tu écoutes, tu ne bouges pas, tu écoutes ce qu'ils continuent à dire.

Les gars semblent s'en aller, et tu vois Zep ré-ouvrir la porte du casier, pressé. Tu le suis comme tu peux, à travers le chemin qu'il t'ouvre.

« Zep je j'ai fais quelque chose de mal ? J-je suis désolé ! »

Tu le suis en t'essoufflant, n'ayant pas une grande constitution, et les jambes douloureuses. Vous arrivez devant l'eau des égouts, et tu retiens un haut-le-coeur.

« Je sais un peu nager, mais il faut vraiment sauter là-dedans... ? »

C'est dégoûtant. On oubliait parfois que tu étais un gosse de riches. Qui aimait les jolies choses, la belle vaisselle et les somptueux vêtements.
*
Zep
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Zep

Ven 5 Oct - 19:30
T'as des nausées. Non, franchement, c'est dégueulasse. Depuis ton arrivée, t'as toujours espéré ne jamais, ô grand jamais, avoir à sauter là d'dans. Mais c'pas comme si vous aviez trop l'choix. Enfin, qu'Lune avait trop l'choix. Toi, si. Enfin, presque. Tu peux pas t'empêcher d'te sentir responsable quand bien même t'aimes prétendre n'en avoir rien à foutre. Et croyez-le ou non, tout ça n'relève pas du courage mais bien d'la lâcheté, alors qu't'aurais pu prendre sa défense en face à face avec Stazz un peu plus tôt.

J't'ai dis, je suis pas supposé te soigner. Qui plus est, tu connais l'entrée de la base la plus secrète de Cosmopolis, t'as cru qu'c'était normal ?!

Tu fais des grands gestes avec tes bras avant d'soupirer : Ouais, ouais... Allez, saute ! Sans lui laisser l'temps d'dire non, tu l'pousses. (Oui, parce qu'avec le courant en bas, pas question d'nager à contre sens pour le convaincre de descendre).

Tu fermes ta bouche, tes yeux. Tu t'arrêtes de respirer et une fois la tête à la surface, tu fais tout pour rester en apnée. Tu finis par attraper un rebord quelques mètres plus bas avant de t'y hisser. T'attrapes ton patient par le bras pour qu'il puisse en faire de même avec ton aide. Ça pue, t'as la gerbe. JOURNEE DE MERDE.
LITTERALEMENT.

Ça va ?

Tu l'fixes, un instant. Puis, tu balayes les yeux du regard. Dans votre dos, deux chemins s'offrent à vous. Mh... J'ai aucun souvenir de quel chemin prendre. J'espère qu't'as du temps à perdre.

Pif paf pouf, allez, hop, à gauche. Tu émets de la lumière avec ton propre corps pour mieux y voir tandis qu'vous pataugez dans la merdasse au sol.

J'veux plus que tu reviennes ici. Jamais. C'est compris ? Tu m'apportes trop d'problème. La prochaine fois, s'ils te trouvent, ils te butent illico. Trouves un recruteur, j't'ai dis. Ça arrangera les choses. J'comprends même pas que tu fasses pas parti de l'unité avec toutes les informations que t'as déjà en plus...
CAN'T PRETEND


*
Lune
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Lune

Mar 9 Oct - 18:22


Can't pretend (Zep)


Tu baisses le regard, observant tes pieds, essayant de ne pas vomir à cause de l'ignoble odeur qui s'insinuait dans tes sinus. C'est horrible, tu n'as jamais rien senti de pareil, même dans les bas fonds de la ville.

« Moui... Pardon... »

Mais Zep ne te laisse absolument pas de dire quoique ce soit de plus, et te pousses dans l'eau verdâtre. Tu pousses un cri qui se transforme en dizaines de bulles lorsque le liquide pénètre ton nez et tes poumons, et brasses comme tu peux pour revenir à la surface en grimaçant de dégoût. Tu attrapes ton t-shirt trempé entre deux doigts, le décollant de ton torse.

« Ew, ça colle à la peau... et ça pue... »

Tu fais la moue, regardant Zep d'un coup d'oeil blasé. Il a sauté lui aussi et finit par te tirer de l'eau, te laissant dégouliner sur le minuscule trottoir puant. Tu ne voulais absolument pas savoir la composition de ce que tu recrachais par la bouche en toussant.

« Je vais bien mais... c'était vraiment nécessaire... ? »

Tu aimerais beaucoup te plaindre à cet instant, mais tu sais que Zep n'apprécierait pas. Alors tu le suis simplement en silence, marchant dans ses pas. Observant d'un oeil absent les murs verts et la lumière de Zep illuminer ces derniers. Tu ne dis rien lorsqu'il choisit un chemin au pif, après tout, tu n'as pas non plus la moindre idée d'où il veut vous emmener tous les deux. Tu es juste un mouton très docile, tout blanc. Et un peu verdâtre aussi.

« C'est que je veux pas avoir à faire des choses violentes. Ca me fait peur tout ça, et si je devais agresser des gens ? Je veux dire, ceux qui ne m'ont rien fait ? C'est sûr que j'aime pas les humains, mais j'aurais jamais assez de courage pour leur faire exploser la tête comme ça, pouf. »

Tu fais la moue, passant une main dans tes cheveux os mouillés, les essorant un peu.

« J'essayerais de trouver quelqu'un... Tu n'aurais pas un nom à me conseiller ? Quelqu'un en particulier à trouver ? »

Ca pourrait être utile de connaître des noms, si tu voulais entrer ici. Mais tu n'en étais pas encore totalement sûr. Et qui sait, peut-être connaîtrais-tu cette fameuse personne ?
*
Zep
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Zep

Ven 12 Oct - 23:13
Hyacinth. Lâches-tu, sans même réfléchir. Quand on t'parle de recrutement, c'est bien l'seul nom qu't'es capable de sortir. Si bien que tu le précises : C'est lui qui m'a recruté à l'époque. C'est un lyme, pas très costaud. De la même carrure que toi. Cheveux blancs, un bras robot maintenant. Cette description suffira sans doute pour créer une image dans la tête de Lune. C'est vrai qu'avant de devenir Robocop, le traqueur avait tendance à s'laisser fondre dans la masse avec son manque d'extravagance. Comme quoi.

T'sais, c'est peut-être pas plus mal qu'tu commences à avoir la rage de vivre. On en r'vient à ce dont on parlait : au moins, tu reviendrais plus dans mon cabinet dans un état pareil.

Comme s'il n'y avait que la violence comme solution à tout problème, alors qu't'oses à peine confronter tes ennemis, tes amis, tes parents.

Soudainement, tu t'arrêtes. La lumière que tu émets s'amenuise jusqu'à totalement disparaître, vous plongeant dans le noir total. Il y a des bruits de pas, dans l'eau, quelques mètres plus loin. Chht ! Dans la panique, tu attrapes à nouveau ton patient pour l'mettre à l'abri - et toi aussi. Dans un tournant, plaqués contre un mur, tu prends l'soin de foutre ta main contre sa bouche pour l'empêcher de parler ou respirer trop fort.

Et l'temps passe. L'temps passe et les pas glissants dans l'eau se rapproche. Vous pouvez même sentir le mouvement contre vos chevilles, avant d'finalement entendre une respiration rauque et animale.
On n'sait jamais c'qu'i' traîne ici. Même pas toi.

Quelques minutes plus tard et le mouvement devient un écho lointain. Tu lâches un énième soupir de soulagement - si tu crèves pas ce soir, ce sera un exploit.

C'est la dernière fois que j'fais ça, j'te jure ! La prochaine fois j'te jette devant l'machin et j'me taille.

Tu n'es pas sérieux. Pas vraiment. Mais tu es lâche, tu en serais capable. Ton pire côté le sait très bien. Tu ne veux juste pas y croire.

Tu retrouves ta peau lumineuse avant d'entreprendre la suite de votre traversée périlleuse.

Pourquoi les gens s'en prennent à toi, tu penses ?

Soudainement, ouais, ça t'intéresse. T'aimes mieux songer à ça plutôt au fait qu't'es à moitié en train d'te faire pipi dessus tellement t'as peur d'retomber sur la bestiole qui rôde.
CAN'T PRETEND


*
Lune
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Lune

Dim 14 Oct - 0:46


Can't pretend (Zep)


Hyacinth. Tu notes le nom dans un coin de ta tête blanche et mouillée. Quand tu seras enfin sorti d'ici, et que l'agitation se sera calmée, tu irais bien te renseigner auprès de ce fameux Hyacinth. Tu commençais déjà à te demander à quoi il ressemblait. Etait-il aussi gentil que Zep ? Ou que Styx ? Faisait-il peur ? Avec tatouages et cicatrices ? Un recruteur, qui ne t'offre pour seul indice que son nom. Tu te mordilles la lèvre inférieure un court instant, réfléchissant. Tu devrais donc demander pour le trouver, et ça te faisait déjà peur. Peur que l'on te pourchasse comme tout à l'heure. Peur de te mettre dans des problèmes qui te dépassent. Peur de sortir de cette zone de confort qui te sied si bien.

Mais finalement, la description de Zep te détend quelque peu, et tu parviens même à penser que tu l'aimerais bien. Il doit te ressembler, avec les cheveux blancs. Et Erog, comme toi. Un sourire niais se dessine sur tes lippes innocentes. Un bras de robot, c'est cool. C'est un peu comme se rapprocher des Tekms. Cette race t'intrigue, leur fonctionnement, leur mode de vie, tout ça t'est inconnu. Mais tout cela te faisait plus d'indices pour découvrir enfin qui est Hyacinth.

« En tout cas, il a un joli nom... »

Tu ne trouves que ça à répondre, suivant d'un air absent Zep, regardant tes pieds faire flop flop contre le béton. Le froid faisait trembler légèrement tes membres, tes vêtements collaient à ta peau d'os.

« Je serais triste de plus venir. Je t'aime bien. »

Le timbre neutre résonne contre les murs voûtés, éclairés par Zep.
Mais la lumière baisse rapidement jusqu'à s'éteindre, et avant que tu puisses te plaindre de te retrouver dans le noir, Zep t'ordonne de te taire dans un souffle affolé. Tu te retrouves plaqué contre lui, dans un coin de mur, sentant ses doigts chauds contre ta bouche frémissante. Et puis tu l'entends toi aussi, cette présence bestiale qui te glace le sang. Ce clapotis de l'eau, qui vient déborder jusqu'à vos orteils. Ce souffle qui provoque chez toi des tremblements incontrôlables. Tu aimerais te fondre dans la pierre, tu aimerais à cet instant te faire le plus invisible possible. Si petit. Ton palpitant cogne si fort qu'il aurait pu s'échapper et tous vous trahir.

Mais l'étrange présence finit par disparaître, et le calme revient dans les égouts, et dans ton coeur. Encore terrifié, une main reste accrochée à Zep comme une bouée, tremblante comme une feuille.

« C-c'était quoi ça ? Ca avait l'air terrifiant... »

Tu oses à peine reprendre la marche. Tu voudrais juste t'accroupir dans ce coin, et y rester jusqu'à ce que quelqu'un de fort vienne vous sauver. Parce que quoi qu'était cette chose, elle aurait probablement pu t'égorger avec facilité. Tu secoues la tête, te débarrassant au maximum de pensées noires, comme celles qui hantent habituellement ton crâne. En continue de suivre Zep, accroché comme un enfant. Au bout d'un moment, la question qu'il te pose finit par te prendre de court, et tu te retrouves à balbutier d'un air un peu perdu.

« Euh j-je ne sais pas ? Probablement parce que je suis faible, et chétif. C'est comme se demander pourquoi on écrase les araignées, alors qu'elles ne nous font rien. C'est juste un nuisible. »

Tu restes un instant le regard vague. C'était une bonne explication à ton avis. Il y a les forts et les faibles, c'est décidé à la naissance. C'est comme ça, et tu n'y peux rien.

« Les araignées sont utiles. Mais peu de gens le savent. Je pense que c'est un peu comme ça qu'on me voit ? Un nuisible un peu inutile ? C'est facile de se défouler sur ceux qui ne peuvent pas faire grand-chose. »

Ce n'est pas très convaincant, ni très développé. Mais c'est ainsi que tu te vois. Comme les humains voient les insectes, ils te voient de la même manière. Juste un insecte un peu étrange. Une erreur à écraser. Tu hausses les épaules. Ca t'est bien égal.

*
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