ANNÉE 1983, DAVID, DERRICK ET DUSTIN, PASSIONNÉS PAR LA SCIENCE-FICTION ET LA POP CULTURE, DÉCIDENT D'ENVOYER UN MESSAGE DANS L'ESPACE GRÂCE À UN ORDINATEUR SOPHISTIQUÉ DEPUIS LEUR PETIT GARAGE À COSMOPOLIS, DANS LE CONNECTICUT. PUIS C'EST PARTI EN COUILLE.PLUS DE TRENTE ANS APRÈS, GRÂCE AUX EXPLOITS INFORMATIQUES DES "3D" (POUR "THREE DICKS"), LES ALIENS FOULENT ENFIN LE SOL TERRESTRE ! MAIS À QUEL PRIX ? C'ÉTAIT À L'ÉPOQUE UNE SIMPLE PASSION. NI FEMME, NI EMPLOI, DAVID, DERRICK ET DUSTIN ONT PASSÉ LE PLUS CLAIR DE LEUR TEMPS (ET LEUR VIE) À ÉTUDIER L'ESPACE ET LA POSSIBILITÉ DE LA VIE AILLEURS QUE SUR NOTRE BELLE PLANÈTE. SANS DIPLÔMES OU CERTIFICATS, ILS SE CONTENTENT DE CONCEVOIR DES ORDINATEURS ET AUTRES SOFTWARES CHEZ EUX DANS LE SEUL INTÉRÊT D'ENVOYER UN MESSAGE AU-DELÀ DE LA SURFACE TERRESTRE. ILS L'ONT APPELÉ CODE COSMO EN HOMMAGE À LEUR VILLE CHÉRIE (C'EST FAUX, ILS N'ONT JUSTE AUCUNE IMAGINATION), COSMOPOLIS.
EN COURS D'AFFICHAGE (WADE ET LE CODE SE BATTENT)

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sonne comme le glas (jaemin + hyacinth) (r18)

*
AGENT
Gabriel Ardan
Crédits : 18
Gabriel Ardan

Ven 24 Aoû - 22:05


DES JOURS, DES NUITS, LE TEMPS A FUI, VOICI QU'EN LA NUIT ETOILEE UN COEUR S'ENDORT

La salle avait été préparée au préalable, bien avant l'arrivée de Gabriel. Il a toujours eu des règles, une mise en scène bien stricte. Il fallait toujours positionner la chaise au milieu de la pièce, jamais proche des murs. N'utiliser que le minimum de lumière et cacher un cendrier dans la pénombre ainsi que les différents accessoires mis à la dispositions des agents pour de telles entrevues.
Il n'y a pas à dire, de tout le MIB, seuls Lee et Ardan n'ont pas froid aux yeux - les mains sales, ils sont comme nés avec.

Ses manches retroussés, le dos droit et le menton vers le haut, Gabriel entre.
Comme le glas, la porte se claque dans son dos.
Et le silence fut, pendant quelques instants.

Tout était comme prévu ; comme à chaque entrevue.
Pour faire parler, récolter des informations, il fallait toujours instaurer la peur : par le froid, par la pénombre, par les regards, par les mots. Doucement.
Tout doucement.

Alors...Hyacinth ? L'agent s'avance de quelques pas de l'alien en question, scellé à une chaise, incapable, désespéré, qu'on ne pourra pas sauver. D'une voix ironiquement douce, il dit : C'est un joli nom. Quel gâchis qu'un personnage de votre espèce le porte. De sa poche arrière, il sort un papier sur lesquels étaient résumées les informations les plus importantes à son propos. Hyacinth, donc, lance-t-il avec dédain, jeune lyme de trente-trois ans... Membre de la 426, supposé traqueur. Il rit. Cela doit vous faire tout drôle ? Le chasseur chassé... Gabriel reprend plus sérieusement : Je suis certain que vous avez un tas de choses à nous raconter... Il serpente dans son dos, laisse glisser ses chaussures sur le sol poussiéreux. Je suis tout ouïe.

Quand soudain, la porte s'ouvre. Jaemin Lee fait alors son entrée en scène. Ce n'est pas toujours un grand plaisir de travailler avec un individu de la même trempe : c'est comme faire face à ses propres défauts. Mais Gabriel ne pouvait supporter l'accolade de ses autres compères, leurs faux sourires, leur amitié incolore et tout ce qui en découle. Lee travaille vite, bien, efficacement - il ne faut pourtant rien de plus.

Non. Nous sommes tout ouïe.


featuring jaemin lee
& hyacinth
warning : violence
©️ SIAL ; icon tumblr


*
AGENT
Jaemin Lee
Crédits : 10
Jaemin Lee

Sam 25 Aoû - 2:29

Sonne comme le glas.

musique + pardon, c'est un peu court ;;

Ton pas est régulier, presque nonchalant alors que tu te diriges vers la pièce où ton collègue doit probablement déjà t’attendre. Le connaissant, il n’est pas impossible qu’il ait commencé sans toi. Cela t’es égal. Tu ne prends pas particulièrement plaisir à mener des interrogations, pas plus que cela ne te rebute. C’est un travail, et comme tout travail, tu l’exécutes scrupuleusement. Ni plus, ni moins.

Sans te donner la peine de frapper, tu entres dans la salle et refermes sans bruit la porte derrière toi.

Il semblerait que tu n’aie pas manqué grand-chose, constates-tu en jaugeant rapidement la scène. Ton regard indifférent glisse sur la silhouette élancée de l’extraterrestre, sur ses traits fins de jeune homme. Tu ne vois qu’un prédateur, un monstre à abattre. Mais pas tout de suite. Pas avant d’en avoir extrait le plus possible d’informations sur la 426. Ce n’est pas tous les jours que vous parvenez à capturer vivant un de ses membres, et il serait regrettable de gâcher cette occasion.

Ne voyant pas la nécessité d’ajouter quoi que ce soit à la déclaration de l’autre agent, tu te contentes de croiser les bras et de t’appuyer contre un mur, attendant la suite. Gabriel Ardan a de nombreux travers, mais pas celui de ne pas savoir faire son boulot. Si tu étais tout à fait sain d’esprit, tu devrais probablement trouver cela effrayant, la facilité avec laquelle il a recours à la violence. Mais bien au contraire, c’est la seule raison pour laquelle tu préfères travailler avec lui qu’avec un autre. Au moins, il n’a pas peur de faire ce qu’il faut pour obtenir des résultats, et à vous deux, vous formez sans nul doute le duo le plus léthal du MIB.

Cet alien n’a vraiment pas de chance d’être tombé sur vous.


*
Hyacinth
Crédits : 0
Hyacinth

Sam 25 Aoû - 3:32
ravale donc ta rengaine ravale donc tes sanglots
même enfermé là, hyacinth n'est pas prêt à faner.
c'est risible à quel point ces prétendus agents avait mis du temps à l'attraper, lui qui foulait les foules avec l'aisance de ces jeunes princes - tout semblait lui appartenir et cet albâtre eût le temps d'apprendre à connaître tous les recoins de la ville.
et maintenant ses pieds (contre son gré) ont foulé de nouvelles terres qu'il ne soupçonnait pas, et maintenant le voilà au centre de la scène : le protagoniste de cette dramatique pièce !

il en serait presque flatté.

mais il se doute que ce n'est pas pour le couvrir d'éloges qu'il est là et qu'il n'aura pas à saluer son public, juste à débiter ses répliques - lesquelles ? faudrait-il qu'il sache à quel acte de sa vie on se situe parce qu'oh, hyacinth a été l'antagoniste pour de nombreux esprits et son visage doit être associé à bien des angoisses.
tant pis !
il découvrira au dernier moment ce qu'il doit prononcer et qui sont ses partenaires de jeu, ne vous en faites pas qu'il pense : c'est un as de l'improvisation.

ses lèvres se font sèches et ses neuf doigts engourdis, alors il les agite méticuleusement en attente du jugement dernier.
il ne craint rien, bien quiet dans ses pensées. en plus de cela, vous vous faites attendre ! quel genre d'hôtes font patienter leurs invités d'une telle manière ?
il soupire à cette pensée et songe au temps gâché.

le voilà sorti de sa torpeur par le bruit familier d'une porte qu'on ouvre et des pas de sentinelle, ce grand enfant ose à peine relever ses pupilles carmines pour transpercer les vôtres. non pas par peur, mais il serait trop bon pour vous offrir des contacts volontairement !
déjà que vous ne prenez même pas la peine d'arriver à l'heure.

il devine là une démarche propre et singulière qu'il suit tranquillement : celle des fourmis ouvrières qui grouillent et qui s'enquièrent des tâches sans jamais émettre contestation, avec le raffinement de ceux qui savent.
s'il n'était pas en si mauvaise posture, il rirait aimablement de vos airs de grand monsieur alors qu'il n'a même pas aperçu votre minois - ce gamin insolent.

pas de salutations, juste le froid chirurgical et les mots qui déchirent comme un scalpel dans sa peau.
vous connaissez son prénom ? c'est évident.
et vous énumérez, vous détaillez pour lui faire peur, il connaît, il connaît ! comme vous le dites lui aussi est un chasseur alors il ne sait, pensez-vous qu'il est sot ? ou bien justement, vous voulez mettre le doute de son esprit - en faisant semblant de sortir toutes vos armes alors que dans vos manches de triste sire se cachent d'autres lames ?

il sourit un rien, le visage rivé vers le sol.
hyacinth a déjà assisté à des scènes comme celles-ci à l'unité, parce que là-bas, on fait des entrevues des festivités, des festins et des amusements. parce que là bas, on rit de l'agonie et on partage celle de l'humanité tous ensemble pour festoyer à quel point elle est minable ! alors c'est courant qu'il s'invite à des séances de peur comme la vôtre, et il en connaît les procédés.

il ne dira rien, il se le jure.

mais vous ne lui dites toujours pas ce qu'il est censé vous transmettre, comment est-il censé écorcher la confiance des siens pour s'en sortir indemne : que voulez-vous ?

il pense à toutes les victimes, riches ou pauvres à ces deux citoyens toujours dans le laboratoire - est-ce d'eux que vous voulez parler ?
c'est impossible, l'une est parfaitement couverte et l'autre vient à peine de disparaître aux yeux du nid de serpents.

alors peut-être est-ce davantage général, comme des grands noms ou des codes - des histoires de beuverie et des plans qui ne regardent qu'eux.

et puis voilà un autre qui s'invite à cette danse, ça grouille de partout dans son esprit et il ne doit pas faire d'erreurs, faire durer les instants parce qu'il se demande si ces gentes ont assez de temps pour ses caprices silencieux.

il ne connaît pas les ennemis qu'il a face à lui.

alors, impassible, la voix qui ne chavire pas et son nez toujours vers le béton.

non, je n'ai rien à dire.

BY MITZI
*
AGENT
Gabriel Ardan
Crédits : 18
Gabriel Ardan

Sam 25 Aoû - 11:18


DES JOURS, DES NUITS, LE TEMPS A FUI, VOICI QU'EN LA NUIT ETOILEE UN COEUR S'ENDORT

Jaemin se terre dans un coin de la salle, silencieux et froid comme un mort - une habitude qui n'étonne plus. Au même instant, Hyacinth fini par décrocher quelques mots, se résumant de la façon suivante : non. Sans grand étonnement.
On ne plie jamais l'échine face au Diable la première fois. Quand bien même son apparence hideuse et maléfique incite à la peur, on fait face, car on ne croit que ce que l'on voit. Ou ce que l'on sent. Et pourtant, au moment du jugement, l'on regrette de ne pas avoir dit oui dès les premiers instants.
Tout aurait pu être évité.
Hyacinth aurait pu, oui.

Bien. Peut-être aurez-vous des choses à crier, dans ce cas.

Les pratiques de la CIA envers à ses prisonniers ne sont pas inconnues : de la privation de sommeil à la simulation de noyade, de l'enfermement à l'isolation. De façon commune, le MiB devrait lui aussi se limiter à ces procédés - si seulement les prisonniers en question furent un tant soit peu humains. Mais lorsqu'Ardan et Lee s'attardaient à cette lourde tâche, on n'écrivait jamais ce qu'il s'y passe dans les détails, dans cette triste salle. Jamais.

Tout aurait pu commencer par une gifle, un poing écrasé contre la mâchoire, des hurlements, des bleus et quelques gouttes de sang. Mais Gabriel ne se contente jamais de quelques gouttes - il prend son temps, monte crescendo. Sous le regard attentif de son collègue, il s'accroupit à nouveau face au jeune garçon. Doucement, non ; dangereusement, ses mains serpentent vers les siennes, fermement attachées aux accoudoirs en fer. Dans sa paume, il serre son index, puis dit : J'imagine que vous n'avez aucune informations sur votre chef ? Son index se tord vers le haut, délicatement, indolore. Et d'un coup sec, ramène ce même doigt contre le dessus de la main. Crac. Il retombe comme un chiffon. Le même dessein s'acharne sur son majeur. Ni sur votre base. Crac. L'annulaire, maintenant. Non, vous ne savez rien. Crac. L'auriculaire. Quel gâchis. Crac.

Gabriel attend de lourdes secondes. Yeux dans les yeux, l'âme plantée autour de l'autre, l'étouffant, l'étranglant. Mais rien. Alors, il soupire, se relève, presque désolé que les choses doivent prendre une tournure sanguinolente. Il sort une cigarette de son paquet. Il a besoin de réfléchir.
En tournant les talons, il tombe nez à nez avec Jaemin - il aurait presque oublié sa présence, inerte comme un cadavre. L'agent Blue se penche au-dessus de son épaule, et lui souffle alors : À votre tour Lee. Vous serez sans doute plus inspiré que moi pour la partie interrogatoire. Une chose est sûre : il ne parlera pas. Pas tout de suite, en tout cas. Cependant, son corps est chétif, il ne survivra pas bien longtemps.


featuring jaemin lee
& hyacinth
warning : violence
©️ SIAL ; icon tumblr


*
AGENT
Jaemin Lee
Crédits : 10
Jaemin Lee

Dim 26 Aoû - 0:03

Sonne comme le glas.

musique

Le silence du prisonnier est loin de te surprendre. À vrai dire, tu aurais été étonné de le voir céder au premier doigt cassé. Il faut toujours qu’ils mènent un dernier combat, une dernière résistance, aussi futile soit-elle. Est-ce parce qu’ils espèrent encore être miraculeusement épargnés par le destin ? Ou bien est-ce par défi, par refus de vous faciliter la tâche ? Peu importe, car au bout du compte, l’issue reste éternellement, inévitablement, la même.

Toujours sans un mot, tu acquiesces en direction de ton collègue et quittes l’appui du mur pour t’avancer jusqu’au centre de la pièce. La lumière blafarde de l’unique ampoule donne à ta peau blanche une teinte livide, presque macabre alors que tu fais face à l’alien entravé. Il s’obstine à fixer le sol. Soit. Tu n’as pas besoin de le regarder dans les yeux pour le frapper. Les longs discours, la subtilité, tout ça, tu le laisses à l'agent Blue. De toute façon, tu n’as jamais été un créatif. Tu te contentes d’observer et de reproduire, comme une machine bien rodée, les actes que l’on attend de toi.

Tu plies soigneusement les manches de ta chemise, et d’une poche de ton pantalon, tu sors une paire de gants noirs que tu enfiles l’un après l’autre. Tu n’aimes pas te salir les mains ; du moins, pas au sens littéral.

De la main gauche, tu le saisis par les cheveux.

Et enfin, c’est le déchaînement. Un coup de poing dans le nez. Deux dans la mâchoire. Un dans la cage thoracique. Puis un coup de genou dans le menton.
Une pause de quelques instants.
Avant de recommencer.

C’est dans ces moments là que tu laisses libre cours à la fureur qui t’habite. Dans ces moments où tes yeux si froids, si dépourvus d’émotions s’animent à nouveau, et qu’on y voit brûler la haine.

Oui, c’est sans doute dans ces moments-là que tu es le plus vivant, le plus humain.

Tu t’arrêtes avant que son visage devienne méconnaissable ; tu ne voudrais pas qu’il perde connaissance. Tu prends un pas de recul et contemple ton œuvre, tel un artiste devant sa toile.

— T'as deux minutes, déclares-tu d'une voix impassible. Après on passe aux choses sérieuses.

Voir Ardan fumer t'a donné envie de faire de même. Retirant tes gants que tu laisses tomber sur la table dans le coin de la pièce, celle où est posé le matériel, tu allumes à ton tour une cigarette. La pièce n'est pas très grande, et à ce rythme, vous n'allez pas tarder à la remplir de fumée.

Ça ne te dérange pas. Tu as l'habitude.


*
Hyacinth
Crédits : 0
Hyacinth

Dim 26 Aoû - 2:16
ravale donc ta rengaine ravale donc tes sanglots
hyacinth ne crie pas quand il a besoin de parler. il hurle, il tonne mais il n'a pas la banalité de juste crier. c'est le sous-estimer.
il sent la pression sur la gorge, invisible mais qui lui retire un peu de sa confiance sans l'arracher de son aspect déshumanisé : il ne tremble pas.
il sent vos serpents qui veulent l'étrangler et celui qui s'enquiert de peu à peu, créer le contact des épidermes froids.
la position est humiliante, à vous accroupir face à lui comme s'il était un enfant ! c'est sûrement ce que vous pensez.

c'est maintenant qu'il vous aperçoit, vous et vos opalines qui le fixent, qu'il comprend en quoi il vous trouvait distingué : vous avez le trépas des précédents forgés dans vos iris.
et la mort vous sied si bien, dommage que vous comptiez de faire de son sang une couleur de votre morbide toile - ah, que c'est navrant.

votre voix lui glisse dessus et il reste immobile et impénétrable.
c'est la ponctuation, sèche, inattendue et indélicate qui crispe son visage et creuse les failles de la douleur.
d'abord les sourcils qui se froncent, la bouche qui s'ouvre sans qu'il puisse émettre le moindre son, le bras qui tente de se retirer et qui s'agite par réflexe (humain) ainsi que ses quatre autre doigts de sa deuxième main qui enserrent le métal froid.

il ne dira rien !

chaque craquement semble déjà être un supplice mais ses prémices d'agonie sont sourdes (il ne dira rien !), à chacune de vos petites intentions (il ne dira rien !), à la mélodie que vous composez par la tendresse de ces phalanges tordues puis brisées.

et il se demande pourquoi vous parlez de gâchis alors que vous semblez bien désillusionné à son égard dès les premiers instants, pourquoi parler de gâchis alors qu'il n'y'a eu que du dédain rien qu'à l'optique de son humanité inexistante.

qu'attendez-vous d'un alien ?

trop fier pour se détourner, il ne cherche pas à briser le contact visuel, sa respiration est coupée et il ne saurait décrire le mal assourdissant qui se répand déjà.

ce n'est que la genèse de cette histoire.

une fois qu'il se retrouve uniquement face à lui-même, il laisse retomber sa caboche dans un long soupir de douleur : il ferme ses paupières pour reprendre contenance un instant et distinguer la voix basse de son premier bourreau.

et c'est vous, l'automate, qui prenez la place. il n'avait pas pris la peine de vous épier juste avant et c'est en ces instants qu'il le regrette.
que naît dans son cœur de nouvelles épines, une rancœur qu'il retient mais qu'il n'aurait pas pensé dégobiller en ce jour.
oui, il n'a besoin que d'une œillade sévère pour savoir que c'est vous et que les coups que vous allez lui administrer feront tonner bien plus de colère qu'en temps normal.

votre poigne est sèche et il vous trouve, ingrat, méprisant et méprisable : il y'a quelque chose d'encore plus froid de sentir le cuir contre sa joue.
chaque coup lui fait échapper un hoquet de douleur et son pouls s'accélère pendant qu'il ne peut que subir et qu'il sent son corps résonner de l'affliction.

cet alien a si froid au coeur pendant qu'il halète, il sent le liquide azur s'écouler le long de sa peau et tout son visage le lancer : le voilà souillé par celui qui lui a déjà retiré beaucoup il y'a six ans.

il est sale de sa propre existence : ça tâche sa chemise et ses lèvres, sa peau aussi blanche que lin se teinte couleur ciel.
son sang est bleu pendant que son courroux est carmin - il a la fureur des révoltes des amoureux.

et alors pour dia, il ne cédera pas : parce que jae, vous ne pouvez pas loger une balle dans les poitrines des aimés et vous servir des éclopés par la perte à la fois.

une nouvelle vigueur est née bien qu'il soit sonné et que son crâne repose sur le métal de la chaise : il regarde le plafond, tentant de reprendre sa respiration.

vous n'aurez rien de moi !-

sa voix est basse dans un souffle éperdu de son amour dramatique, parce qu'il se sait entendu.
déjà pathétique cet hypérion, mais il tient bon parce que cela fait longtemps qu'il n'a plus grand chose à perdre.
BY MITZI
*
AGENT
Gabriel Ardan
Crédits : 18
Gabriel Ardan

Dim 26 Aoû - 11:45


DES JOURS, DES NUITS, LE TEMPS A FUI, VOICI QU'EN LA NUIT ETOILEE UN COEUR S'ENDORT

musique - Le son d'une mâchoire qui se brise, de phalanges qui s'écrasent, de halètements de douleur, de râles et de sang qui gicle au sol comme une vulgaire pluie ; ton propre hymne.
Non, le vôtre, cette nuit.

Il ne parle toujours pas.
Il ne parlera pas.
Gabriel ne peut pas dire qu'il est déçu - il savait. Il ne peut que tirer sa révérence : la 426 sait enrôler des fidèles qui perdraient bien plus que quelques os et litres de sang au profit de sombres secrets. Ceci explique le si peu d'informations que le MIB possède depuis toutes ces années.

Tant pis. Soupire-t-il. Vous souffrirez pour rien dans ce cas. Peu importe, la procédure demeure. Lentement, doucement, dans une douleur sans nom. Pour Ardan, cela ne change pas grand chose car, dans le fond, il se contente très bien de ces petits moments en toute intimité. Des réponses, il n'en a que faire. Ou presque.

L'agent s'approche d'un pas plus décidé.
Ah, ça y est, la colère monte.
Mais pourquoi ?

Il attrape Hyacinth par ses cheveux et lui redresse le visage d'un coup sec, quasi meurtrier. Sa nuque craque sous le geste, mais pas assez pour se briser. Il s'apprête à dire quelque chose, mais se stoppe aussitôt.
Au lieu de cela, il retire la cigarette de son bec et écrase son mégot au milieu du front du forcené. La chaire crépite sous la brûlure tandis qu'une odeur de cochon mort se fait sentir. Il balance les restes de sa clope sur lesquels se sont accrochés des morceaux de peau sur le sol poussiéreux avant de faire un geste du visage à Lee, l'invitant à l'aider.

Les deux hommes le libèrent de ses liens à la chaise, le traînent assis à terre, le dos contre le mur le plus proche. À l'aide de cordes, ils nouent ses jambes. Maintenez-le par les épaules, il ne doit pas bouger. Gabriel repart dans le fond de la pièce. Il fredonne quelques airs tandis que son ombre danse presque dans les ténèbres. The moon belongs to everyone... The best things in life are free. ♫ Il amène cinq parpaings, un à un, et les glisse en pile sous les talons de l'alien. Les jambes surélevées, ce pauvre papillon va perdre ses ailes.

Il lance un dernier regard, presque solennel, presque désolé.
Mais il n'est pas désolé.
Jamais.

The stars belong to everyone... They gleam there for you and... Le pied de Gabriel s'abat comme une guillotine sur les genoux de Hyacinth. Sa jambe gauche se brise dans l'autre sens, comme une poupée désarticulée. L'os se casse à l'image de ses doigts un peu plus tôt, traverse la peau. ... me. ♫

Blue essuie son front suintant du revers de sa main.

Il laisse désormais le champ libre à son collègue, encore une fois.
Fredonnant, encore et toujours,

And love can come to everyone
The best things in life are free.



featuring jaemin lee
& hyacinth
warning : violence
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*
Hyacinth
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Hyacinth

Dim 26 Aoû - 21:27
ravale donc ta rengaine ravale donc tes sanglots
dans votre école, hyacinth est un cancre. il n'écoute pas vos leçons et n'apprend pas des punitions, il est bohème et dicté par ses envies. son crâne a été bourriné par des professeurs plus diplomates et son corps n'imprime pas la douleur de vos coups.

tout lui semble déjà si lointain. aussi bien qu'elle soit vive cette souffrance, ses membres tambourinent sourdement et ses oreilles sifflent à vos paroles - il est loin et son cerveau semble le déconnecter de la terrible réalité à laquelle vous le confronter.
toutefois, même s'il est déjà un rien dans les vapes, il s'octroie le droit de vous envoyer un regard insolent de méchanceté quand sa mâchoire se serre et que tout son corps se tend à la douleur : ce martyr est défiguré par la géhenne.
il est si laid ! si laid, il n'aimerait pas croiser son reflet dans un miroir mais se satisfait de savoir que vous voyez l'immondice - voyez oui, comme vous le rendez hideux par vos actes.

n'aurait-il pas l'air davantage humain, avec les traits tirés ainsi ? avec une telle souffrance imprimée quand il sent sa blancheur crépir sur son front, n'est-il pas la malheureuse victime ?
la douleur est insoutenable et il se concentre sur cette plaie vive pour la refermer et que même si la cicatrice demeure - il aura le répit de savoir que là où se situe se crâne, rien ne fait mal, rien ne résonne.
ce n'est rien à côté de tout ce qui vibre en lui, pendant que le liquide bleu continue de couler dans sa bouche et de son nez - il s'est mordu la langue quand on l'a frappé.

il ne peut pas user de ses doigts quand vous le traînez et il se sait en mauvaise position, poupée désarticulée dans les bras de ses tortionnaires. vous ne semblez pas d'humeur à le pouponner, plutôt à le repeindre de divers bleuets.
le voilà noué de partout et en plus de ça, il doit supporter ce visage assassin près du sien - de savoir que ce sont ces yeux qui ont visé.
que ce sont ces doigts qui ont appuyé sur la gâchette.
alors il continue de froncer des sourcils dans son mauvais état et vous crache son ignominie : la salive mélangée au sang.
elle s'étale le long de votre nez et avant même qu'il puisse enchaîner d'une remarque cinglante - ses jambes sont déjà surélevées.
pour être prêtes à mourir.
cela ne dure qu'un instant et il ne se rend même pas compte de si vous ripostez ou non car le mal se concentre sur ses jambes et il se sent étouffer quand il hurle.
ses cris sonnent comme le glas.

il ferme les yeux et il a la faiblesse oui, de se mettre à pleurer pendant que ses cris ne tarissent pas - sa respiration se fait plus puissante malgré qu'elle soit condensée dans vos bras.

sa fierté s'est envolée, et il est épinglé comme un papillon dans son joli cadre fait d'agonie et de sang.
BY MITZI
*
AGENT
Jaemin Lee
Crédits : 10
Jaemin Lee

Lun 27 Aoû - 4:36

Sonne comme le glas.

musique

Alors que tu lui tournes le dos, tu entends le captif derrière toi exhaler un nouveau refus qui comme le précédent, te laisse de marbre. Dans cette tragédie funèbre, on t’a confié un rôle ; celui du bourreau, et jusqu’ici, tu le joues à la perfection. Le reste ne dépend pas de toi, alors pourquoi t’en soucier ?

S’il parle, tant mieux.
S’il ne parle pas, tant pis.

Gabriel semble penser comme toi, mais tu le trouves un peu hâtif à se remettre à la tâche. D’autant plus que son initiative, et surtout le parfum de cramé qu’elle envoie dans l’air, t’arrache une légère grimace. Tu préfères de loin l’odeur métallique du sang à celle-là, mais tu t’abstiens du moindre commentaire. Ce n’est rien que tu ne puisses endurer.

Au signe de menton de ton collègue, tu laisses tomber ce qu’il reste de ta cigarette sur le sol, l’écrase sous le talon de ta chaussure et remets tes gants de tortionnaire avant d’aller lui prêter main forte. Traîner au sol le lyme, qui doit mesurer plus de deux mètres, n’est pas une partie de plaisir et tu constates avec dégoût que son sang bleuâtre a d’ores et déjà tâche ta chemise. Elle est bonne à jeter.

Le MIB devrait te payer un supplément pour tous les vêtements que tu ruines au boulot, penses-tu alors que vous liez les jambes de votre victime pour un supplice que tu commences à connaître, à force. Seul, tu te serais contenté de quelque chose de moins sophistiqué, mais lorsque tu travailles avec Ardan, tu le laisses bien souvent mener la danse. Il a un talent naturel pour ce type d’activités, tu dois le reconnaître ; et c’est pour cela que tu supportes sans protester ses excentricités. Telle sa manie de se mettre à chantonner sans raison apparente. Oui, parfois, cet homme te mettrait presque mal à l’aise.

Mais tu ne t’attardes pas sur ces pensées. Alors que le dernier parpaing vient trouver sa place et que tu appuies fermement ton bras droit contre la cage thoracique de la créature, tu fais l’erreur de lever les yeux vers lui ; et à l’instant précis où tu croises son regard brillant de fureur, il te crache à la figure.

Un mélange odieux de fluides extraterrestres t’éclabousse, s’accroche à tes cils, coule le long de tes joues.

Et puis le coup s’abat et il hurle, l’alien, il hurle à pleins poumons, et toi, tu fixes sans un frisson ses traits déformés par la souffrance. Et pour la première fois depuis que tu as pénétré dans cette salle, tu t’en délectes.

Uniquement lorsqu’il cesse de s’époumoner t’occupes-tu de nettoyer l’affront. Lentement, tu essuies sur ta manche la substance infecte qui colle à ta peau, jusqu’à ce qu’elle retrouve sa couleur d’origine. Mais il est trop tard. Ce n’est pas tant le sang et la salive qui t’ont souillé, que l’acte en lui-même. Et la sensation désagréable qui brûle tes entrailles, tu la reconnais bien quoiqu’elle ne t’ait pas visité depuis longtemps.

Tu es profondément humilié, Jaemin.

Tu n’as plus que faire d’obtenir des réponses, tu n’as plus que faire de poser des questions. Tu ne connais plus tes répliques, et tu en oublies presque la présence de l’agent Blue à quelques pas. Tu réagis avec disproportion, parce qu’en réalité, tu n’as jamais appris à contrôler tes émotions ; seulement à les ignorer, à les réprimer, jusqu’à l’explosion.

Oh, tu n’en es pas encore là. Mais tu t’en approches.

De ta main gantée, tu saisis par le col la créature, et malgré ton dégoût, tu approches son visage larmoyant du tien, tout près, jusqu’à te pencher pour lui souffler à l’oreille quelques mots qui ne sont audibles que de lui, d’une voix plus glaciale que jamais.

— Tu n’aurais pas dû faire ça.

C’est avec une brutalité délibérée que tu le relâches, que tu le jettes presque, tel un déchet, sur le sol. Puis tu te relèves, et lui décoches plusieurs coups de pieds dans les côtes, en brisant quelques unes au passage. C’est loin de te satisfaire cependant, et bientôt tu t’éloignes vers la table, à l’opposé.

Tu sais ce que tu cherches ; il te faut seulement quelques instants pour mettre la main dessus.

— À quoi ça peut bien te servir, des doigts cassés, hm ? t’enquiers-tu en t’accroupissant à nouveau auprès de l’alien pour enserrer son poignet dans l’étau ferme de ta main gauche. Dans la droite, tu tiens un couteau à la forme caractéristique ; ce même genre de couteau qu’on utilise dans les boucheries.

Tu plaques contre le sol de ciment les doigts en morceaux de l’alien.

— À rien.

La lame s’abat d’un coup sec, une fois puis deux puis trois puis–

Tu t’interromps, juste pour prendre le temps de lire les émotions qui passent sur le visage du lyme. Juste pour savourer le goût de ta petite, oh bien petite vengeance.

C’est toi l’humain, mais de vous deux, qui est le monstre ?


*
AGENT
Gabriel Ardan
Crédits : 18
Gabriel Ardan

Lun 27 Aoû - 14:41


DES JOURS, DES NUITS, LE TEMPS A FUI, VOICI QU'EN LA NUIT ETOILEE UN COEUR S'ENDORT

musique - Gabriel joint ses mains dans son dos. Tapi dans l'ombre de la pièce, attentif, il ne cligne même pas des yeux. Son sourire s'étire, ses joues se creuse. Mais de son regard, rien ne s'échappe qu'un soupçon de folie maladive.

Les doigts du prisonnier jonchent au sol, séparés de leur main.

Jaemin est doté d'une violence à l'opposé de la tienne : plus spontanée, plus brute. Parfois moins décalée, moins recherchée, moins raffinée et pourtant tout aussi effroyable. C'est bien le mot effroyable qui t'intéresse, là-dedans. Car tout le monde peut être une brute, mais personne ne peut avoir une colère aussi froide, aussi perçante.
Une colère qui ne nécessite ni insulte, ni hurlement, ni aucun débordement. Voilà sa propre signature. Silencieuse. Gravée à jamais dans la chaire. Dans les os.
Dans l'esprit.

Car elle hante.

Pour toujours.

Ardan retourne sur le devant de la scène. Ses talons font voler la poussière sur le bitume. Un drôle de brouillard prend forme.
D'un geste délicat, il repose sa paume contre l'épaule de son collègue, arrêtez, juste un instant, peut-on comprendre.

De la pointe du pied, Gabriel retourne Hyacinth sur le dos. Son visage est noirci par la saleté, rougi par le sang, défiguré par la douleur, trempé par les larmes. Rien auquel l'agent ne soit pas déjà habitué de voir.

Personne d'autre que vous ne peut vous sauver. Annonce-t-il. Et lorsque vous mourrez, qui vous vengera ? Qui saura ? Il s'accroupit, à sa hauteur une nouvelle fois. Son ombre le dévore. Nous allons bien vite le découvrir...

Le pas presque agacé, Gabriel marche jusqu'à la porte et l'ouvre en grand. De l'autre côté, des couloirs plongés dans une lumière blanche, agressive. Sur plusieurs centaines de mètres carrés s'étendent les dessous du MIB.
Ses catacombes.
Un labyrinthe de couloirs et de salles dont Dieu sait ce qu'il peut bien s'y passer.

L'agent Blue l'invite à sortir.
À ramper, comme le vulgaire insecte qu'il est.

Allez-y. Fuyez. Hurlez. Appelez de l'aide. Car si nous n'avons pas de réponses de votre part, peut être qu'un de vos amis saura en dire quelque chose ?

Dit-il.

Une hache cachée dans son dos.


featuring jaemin lee
& hyacinth
warning : violence
©️ SIAL ; icon tumblr


*
AGENT
Jaemin Lee
Crédits : 10
Jaemin Lee

Lun 27 Aoû - 18:39

Sonne comme le glas.

musique

La main sur ton épaule te crispe instinctivement, et tu lances un regard féroce à celui qui l’a posée là alors que tu t’en dégages d’un geste sec. Tu es comme un animal sauvage, qui grogne lorsqu’on le touche sans avertissement. Néanmoins, tu saisis le message, et à regrets, tu recules pour laisser la place à Ardan. On t’a bien dressé ; tu sais quand te mettre en avant et quand t’effacer, même quand tu n’es pas devant un supérieur hiérarchique.

Tu te relèves et à nouveau, tu te fais spectateur muet de la scène suivante. La colère qui bouillonne encore dans tes veines s’apaise quelque peu devant le tableau pitoyable qui s’offre à toi ; ce corps disloqué, amputé, sanglant, n’a plus rien de menaçant, plus rien d’insolent. Il ne mérite pas ton courroux, oh non, seulement ton mépris. Quant au salut, il n’est plus une option depuis longtemps pour lui. Il ne l’était déjà plus à l’instant où il est entré dans cette pièce. Même s’il avait consenti à vous livrer tous les secrets les mieux gardés de la 426, tu ne l’en aurais remercié que d’une mort plus rapide.

C’est cruel, de lui donner ce faux espoir, de ne lui montrer la sortie que pour mieux l’attirer dans un piège mortel.
C’est d’autant plus cruel qu’il ne peut compter sur ses deux jambes pour le porter vers la sortie.
C’est cruel mais surtout extravagant, et tu ne sais qu’en penser, de cette méthode inédite. Elle réveille chez toi une pointe de curiosité malsaine, morbide.

Malheureusement, elle est condamnée à l’échec, puisque l’alien ne paraît écouter qu’à demi ce qu’on lui dit, avant de clore ses paupières bleuies.

Impassible, tu te penches à nouveau sur sa silhouette exsangue, tu vérifies sous pouls. Lent, mais toujours présent.

— Il n’est pas mort.

Tu n’es pas étonné qu’il ait fini par perdre connaissance ; juste vaguement déçu, car il est clair que même si vous le réveillez, il n’aura jamais la force de se traîner ne serait-ce que sur quelques mètres.

— Je vais chercher un seau d'eau.

Sans attendre de réponse, tu t’éloignes. Tu sais où aller. Les dédales de portes et de couloirs du MIB te sont plus familiers que ton propre lit, où tu passes d’ailleurs moins de temps, et au bout d’une quinzaine de minutes, tu es de retour. Quelques gouttes scintillent sur tes joues, dans tes cheveux, là où tu passé de l’eau pour effacer les dernières traces de crachat et de sang. Tu as également profité de l’occasion pour rincer tes gants, et même ta chemise, qui, trempée, te colle à la peau.

Alors que tu déposes ton fardeau sur le sol, près du prisonnier inconscient, tu te sens frais et dispo pour attaquer la suite. Tu es presque de bonne humeur, ou ce qui peut s’en approcher dans ton cas, quoique l’idée de te salir à nouveau te chagrine légèrement. Avec un plouf joyeux, la tête du lyme plonge dans le seau, poussée par ta main qui la maintient fermement, et tu attends, paisible. Tu attends qu’il se réveille, et surtout tu attends qu’il panique, qu’il se débatte.

Tu tiens sa vie dans le creux de tes doigts et Jaemin, cela t’es égal. Comme un orage, tes colères sont intenses mais brèves, et une fois passées elles ne laissent derrière elle que le vide. Tu ne ressens rien.

Ah, si. Tu t’ennuies un peu.


*
Hyacinth
Crédits : 0
Hyacinth

Lun 27 Aoû - 20:50
ravale donc ta rengaine ravale donc tes sanglots
il n'aurait pas dû mais c'est trop tard, et il le constate sans regrets. aucuns. s'il avait encore la force il vous cracherait à nouveau dessus en guise de réponse, de redevance à vôtre ô grande attention à son égard.
vous êtes si attentionné.

il entend les rossignols chanter et ses côtes servir de percussions, à donner le rythme ainsi à vos envies. il les sent se fêler de l'intérieur et ce n'est pas du gâchis parce que ça le marquera à vie et que c'est une belle cicatrice, d'être blessé par celui qui a entaché son histoire.

ce qui est bien triste avec cette fleur, c'est qu'elle n'a pas peur de perdre ses pétales - si on les lui arrache, elle les remplacera de plastique et de titane. elle s'en forgera des plus belles encore puisque son cœur continue de battre et qu'il peut encore l'entendre.
cette efflorescence, aussi frêle soit-elle, est en vie.

il a la résistance maladive quand vous appuyez son poignet contre le béton et il tire avec le peu de force qu'il lui reste pour vous hurler, regardez, regardez ! vous ne tiendrez jamais complètement les fils, vous ne serez jamais ses marionnettistes.
et pourtant cela ne suffit pas car vous avez la force des sans-égratignures et que lui a bien vécu.
il ne peut que s'égosiller en toussant, le poitrail douloureux et toutefois toujours révolté par les flux d'adrénaline qui le transpercent.

peu à peu il se sent défaillir.

vous l'abandonnez là pendant que les myosotis de sang continuent de fleurir sur le sol, marquant d'un peu de lui en ce lieu transpirant le désespoir.
il ferme les yeux et continue à pleurer, la gorge sèche et les lèvres entrouvertes.
lui qui a baisé le sol poussiéreux de ses babines impures, le voilà à goûter le ciel - dommage qu'on ne le voit pas depuis les sous-sols.

il entend et écoute, donne ses derniers instants avant de sombrer, ses dernières forces à vous livrer une certaine attention pendant qu'il réunit tout ce qui lui reste pour refermer sa main béante, pour ne plus se vider de sa vitalité.

se sauver ? il n'y'a plus rien à sauver. il n'a pas le goût à ce qu'on le venge en ce nom, il veut qu'on venge cette cruauté humaine qui a détruit les dernières ressources de cette terre qui crie.
et peut-être en cela, hyacinth est admirable. il a eu la conscience de n'être qu'un pion quand il n'avait plus grand chose mis à part de grands idéaux.

mais hyacinth n'est un héros, sinon il ne serait pas ici à joncher sur le sol, inconscient. il ne serait pas ici mais auprès de figures plus nettes et lumineuses, que des agents perfides.

si hyacinth était un héros, il ne serait pas à deux doigts de se noyer.
quand il reprend connaissance, agité par sa propre enveloppe charnelle quémandeuse d'air, il a le premier réflexe vif de vouloir sortir pour respirer - il y'a toujours l'étau.
c'est seulement au bout de quelques temps qui lui semblent être des infinités tant ils s'étirent sans arrêt qu'il a le droit de se replonger dans une réalité indésirée. il a son visage plein de crampes enfin à l'air libre.
il peut anhéler pendant un instant.

vous ne semblez pas décider à le lâcher, et si bien était votre choix, il se laisserait choir misérablement.
il donne une légère impulsion à sa tête pour quémander votre relâchement, la bouche pâteuse et presque incapable de s'exprimer, encore retourné par l'enchaînement.

lâchez... moi...

votre contact est exécrable et sa gorge est tendue : il en profite pour renvoyer une vilaine œillade à l'agent un peu en retrait.
BY MITZI
*
AGENT
Gabriel Ardan
Crédits : 18
Gabriel Ardan

Lun 27 Aoû - 22:41


DES JOURS, DES NUITS, LE TEMPS A FUI, VOICI QU'EN LA NUIT ETOILEE UN COEUR S'ENDORT

musique - Jaemin l'empêche de mourir, l'empêche de respirer, l'empêche de dormir, l'empêche de rêver, l'empêche vivre. Lâchez-moi, un dernier soupir étouffé dans un trémolo, engouffré dans les larmes, abattu par l'épuisement. Mais si la peur a germé, le courage n'a jamais flanché. Admirable.

Il n'aura rien dit, ce soir. Comme plein d'autres qui ont préféré sceller leurs lèvres et leur sort à tout jamais. Les cris de Hyacinth ne feront que se répercuter entre ses quatre murs pour toujours, à l'instar de ces pauvres âmes qui, elles aussi, ont hurlé leur peine et leur douleur. Mais jamais leur lâcheté.
Les lieux racontent des histoires - cette pièce n'en racontera que le premier chapitre. Encore, et encore. Sans dénouement. Sans réponses. Sans satisfaction.

Gabriel le jauge du regard. Un court instant. Puis cette main dont il ne reste pratiquement plus rien que la peau. Disgracieux. Assez immonde pour ne pas vouloir s'arrêter là, pas avant d'avoir terminer son oeuvre, pas avant d'avoir fait honneur à ses principes. Il lève la hache au-dessus de sa tête et l'abat à la naissance de son biceps. La lame n'est pas assez tranchante, elle coupe à peine l'os. Alors il recommence deux fois. trois fois. Quatre. Des craquements à n'en plus finir. Lorsqu'enfin, son membre se détache complètement, os, nerfs, chaire et muscle sectionnés.

D'un regard complice, Ardan et Lee embarquent la poupée de chiffon et la traînent à l'extérieur du MIB, par l'arrière du bâtiment. Une dernière brise d'air, c'est tout ce qu'ils peuvent octroyer.

Ils lancent ce qui sera sa dépouille dans le coffre d'un véhicule noir, à l'abri des regards indiscrets et pervers. Puis ils roulent jusqu'à la forêt de Serissa, là où se finira cette macabre danse avec le Diable.
Ils ne se disent rien. Gabriel et Jaemin n'ont jamais rien à se dire.
Ils n'ont pas besoin de parler. La violence n'a ni mots, ni voix. Elle est sourde. Muette.

La voiture s'arrête au détour d'un sentier. Gabriel prend une pelle sur les sièges à l'arrière et creuse la taille d'un homme. Non, deux hommes. Une nouvelle tombe dans ce cimetière d'infortune où reposent ceux qui se sont tus au profit de secrets qui ne sont même pas les leurs mais ceux d'une cause abjecte.

Abjecte.
Quel drôle de mot lorsque l'on est celui avec les mains pleines de sang.

C'est prêt. Dit-il.
Il ouvre le coffre, et à l'aide de son complice, abandonne ce corps désarticulé dans sa future prison éternelle.
Effort après effort, la terre recouvre ses membres. Son visage.
Son dernier oeil, résolu.

Et puis, plus rien.

Il n'aura plus qu'à s'en remettre à la Lune.

Son seul témoin.

Do not go gentle into that good night.
Rage, rage against the dying of the light.



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