ANNÉE 1983, DAVID, DERRICK ET DUSTIN, PASSIONNÉS PAR LA SCIENCE-FICTION ET LA POP CULTURE, DÉCIDENT D'ENVOYER UN MESSAGE DANS L'ESPACE GRÂCE À UN ORDINATEUR SOPHISTIQUÉ DEPUIS LEUR PETIT GARAGE À COSMOPOLIS, DANS LE CONNECTICUT. PUIS C'EST PARTI EN COUILLE.PLUS DE TRENTE ANS APRÈS, GRÂCE AUX EXPLOITS INFORMATIQUES DES "3D" (POUR "THREE DICKS"), LES ALIENS FOULENT ENFIN LE SOL TERRESTRE ! MAIS À QUEL PRIX ? C'ÉTAIT À L'ÉPOQUE UNE SIMPLE PASSION. NI FEMME, NI EMPLOI, DAVID, DERRICK ET DUSTIN ONT PASSÉ LE PLUS CLAIR DE LEUR TEMPS (ET LEUR VIE) À ÉTUDIER L'ESPACE ET LA POSSIBILITÉ DE LA VIE AILLEURS QUE SUR NOTRE BELLE PLANÈTE. SANS DIPLÔMES OU CERTIFICATS, ILS SE CONTENTENT DE CONCEVOIR DES ORDINATEURS ET AUTRES SOFTWARES CHEZ EUX DANS LE SEUL INTÉRÊT D'ENVOYER UN MESSAGE AU-DELÀ DE LA SURFACE TERRESTRE. ILS L'ONT APPELÉ CODE COSMO EN HOMMAGE À LEUR VILLE CHÉRIE (C'EST FAUX, ILS N'ONT JUSTE AUCUNE IMAGINATION), COSMOPOLIS.
EN COURS D'AFFICHAGE (WADE ET LE CODE SE BATTENT)

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fever { eleonore.

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Eleonore
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Eleonore

Mer 19 Sep - 23:33
Wheel of Fortune
Si tu tombes c'est la chute, si tu chutes c'est la tombe
————— —————
nom; eleonore hagne bakersfield, c'est un nom que le petit oiseau lui a dit, son appellation d'origine étant zénobie — âge; 92 ans erog — race; alien, erog — statut financier; filthy rich — groupe; Unité 426 — occupation; qui trop embrasse mal étreint, Eleonore n'a de réel talent que son jeu d'actrice, le caprice la mène trop souvent sur les rivages d'autres activités qui ne la retiennent jamais bien longtemps — pouvoir; force erog, ou le pouvoir de mettre K.O. à coups de sac givenchy.

raffinée éclectique opportuniste ne vous fiez pas à son amour des années 60: elle s'avère drôlement avant-gardiste remarquable actrice, ès mensonges exècre les mioches au plus haut point  frivole   ostentatoire matérialiste instable incomprise, sauf par son chat (une bête odieuse) entrepreneuse impénitente engagée quand ça lui plaît perd toutes ses manières quand elle passe à table (difficile en effet de dépecer un corps humain sans souiller son col élégante autrement cinglante et habile dans ses mots comme dans ses gestes excédée et amère sous couvert hypocrite invraissemblablement prompte aux migraines (feintes) égérie impossible et capricieuse de quelques grandes marques c.i.g.a.r.e.t.t.e.s. pratique l'escrime et la randonnée pour transpirer du gras des hommes qu'elle dévore légèrement alcoolique et tellement plus caustique et irritable depuis son divorce

Cette délurée, cette "désaxée", dirait-on, fait preuve d'autant d'indulgence qu'une Charybde en furie, c'est-à-dire que son coeur n'en a dans sa composition pas la moindre once, c'est-à-dire que ses gens de maison n'y font jamais long feu. Quoi ! s'exclameront certains. Est-il seulement envisageable qu'une tendre âme de ce délicieux monde qu'est le nôtre puisse se montrer si âpre et draconienne ? D'abord, progéniture de cette terre meuble et généreuse, cette âme ne l'est pas. Ensuite, ça pour être délicieux, ce monde n'en est pas moins exaspérant d'enquiquinantes conventions et d'autant de scrupules superflus. Comment cela, il est interdit de se repaître de chair humaine quand l'envie s'en fait sentir ? Et l'on trouve encore à redire à la surpopulation terrienne, là où de charitables personnes se proposent d'y pallier - puisqu'il faudra bien y remédier d'une manière ou d'une autre. C'est bien la peine ! Comprenez qu'il n'y ait rien au monde de plus crispant pour l'erog chevronnée qu'est Eleonore. Un peu de bon sens, par la Racine ! Donnez-nous vos vieux; puisqu'ils vous encombrent et ne savent se rendre utiles. Quant aux marmots gardez-les encore un peu, histoire de nous les rendre bien dodus; pour le moment ils ne sont pas plus ragoûtants qu'ils sont supportables. Dame ! Nous nous contenterions bien de cadavres encore frais si vous ne vous obstiniez point à gâter par vos larmes la viande qu'ils ont sur les os et à en faire de la gadoue sous terre pour les pâquerettes et les vers ! Et Hugo avait pourtant les mêmes arguments quant à la fange parisienne voilà de cela 200 ans: la crasse des uns aurait déjà fait le bonheur des autres. Voyez comme on connait ses classiques, n'est-ce pas là gage de respectabilité ? Nous en prendrions bien soin de vos défunts, tiens ! Mais non, il faut encore que vous museliez ainsi une gueule qui aura tôt fait de s'insurger. D'ailleurs c'est bien parce qu'aucune autre alternative n'est envisagée, qu'aucun lien n'est délié, qu'aucune liberté n'est consentie que les meurtres perpétrés par l'espèce font que les murs ne cessent de s'empourprer tels les joues d'une jouvencelle en pâmoison. L'obstination se solde par la terreur: à vous d'en tirer la leçon qui vous plaira. Reste que le déchaînement d'Eléonore sur les dépouilles qu'elle a fait siennes n'en est que plus épouvantable:  il y a quelque chose de jubilatoire dans ces exquises gerbes de sang sur ses beaux vêtements tout de rouge maculés. Qu'elles sont belles ces têtes dodelinantes, ainsi étreintes par dame Faucheuse ! Qu'elles sont charmantes ces poupées toutes de chair et de la chaleur qui les quitte peu à peu ! Qu'il est plaisant de les idolâtrer de ses papilles et de ses canines ! C'est à chaque fois l'occasion de grands travaux, à l'image de ces ateliers d'artistes qui font la joie des afficionados: ici un escabeau près d'un autel où git un corps aux côtes artistement ouvertes, là, une paire de mains en éventail et plus loin, des entrailles décorant joliment un fauteuil de style art deco. Et elle se repaît de leurs organes en veux-tu en voilà. Et si ce n'était pas indiscret et indisposant pour ses invités, elle en referait bien la peinture de ses salons. Cela ferait ravissant avec son rire, qu'il soit de duchesse ou de mégère selon qu'elle soit ou non  repue et en bonne compagnie, c'est à dire avec ses pairs, c'est-à-dire en présence d'autres titans sanguinaires. On est une grande dame, et on sait bien s’entourer. Mais non, la bienséance, cette trouble-fête, revient au galop, pour ne pas que les esprits faibles s'estomaquent de ceci, de cela. Alors il faut bien plier bagage et se carapater, comme une façon de créature indigne, qui devrait avoir honte de ce qu'elle est. Vivre comme cela ! S'en contenter ! N'y a-t-il pas plus aberrant ? Alors Eleonore se fait mécène des oeuvres qu'elle sait bonnes, à savoir celle du 426, et elle y met la main à la pâte puisqu'elle ne craint ni la douleur ni l'agonie lorsqu'elles déforment adorablement les traits adverses. Non vraiment, ce monde que vous appelez vôtre est déjà assez dégoulinant de chagrins fortuits et de mauvais augures dont il vous encombre volontiers les bras. L'alourdir de tels cas de conscience ce n'est ni plus ni moins que faire un croche-patte au progrès et se mettre à dos une espèce toute entière, qui plus n'est point la plus anodine.


Well I didn't tell anyone, but a bird flew by
Saw what I'd done he set up a nest outside,
And he sang about what I'd become
He sang so loud, sang so clear
I was afraid all the neighbours would hear,
So I invited him in, just to reason with him
I promised I wouldn't do it again

But he sang louder and louder inside the house,
And no I couldn't get him out
So I trapped him under a cardboard box
Stood on it to make him stop
I picked up the bird and above the din I said
That's the last song you'll ever sing
Held him down, broke his neck,
Taught him a lesson he wouldn't forget

[...]

Bird Song, Florence Welch

musique.

Les têtes dodelinent comme le font des rangées de soldats articulés dans un magasin de jouets. L’arsenal de sécurité dont chacun est encombré n’y peut rien et laisse d’ailleurs franchement à désirer. Eleonore – à l’époque c’est encore Zénobie – trouve cela très cocasse, mais elle est probablement la seule à en sourire; ce doit être que l’altitude la rend davantage trompe-la-mort que ses congénères. Elle tourne autant que faire se peut la tête vers leur étoile à tous, ce géant de sagesse présentement aux manettes. Le sourire lui est retourné, quoiqu’un brin crispé – après tout quand on n’est pas en pilotage automatique, c’est prendre de sacrés risques que de dévier le regard du volant et de la route. Ce qu’elle ne perçoit pas c’est la grimace qui tord le visage du pilote “éclairé” quand il se tourne à nouveau vers le panneau de contrôle. Le vaisseau a le feu à ses poches, c’est la révolte d’un colosse de métal un peu trop impétueux, et il ne reste plus qu’à prier la divinité qu’ils connaîtront plus tard sous le nom d’Iggy Pop.

Comment en est-on arrivé là ? Quelques misérables ingrédients pour une recette si désastreuse … Tout commence avec un malheureux signal hertzien un peu plus coriace que ses frères — il arrive essoufflé et avec quelques années de retard mais il a traversé un bon morceau de l’espace, les honneurs sont donc les siens, et la Garage Jukebox Radio peut être fière de sa progéniture. L’extrait musical de The Passenger, œuvre de l’éternel Iguane, prend des allures d’ovation divine dans les oreilles de Pollux – le pilote et maître à penser que nous évoquions précédemment, sorte de lunatique de prime abord sympathique mais aux tournures quelque peu psychotiques. Voyons plutôt:


Oh, the passenger
He rides and he rides
He looks through his window
What does he see?
He sees the silent hollow sky
He see the stars come out tonight
He sees the city's ripped backsides
He sees the winding ocean drive
And everything was made for you and me
All of it was made for you and me
'Cause it just belongs to you and me
So let's take a ride and see what's mine



Barrière linguistique et esprit crédule, il n’en faut pas plus à Pollux pour croire en un appel transcendant, une exhortation à l’odyssée et à l’aristie par-delà des confins de “La Racine”. Il se lance dans une véritable croisade prosélytique, cherchant à convaincre tout un chacun de rejoindre ce qui s’apparente ni plus ni moins à un culte sectaire avec pour but la construction d’un vaisseau – une arche de Noé vraiment – et, à terme, une agréable virée de classe dans l’empyrée interstellaire (pensez aux fabuleuses aventures du Bus Magique). L’adhésion à ce projet titanesque signifie bien évidemment l’anéantissement de tout système social et identitaire antérieurement connu et exige un dévouement sans bornes envers le grand gourou. Celui-ci cherche bientôt à embrigader ses suivants dès leurs plus tendres années, à défaut d’être à même de séduire leurs géniteurs. La pièce se déroule comme les anneaux d’un turpide et insidieux serpent, et le drame avec: “Zénobie” fait partie de l’escadron de dix bambins erogs enlevés à la tendresse de leurs parents, avant même que leur mémoire et bon sens ne leur permettent de discerner le vrai et le faux, le bien et le mal.

Elle n’a que de vagues souvenirs de ses parents, et portait très certainement un autre nom encore, mais peu importe, elle grandit donc dans cette chrysalide de démence et en adopte docilement les codes et comportements – certains diront qu’elle en présente encore les séquelles. Entre ces us et coutumes il y a par exemple l’exigence d’une coiffure qui s’apparente drôlement à celle des habitants de Chouville dans Le Grinch. Il faut une quinzaine d’années pour que le sacro-saint carrosse cosmique soit fin prêt et érigé, Zénobie a alors vingt de vos années humaines.

Nous y sommes, le voyage – et ses voyageurs, aussi fascinés que les badauds à l’expo universelle – s’apprêtent à une fin prématurée, tandis que la Terre semble les accueillir à bras ouverts, nimbée qu'elle est de ses moelleux nuages, promettant un sommeil permanent. La rumeur des cris monte, comme le fait la sirène d’une caserne de pompiers le premier mercredi du mois. Certains pestent contre Pollux, d’autres prient, beaucoup pleurent. L’atterrissage est rude.

Une fois les esprits remis de leurs émotions, on constate les dégâts, on se tâtonne pour s’assurer d’être encore vivant, on embrasse le sol et on pleure Pollux, qui est malencontreusement mort, sa panse bedonnante percée par une manette brisée – notez la plausibilité d’un tel funeste sort; mais enfin quand on veut toucher les étoiles, encore faut-il prendre garde aux crochets aiguisés de la lune.

Nos argonautes infortunés n’ont pas même le temps de sentir le poids de l’égarement: leur trajectoire en dents de scie les a délivrés aux portes d’un village altermondialiste plutôt bien loti, sur les berges du New Jersey. Zénobie aura donc passé le plus clair de son existence dans le tendre étau de causes qui a priori ne la concernaient pas plus que cela – rappelons-nous que c’est une grande opportuniste. Elle apprend donc à allumer des feux avec des champignons, à détester toute forme d’agape à base d’insectes grillés, comme tous ceux de ses congénères qui se sont décidés à élire domicile parmi leurs nouveaux compagnons. Elle en tire bien d’autres enseignements encore !



musique.

Toute bonne chose a une faim. Bientôt se pose l’épineuse question de la subsistance de ces erogs rescapés; comment nourrir tout ce beau monde ? Les congénères se trouvent très vite amputés d’une grande partie d’eux-mêmes, enfuis vers d’autres terres plus abondantes en chair à se mettre sous la dent. De fait, Zénobie se voit alors seule parmi les vertueux anthropiens. C’est qu’elle aime Hailey et ses dons de magnétiseuse, elle aime aussi Harry qui joue de la cithare aussi joliment qu’il sourit, en bref elle s’est usiné un petit nid qu’il lui coûterait bien d’abandonner. Pour se nourrir, elle fait preuve d’une prudence pharamineuse, désertant parfois le village de tentes et ses orgies cajoleuses pendant plusieurs soleils.

Un soir, sur les fastueuses routes des Hamptons, elle se dissimule dans les fourrées et attend patiemment la proie qui viendra. C’est une coureuse, accompagnée de son chien. Les cheveux blonds noués en un catogan serré balaient la nuque et la gorge pulsantes. La chair des mollets et des bras s’offre à la fluette lueur des réverbères. La dernière foulée de ses jambes lui sera fatale; bientôt les entrailles s’épandent sur le goudron déjà fumant de sang. La pluie torrentielle et miséricordieuse viendra plus tard les laver. Les geignements du canidé détalant, abandonnant sa maîtresse à son triste sort, s’évanouissent peu à peu. Et il y en aura d’autres encore; sur le sable chaud de la plage, dans les bois de pins, il ne restera jamais que quelques pigments écarlates pour témoigner de la boucherie antérieure.

Pour l’heure on ne sait encore que peu de choses sur les erogs et leurs pratiques culinaires. On ne se doute donc pas que ces crimes puissent être le fait de l’un d’eux; l’on pense plutôt à une malbête venue tout droit des enfers ou je ne sais quelle autre abomination – songez-y vous-même; l’imagination humaine ne connaît point de limites, et c'est bien là son plus bel atout. Malheureusement les soupçons s’éveillent parmi les frères et sœurs de cœur de Zénobie; on lui trouve un bout de viande coincé entre les dents alors que celle-ci est proscrite au camp, ou bien des miettes de sang à la commissure des lèvres. Plutôt que d’être dénoncée au MIB, elle est alors cordialement conviée à faire ses adieux, son mode de vie n’étant manifestement pas compatible avec celui d’Hailey, Harry et les autres. La séparation est déchirante, et c’est les larmes aux yeux que Zénobie salue ces derniers de la main, avec pour possessions rien de plus qu’une veste de laine et un ticket de bus. Jamais elle ne perdra contact avec les premiers “petits terriens” qu’elle aura rencontrés; par lettres, camions de vivres ou pigeons voyageurs elle sera toujours pleine de petites attentions pour eux.

Cosmopolis. Ville exaltante où règnent les fées électrique et numérique. Elle comprend qu’elle n’est rien de plus qu’une petite et pauvre particule de poussière dans le torrent d’une terre fertile. Il faut commencer quelque part et on la dirige très vite vers les locaux de l’état civil où elle rencontre Betty, employée administrative des plus attentionnées, qui deviendra l’une de ses plus tendres amies. Et qui, une fois la voyageuse au guichet, s’attribue la tâche de lui donner, d’un simple index sur les pages d’une bible des prénoms, un nom « décent ». Eleonore Hagne. C’est un inestimable cadeau, avec un deuxième en prime ! Et Eleanore n’en est pas peu fière, les arborant tous deux ainsi que son nouveau nom de famille, Bakersfield, comme on porte un collier de perles scandaleusement onéreux.

Le premier soir elle ne dort pas; les lumières et les gens sont trop somptueux dans leur gloire nocturne pour qu’elle ne les quitte du regard. Elle déambule, s’égare, finit dans un bar. Là, toute fossette et sourires, entre deux hoquets éthyliques, elle décoche une bourse à l’université pour un diplôme en sciences et politiques de l’environnement – finalement, la nature, ça fait partie de son ADN.

À l’université, Eleonore découvre les manifestations étudiantes mais aussi le théâtre. Alliant ces deux occupations elle s’érige très vite en tête de file, qui mugissant sa colère devant tel siège social d’entreprise démoniaque, qui galvanisant les troupes avant la sanglante bataille. Et c’est là, aux pieds des bureaux de KoodMarfet Corp, géant de l’alimentation moléculaire, qu’elle fait la rencontre de Thomas, son futur mari, jeune cadre prometteur. Et c’est en lui balançant son propre café et ses vociférations  – “RÉVEILLE-TOI GOUGNAFIER” “T’ES QU’UNE ORDURE DE PLUS SUR CETTE PLANÈTE” – à la figure qu’elle allume le brasier de l’amour. Enfin tout est relatif, parce que c’est en déposant contre elle une main courante pour agression verbale et physique qu’il s’assure de la revoir. Il y a plus romantique qu’un commissariat de police comme lieu de premier rendez-vous, tout de même.

Tout va très vite; il lui apporte, galant, un café chaque matin lorsqu’elle vient manifester, elle lui offre, charmante et incisive minaudeuse, des sauterelles grillées. Cela suffit à séduire Thomas. Un an et demi plus tard Eleonore s’avance sans pouvoir s’empêcher de glousser à sa propre bêtise dans l’allée d’une opulente église.

Dix ans plus tard, Eleonore, pétrie de bonnes intentions et les hanches serrées dans d'élégantes jupes crayon, mène son cher et tendre par le bout du nez. Il ignore qu’elle est une erog, elle prend ses vœux de mariage au premier degré – “Ce qui est à moi est à toi” – et détourne les fonds de la corporation – maintenant leur – pour servir à la cause des propre détracteurs écologistes de cette dernière et pour noyer ses compères d’antan sous des montagnes de présents. Ce faisant, elle hante de sa gracile silhouette les rues et scènes de la citadelle et d’autres contrées encore, enchaînant les pièces, les films à succès, et autres musages.

Capricieuse, excessive, elle est la coqueluche des journalistes. À tel point que son passé la rattrape sous la forme d’un couteau logé dans sa cuisse et des invectives d’un veuf dont elle aurait dévoré l’aimée dans ses années altermondialistes. On se désespère de la légère indifférence d’Eleonore, qui, derrière ses lunettes de soleil et juchée sur ses béquilles, joue les ingénues face à ces accusations. Lors de procès à son encontre elle nie en bloc tous les crimes qu’on lui impute. Finalement les preuves l'accablant sont jugées insuffisantes. Seul naufragé de cette fortune de mer: son mariage. La confiance n’est plus et, préoccupé par la réputation de son commerce – et par les canines de son épouse, soyons honnêtes – Thomas exige un divorce, dont l’affaire est encore irrésolue à ce jour.


musique.

Eleonore n'a plus pour son mari que de l'ire et de l'amertume. Lui a la bonne idée de la craindre et de la fuir comme la peste: on n'attise pas le courroux d'une erog. Et puis Eléonore réalise que son mariage est punissable de l'avoir trop adoucie, sans doute pas comme un agneau - après tout quel agneau s’amuserait à se  changer en épouvantable tarasque à chaque fois que la faim tiraillerait son estomac ? Mais il l’a belle et bien entravée de mièvreries qu'elle s'évertue de déloger de son esprit. Tout concourt à dire qu'elle souhaite rattraper ces années oisives et niaises en perpétrant des carnages sans nom.​Tout ce tohu-bohu et ces affaires l'ont somme toute lassée; elle abhorre de plus en plus les humains et leurs futiles jérémiades, si bien qu’elle adhère de son propre chef à l’unité 426, son unique mise en demeure étant qu'Iggy Pop, Betty, et ses amis altermondialistes soient épargnés par la sombre entreprise de sa nouvelle allégeance. Du reste, Thomas peut bien devenir de la charpie, ça lui ferait une belle jambe ! On lui trouvera des airs moroses ou bien des sautes d’humeur particulièrement acerbes par moments, mais le reste du temps Eleonore s'enveloppe de ses étoffes et de sa superbe, comme d'ordinaire.

Sang frais, sang du matin, sang qui coule du crâne de mon voisin !

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Hyacinth
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Hyacinth

Mer 19 Sep - 23:56
UNE RICHE
EROG
426
AVEC AUDREY EN VISU ???????
??????????????????????
?????????????????????? BIENVENUE ????????????


????????????
mood perpétuel face à la beauté

g hâte de te lire snif
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Nubes
Crédits : 0
Nubes

Mer 19 Sep - 23:57
Tuuuu???
Ah bon.
Déjà Audrey Hepburn là iiikkk Je pense que y'a beaucoup trop de potentiel et de charisme ici.
J'ai même pas besoin de voir plus pour savoir que ton perso craches littéralement du feu.
Et aussi je vaux un culte à Kermit alors tout tombe à pic.
Bref bienvenue :h2:

- même si t'es chez les 426 et que ça veut dire que Nubes pourra pas venir d’idolâtrer h24 :stares2: -
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AGENT
Jaemin Lee
Crédits : 10
Jaemin Lee

Mer 19 Sep - 23:58
je me répète mais : giga stylée :perf:
bienvenue pour de vrai :h2:
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Apex
Crédits : 0
Apex

Mer 19 Sep - 23:58
ton esthétique, tes références, ton choix de personnage, qu'est-ce qui n'est pas à approuver ici ??
je le redis mais ON EN VEUT PLUS !!!
et encore bienvenue :love:
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Eleonore
Crédits : 0
Eleonore

Jeu 20 Sep - 0:59
blush2 sobs jgnrodujngjnn je mérite pas tout ÇAAAAA.
Merci à vous quatre, on peut difficilement espérer meilleur accueil, ça m'a secouée ♥️︎ J'ai hâte de pouvoir vous stalker et vous quémander des liens, vos persos roxent du poney !
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KILLMONGER
Erik Stevens
Crédits : 0
Erik Stevens

Jeu 20 Sep - 16:05
:top:
Pas mal.
Ça commence à se remuer dans le coin, intéressant.
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Invité
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Invité

Jeu 20 Sep - 17:11
tellement bg !
et classe !
Bienvenue parmi nous blush2
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Clochette
Crédits : 0
Clochette

Jeu 20 Sep - 18:22
Beckett :h2:

alors euh. j'attends la suite. ta fiche est trop stylée, du codage à l'avatar en passant par les refs et le perso en lui-même, j'ai hâte de la voir finie !!
(et Kermit :perf:)
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Invité
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Invité

Jeu 20 Sep - 19:43
Bon tout le monde crush déjà sur ton personnage, ajoutes moi juste à la liste :eyebrows:
bienvenuuuuuue !
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Eleonore
Crédits : 0
Eleonore

Jeu 20 Sep - 22:18
Pfff. Je ne sais même plus quoi dire ni comment vous remercier. VOUS ÊTES DOUX, et j'ai jamais fini une fiche aussi vite, et ça c'est grâce à vous, et j'espère de tout cœur que le résultat ne vous déçoit pas, et à très très bientôt :love: :love: :love:
*
Invité
avatar
Invité

Ven 21 Sep - 13:25
audrey hepburn mais rOULE MOI DESSUS MADAME

wait riche et 426
adopte-moi stp...........
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Zep
Crédits : -10000
Zep

Sam 22 Sep - 10:32

C'est dans la boîte !

Bienvenue sur le forum

Q U E E N
Bordel vraiment trop désolé pour le retard j'ai été pas mal occupé mais d a m n ta fiche est genre géniale, j'ai vraiment dévoré l'histoire et le fait que tu t'attardes sur plein de choses par rapport au contexte ça m'a fait TELLEMENT plaisir. Et puis ton choix d'illu :perf: j'exigerai un lien avec Zep ou Gabriel ou LES DEUX DE TOUTE FACON parce que c'était trop ouf.
et aussi

step on me

Tu peux désormais t'attarder sur la paperasse : recenser ton avatar, ton irl si tu en as un et ton métier. N'oublie pas d'aller poster ta fiche de liens ! Bon jeu !
*
Eleonore
Crédits : 0
Eleonore

Sam 22 Sep - 11:32
fever { eleonore. Giphy
J'vous aime tous, vous êtes fabuleux :love: À très bientôt chez vous ! (j'apporte le dessert)
*
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fever { eleonore.
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