- crooked grins, sly hands -
schönberg, verklärte nacht.ce soir on jouait des épopées sombres comme des odes à la nuit transfigurée, crevée des nuances épileptiques de la ville gargantuesque. wolfgang en l'honneur de ces hérésies était vêtu de noir, le visage découpé au couteau dans sa rigueur macabre. mais elle, elle avait la beauté mythique d'une lascive aphrodite, son halo dessiné par les lumières électriques elle avait la peau mordue d'un or sale. à la voir noyée dans les richesses impudiques wolfgang savait bien ce qu'elle était : la reine des abeilles.
sous ses sourires dardés de venin il refusait de ployer, droit et cruel taillé dans le granit il voulait bien se croire inaliénable face aux armes de dalida. il se laisse guider à sa table comme un ulysse devant scylla, désespérément humain peut-être mais plus rien de naïf.
bonsoir.il ne commettrait pas l'affront de lui tendre la main, car on ne posait point les doigts sur des vénus comme elle (horriblement vénéneuses)
j'espère ne pas vous avoir trop fait attendre.il n'espérait rien en vérité et pas même sa merci de belle dame, dans les rues bétonnées ils portaient tous deux la même couronne, jouaient à quatre main la symphonie tourmentée de vos vies misérables.
ses yeux se posent sur la ville barbouillée d'une lueur artificielle, et il contemple un instant leur royaume bacchanal sans noblesse contraint dans sa fragile ataraxie.
bien, de quoi vouliez-vous parler ?wolfgang était un homme au temps précieux : il ne se gâcherait pas en contemplations.