ANNÉE 1983, DAVID, DERRICK ET DUSTIN, PASSIONNÉS PAR LA SCIENCE-FICTION ET LA POP CULTURE, DÉCIDENT D'ENVOYER UN MESSAGE DANS L'ESPACE GRÂCE À UN ORDINATEUR SOPHISTIQUÉ DEPUIS LEUR PETIT GARAGE À COSMOPOLIS, DANS LE CONNECTICUT. PUIS C'EST PARTI EN COUILLE.PLUS DE TRENTE ANS APRÈS, GRÂCE AUX EXPLOITS INFORMATIQUES DES "3D" (POUR "THREE DICKS"), LES ALIENS FOULENT ENFIN LE SOL TERRESTRE ! MAIS À QUEL PRIX ? C'ÉTAIT À L'ÉPOQUE UNE SIMPLE PASSION. NI FEMME, NI EMPLOI, DAVID, DERRICK ET DUSTIN ONT PASSÉ LE PLUS CLAIR DE LEUR TEMPS (ET LEUR VIE) À ÉTUDIER L'ESPACE ET LA POSSIBILITÉ DE LA VIE AILLEURS QUE SUR NOTRE BELLE PLANÈTE. SANS DIPLÔMES OU CERTIFICATS, ILS SE CONTENTENT DE CONCEVOIR DES ORDINATEURS ET AUTRES SOFTWARES CHEZ EUX DANS LE SEUL INTÉRÊT D'ENVOYER UN MESSAGE AU-DELÀ DE LA SURFACE TERRESTRE. ILS L'ONT APPELÉ CODE COSMO EN HOMMAGE À LEUR VILLE CHÉRIE (C'EST FAUX, ILS N'ONT JUSTE AUCUNE IMAGINATION), COSMOPOLIS.
EN COURS D'AFFICHAGE (WADE ET LE CODE SE BATTENT)

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perdition // peter

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CODE KING - DEADPOOL
Wade Wilson
Crédits : 7
Wade Wilson

Lun 24 Sep - 0:06



musique

Je ne sais pas pourquoi je m’obstine à regarder par dessus la camionnette pour voir si quelqu’un arrive. Il n’y a personne, la base est vide, fermée - Patterson me l’a assuré. Il m’a répété trente fois, parce que je lui ai trente fois posé la question : “Non, saloperie de cinglé, ce sera désert. Pas de victime, juste un petit feu de joie.” Je peux lui faire confiance ? (C’est un homme de main de Dalida. Non, tu ne peux pas.) Mh. Je n’ai pas le choix. (Depuis quand tu te préoccupes des vies humaines ?) Il y’a une différence entre tuer des pourritures et tuer des innocents. (Ne fais pas dans le sentimentalisme Wade, cela ne t’a pas trop réussi ces derniers temps.)

Je m’avance de quelques mètres, jusqu’au devant de la face nord du bâtiment. Il n’est pas très moderne, en dépit des installations électroniques le quadrillant. Je suis presque déçu, c’est trop facile. Je sors le détonateur et en une demie-seconde, l’explosion s’enclenche. Assourdissante, fracassante, énorme - le béton est réduit en poussière, la poussière se propage en nuées. Je m’écarte, manque d’être éventré par un projectile de fer.

Après quelques minutes, ne reste de la base d’armement Eurêka que des gravats. Je souris - trop heureux de cette sensation de puissance et de force d’avoir été l’instigateur de pareille beauté. Je dois avouer que c’est un moyen fort sympathique pour me changer les idées. (Alors pourquoi cet air si triste ?) Je souris. (Non, c’est faux.) Je n’arrive pas à sourire mais je veux sourire, c’est comme si je souriais, donc je souris. (Non.) Laisse-moi. Il est temps de partir.

Ou de rester.

J’entends des plaintes. Non… Non, non, non. Je m’approche, évitant les décombres et découvre avec horreur un buste nimbé de rouge, une tête déformée par la douleur et l’image d’une beauté fort laide. C’est un homme, pris en étau entre deux blocs de pierres. Un homme dont les râles m’arrachent des battements de coeur dont je me serais volontiers passé.

C’est froid, le vent est froid - pourtant tout est chaud, le brasier fait que tout est chaud. J’ai froid. Un froid soudain - un vent froid.

Je me penche à sa rencontre, il attrape la manche de mon pull - je n’arrive pas à le quitter des yeux, putain j’aimerais. J’aimerais ne pas le voir, je ne veux pas le voir. (Qu’est-ce que tu as fait ?) Il murmure mais je n’ai pas envie d’entendre et je n’entendrais pas. Son dernier souffle, il le rend avec un dégueulis de sang.

Qu’est-ce que j’ai fais. Il était seul ? Il y’en a d’autres ? Je ne veux pas tuer, je ne voulais pas tuer. J’avais dis, j’avais demandé, j’avais questionné. Je ne voulais pas tuer. J’ai tué. Encore. Je ne fais que tuer, tuer, tuer. (Arrête, calme-toi. Casse-toi !) Tuer, tuer, tuer, tuer, tuer, tuer. Je tue, je tue tout le temps, je tue le matin, je tue le soir. Je tue pour vivre. C’est ironique non ? Je suis drôle ? Je suis tellement drôle. Je tue, je tue, je tue et c’est drôle, je suis drôle. (Wade, arrête, ressaisis-toi !)

Non, je vais rester là, je vais rester assis sur ce bout de bois. C’était un bureau. C’était son bureau ? Qui sait ? Je suis assis sur le bureau du type mort, du type qui a vomit du sang, du type qui a tenu ma manche, qui a vomit du sang et qui est mort. Je suis assis sur son bureau. Il devait avoir un beau bureau. C’est un bureau de bois vernis, de bois polis. Je suis drôle non ? Je suis drôle ?

(Arrête Wade, je t’en prie…) Non. Je vais sourire, tu vas voir, je vais sourire et je vais rire, je vais rire à gorge déployée. Je vais fermer les yeux, je vais voir. Je ne voulais pas voir mais je vais voir. Je mérite de voir. Parce que j’ai tué, je mérite de voir. (Wade…) Je vois. Elle me tend la main, elle me parle. Elle veut que je lui passe le sucre. Elle fait des pancakes. Tu sais combien j’aime les pancakes ? Elle porte son pull vert de Noël. Nous sommes en Août. Elle est belle, elle est tellement belle.

J’ouvre les yeux. Il y’a du feu. Il y’a des flammes. Il y’a le type mort. Encore un peu, allez, encore un peu - je vais voir, je vais sourire et voir. Elle me tends une assiette. Elle s’effondre, elle ne bouge pas, son ventre est ouvert. Il y’en a partout, ses entrailles. Elles s'étalent. Les pancakes sont carbonisés dans la poêle. Ça y’est, j’ai vu. J’ouvre la porte du fond, la porte du fond de la pièce. Il me fait un signe de la main. Peter. Il m’invite à le suivre, il a l’air content. Il a un paquet de churros dans les mains. Il a l’air tellement content. Pourquoi Peter ?

J’ouvre les yeux. Il y’a toujours du feu. Il y’a toujours des flammes. Il y’a toujours le type mort. Je devrais partir, je dois partir. Je dois annoncer à Dalida que le boulot est fait, que je suis redevable de son amour. Elle ne m’aime pas. Ce n’est pas grave. Je ne pars pas. Je reste sur le bureau du type mort, le bureau de bois vernis.

J’ai mal. J’ai mal. J’ai mal et je ne sais pas où. Partout ? Nulle part ? C’est chiant. Je veux être fou. Peut-on devenir fou ? Redevenir fou ? Fou je ne ressens rien. (Tu l’es déjà.) Non, c’est faux, c’est faux. Les fous ne pleurent pas. (Tu ne pleures pas.) J’ai envie, je veux pleurer, je n’y arrive pas. Je ris. J’arrive à rire. C’est paradoxal. Je suis vraiment fou alors ? Fou ? Ça ne marche pas, j’ai toujours mal.

Il y’a du bruit derrière moi. Un autre type mort ? Je ne veux pas regarder. Un autre type mort qui va dégueuler du sang ? Si je ne regarde pas je vais voir la poêle aux pancakes carbonisés. Je dois regarder pour ne pas voir. Je regarde, je me retourne et je regarde. Peter. Non, non, non.

Je n’ai pas eu le temps de manger ses pancakes. Je dis, très fort, trop fort, et je ris. Je ris et je dis mais je ne sais pas pourquoi. Je ne pense pas très bien - j’ai toujours froid. Il fait froid non ? (Non.) Le type mort n’a pas froid lui. (Fou le camp Wade !) J’ai déjà les mains armées de revolvers. Pourquoi Peter ? Il n’a pas de paquet de churros. Il est réel ? Il est réellement là ? (FOU LE CAMP WADE !)

*
FONDATEUR - SPIDERMAN
Peter Parker
Crédits : -594
Peter Parker

Lun 24 Sep - 0:32



perdition

w/ wade



musique - Quoi ?! Une explosion à la base d'armement ?! Comment... Non, laissez ! Je vais faire venir quelqu'un.
OUI ! C'est une mission pour... TUDUDUUUUM ! SPIDERMAAAN !
Non ! Spiderman, rev-

Trop tard. Tu as déjà enfilé ton masque et tu as poussé les grandes portes de verre d'Eurêka et t'est élancé jusqu'à destination. Le sourire aux lèvres, le coeur qui bat la chamade, l'excitation d'une nouvelle aventure ! Une aventure grandiose, une aventure pleine de péripéties ! Encore un moyen pour prouver les valeurs de Spiderman.

Ah.
Oui, si seulement.

Il te faut pas loin d'un quart d'heure pour te rendre jusqu'au district de Ryld et, de là, ce n'est pas bien compliqué de te frayer un chemin jusqu'au lieu de l'explosion dont il est question. Au loin, au niveau du port, un gigantesque feu de joie. Tu cours, ne perds pas une seconde de plus : hors de question de rater les criminels. Avec un peu de chance, ces derniers ne sont pas encore bien loin.

Des bases Eurêka, il y en a, en vérité, un peu partout dans Cosmopolis. C'est une chose que l'on apprend à ses débuts :en cas de drame, il y a toujours un toit sous lequel se réfugier. Et quand bien même on y dispose majoritairement de l'armement, celui-ci n'en était pas une exception.

Face au désastre, l'adrénaline redescend. C'est avec désolation que tu découvres le macabre théâtre.
Des blessés... Il y a forcément des blessés...
Tu commences à chercher partout et, quelques mètres plus loin, une figure assise sur les débris apparais devant toi. Tu te figes.

Non, non, non... Pas ça.
Pas ça, par pitié.

Tu t'approches, hésitant. Et cette voix, riante, tu la reconnais entre mille.

... Wade ?

Ta voix se meurt en un trémolo.

Qu'est-ce que tu...

Il ne te faut pas plus de temps pour remarquer les armes à ses mains. Ton coeur loupe un bond, ta poitrine se serre toujours un peu plus. Et ta gorge, elle brûle. Tu t'approches, tanguant. Au-delà, tu aperçois un corps, ou tout du moins ce qu'il peut en rester. Oh mon dieu... Mason ?! Tu accours, t'accroupis. Tu le secoues. Mason ! Mason avait cinquante ans. C'était un type qui bossait pour Eurêka. Tu l'avais rencontré à quelques reprises. Tu avais même fait une livraison pour lui. Il t'avait demandé, quelques mois plus tôt, un selfie pour sa fille, Paisley.

Mort.
Il est... mort. Parti. Pour toujours.
Tu as un haut le coeur, les larmes aux yeux lorsque tu te retournes subitement vers Wade. Si propre, si calme, si souriant, si... révoltant. Tu retires ton masque, le fait tomber au sol, pour mieux deviner la réponse sans ses yeux.

Pitié Wade... Ne me dis pas que c'est toi...

Mais tu sais, Peter. Tu le sais très bien.

C'est pas toi, c'est pas possible... Tu peux pas me faire ça... Nous faire ça...

Debout ses tes pieds, jambes tremblantes, tu n'oses pas plus t'approcher. Pourquoi... ? Il ne répond pas. ... Pourquoi tu as fait ça ?! Que tu hurles, du fin fond de ton coeur.
coded by blair of shine & ooc


*
CODE KING - DEADPOOL
Wade Wilson
Crédits : 7
Wade Wilson

Lun 24 Sep - 2:09



musique

Le type mort s’appelle Mason. Le type qui a tenu ma manche, qui a dégueulé du sang et qui est mort s’appelle Mason. Je préfère quand ils n’ont pas de noms, c’est plus simple. C’est plus simple de ne pas regretter la mort des types qui n'ont pas de noms. Regretter… Je regrette. C’est du regret ? C’est tellement plus que du regret, c’est tellement plus que Mason.

Il hurle, il le secoue, il désespère. Il connaît Mason. Il connaissait. Mason le type mort. Il vient à moi, il a les larmes aux yeux. Il a des beaux yeux, j’ai toujours été admiratif de ses yeux. Il se gâchent par le sel à cause de moi ? À cause de Mason ? À cause du feu ? Il est réel ? Peter. Il me parle, il me fend le crâne en deux. Je ne comprends pas. Il est réel ?

Je crois que c’était son bureau. C’était un beau bureau. Fait d’un bois vernis, d’un bois polis. Je me suis assis dessus. Je crois que c’était son bureau. Le bureau de bois vernis, de bois polis, de Mason. Mason le type mort. Je ne souris plus. Je n’arrive pas, j’essaye pourtant. Je ne sais pas pourquoi j’essaye. Pourquoi est-ce que je veux sourire ? (Pour ne pas pleurer.) Je n’arrive pas à pleurer.

Peter.

Il est réel ? Pourquoi ne mange t-il pas ses churros ? Il les a jeté ? Il est réellement là ? Je suis réellement là ? Il y’a trop de vent. (Il n’y a pas de vent.) J’ai froid. (Wade, sors de tes divagations ! Il faut que tu fuis, tu dois fuir !) Je ne voulais pas, je ne voulais pas tuer. Je m’avance, je veux le toucher. Si je le touche, si je le sens, ce sera une preuve. Ce sera une preuve ? Je ne peux pas le toucher, non. Je préfère qu’il ne soit pas là. Il n’est pas réellement là.

S’il n’est pas réellement là, je n’aurais pas réellement mal.

Je contourne un amas de pierres, je pointe mes revolvers dans sa direction. Si je tire, il ne va pas mourir. Il n’est pas réellement là. Peter. Il est dans la pièce du fond, il m’invite à le suivre, il a l’air heureux. Il a l’air tellement heureux. Je tire. Une fois. Un coup. Une balle. Rapide. Elle le touche, elle l’a touché. Il y’a du sang qui s’échappe de son bras. Son bras saigne. Ce n’est pas un mirage ? Saigne t-on dans un mirage ?

Il est réel, réellement là. Non, non, non…

Je crie, faute de pouvoir rire, faute de pouvoir sourire - je crie. Ma gorge me fait mal, elle se serre, elle se contracte. J’abaisse les armes. Qu’est-ce que j’ai fais ? Qu’est-ce que je fais ? (Wade tu te perds… Tu dois t’en aller, tu dois partir !) Je lui ai tiré dessus, je l’ai touché, il saigne. Son bras saigne. Peter, mon ami… Mon… Non ? Tuer, tuer, tuer. Je ne fais que tuer. Je ne l’ai pas tué, je ne le tuerais pas. Rentre chez toi, rentre. Rentre chez toi. Rentre ou je te tue. Tuer, tuer, tuer. Je le tuerais ? (Non ! Ne tire pas !) Je vise. Je le tuerais ? (WADE, ARRÊTE !) Je tire. À côté. Je vise à côté. Je tire à côté.

À côté il n’y a rien. Il y’a le vide, le vide ce n’est rien. Comme moi, comme dedans. Dans ma tête. Tu es là, toi, tu m’habites mais c’est vide autour, tout autour. (Je t’en supplie, sors de ton délire, sors de ton spleen, tu te perds ! Tu te perds !) Je vais voir, je vais recommencer. Mes paupières se ferment. Je vois son ventre. Il y’en a partout, ses entrailles s’étalent. Il y’en a partout. Mes paupières s’ouvrent. (Tu te fais du mal…)

Je ne me fais pas du mal. Je ne peux pas avoir mal. Ce serait illogique. On m’aime. Je ne suis pas seul. Dalida m’aime. Dalida est là. (C’est faux.) Je sais. Une prétention, c’est mieux que rien ? C’est mieux qu’un vide, qu’un vide de rien ?

Je ne parviens toujours pas à sourire - c’est incroyable non ? Je suis fou, les fous savent sourire. J’ai la voix si grave, j’ai l’air si sombre. Un fou ça brille, ça pétille. Je ne suis pas fou d’une folie saine, d’une folie drôle. Je ne suis pas drôle. Je l’étais ? Je ne voulais pas… Elle se brise, ma voix grave. Elle n’est plus grave. Elle se brise et je perds la notion du temps. (La notion de toute chose…) Je perds la notion du temps et de toute chose.

Je m’avance vers lui, je veux le toucher, je veux l’enlacer, je veux lui demander pardon. C’est peut-être ce qu’a murmuré Mason en mourant ? Demande pardon ! Non. Mason, je ne l’ai pas entendu, je n’ai pas voulu. Mason le type mort, mort sans être entendu. Je recule. Je m’agite. Je secoue la tête. Je m’agite un peu trop. Je m’agite trop. La base devait être vide, elle devait être vide ! J’ai demandé trente-cinq fois, il m’a répondu trente-cinq fois. Je ne voulais pas tuer. J’avais dis, j’avais demandé, j’avais questionné. Je ne voulais pas tuer.

Je m’arrête, je m’immobilise. Son bras saigne, je l’ai touché. Son bras saigne. Il saigne encore. Je me répète ? Ma vue se répète ? Non, elle est fixe. Je le fixe. Qu’est-ce que j’ai fais ? Je n’ai pas eu le temps de manger ses pancakes. Tu comprends ? Elle portait un pull de Noël en Août. Tu comprends ? Tu es venu après, tu es venu et tu m’a invité à te suivre. Je te vois. Tu manges des churros. Tu as l’air heureux, tellement heureux. Tu comprends ?

Je divague, je divague - mes pensées sont chiantes, je les hais, elles sont chiantes, chiantes ! Elles sont lourdes ! Je suis fou ! Fou ! Non, pas comme je veux l’être ! Mauvais fou ! Mauvaise folie ! Je ne pense pas clairement, je ne pense pas. Je ne voulais pas tuer. (Wade, par pitié, va t’en…) Je sens qu’elle monte, la colère, elle monte. Elle monte depuis le bas de mon ventre, là où se terrent mes tripes. Tu la sens ? Elle monte, elle monte. Elle va me frapper, elle m’en veut. Elle va éclater.

Une colère folle d’une folie qui n’est pas saine, qui n’est pas drôle.

Je veux qu’il parte. Je veux qu’il reste en vie.

*
FONDATEUR - SPIDERMAN
Peter Parker
Crédits : -594
Peter Parker

Lun 24 Sep - 18:35



perdition

w/ wade



musique - Tu aimerais crier lorsque la balle se plante dans ton bras, mais il le fait avant toi. Abassourdi, tu subis ses doutes, ses incompréhensions. De nouveaux coups de feu, ici et là, te frôlent mais ne te touche jamais. Tu te tiens fermement le biceps, yeux écarquillés et coeur paniqué.
Quelques semaines auparavant, il te sauvait d'un coup similaire.
Aujourd'hui, il te l'assène.

Combien de temps vas-tu rester un idiot, Peter Parker ? Alors que le mal s'éxecute sous tes yeux depuis le début, tu as essayé d'en amoindrir les actes. Ce n'est pas grave, ce n'est pas grave, parce que c'est mon ami.

Mon ami.


Tu ne voulais pas tuer... ?! Tu prends un rire ironique. Non, en fait, tu n'y arrives pas. À la place, tu lui hurles dessus, reculant par réflexe lorsqu'il tente de dévorer la distance qui vous sépare. Parce que c'est exactement ce que tu viens de faire !! Un instant de battement. Juste un. Pour que la tristesse s'entrechoque avec la colère. Tu sais quoi ?

Ton visage se contracte tout entier, tes sourcils se froncent, tes lèvres se pincent. J'ai jamais vu quelqu'un porter son nom aussi bien ! Deadpool !

Sans que tu puisses l'empêcher, tu fonds en larme. Tu fonds en larme et ton faciès n'est plus rien qu'une vilaine grimace, bourrée de dégoût et d'amertume. D'humiliation.
De trahison.

Je te comprends pas !! Je te comprends jamais !! Tu prends une grande bouffée d'air. Ta voix monte dans les aiguës parce que tu cries, le plus fort que tu le peux. Espérant qu'il t'entendre, dans le fin fond de sa caboche. Tu m'as trahi... Tu m'as trahi !

Tu le répètes, encore et encore.
Tu le sais, maintenant : Deadpool n'est pas juste un mercenaire fanfaron qui tue les mauvais types pour quelques liasses de billet. C'est beaucoup plus gros que ça. Et tu ne l'as même pas vu ! Tu l'as ignoré !

Je ne pourrai pas te tuer. Et tu ne me tueras pas non plus... Tu te baisses pour enfiler ton masque, y sécher tes larmes. Peut-être juste pour les y cacher. Mon oncle m'a dit un jour un grand pouvoir implique de grandes responsabilités.

C'est bien la première fois que tu mentionnes oncle Ben, depuis tout ce temps...

Alors c'est ici que ça se termine, Wade.
Tu n'iras pas plus loin.


Parce qu'au-delà de tes amours, de tes amitiés, de tes rancoeurs, de tes haines et de tes regrets, il y a ta plus belle lumière : ta justice.

Sans un mot de plus, tu t'élances. Du bout de ta toile, tu saisis l'un des nombreux débris encore brûlant pour le projeter contre lui. Puis un second, puis un troisième, dans des râles de rage, ébranlés par des pleurs que tu ne parviens pas à étouffer.
coded by blair of shine & ooc


*
CODE KING - DEADPOOL
Wade Wilson
Crédits : 7
Wade Wilson

Lun 24 Sep - 19:47



musique

Je me souviens, lorsque j’étais enfant, je ne me souviens pas très bien, je me souviens à moitié. Lorsque j’étais enfant, un jour j’ai vu un homme tuer sa femme. Je ne sais pas où, je ne sais pas dans quelle maison. J’étais là, j’ai vu, c’est tout. Il a tué sa femme, il a tué sa femme avec son amour, il a pointé son revolver, elle pleurait, et il a tiré. Il a tué sa femme avec son amour. Il pleurait, lui aussi. Il répétait combien c’était dur, combien c’était dur d’aimer. Il l’a tué parce qu’il l’aimait, il l’a tué par amour, avec amour. Je me souviens, j’étais enfant, je me souviens à moitié. C’était un jour où j’ai vu. Je ne sais pas où. J’étais dans une maison, une maison au papier peint rouge.

Ma nuque se brise. Ma joue s’arrache. Ma cinquième vertèbre se casse. Il m’enchaîne, toile après toile, débris après débris. Il me tue avec son amour ? C’est ça ? Non. Il ne m’aime pas. (Wade…) Je ne bouge pas. Il va me tuer avec son amour sans m’aimer ? Il m’aime un peu. Il a dit que je l’ai trahis. Trahir c’est quand on aime ? (Réagis, par pitié, ne le laisse pas te priver de liberté !) Qu’est-ce que je dois faire ? Elle monte, tu sais, elle continue de monter. Je te l’ai dis. Elle monte comme une vague, comme une marée appelée par la lune.

Il n’y a pas de lune.

Colère. Colère. Colère. Elle m’anime, elle est là, elle est montée. Elle m’anime, elle me prend, elle me ronge. Elle m’en veut, elle en veut au feu, elle en veut à Mason, elle en veut à Dalida, elle en veut à Peter, elle en veut au monde. C’est normal ? Une colère peut en vouloir au monde ? Au monde tout entier ? Je ne la contrôle pas, je ne contrôle rien. Elle est là, elle est montée. (Va t’en ! PARS !) Non. Je ne partirais pas. Je n’ai besoin de rien, j’ai compris. Ça y’est. J’ai compris. Rien. J’ai compris ce que rien veut dire. Vanessa n’est pas morte écrasée par une voiture. Je ne peux plus la perdre. Ajax n’est pas mort entre mes mains. Je ne peux plus le perdre. Rien, il n’y a plus rien. Peter n’est rien, c’est un mirage. Tu comprends ? Rien. Rien. Seulement de la colère, cela me suffit. Cela remplit ce que rien m’a prit. Seulement de la colère.

Je ne partirais pas.
Elle veut le monde ? Elle aura le monde.

Il va mourir. Je ne peux pas souhaiter qu’il vive, il fait partie du monde. Il ne peut pas vivre s’il fait partie du monde, s’il fait partie du rien. J’ai rien à perdre. (Arrête, ne fais pas ça ! NE FAIS PAS ÇA WADE !) Je cours dans sa direction, j’évite une attaque, une autre - je tire. Une balle. Sa cuisse. Je cours, je cours toujours - je m’arrête derrière un pilonne électrique. Sa cuisse, j’ai touché sa cuisse.

Je le regarde. Il est réel, je sais qu’il est réel. Je le regarde, je suis droit, je ne souris pas. Je n’y parviens toujours pas. Je hurle. Je vomis son enfant, je vomis la haine. La colère enfante la haine. Je hurle. Tu as raison. Tu as dis, tu as dis : tu m’as trahis. Tu as dis ça mais tu ne sais pas ce que cela veut dire. Trahir c’est aimer. Tu sais, j’ai vu du papier peint rouge une fois. Elle n’est pas morte dans un accident de voiture. Tu comprends ? Tu ne me comprends pas. Tu ne peux pas. Il pleure. Il pleure comme la femme a pleuré avant que son mari ne la tue, parce qu’il l’aimait. Il l’aimait vraiment.

Je recharge le revolver - je vise. (WADE ÇA SUFFIT !) Je tire. (NON ! ARRÊTE ! ARRÊTE !) Son bras. Encore. Son bras que j’ai déjà blessé. Il saigne. Il saignait déjà. Son bras que j’ai déjà blessé. Peter. Aide-moi à penser, je n’arrive pas à penser. Elle m’empêche de penser, la colère. Elle me fait mal. J’ai mal. Putain, j’ai tellement mal. J’ai tellement mal. Peter va t’en. Je veux qu’il vive. Je veux qu’il vive. Si je le tue, je dois le faire avec amour - je ne sais pas aimer. Je sais ? Est-ce que je sais ? Je savais. J’aime Vanessa, j’aimais Vanessa.

Il y’a des personnes que j’aime. N’est-ce pas ? (Oui, Wade, alors arrête, je t’en supplie, je t’implore, arrête. Tu n’es pas mauvais, tu n’es pas mauvais Wade. Arrête…) Peter. Peter est une personne que j’aime ? Je veux qu’il vive. Non, elle me dit que non ! Qu’elle sorte ! QU’ELLE SORTE ! QU’ELLE PARTE ! VA T’EN ! VA T’EN ! PARS ! PARS ! Elle ne part pas, elle ne part pas. Elle me sert la gorge, elle me broie les tripes. J’ai beau crier, encore, crier, hurler, elle ne part pas. Elle m’empêche de penser, la colère. Je m’effondre la tête entre les mains. C’est fatiguant d’être fou. C’est fatiguant, fatiguant d’être fou. Je suis fatigué.

Je ne voulais pas tuer. J’en ai assez de tuer. Elle me dit de tuer, tu ne comprends pas. La colère. Dalida. Le monde. Ils sont tous pareils. Tu ne me comprends pas. J’ai rien, rien m’a tout prit. J’ai rien à perdre. J’allais… Peter. J’allais… Je suis désolé. Tu ne comprends pas. Je suis désolé, je n’y arrive pas. Je ne peux pas te tuer, tu as raison. Il faut que je t’aime pour te tuer. Je dois te tuer avec amour. Rien m’a tout prit. J’y parviens. Je souris. Je le regarde, je regarde son bras blessé. Je l’ai blessé deux fois. J’ai tiré sur son bras, il saigne. Je regarde sa cuisse. Je regarde le feu.

J’y parviens. Je souris. Je ne souris pas comme j’aimerais sourire. Je souris et elles coulent. Des larmes ? Mes larmes ? Ce sont les miennes ? Je pleure. C’est idiot. C’est ironique. Je voulais pleurer, maintenant je ne veux plus et je le fais. je pleure. Je souris et je pleure. Je continue - encore, encore - et je cri, c’est comme si je ne m’étais jamais arrêté. Hurler et crier - c’est comme si je ne m’étais jamais arrêté.

Je le regarde. Peter.

Non, j’aimais, je l’aimais, je l’aimais tellement, jamais je ne l’aurais tué. On ne tue pas les gens qu’on aime. Je ne l’aurais jamais tué. Elle n’est pas morte dans un accident de voiture. Tu ne comprends pas. Je ne voulais pas faire du mal, ni à toi, ni à personne. Surtout pas à elle. Tu ne comprends pas. C’est à cause de moi, si je ne l’avais pas aimé, il ne l’aurait pas tué. Et s’il te tuait ?

Non. Non… Non… Il ne peut pas.

Et s’il apparaissait ? Là ? Et s’il tuait Peter ? Peter ? Et s’il apparaissait ? Non. Non. Rien ne m’a pas tout prit. Je vois, je vois les yeux ouverts. Je réalise. Elle s’amenuise, la colère. Je réalise. Je pense. J’arrive à penser. Rien ne m’a tout prit. Je ne veux pas, je ne veux pas. Peter je suis désolé… Tu ne comprends pas, tu ne comprends pas. Il ne l’aurait pas tué si je ne l’avais pas aimé. Si je t’aime, il va te tuer, il va revenir. Ton oncle a raison.

Un grand pouvoir… J’ai un grand pouvoir, celui de lui laisser la vie sauve, de ne pas l’aimer, de ne plus aimer et de le retrouver avant qu’il n’apparaisse, avant qu’il n’alimente mon rien. Il. Il m’a prit tant, il me reste si peu. Il. Je le retrouverais, je le tuerais. Je tuerais chaque saloperie, chaque ordure qui m’aura prit, qui m’aura nourrit ce rien. Ton oncle a raison. Peter va t’en, s’il te plaît. S’il te plaît. Tu ne dois plus jamais croiser ma route, plus jamais.

Mon père a tué ma mère parce qu’il l’aimait. Vanessa a été tué parce que je l’aimais.
Peter, c’est ici que ça se termine.

Je me lève. Je vais m’en aller.
*
FONDATEUR - SPIDERMAN
Peter Parker
Crédits : -594
Peter Parker

Lun 24 Sep - 20:50



perdition

w/ wade



musique - Ton élan brisé par une seconde balle, logée dans ta cuisse cette fois-ci, tu n'as pas d'autres choix que de t'effondrer au sol, de manger la poussière, atterrissant lourdement sur ton torse. La respiration coupée, tu peines à reprendre tes esprits. Tu abandonnes ton masque pour la seconde fois tandis que tu presses ta jambe. Du sang, du sang. Il y a du sang partout, et tu as atrocement mal. Tu n'as jamais eu aussi mal.

Let it end, Peter. Sometimes death is a blessing in disguise. Like mine. My death is one of the greatest gifts the universe ever gave you.

Tu serres les poings. Toujours plus fort. Allez, allez, allez !
Pan, une troisième balle traverse ton bras. Et tu hurles, ce que tu as mal ! Tu roules sur le côté, te morfonds dans la terre. Pendant ce temps, Wade parle. Il parle, mais tu ne comprends rien. Tu n'en relies que des faits, les uns avec les autres - un étrange puzzle. Dalida. C'est bien le seul nom que tu peux réellement retenir pour le moment.

Si je t'aime, il va te tuer, il va revenir. Ton oncle a raison.
Tu ne dois plus jamais croiser ma route, jamais.

**

Tu accours, pousses le peuple qui s'accumule - de véritables vautours. Tu te vautres à ses côtés, paniqué, sans une larme. Tu saisis sa main qui reposait contre le trou dans sa poitrine. Et tu écoutes ses derniers mots ;

Peter... Peter...

Oncle Ben...

**

C'est vrai, je ne comprends pas tout. Commences-tu en pressant tes blessures du mieux que tu le veux.
Un pas, puis l'autre. Tu te relèves, tu tangues. Tes cheveux tombent devant tes yeux. C'est difficile de parler, le souffle coupé ainsi.

Pourtant, tu oses espérer que tes mots l'atteignent. Tu ne le laisseras pas fuir.
Pas après avoir tué Mason.
Pas après avoir mis en péril Eurêka.

Pas avoir t'avoir trahi.

Je ne sais pas de qui tu parles. De quoi tu parles. De quoi tout cela est question... Tu geins de douleur. Ton genou retombe au sol, le fracas rappelle la balle encore coincée dans ton muscle. Tu chiales, comme un môme. Tu es un môme. Mais est-ce que tout ça en vaut la peine, hein, dis-moi !? NE PARS PAS ! De toute ta colère, tu le tires d'une toile vers l'arrière. Ces armes étaient là pour protéger les gens ! Ces armes, elles allaient sauver des vies ! Elles allaient éviter des drames ! Et toi... Et toi tu pleures pour des drames que personne n'a pu empêcher dans le passé ! Même pas toi ! Tu tapes du poing contre la poussière. Fuir ne résoudra pas tes problèmes ! Qu'est-ce que c'est, une vie éternelle sans aimer ?!

Tante May. Oncle Ben.
Mr Stark.
Taylor. Reiner. Sol. Dynamite. Fly. Mutt. Daredevil. Iphi'. Eddie. Barn. Ethan. Damian. Tim.

Wade.

Tu penses être le seul à avoir perdu beaucoup de choses ?! Essuies tes larmes, Peter. Mes parents sont morts ! Mon oncle est mort, par ma faute ! Vivre c'est prendre le risque de s'attacher, et de perdre quelqu'un. Mais c'est aussi apprendre à se battre pour ce quelqu'un. Avant, pendant, après... J'ai rencontré tellement de gens...

Ta bouche se crispe. Tu baisses la tête. Dans un murmure, tu dis : Je t'ai rencontré toi...

D'une force insoupçonnée, tu te lèves. Et quand tu marches, tu as si mal que tu aimerais t'abandonner au sol et crier à l'aide. Appeler Mr Stark. Lui demander de te ramener à la maison.

Et ça m'a rendu plus fort. Ça ma rendu plus fort parce que j'avais une nouvelle raison de me battre... !

Tu lui arraches les armes des mains, les lances on ne sait où dans le paysage. T'aimerais lui coller ton poing dans les dents, tes genoux, ta tête. Mais tu peines à te mouvoir, alors à quoi bon ?

Tu n'iras nulle part... Ton front retombe contre sa poitrine. La seconde suivante, tu t'écroules pour la énième fois. Je te laisserai... pas...
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*
CODE KING - DEADPOOL
Wade Wilson
Crédits : 7
Wade Wilson

Lun 24 Sep - 22:15



musique

Quand je me présenterais face à la Mort et qu’elle me demandera pourquoi j’ai tué tout ce que la vie m’a donné à aimer… Que pourrais-je bien lui répondre ? Que ce n’est pas de ma faute, que j’ai été malmené, que ma haine est pareille à une gangrène ? Quand elle me demandera pourquoi j’ai refusé de mettre un terme aux folies qui sont miennes. Que pourrais-je bien lui répondre ? Que c’était ce pour quoi j’étais payé ?

Quand je me présenterais face à la Mort et qu’elle me demandera pourquoi… Quand elle me demandera pourquoi j’ai laissé Peter Parker se battre en vain pour moi ? Que pourrais-je bien lui répondre… Que pourrais-je bien lui dire…

J’ai si mal, j’ai tellement mal… Je veux que cela s’arrête, que mes larmes s’arrêtent. Je veux qu’il s’en aille, mais non, il reste, il ploie sous la douleur, il reste. Il tombe dans mes bras, il ploie sous la douleur, celle que je lui ai infligé, que je lui inflige. Si léger, si lourd d’un coeur que je ne peux pas panser, ni comprendre. Si léger, tu es si léger et si lourd à la fois Peter. Ta voix résonne, elle emporte avec elle tes mots et sous mes paupières, je les vois s’animer.

Je ne suis pas le seul à souffrir dans ce monde où tu as grandi, où tu as ris, où tu as souffert. Or ce monde n’est pas mien. Je ne suis pas ce monde, je n’en fais pas partie, je ne suis pas l’empathie, je ne suis pas la justice, je ne suis pas toi Peter. Je ne serais jamais toi, je ne serais jamais comme toi. Ta voix résonne, elle emporte avec elle tes mots et sous mes paupières, à présent, ils s’essoufflent. Je suis désolé. (Wade, tu peux encore te racheter, tu peux tirer un trait sur le passé, Wade…) Non.

Il y’a des heures où j’ai espoir et des heures où mon espoir se penche sur le vide, comme un funambule et attend la chute. Ces heures sont celles où il se penche sur le vide ; cette fois-ci c’est la bonne, elle est là. Tu comprends ? La chute. Il y’a des fautes qu’on ne pardonne pas, des douleurs qu’on ne soulage pas. Tu comprends ? Il ne me pardonnera pas, je ne soulagerais pas ses douleurs. Je ne pardonnerais pas, Ajax ne soulagera pas mes douleurs. C’est ainsi que justice et empathie se font dans le monde où j’ai grandi, où j’ai ri, où j’ai souffert.

Je m’adosse contre un mur, il est dans mes bras. Il est silencieux. Est-ce qu’il va mourir ? Il est si beau. Tu te souviens de la dernière fois où je l’ai trouvé si beau ? Il est si beau… Je l’avais embrassé, sur cette île perdue. Il avait rougit et j’avais ris. C’était bon de rire, de le voir rougir. Je l’avais embrassé, une farce, une drôle de farce. Tu te souviens ? Cela me paraît irréel. Est-ce qu’il va mourir ? (Il se vide de son sang Wade…) Je le vide de son sang. C’est à cause de moi. Tu te souviens de la dernière fois où je l’ai trouvé si beau ? (WADE ! RÉAGIS !) Ses cheveux sentent le shampoing. Ils sentent toujours le shampoing.

Je les caresse, ils sont emmêlés et pâteux - mais ils sentent le shampoing, ils sentent toujours le shampoing. Je suis désolé Peter. Il se noie, son visage. Il pleut ? Il pleut depuis mes yeux. Je noie son visage de ma pluie. Pourquoi est-ce que je pleure, pourquoi de la pluie ? Ne suis-je pas censé m’arrêter de pleuvoir, de pleurer ? Je ne comprends pas. Je n’arrive plus à penser, j’y arrivais il y’a une minute. Je ne comprends pas. Non, je ne veux pas, je ne veux pas que cela recommence.

C’est lui. Peter.
Il m’aide à penser.
Réveille-toi.
Il faut qu’il me parle. Je veux que sa voix emporte avec elle ses mots. Il faut qu’il me parle. Je veux qu’il me parle. Peter.
Qu’est-ce que j’ai fais ?

Peter ! Réveille-toi ! Peter… Réveille-toi ! PETER ! J’écrase mon front contre le sien - il est humide. Il a trop plu. Il est humide et doux. Ses cheveux qui sentent le shampoing me chatouillent les cils. Ils sentent toujours le shampoing. Est-ce qu’il va mourir ? Je ne veux pas qu’il meurt. S’il meurt, alors rien aura gagné. Rien aura tout prit. Je n’aurais plus rien.

Je sors un couteau de ma poche, creuse un sillon dans son bras - il ne va pas mourir, rien ne le prendra pas, il ne va pas mourir - j’en extrais les balles. Il saigne, il saigne tellement. Qu’est-ce que j’ai fais ? Peter. J’aimerais sincèrement que nos mondes soient les mêmes. Je suis désolé, je suis terriblement désolé Peter. Son bras, il faut que je l’empêche de saigner. Il saigne, il saigne tellement. J’enroule mon haut tout autour, ses chairs sont nues, ses chairs sont ouvertes - j’enroule mon haut tout autour, tout autour d’elles, je serre. Je le serre dans mes bras. Je le berce. Peter.

Ils doivent être heureux, tes parents, ton oncle, ils doivent être heureux de pouvoir répondre à la Mort, de pouvoir lui raconter combien ils t’ont aimé, combien ils t’aiment et combien la vie a de la chance. La vie a de la chance de t’avoir Peter, tu ne vas pas la lui ôter. Tu ne vas pas la priver de cette chance. Peter, réveille-toi. Ils doivent être heureux, ils sont heureux. Peter…

Mes sanglots remontent contre mes dents - j’ai si mal, j’ai tellement mal. Je veux qu’il sorte de ma poitrine, je ne veux plus l’entendre battre. Je ne veux plus qu’il pleuve et je ne veux plus qu’il saigne. Je le serre, je le serre. Je le serre dans mes bras. Je le berce. Peter. Réveille-Toi. J’ai eu de la chance, moi aussi, et j’ai été heureux de te connaître. Peter… Parle-moi. Qu’est-ce que je pourrais bien lui dire quand elle me demandera pourquoi tu t’es battu en vain pour moi ? Réveille-toi ! PARLE !

Parle-moi…
Peter…

Il y’a un restaurant rue Mapple Tree, sur la sixième avenue. C’est un restaurant italien au papier peint jaunit. On y mange le meilleur risotto de la ville. J’y allais souvent avec Vanessa, ce n’était pas très loin de son appartement. Elle commandait les lasagnes, et je commandais le risotto. Nous n’avons jamais commandé autre chose que des lasagnes et du risotto. Elle aimait ce restaurant, parce qu’à la fin de chaque repas, le patron nous offrait une part de tarte à l’abricot. C’est sa tarte préférée. Je t’y emmènerais un jour. Vanessa serait contente. Elle t’aurait aimé. Elle doit sûrement t’aimer. Je l’aimais.

Parle-moi… Ne la rejoins pas, ne les rejoins pas. Peter…

Elle est morte… Elle… Nous allions être une famille tu sais. J’allais… Nous aurions pu être une famille. Je ne le savais pas. Je ne savais pas qu’elle était enceinte. Peter… S’il me reste un tant soit peu de raison c’est grâce à toi. Je… J’aurais aimé que tu sois ma nouvelle famille. Elle t’aurait aimé. Elle doit sûrement t’aimer. Alors tu dois te réveiller, sinon je vendrais le monde. Tu m’entends ? Je le brulerais ! Peter ! Réveille-toi… Je regrette.

Un mot, un souffle - n’ôte pas à la Vie la chance qu’elle a de t’avoir. Je ne partirais que lorsque j’aurais un mot, un souffle. Peter…

Si tu meurs, par ma faute, jamais la Mort ne voudra de moi, jamais la Vie ne voudra de moi et je ne voudrais ni de l’une ni de l’autre, pas sans toi. Peter... Une éternité sans toi, c’est un purgatoire.
*
FONDATEUR - SPIDERMAN
Peter Parker
Crédits : -594
Peter Parker

Mar 25 Sep - 18:44



perdition

w/ wade



musique - Tu ne veux pas mourir. Tu ne veux pas mourir. Tu ne veux pas mourir. Pas maintenant, pas comme ça, pas inutilement, pas avec trois balles dans les muscles. Tu veux une mort héroïque, tu veux une mort qu'on récompensera, tu veux une mort grandiose, une mort digne de Spiderman, une mort digne de tes principes.

Ta tête tourne et un instant, tu fermes les yeux. Peut-être même plus qu'un instant, peut-être quelques minutes, quelques heures, quelques jours. Tes forces t'abandonnent et la voix de Wade devient un lointain souvenir. Elle disparaît dans les méandres de tes songes, s'amoindrit, se change en écho avant de mourir dans un silence terrifiant.

T'aurais été... le pire des pères...

Tu ouvres les yeux. Tu n'es pas mort.
Tu n'es pas mort.
Pas aujourd'hui, pas de cette façon.

Tu es en vie.

Les paupières lourdes, tu peines à accommoder ta vision afin de détailler le visage de Wade. Il pleure mais cela ne t'étonne qu'à moitié - tu pleures aussi. La douleur de ton bras charcuté te ramène à la raison. Ton coeur fait un bond, une angoisse soudaine germe et tu ne parviens pas à l'exprimer autrement que par une vilaine grimace de peine, de tristesse.

Tu lèves ta seule main valide jusqu'à son épaule et viens très vite entourer son cou de ton bras. Tu niches ton nez contre lui, y essuies goulument tes larmes.

Je ne veux pas que tu sois mon ennemi... je ne veux pas...

Tu serres fort les pans du tissu entre tes doigts.

S'il te plaît, arrête... Arrête d'être du mauvais côté de la barrière. Arrête de tuer. Arrête de faire semblant. Sois honnête, sois toi-même, sois heureux, sois vivant, sois juste. Envers toi, envers les autres.

Arrête... Que tu répètes, comme un ordre. Comme un supplice. Comme une complainte. Comme un ultimatum. J'ai trop mal... Tu presses ta paume contre ta blessure béante, pleures de douleur. Tu serres les dents, de toutes tes forces. Alors que là, maintenant, tu devrais te battre.

Pour toi, pour Eurêka.
Mais tu n'y parviens pas.
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*
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Wade Wilson
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Wade Wilson

Mar 25 Sep - 19:56



musique

Il est vivant, il me parle, il m’a entendu ? Il me parle. Il est vivant. C’est bon d’être en vie, je veux dire, qu’il soit en vie, il est en vie. À peine, tout juste - il saigne encore, il saigne beaucoup. Je dois l’emmener à l’hôpital, je dois maintenir sa vie, je veux dire, je dois maintenir sa vie à peine, sa vie tout juste. Je souris. N’est-ce pas ? Je souris ? (Oui, Wade… Il est temps d’entendre raison.) J’entends raison, il m’aide à entendre raison, il m’a parlé, il me parle, cela m’aide. Je sais ce que je dois faire.

Je ne serais pas ton ennemi. Nous n’allons plus nous battre l’un contre l’autre. Tu ne vas plus te battre pour moi. Je ne vais pas me battre contre toi. J’ai compris, j’entends raison. Je sais ce que je dois faire. Je le serre, il pleure, je le serre un peu plus, il pleure, je le serre plus fort et je devine qu’il est temps.

Il est temps, n’est-ce pas ? Je souris, n’est-ce pas ? (Tu ne souris plus.) Il est temps. Je me lève, je le porte sur mon dos et nous passons à côté de Mason. Mason le type mort au bureau de bois vernis, de bois polis, au bureau en charpies. Je regarde Mason le type mort, je regarde les débris, je regarde les flammes qui continuent de danser, je regarde la clôture et la camionnette. J’aimerais qu’il pleuve mais le ciel est gris sans pluie, il ne pleut pas, il ne va pas pleuvoir. Je ne peux pas pleuvoir pour lui. Je ne peux plus.

Je marche, je sers ses cuisses - sa cuisse blessée saigne, comme son bras, elle saigne encore, elle saigne beaucoup. Je marche et je vois les réverbères le long du port, je vois leurs lumières sur l’eau, sur les vagues. La nuit tombe, bientôt, elle tombe - elle aussi, elle a des heures qui se penchent sur le vide. Je marche, je sers ses cuisses, j’entends son souffle et c’est bon, c’est bon qu’il soit en vie, que je le sois parce qu’il l’est. Je marche, vers les lumières des réverbères, vers le port.

Je ne serais pas ton ennemi. Je ne serais pas ton ami non plus. Je dis, je brise le silence, je dis sans joie, sans chagrin. Je dis, très simplement. Je ne peux pas être ton ami. Je dis, sans joie, sans… Je dis, avec un peu de chagrin.

Nous arrivons devant la caserne maritime, là où les techniciens du port mangent, discutent, se soignent, mangent, discutent, entreposent. C’est une caserne maritime, une maison petite et de taules, sur le ponton, au bout du ponton, face à l’eau et aux vagues. Je force la porte. Je dois l’emmener à l’hôpital mais l’hôpital est loin, je dois appeler une ambulance mais l’ambulance sera longue à venir. Je sais ce que je fais, j’ai entendu raison, j’entends raison.

Je le pose sur une banquette, elle est étroite et moelleuse, elle est à côté de la table aux verres à moitié vides, aux canettes de bières. Elle est étroite et moelleuse, c’est bien, c’est suffisant. Je l’y allonge, il s’allonge - je le regarde. Un instant, je le regarde et ma poitrine me fait mal. Est-ce que je souris ? (Non, Wade, tu ne souris pas.) C’est dommage, j’aime sourire, j’aime lui sourire, j’aime le regarder et sourire. Ma poitrine me fait mal. (C’est parce que tu l’aimes Wade.) Il y’a des gens que j’aime oui, il y’a des prénoms, des visages dans ma tête, ils sont là, il y’a des gens que j’aime. Il fait partie des gens que j’aime. (Il est… Un peu différent ?) Il est un peu différent, oui.

Une boîte à pharmacie, dans la petite salle de bain, li y’a une boîte à pharmacie. Un substitut de morphine, une seringue, des fils, une aiguille, et une bouteille de rhum. Une bouteille de rhum que je prends sur la table. Je dévisse le bouchon, je remplis un verre, je lui tends. Il en aura besoin. Tu en auras besoin. Je m’assieds à ses côtés, sur le rebord, pas tout à fait à ses côtés. J’injecte le substitut de morphine dans la plaie, directement dans la plaie et je commence à coudre, je sais coudre les plaies - je sais coudre les plaies depuis longtemps, très longtemps.

Je souris, je sais que je souris. Je souris de nostalgie. Il y’a des lustres que je n’ai pas fait ça. La dernière fois, c’était après une mission, lorsque j'étais dans les forces spéciales. J’avais pris un coup de machette sur le flan gauche, Hoaks une balle dans le ventre. Il y’a des lustres, il y’a une dizaine d’années. Aujourd’hui mon corps se guérit seul, tout seul, personne ne le raccommode, ni moi, ni quelqu’un, personne.

Je désinfecte les chairs à nu, ses chairs sont très à nu et en sang, il y’a beaucoup de sang. Cela ira, je l’ai raccommodé, cela ira mieux, cela va guérir. Il faut que je raccommode sa cuisse, maintenant il faut que je raccommode sa cuisse. Je déchire son costume, c’est tant pis, c’est ainsi. Il en aura un nouveau, flambant neuf, un nouveau pour plaire aux foules, pour plaire à la justice. Je souris, je sais que je souris. Je souris d’amertume. Peter… Je paierais pour mes crimes, pour tous mes crimes. Je ne me rachèterais pas, je paierais. Il y’a beaucoup de Mason, il y’a beaucoup de bureaux en charpies.

Je relève sa cuisse, il faut que je la relève et que je la pose sur mes genoux. Ma poitrine me fait mal. Elle me fait toujours mal. Sa cuisse est sur mes genoux et je la fixe, je ne sais pas pourquoi je la fixe, je le fais, une minute de plus, une minute et je commence à coudre, à la coudre, à la raccommoder. Il y’a Vanessa, souvent, aussi, souvent elle est là. Il faut que je tue, pour elle, pour moi. Je tue si bien, je ne tuerais plus après. Tu ne comprendrais pas, tu ne peux pas comprendre.

Je pose mes mains sur sa cuisse, à plat, à plat sur sa cuisse qui est posée sur mes genoux et je la fixe, une seconde fois, et ma poitrine me fait mal. Elle me fait toujours mal. Elle est lourde, ma tête est lourde, ma gorge est lourde, mon souffle est lourd. Il y’a beaucoup de lourdeur, à beaucoup d’endroits. Pour toutes ces causes, je ne peux pas être ton ami, je ne veux pas l’être. Pour toutes ces causes et pour celle qui m’a poussé à t’embrasser sur cette île. L’île perdue. Cela me semble loin, elle est loin l’île, ce voyage imprévu sur l’île.

J’aime ses yeux. Je les contemple, je ne fixe plus sa cuisse, je les contemple et ma raison est là, très claire, elle est dans ses yeux. C’est bien, c’est très bien. Pour celle qui me pousse à vouloir t’embrasser là, là tout de suite. Je ne le ferais pas, cette cause s’arrête, je m’arrête. Tu comprends ? Lorsque j’aurais tué, tué pour elle, pour moi, je viendrais payer pour mes crimes. J’irais en prison. Tu comprends ? C’est tant pis, c’est ainsi, c’est ce qui est juste. Tu comprends ?

Nous ne serons pas ennemis, nous ne serons pas amis, mais nous aurons partagé un chemin entre nos deux mondes. Nous serons des partagés. C’est bien, c’est très bien. Un chemin partagé, des souvenirs, c’est bien. Je souris ? (Non, Wade, tu ne souris pas.)
*
FONDATEUR - SPIDERMAN
Peter Parker
Crédits : -594
Peter Parker

Mar 25 Sep - 21:02



perdition

w/ wade



musique - Ni ennemis, ni amis.
Plus rien.

Tu finis dans un endroit dont tu devines à peine la couleur des murs, allongé sur une table, à subir de nouvelles douleurs. Tu n'as pas touché à l'alcool - tu n'aimes pas ça. Tu es trop jeune, de toute façon te dirait Mr Stark. Et tante May. Et peut-être oncle Ben, s'il te regarde.

Alors, tentant d'oublier la souffrance infligée sur ton bras et ta cuisse, tu préfères recoller les morceaux de la vie de Wade dans ta tête, petit à petit. Le puzzle prend forme. D'abord, il y a lui, seul : mortel. Pas comme aujourd'hui. Que s'est-il passé ? Puis, il y a Vanessa. Tu n'arrives pas à imaginer son visage, de la même manière que tu n'arrives pas à l'imaginer amoureux. Mais tu vois deux personnes rirent, de tout et de rien. Puis, il y a la mort de Vanessa et celle de l'enfant qu'elle gardait chaleureusement derrière son nombril. Et enfin, une vengeance, sans nom, derrière des rires ironiques et une violence abjecte.

Il fait référence aux événements sur l'île. Tu ne comprends pas. Ou tu ne veux pas comprendre. Tu ne fronces pas des sourcils. Tu ne grimaces pas non plus. Et tu cilles encore moins. Tu le regardes, silencieusement, trop calmement.
Bien sûr, tu as compris.

De la même manière que tu as compris que c'est ici que vos chemins vont se séparer. Quelques minutes plus tôt, tu rêvais de le voir derrière les barreaux. Tu voulais t'assurer que tu pourrais l'y amener toi-même. Désormais, tu en cauchemardes. Toi qui n'avais de cesse de soupirer dès qu'il apparaissait dans ton champ de vision, toi qui le détestais pour manquer de coeur et de raison, toi qui essayais de le fuir pour ne pas être plus embêté, toi qui riais à ses côtés, toi qui appréciais chaque instant, aussi loufoques étaient-ils, sans oser le dire. Sans oser le montrer. Tu regrettes.
Oui, tu regrettes.

Mais Mason, lui aussi. Lui aussi il doit regretter d'être mort. Il n'avait pas peur de ça, il te l'avait dit. Il avait juste peur de laisser sa fille dans un monde tel que celui-ci. Peur d'abandonner Paisley.
Ce soir, Paisley est devenue orpheline. Comme toi.
Et comme beaucoup d'autres, elle cherchera la vengeance. Elle cherchera la justice. Paisley est déjà forte, pour une fille à peine plus jeune que toi.
Sur la mort de son père, elle n'en retiendra que le nom de son assassin : Wade Wilson.

Ton ennemi... Ton ami... Ton... rien du tout.

Justice, justice, justice.
Tu n'as que ce mot à la bouche Peter. Que cette doctrine, que cette règle. Aujourd'hui, elle évolue en contrainte.

Tu le regardes.

Je suis tellement désolé... Tu renifles, lourdement. Je n'ai pas pu sauver Mason... Tes yeux revirent au rouge. Je n'ai pas pu te sauver, toi non plus...

Quel héros pitoyable.

Ta main cherche la sienne et, aussitôt que tu peux ressentir la chaleur de celle-ci, tu l'empoignes, avec fermeté. Pour ne pas le laisser. Pas tout de suite, pas encore. Ne pars pas.

Je n'ai pas envie qu'on devienne un grand rien... Même si je ne comprends pas tout, parce que je suis un idiot, parce que je suis un gamin, je n'ai pas envie d'une vie sans me dire que tu n'es pas dans un coin de la rue à manigancer une mauvaise farce à mon encontre. C'était tellement drôle, ensemble. Tu te souviens, la première fois qu'on a travaillé tous les deux et qu'on a dansé en mettant K.O les méchants ? Tu peines à rire. C'est douloureux, mais tu le fais quand même. Je ne t'ai pas répondu, à ce moment là mais... mais oui, j'étais convaincu qu'on faisait la paire.

Alors bébé, convaincu qu’on fait la paire tous les deux ?

Sa voix sur un ton sensuel raté fait écho dans ta tête. C'étaient de bons souvenirs.
Oui, des souvenirs...

Comment je vais dire à Paisley que son père est mort ?

Tu fonds, une nouvelle fois, passant du coq à l'âne.

Je n'ai pas envie de te laisser partir... Je veux pas... Mais je n'ai aucun autre choix... Aucun...
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*
CODE KING - DEADPOOL
Wade Wilson
Crédits : 7
Wade Wilson

Mar 25 Sep - 22:04



musique

Des choix, tu n’as pas besoin d’en avoir, de ne plus en avoir. Tu n’as pas besoin de choix, Peter, tu n’as qu’à te laisser faire, tu n’as qu’à me laisser faire, me laisser choisir. J’ai déjà choisi, ni amis, ni ennemis, mais partagés. Nous avons partagés, nous sommes partagés, c’est ainsi, c’est ce qui est juste. Ni amis, ni ennemis, ce n’est pas un grand rien, c’est beaucoup, nous sommes beaucoup. Je soupire, je me lève et je regarde par la fenêtre.

Je nous vois rire et danser, je me vois l’harceler et lui m’éviter, je nous vois rire et danser, je me vois l’espionner et lui me remarquer. J’ai été chanceux, je l’ai dis, je le dis, je le répète, j’ai été chanceux. La vie est chanceuse, elle t’a, je t’ai eu. Nous avons été chanceux. Je nous vois sur cette île, je nous vois râler et maudire, je te vois t’amuser, je me vois joyeux. C’est joli, non ? C’est joli ce que je vois ? Ce que ma mémoire gardera de lui, c’est joli ? Non ? (Oui, Wade…) Je ne vais plus pleurer, je ne gâcherais pas ma mémoire, je ne gâcherais pas ce que je vois. Je ne vais plus pleurer.

Mason, je regrette de ne pas l’avoir écouté, de ne pas avoir écouté ce qu’il a murmuré. Je regrette. Mason. J’ai tué, je regrette, je l’ai tué. J’ai tué tellement de Mason. Je regrette de ne pas avoir écouté, de ne pas avoir entendu. Il a pleuré ? Penses-tu qu’il a pleuré face à la Mort ? Penses-tu qu’il a su lui répondre ? Je regrette. Je l’ai tué, c’était un accident, j’aimerais qu’il sache que je ne voulais pas. J’aurais dû lui dire, quand il a murmuré, j’aurais dû lui dire que c’était un accident, je ne savais pas. J’avais demandé, j’avais questionné. Je regrette.

Un jour, tu comprendras qu’il n’y a pas que la justice qui compte, un jour tu comprendras que ce sont nos actes, même les plus mauvais, qui peuvent lutter contre ce qu’il y’a de pire en l’Homme. Ce qui est juste ne relève pas toujours de la justice. Un jour tu comprendras. Je regrette. Je ne vais plus pleurer, je ne pleurerais pas.

Un jour, on partagera une part de tarte à l’abricot dans le restaurant italien de la 6e avenue, rue Mapple Tree et je te raconterais qui je suis, et tu me raconteras qui tu es devenu. Je mens, mais c’est joli non ? C’est joli ce que je donne à espérer à ma mémoire, à son chagrin ? Il en aura un peu moins, de chagrin, il en aura un peu moins ainsi. C’est joli, non ? (Wade tu sais… Ce que Mason a dit…) Je n’ai pas entendu, je n’ai pas écouté, c’est trop tard.

Je me suis levé, je suis debout et je regarde par la fenêtre. Il y’a parmi les lumières des réverbères, des lumières bleues, des lumières rouges, il y’a parmi les lumières des réverbères les lumières de ce qui va nous séparer, de ce qui nous sépare déjà. C’est ainsi, c’est comme ça, c’est ce qui est juste. J’ai déjà choisi, nous avons partagé, cela suffit, cela me suffira. Je soupire, encore, je soupire et je pose mes yeux sur lui. Tu pourras prendre soin de Douille et de Tsuki ? Je ne vais pas rentrer, je ne veux pas les laisser seuls. Ils seront heureux avec toi, ils seront chanceux, tu pourras ?

Je sors mes clés d’appartement de ma poche droite, je les dépose sur la banquette étroite et moelleuses, je souris. Je souris et je fixe la mèche de cheveu qui lui mange le nez, elle est sinueuse et mouillée, elle mange son nez. Je souris. T’es beau bébé. Je souris et je ris, un peu, mais c’est drôle, c’est drôle parce que je ne ris pas comme j’aimerais rire. Je ne vais plus pleurer. J’aimerais rire autrement et je ne vais plus pleurer. Je regarde à nouveau par la fenêtre, je regarde les lumières bleues et rouges qui se rapprochent. Elles devront m’attendre encore un peu, pour elle, pour moi.

Je suis mauvais pour dire au revoir, adieu, ce genre de choses. Ce n’est pas moi, ce n’est pas toi non plus, ce genre de choses. Alors… Peter… Imaginons que je vais revenir dans dix minutes avec un cornet de churros, et imaginons que si je ne reviens pas, c’est parce que l’armée de singe de l’île perdue m’a retrouvé. Je ris, un peu, et je ne ris pas comme j’aimerais rire, je ne ris toujours pas comme j’aimerais rire.

Je fixe sa mèche, elle est sinueuse et mouillée, elle lui mange le nez. Je fixe son nez, je fixe sa bouche en dessous, je fixe ses joues qui l'entourent, je fixe le rouge sous ses cils. Je le fixe, Peter, je le fixe et cela ne dure pas, je le fixe quelques temps, quelques secondes. Je ne le fixe plus.

Je sors de la maison, de la caserne des marins, je sors et je fais un pas, je marche, je fais deux pas, et je m’arrête. Je veux me retourner et voir, je veux le voir, mais si je le vois je ne partirais pas, si je me retourne je vais avoir mal, j’ai déjà mal. Ma gorge est lourde, ma tête est lourde, ma poitrine est lourde, tout est lourd. J’ai mal. Si je me retourne, je vais fixer sa mèche, sinueuse et mouillée, son nez qu'elle mange, ses joues et... Je ne me retournerais pas. (Wade tu n’es pas obligé…)

J’ai choisis, c’est ainsi, c’est ce qui est juste. Je ne me retournerais pas. Seulement je n’arrive pas à ne plus pleurer, c’est idiot, j’y arrivais, je n’arrive plus. Je pleure et il se met à pleuvoir, c’est drôle, c’est idiot, je devrais laisser le ciel pleurer tout seul, pleuvoir tout seul mais non, je l’accompagne et je pars. Je cours. Je cours et les lumières rapetissent, et la caserne rapetisse, et le port rapetisse, et le brasier rapetisse, je cours, je cours à en perdre haleine.

Je cours.

Je hurle.

Je disparais.
*
FONDATEUR - SPIDERMAN
Peter Parker
Crédits : -594
Peter Parker

Mar 25 Sep - 22:30



perdition

w/ wade



musique - La porte s'ouvre et ne se referme pas. Dans l'encadrement, tu le vois disparaître sous la pluie. Tu le suis.
Non, tu essayes.
Tu roules sur toi-même, tombes sur le sol lourdement. Tu te relèves.
Non, tu essayes.

Tu avances à cloche pied, prends appui sur le mur. Tu sors. Le vent te fracasse, les gouttes d'eau t'écrasent un peu plus. Tu ne peux plus rien faire, Peter. C'est fini, fini. Il n'y aura pas de churros à partager, tu le sais. Il n'y aura pas une armée de singes non plus.
Il n'y a plus que toi, et la dure réalité.

Tu fais face. Tu essayes de te tenir droit, si seulement tes larmes salées ne se mêlaient pas à tout ça, sans cesse.

Tes genoux s'écrasent au sol.

Et si seulement, si seulement tu pouvais courir. Si seulement tu pouvais t'élancer.

Spiderman !

À ta droite, plusieurs collègues d'Eurêka viennent à ta rencontre. Certains s'empressent de t'ausculter, d'autres te soulèvent par la force de leurs bras, quant aux derniers, ils paniquent.

Qui a fait ça ?! Tu l'as eu ?!
Je ne sais pas... Désolé... La personne était masquée, je n'ai pas pu...
Arrête de lui poser des questions, abruti ! Il a perdu beaucoup trop de sang ! Tiens bon Spidey, tiens bon !

Ils te traînent.
Tu rentres à la maison. Enfin.

Alors... qui t'a soigné... ?

Tu peines à ouvrir les yeux, désormais.
Mais tu dois répondre.
Tu dois dire la vérité.

Deadpool... Deadpool m'a sauvé...

Ce qui est juste ne relève pas toujours de la justice.

FIN
coded by blair of shine & ooc


*
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