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| La Princesse et Luciole de fer — APEX. | |
|  Ven 24 Aoû - 20:21  La Princesse et Luciole de ferFeat Apex & Qrykalz
Qrykalz, femme du jour, femme de l’ordinaire, jouant un rôle insignifiant sur cette grande scène qu’est la vie, marchant sur la pointe des pieds tout en esquivant les décors laissés sur son passage. En cette journée banale, d’un être commun, la pièce peut commencer, le rideau s’ouvre; extérieure, fin de journée, le silence prend place et les yeux se rivent sur un commencement assoupi.
Ses gants lui laisseraient les mains, tandis que ses bottes lui dévoraient les pieds, chaque membre prenait son rôle à coeur, tout en peinant à manoeuvrer. La douce lâcha un soupir, exténuée, une après-midi venait déjà de s’éteindre, un instant elle pensa au temps, se demandant si ce dernier passait trop vite ou trop lentement. Un paradoxe venait de s’introduire dans ses pensées, certes, les secondes, minutes, heures, étaient longues, douloureuses et pesantes, mais dans le même reflet, elles se trouvaient être rapides, comme si elles défilaient devant ses yeux sans jamais pouvoir réellement les atteindre. C’était ainsi chaque jour, une routine anodine, déplacer des déchets d’un bout à l’autre, pile par pile, pour les emmener à leur destruction, tout n’en repérant certain du coin de l’oeil pour leur offrir un second souffle. À force d’habitude Qrukalz s'était habituée à la puanteur, au dégoût et au désordre, cela lui paraissait normal, si bien que sortir de la machine n’était plus un comble. Et c’est ce qu’elle fit, lassée de son activité elle coupa le moteur, elle prit alors place sur le toit pour s’y allumer une cigarette, une bouffée de ce que les humains appellent le cancer. Elle trônait là, perchée au sommet de sa montur de fer, comme la princesse d’un monde peuplée de ferraille. La fumée se mélangeait à l’odeur nauséabonde des détritus, créant une vapeur difficilement acceptable, et pourtant si délicate pour l'odorat de notre altesse. Comme l’incarnation de la libertée elle la savoura, priant pour que jamais ne vienne la fin, chaque inspiration était un délice, chaque expiration était un soulagement. Ses yeux parcouraient le paysage qui se dessinait devant elle, elle l’appréciait, et jamais elle n’aurait songé à échanger sa place pour autre trône. Les ordures à perte de vue, tel était son royaume.
Mais comme dans toute contrée royale les tentatives de sièges étaient monnaie courante, malgré son aspect repoussant il aimait attirer toutes sortes de parasites. Les plus répugnants des insectes y avaient élu domicile, vivant de la terre et des sacs-poubelles, mais ici c’est un tout autre nuisible qui s’était installé d’une mine sérieuse. Un autre nuisible, lui aussi fait de solide, d’une carapace sans doute plus résistante que celle d’un cafard, mais tous d'eux ont ce point commun; les nerfs se gonflent à leur simple vue. Ce nuisible avait un nom, une identité; Apex, Tekm envahissant et récidiviste. Qrykalz ne comptait plus le nombre imposant de ses apparitions, ce n’est pas faute de lui avoir sommé de ne plus venir. Mais à quoi bon ? Il était évident que Sa Majesté ne pouvait contrôler l'entièreté de son trésor, de plus, aucune loi ne lui prodiguait les pleins pouvoirs sur celui-ci. Alors, au loin, de son regard noir elle continua de la lorgner, Apex, surgissant des montagnes sales. Tout en reprenant une énième taffe l’Erog se concentra sur l’objet de sa perturbation, parfois, elle avait l’audace de penser qu’elle pourrait inventer un programme pour venir à bout de la tranche de métal conscient qu’était ce problème. Autant agacée qu’impuissante elle jeta son mégot, prête à continuer sa routine, telle une froide mécanique.
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| Sam 1 Sep - 1:03  _ traitement des informations en cours...
_ lieu : décharge de cosmopolis, connecticut, états-unis d'amérique
_ tâche en cours : recherche de composants tekm
_ tâche secondaire : recherche de composants d'armes à feu
_ traitement des informations complété
_paramètre du logiciel d'analyse : fonctionnement en arrière-plan
_activation du mode manuel Atterrissage réussi. Prothèse localisée. Il semblerait que la main tekm que j'ai détecté en analysant la zone soit reliée à un cadavre coincé sous une pile de voitures. A en juger par sa teinte et par la faune qui s'y est développée, cela fait plus d'une semaine qu'il est là. Un nuage de mouches s'affaire autour de la voiture, dans un vacarme assourdissant. Je réduis légèrement la sensibilité de mes capteurs auditifs. Voilà, c'est déjà plus confortable. Comment récupérer cette main ? Je n'ai pas ma scie, je pensais simplement récupérer des pièces en vrac aujourd'hui. Peut-être que mon laser digital suffira à trancher sa chair pourrie : je vais essayer. Je m'approche de la voiture et je m'accroupis. Personne aux alentours pour l'instant, le risque est minimal. Je dévisse le bout de mon index pour libérer un petit canon, que je pointe sur le poignet du corps oublié. Après 8 minutes de labeur, j'obtiens la prothèse. Je tente de désactiver mon laser, mais celui-ci est moins réactif après une utilisation prolongée. J'y arrive, mais je perce un pneu ce faisant, ce qui déséquilibre la pile de voitures. _ danger détecté : chute de véhicule automobile
_ réaction 01 : sauter en arrière puis s'envoler
_ + : danger évité / - : la prothèse sera coincée sous les débris
_ réaction 02 : récupérer la prothèse puis sauter en arrière
_ + : la prothèse est récupérée / - : pas le temps de s'envoler, risque de rester coincée estimé à 86%
_ calcul des priorités...
_ exécution de la réaction 02 Je récupère la prothèse d'un mouvement rapide, puis je me jette en arrière. Mes réflexes sont suffisamment aiguisés pour que j'évite de me retrouver écrasée comme le cadavre que je viens de dépouiller, mais un rétroviseur heurte mon aile et m'empêche de m'envoler. Je recule autant que possible, jusqu'à ce que la partie inférieure de ma jambe gauche soit coincée sous un pare-choc. La pile, de nouveau stabilisée, cesse de s'écrouler. En plus d'avoir signalé ma position à tous les individus présents dans la zone, je suis coincée. Je pourrais activer mon signal d'alarme, mais je risquerais de devenir celle qui se fait dépouiller. Je pourrais dévisser mon pied, mais mes ailes sont endommagées et je ne pourrai pas rentrer en volant, ni même en planant. Je n'ai pas non plus les outils nécessaires pour réparer mon aile sur place. Je pourrais contacter mes collègues, mais ce serait prendre le risque de compromettre une de nos opérations de jour. Je pourrais découper le pare-choc avec mon laser, mais la pile sera déstabilisée et je n'aurai pas assez de marge pour m'échapper. _Base de données mise à jour Je vais attendre la nuit pour envoyer un signal de masse à l'unité. D'ici là, je devrais pouvoir me défendre avec mon laser digital, ou les objets qui m'entourent. Si j'en crois les expériences menées par mon voisin du dessus, les lancers de grille-pain sont efficaces pour faire fuir les indésirables. |
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