ANNÉE 1983, DAVID, DERRICK ET DUSTIN, PASSIONNÉS PAR LA SCIENCE-FICTION ET LA POP CULTURE, DÉCIDENT D'ENVOYER UN MESSAGE DANS L'ESPACE GRÂCE À UN ORDINATEUR SOPHISTIQUÉ DEPUIS LEUR PETIT GARAGE À COSMOPOLIS, DANS LE CONNECTICUT. PUIS C'EST PARTI EN COUILLE.PLUS DE TRENTE ANS APRÈS, GRÂCE AUX EXPLOITS INFORMATIQUES DES "3D" (POUR "THREE DICKS"), LES ALIENS FOULENT ENFIN LE SOL TERRESTRE ! MAIS À QUEL PRIX ? C'ÉTAIT À L'ÉPOQUE UNE SIMPLE PASSION. NI FEMME, NI EMPLOI, DAVID, DERRICK ET DUSTIN ONT PASSÉ LE PLUS CLAIR DE LEUR TEMPS (ET LEUR VIE) À ÉTUDIER L'ESPACE ET LA POSSIBILITÉ DE LA VIE AILLEURS QUE SUR NOTRE BELLE PLANÈTE. SANS DIPLÔMES OU CERTIFICATS, ILS SE CONTENTENT DE CONCEVOIR DES ORDINATEURS ET AUTRES SOFTWARES CHEZ EUX DANS LE SEUL INTÉRÊT D'ENVOYER UN MESSAGE AU-DELÀ DE LA SURFACE TERRESTRE. ILS L'ONT APPELÉ CODE COSMO EN HOMMAGE À LEUR VILLE CHÉRIE (C'EST FAUX, ILS N'ONT JUSTE AUCUNE IMAGINATION), COSMOPOLIS.
EN COURS D'AFFICHAGE (WADE ET LE CODE SE BATTENT)

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make it or break it — erika & lex

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Lex Lacroix
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Lex Lacroix

Lun 29 Oct - 0:34
[make it or break it]
Long live the pioneers Rebels and mutineers Go forth and have no fear Come close and lend an ear And I said hey, Hey hey hey Living like we're renegades So, all hail the underdogs All hail the new kids All hail the outlaws Spielbergs and Kubricks It's our time to make a move It's our time to make amends It's our time to break the rules
La journée touche à sa fin. Les derniers rayons de soleil, filtrées par les vitres crasseuses du viel entrepôt, baignent le décor qui t’entoure de leur lumière tamisée, sans parvenir toutefois à l’embellir. Il n’y a rien de majestueux, rien d’enchanteur en ces lieux, pas plus que dans les intrigues qui s’y déroulent. Faire partie de la BOOM n’est pas toujours synonyme de danger et d’adrénaline. Parfois, il s’agit juste de tâches de routine, banales et ennuyeuses. Comme celle-ci, qui consiste à effectuer une simple transaction avec un commerçant local. La seule singularité réside dans la nature illégale de la marchandise : des armes de contrebande, probablement volées pour la plus grande partie.

Tu n’es pas seul pour remplir cette mission ; Erika t’accompagne, ou plutôt, c’est toi qui l’accompagne. Il a plus d’expérience que toi, et même si tu ne l’admettras probablement jamais à voix haute, tu es plutôt rassuré d’être avec lui. Pas parce que tu as peur, non, plutôt parce qu’au moins, tu sais que si quelque chose tourne mal, tu auras au moins quelqu’un sur qui compter. Enfin, de toute façon, il n’y a aucune raison que ça tourne mal. Martinez, le type avec qui vous avez rendez-vous, a déjà fait affaire avec la BOOM à plusieurs reprises, et à ce qu’on dit, il tient toujours ses engagements. Les prix sont déjà fixés. Tout est arrangé. L’affaire sera bouclée en quelques minutes, et vous n’aurez plus qu’à ramener la cargaison à bon port. Un jeu d’enfant.

Sauf que vous êtes là depuis dix bonnes minutes maintenant, et toujours pas de signe de Martinez ou de ses hommes. Étrange. Mais peut-être qu’on ne devrait pas s’attendre à beaucoup de ponctualité de la part de quelqu’un qui gère un trafic d’armes dans les bas-fonds de Cosmopolis. Qu’est-ce que tu peux en savoir, Lex ? Ce n’est pas vraiment ton domaine de compétence.

Tu jettes un coup d’œil à Erika. Il n’a pas l’air de s’inquiéter plus que ça, ou du moins, tu n’en as pas l’impression. Tu laisses passer encore une minute ou deux, et tu t’apprêtes à faire une remarque sur le retard lorsque finalement, la porte qui vous fait face s’ouvre en grinçant. Les hommes qu’elle laisse entrer sont au nombre de trois, et il n’y a pas besoin d’être très observateur pour remarquer qu’ils sont armés. Cela dit, étant donné les dangers que recèle ce quartier, ce n’est pas très surprenant ; ce serait plutôt l’inverse qui serait inconscient. Le fait qu’aucun d’eux ne corresponde à la description qu’on t’a faite de Martinez, en revanche, t’étonne un peu plus. L’un des hommes, un grand moustachu aux cheveux grisonnants, s’avance de quelques pas dans votre direction. Il vous regarde de la tête au pied, et sourit.

— Je ne savais pas qu’ils envoyaient des gosses faire leur boulot, à la BOOM.

C'est peut-être ses mots, ou bien le fort accent texan avec lequel il les a prononcés. En tout cas, tu en es à présent certain : quelque chose n'est pas normal.



*
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Jeu 8 Nov - 14:09

... //

blue moon.

Calme. Peut-être un peu trop. La fin de journée berçait l'endroit d'une certaine nostalgie, la couleur orangée teintant les débris de verre éparpillées. Le cri des corbeaux. Le souffle léger du vent. Erika était capable de s'y plonger et juste tout oublier. Oublier qu'ils étaient en mission et juste profiter de la douche chaleur de l'astre couchant. Ha, si seulement. Ce qui éclairait un peu ce moment, c'était probablement la présence de Lex. Il l'appréciait bien. Silencieux quand il fallait, tranchant quand il le souhaitait. Les efforts pour prétendre quoique ce soit lui semblaient moins lourds quand il était là. Plus léger. Plus facile. Plus vrai- hah.

Allongé sur une commode prête à partir en lambeaux, il se redressa aux mouvements soudains des corbeaux nichés près de la porte. Instinct ou juste habitude, le gamin noua fermement ses bandages autour de ses paumes. Les portes s'ouvrirent et Erika tiqua. Les liens ne se faisaient pas dans sa tête. Ce n'était pas la première fois qu'il avait entraperçu Martinez, et cet homme ne lui ressemblait absolument pas. Ni lui, ni les autres. Un éclat de méfiance fit surface quelques secondes avant que son air nonchalant ne reprenne le dessus. Un regard vers Lex. Un sourire. Un coup de pied dans un caillou et les personnes en face remuèrent un peu. Ah, ils étaient sur leurs gardes. Armés. Trois. Ils étaient deux. Non-armés ? Pris sur le moment. Ce n'était clairement pas en leur faveur.

D'un air presque enfantin, il s'avança tranquillement. Et je savais pas que les vieux cons faisaient affaire avec nous, comme quoi les temps changent, hein !, rétorqua-t-il d'un air innocent. Ce n'était pas le moment. Ni le jour. Ni l'endroit. Erika était fatigué. Agaçé. Et il aurait presque envie de taper.

L'un des trois claqua sa langue, les mains agitées. Oh, la gâchette facile peut-être ? Plus facile à manipuler. À faire tirer. À tuer. (non.) Tout allait très vite dans sa tête. Ils étaient là, la marchandise avec eux. Mais pas la personne phare. Des traîtres ? Fakes ? Deux options : les achever maintenant, ou tenter de leur faire cracher le morceau. Un nouveau regard lancé vers Lex. Ca le calme. Il le calme. Un souffle. Après un autre.
Le brun opta finalement pour l'image de gosse qu'on leur avait donné, ses bras se croisant derrière sa tête. Autant jouer le jeu pour voir où ça allait les mener. Du coup, on peut vérifier la marchandise hein ? On est jamais trop sûr, on est que des gosses après tout, on pourrait se faire avoir.

Une petite tape sur le bras de Lex et il sortit le drap cachant la marchandise. De nouveaux bébés, plutôt en bon état. C'est le chien enragé de la BOOM qui va être content.

@Lex pardon ça manque de respect dès le début faut le tenir en laisse
Awful
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Lex Lacroix
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Jeu 8 Nov - 16:58
[make it or break it]
Long live the pioneers Rebels and mutineers Go forth and have no fear Come close and lend an ear And I said hey, Hey hey hey Living like we're renegades So, all hail the underdogs All hail the new kids All hail the outlaws Spielbergs and Kubricks It's our time to make a move It's our time to make amends It's our time to break the rules
C'est louche, c’est beaucoup trop louche. Tu as un léger froncement de sourcils. Encore ce réflexe de lancer un regard vers Erika, sans y penser, juste à temps pour le voir sourire, et c’est peut-être idiot mais ça suffit à apaiser tes craintes, sans toutefois faire disparaître ta suspicion. Tu ne lui rends pas son sourire, mais tu lui adresses un petit signe de tête. Tu es sûr qu’il a remarqué ce qui cloche, lui aussi ; c’est pourquoi, tu restes en retrait, le laissant parler le premier. Ce qui n’était peut-être pas la meilleure décision de ta vie, vu son sens de la répartie, mais rien que pour voir les expressions contrariées des autres en face, ça valait le coup. De toute façon, pas sûr que tu aurais fait mieux.

Tu te détends un peu en constatant que les armes que vous êtes venus chercher sont bien là, elles. Peut-être que tout va se dérouler sans encombre, finalement – c’est beau de rêver.

Le Texan, qui avait perdu son air gai en s’entendant qualifier de vieux con, tapote la marchandise avec la même expression qu’un parent fier de son rejeton.

— Des vraies beautés, pas vrai ?

Tu fronces les sourcils sans répondre. Décidément, il y a quelque chose chez ce type qui te met mal à l’aise, mais tu n’arrives pas à mettre le doigt dessus. Quant à sa qualification, elle te paraît franchement exagérée. Tu ne décèles aucun beauté dans ces machines de mort, mais elles ne te dégoûtent pas non plus. Tout ce que tu vois, ce sont des outils. Ce sont les mains qui les tiennent qui comptent.

— Pourquoi Martinez n’est pas là ? C’est avec lui qu’on a conclu le marché.

Silence.

On dirait soudain qu’une chape de plomb s’est abattue sur la pièce. L’air est chargé de menace. Plusieurs secondes s’écoulent pendant lesquelles les malfrats échangent des regards entre eux, sans prendre la parole. Tu n’aimes pas ça ; tu n’aimes pas ça du tout, et tu te demandes si les beautés exposées devant vos yeux sont chargées. Probablement pas, si ces types ont la moindre présence d’esprit, mais ce n’est pas impossible. Tu te prépares à l’éventualité de devoir vérifier. Une très mauvaise éventualité, car si en théorie, tu sais te servir d’une arme, en pratique, tu manques cruellement d’expérience. Autant dire que si une bagarre éclate, sans Erika, tu n’as aucune chance.

Ça te fait froid dans le dos, de penser que tu pourrais mourir aujourd’hui, mais il n’y a pas que la peur qui fait battre ton cœur un peu plus vite. Y’a pas à dire : il y a vraiment quelque chose qui va pas chez toi, Lex, pour que le danger t’enfièvres.

— Martinez est plus là. C'est moi le boss, maintenant.

C'est toujours le Texan qui s'adresse à vous, à croire que les autres sont tous muets. Ou juste trop cons pour parler, franchement ça t'étonnerait pas vu leurs tronches.

— Et si vous les voulez, ce sera 20% de plus que le prix habituel.

Et voilà. Évidemment, qu'il y allait avoir un problème à un moment ou à un autre. Tu étais naïf de croire le contraire. Tu prends sur toi pour ne pas balancer une remarque acerbe ; la situation est déjà assez tendue comme ça.

— 20%, c'est beaucoup.

L'homme hausse les épaules.

— C'est ça ou rien.

Dammit. Pourquoi ça ne se passe jamais comme prévu ?



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Mar 13 Nov - 12:15

... //

blue moon.

C'est vrai, elles avaient une sorte de charme. Peut-être grâce aux rayons du soleil venant faire scintiller les lignes qui les composaient. Ou bien grâce au fait qu'elles allaient les aider à faire régner une justice. Mais ce n'était pas vraiment le truc d'Erika. Non. Lui, son truc, c'était le combat à mains nues. Les respirations haletantes. La rage des poings qui s'entrechoquaient. Des dents qui grinçaient. De la terre qui se soulevait. Des instincts qui parlaient. C'était grisant. Excitant. Effrayant.

La voix de Lex le tira soudainement de ses pensées tumultueuses. Probablement la fatigue. C'était sans compter le silence lourd qui venait de s'écraser. Une tension à trancher au couteau. Plus là. Hah. Il en avait trop dit. Ou pas assez. Le gamin était presque curieux maintenant. Il venait presque de se vendre, sans même qu'il n'est à utiliser la force. Ce que ça pouvait être idiot un humain, des fois. (mais toi aussi.)

Le regard posé sur les armes, Erika fit une moue boudeuse. Il savait visiblement ce qu'il voulait, le vioc. C'était beaucoup, en effet. Beaucoup trop. Nouvelle preuve qu'il ne savait pas dans quoi il s'engageait, ni comment s'organisait un échange... Cordial. D'un air plus ou moins nonchalant, le gamin se frotta distraitement la nuque. Le principe des prix fixés à l'avance, c'est justement pour éviter ce genre de problème. Vous amenez les armes. On amène l'argent. Tout va bien. Il leva finalement des yeux las vers le trio. Faut vraiment être con pour pas y avoir pensé avant.

Ah. Il était sorti tout seul celui-là. Un des deux subordonnés grogna, la main dangereusement proche de sa ceinture. Ça commençait à s'agiter sévère. Il fallait reprendre doucement les reines en mains. Un nouveau regard vers Lex. Un instinct lui disait de ne pas trop s'éloigner de lui, au cas où ça tournerait mal. Alors, de son insouciance habituelle, il s'appuya sur son camarade, bien plus grand que lui. Hm, c'était l'affaire d'une autre bataille, ça. Ceci dit, on peut se calmer et revenir à notre deal de base, affirma-t-il avec un sourire qui se voulait plus serein. Pas qu'ils en aient quelque chose à faire.

@Lex pardon lex, Erika le traîne dans nawak jpp
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Lex Lacroix
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Lex Lacroix

Jeu 15 Nov - 23:34
[make it or break it]
Long live the pioneers Rebels and mutineers Go forth and have no fear Come close and lend an ear And I said hey, Hey hey hey Living like we're renegades So, all hail the underdogs All hail the new kids All hail the outlaws Spielbergs and Kubricks It's our time to make a move It's our time to make amends It's our time to break the rules
Regards méfiants. Échauffement, en face, quand une nouvelle insulte surgit. Ni les gestes nerveux du type à gauche, prêt à saisir son arme, ni l’expression farouche de celui de droite ne t'échappent. Tu observes et analyses chaque détail aussi attentivement que possible. Le seul des trois à rester détendu, c'est le moustachu, celui qui donne les ordres. Il est sûr de lui, ça se voit ; peut-être même un peu trop. Ça pourrait se retourner contre lui, mais pour l’instant, c’est vous qui êtes mal barrés, moins nombreux et désarmés. Mais paniquer ne vous avancerait à rien, alors tu t’appliques à garder ton sang-froid (respirer lentement, calmer les battements de ton cœur qui se précipitent un peu trop) et laisses ton complice s’appuyer contre toi, soutenant son poids sans effort.

Sa proposition est accueillie par un nouveau silence. Le regard du Texan passe sur vous, plein d’une condescendance à peine dissimulée – presque de la pitié, à vrai dire.

Tu réfléchis. À chaque seconde qui passe, l'éventualité que l'affaire se dénoue sans violence te paraît un peu moins probable, et tu as tragiquement conscience de ta propre impuissance. Si une bagarre éclate, tu ne sers absolument à rien ; pire encore, ta présence risque d'être un handicap supplémentaire pour Erika. Autant dire que ça ne te plaît pas du tout, non seulement parce que tu as un putain d’ego mais aussi (surtout) parce que les personnes que tu considères comme de véritables amis se comptent sur les doigts de la main, et tu aimerais penser que le tatoueur en fait partie. Peut-être que tu devrais lui dire, un jour, au lieu de garder ça pour toi par fierté mal placée – mais ce n’est pas le moment de penser à ça. L’autre ne va sans doute pas tarder à vous donner sa réponse. Réfléchis, Lex. Il doit bien y avoir quelque chose que tu peux faire pour essayer de faire pencher la balance en votre faveur, ne serait-ce qu’un tout petit peu.

Mais bien sûr.

— Vous me prenez pour un con ? finit par demander l’homme, et tu pourrais lui rétorquer que oui, mais tu ne prêtes pas attention à ses paroles. Tes pensées sont ailleurs.

Dans les siennes, en fait.

C’est un fouillis d’informations, d’images, de songes dans lequel tu es immergé. Fort heureusement, ce n’est pas ton premier plongeon et il te suffit de quelques instants pour trouver ce que tu cherches. Pendant ce temps-là, le type a eu le temps de prononcer une deuxième phrase que tu n’as pas entendue. Tant pis, ça valait le coup, décides-tu en te penchant légèrement vers Erika pour lui murmurer quelques mots.

— Ça sert à rien de négocier. Si on refuse leur prix, ils comptent nous tuer et garder l’argent. Il y a un autre homme derrière la porte, armé aussi, et c'est tout.

Maintenant qu’elle t’apparaît clairement, la situation pourrait paraître encore plus désespérée, mais le fait de savoir à quoi t’attendre te rassures un peu. Tu espères juste qu’Erika te fait assez confiance pour te croire sans demander d’explications. Presque personne n’est au courant, à BOOM, que tu es à moitié rizzen. Ça a tendance à mettre les gens mal à l’aise de savoir que tu peux faire un tour dans leur tête, alors tu n’en parles pas. De toute façon, tu n’aimes pas le faire. C’est pour ça, peut-être, que tu n’y pas pas pensé immédiatement ; tu as tellement l’habitude de te débrouiller sans ton pouvoir, que tu oublies de t’en servir. C’est con, Lex, parce que si tu avais eu cette idée un peu plus tôt, ça vous aurait fait gagner pas mal de temps. Et parfois, il suffit de quelques instants pour tout changer. Qui sort vainqueur. Qui perd tout ce qu’il a parié.

Pourvu que ton erreur ne vous coûte pas la vie.



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Jeu 22 Nov - 17:05

... //

blue moon.

La nervosité commençait à ronger l’intérieur de sa lèvre. Ce n’est pas comme s’ils se baladaient constamment avec 20% en plus à chaque fois. C’était stupide de demander ça maintenant. À sa remarque, le sourire d’Erika se crispa légèrement. Bien sûr qu’il le prenait pour un con, et il n’était probablement pas le seul. Lex ne semblait pas très convaincu, et si les circonstances n’étaient pas si alarmantes, le gamin en rirait presque de bon cœur. Mais il fallait se rendre à l’évidence, ils étaient au pied du mur. Pas d’argent, pas d’armes. Utiliser la force était trop risqué, la persuasion n’avait pas marché, leur crâne décidément trop épais pour dégager une once d’intelligence, visiblement.

Il sentit alors le souffle de son camarade près de son oreille. Un frisson. Il aimait bien sa voix, à Lex. Elle était reposante, agréable. Il pouvait sortir les pires menaces, c’est comme si elles étaient déguisées d’une finesse passe-partout, encore plus effrayantes ainsi. Ça avait un certain charme et Erika s’y laissait souvent happé. Mais là n’était pas la question. C’est comme s’il avait eu une illumination. Une révélation du plan, de leurs positions. C’était trop précis pour être du bluff. Et que gagnait-il à inventer tout ça, même ? Le brun était perplexe. Son esprit avait beau se poser les questions de sécurité, une certaine confiance s’était installé entre les deux. Il le croyait. Mais comment ? Pourquoi ? D’où sortait-il tout ça ?

Ce n’était pas le moment de douter, ceci dit, il prit bien soin de garder ça dans un coin de sa tête. Sauf qu’on a pas les 20% demandés, donc soit, leur plan c’est de nous achever pour choper le fric, soit attendre qu’on cède et que l’un de nous aille chercher la somme en plus. Mais c’est pas dit qu’ils essaient pas d’abattre celui qui sort…, murmura-t-il en retour. C’était toujours plus facile de tuer. Une pression sur la gâchette et c’était fini. Rapide. Efficace. Mais si lâche.

Tic tac, on va pas rester ici quinze ans. C’est maintenant ou jamais, gamins, railla le Texan. Erika sentait le goût désagréable du fer prendre doucement place dans sa bouche. Sa lèvre avait cédé aux attaques répétées et nerveuses de ses dents. Rien ne lui venait. Ni plan, ni idée sans que l’un d’eux finisse blessé ou pire. Et ça, le brun ne pouvait pas se le permettre. Pas avec Lex. Surtout pas Lex. Un nouveau claquement de langue. C’est bon, on a compris, tenta-t-il d’un air agacé. Peut-être avait-il de quoi contacter des renforts ? Ou des gens pouvant leur amener l’argent sans gêne ? Ça allait être trop lent. Trop dangereux. Ce deal n’avait pas de sens. Si vous voulez l’argent, faudra remettre le deal à plus tard.

C’était tout ou rien. Le sang ou le temps. Alors que les sirènes policières résonnaient dans le lointain, au rythme des battements.
D’un cœur hésitant.

@Lex bon bah rip les enfants hein
Awful
*
Lex Lacroix
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Lex Lacroix

Sam 1 Déc - 2:40
[make it or break it]
Long live the pioneers Rebels and mutineers Go forth and have no fear Come close and lend an ear And I said hey, Hey hey hey Living like we're renegades So, all hail the underdogs All hail the new kids All hail the outlaws Spielbergs and Kubricks It's our time to make a move It's our time to make amends It's our time to break the rules
@erika jsp ce que j'ai écrit aled
Pas vraiment de méfiance, seulement quelques doutes, un questionnement dans ses orbes couleur de terre, puis finalement il accepte tes paroles sans les mettre en question, sans demander de preuves ni d’explications et même si c’est sans aucun doute l’urgence de la situation qui est en cause, tu en lui en est tout de même reconnaissant. Merci de me faire confiance, tu aimerais lui dire, mais tu n’as pas le temps car déjà le tic tac désagréable du Texan vous rappelle à l’ordre : il faut prendre une décision. Tu n’a jamais réfléchi aussi vite de ta vie – seulement voilà, tu réfléchis trop, Lex, alors que c’est le moment d’agir. Ton compagnon l’a compris, lui, et sa réponse fuse, ferme, résolue. Il leur donne ce qu’ils veulent parce que vous n’avez pas le choix, sans se montrer faible pour autant puisqu’il impose encore une condition. C’est dans ces moments-là que tu te rappelles lequel de vous deux est le plus âgé. Le reste du temps, c’est si facile de l’oublier, parce qu’il n’est pas grand Erika, et puis il a une gueule d’ange et un sourire de gosse prêt à te piquer tes bonbons. Sauf quand il s’agit de se battre. C’est presque comme s’il y avait deux personnes différentes dans un seul corps, tu songes, et tu n’arrives pas à savoir laquelle tu préfères.

C’est drôle, le nombre de pensées insolites qui peuvent traverser ton cerveau en l’espace de quelques secondes alors que celles-ci sont peut-être les dernières de ta vie. Et merde, ça te ferait chier de crever maintenant. Il y a encore tellement de choses que tu aurais voulu faire (te venger par exemple et même si c’est un peu triste c’est la première chose à laquelle tu penses, ça devient vraiment une obsession c’est pas sain dirait ta psy).

L’homme à la moustache soupire, théâtral, fait traîner sa réponse comme si ça l’amusait de vous torturer (c’est probablement le cas, en fait).

— J’ai bien peur que ce ne soit pas possible.

Il lève une main en l’air. C’est le signe qu’attendaient ses hommes pour tirer, mais tu l’avais anticipé, lisant l’intention en lui quelques secondes seulement avant qu’il ne l’exécute – c’est étrange parce que d’habitude ton pouvoir te demande plus de concentration, plus d’efforts, mais peut-être que c’est ce qu’on appelle l’instinct de survie, ou plutôt les effets de l’adrénaline diffusée dans ton corps car au final, tout peut s’expliquer par la science – et lorsque les balles fusent, tu es déjà à terre. Tu as plongé vers le sol par pur réflexe, et bien sûr, tu as entraîné ton camarade avec toi. Ce n’est ni rationnel, ni réfléchi, et probablement stupide, mais c’est ce qui vous sauve la vie.

L’instant suivant, on entend des crissements de pneus, des sirènes soudain beaucoup plus proches et puis des cris à l’extérieur. Quelqu’un s’exclame « Putain, c’est les flics » mais tu ne l’entends qu’à moitié, le comprend encore moins. Les coups de feux précédents résonnent encore dans tes tympans, à moins qu’il n’y en ait de nouveaux, couvrant presque mais pas tout à fait le tam-tam effréné de ton cœur en panique ; l’odeur de la poudre se mêle à celle d’Erika qui doit probablement être écrasé sous le poids de ton corps disproportionné, un de tes bras coincé sous sa tête, ses cheveux te chatouillant les joues.

C’est c o n f u s
c’est flou
c’est terriblement excitant c’est terrible tout court
et surtout surtout
tu ne t’es jamais senti aussi vivant.



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Sam 1 Déc - 15:22

... //

blue moon.

Silence. C’était probablement foutu. Les manières du Texan firent rager le brun. Ses ongles s’enfoncèrent dans ses paumes alors que son regard se teinta d’un mépris insolent. Il voulait jouer avec leurs nerfs et Erika se laissait presque prendre au jeu. S’il voulait jouer au plus con des deux, il allait galamment lui mettre son poing entre les deux yeux. Mais c’était trop tard.

Ce fut rapide. Peut-être un peu trop.
Un signe, des bruits de recharge, et des coups de feu.

Seulement, avant même que le premier ne résonne, il sentit un bras passer autour de son cou. Un coup sec et il finit au sol, le corps de son coéquipier sur le sien. Comme s’il avait su avant même que les autres ne captent le signal. Quelque chose qui n’avait pas été dit.
Encore.

Un léger temps d’adaptation l’obligea à rester sonné, de par les coups de feu et la mise à terre soudaine. Un bruit qu’il haïssait, mais qu’il ne connaissait que trop bien. Avec ce chaos soudain, il fallait calibrer à nouveau ses sens, la situation. L’espace de quelques secondes, Erika s’imprégna de ce qui l’entourait. La poussière au coin de ses lèvres, le souffle de son ami près de son visage, la chaleur de son corps, c’est presque s’il entendait les battements de son cœur résonner dans tous ses membres. Rapides. Effrénés. Pour lui rappeler que même s’il était préparé, peut-être n’était-il pas encore habitué.

Ils étaient donc à terre, dégagés du champ de vision des tireurs, probablement dissimulé par le conteneur où se trouvait les armes. Bon réflexe que Lex avait eu. Les sirènes qui vinrent se rajouter aux coups et aux cris, quant à elle, le firent grincer à nouveau des dents. Ca devenait dangereux. Se redressant pour libérer le bras de Lex, Erika se mit dos au conteneur, pour balayer la partie libre de l’entrepôt du regard. Pas que j’apprécie pas t’avoir sur moi, mais dans d’autres circonstances, hein. Sans rancune, commenta-t-il, l’air malicieux. Il n’avait pas pu s’en empêcher. Heh. Il lui tendit la main pour le ramener vers lui, contre le conteneur.

L’avantage des bâtiments en mauvais état, ce sont les multiples fenêtres brisées, et autres ouvertures dans les murs miteux et rouillés. Le risque, c’était de les atteindre, vu qu’ils allaient être dos tournés aux tireurs. Des cibles plus ou moins faciles. Tch.
Les portes de l’entrepôt s’ouvrirent alors dans un nouveau fracas et les menaces des flics résonnèrent dans le bâtiment.
Merde, déjà là. Soit ils se sauvaient en laissant les armes aux mains des autorités, soit ils essayaient de se débarrasser de tout le monde. Mais à deux, c’était juste irréalisable. Il y avait une certaine amertume à revenir sans rien, mais la priorité, c’était la survie. Les armes, ils allaient pouvoir en récupérer plus tard. Se faire attraper, c’était comme mourir. Ils n’allaient sûrement pas être doux, et une fois pris au piège, c’était fini. Game over. Faut qu’on parte. Si on se fait choper par les flics, c’est mort. Faut profiter qu’ils soient occupés par les trois autres cons pour passer par les fenêtres.

C’était risqué, rien ne disait que la police n’était pas capable de tirer. Surtout dans les bas-quartiers. Qui allait s’en préoccuper après tout ? Ce n’est pas comme s’ils existaient pour le trois quart d’entre eux. Ils n’étaient rien, à leurs yeux. Tu passes devant, j’te couvre, ok ? Te retourne pas.

Surtout ne te retourne pas.

@Lex tkt poto same
Awful
*
Lex Lacroix
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Lex Lacroix

Sam 1 Déc - 18:55
[make it or break it]
Long live the pioneers Rebels and mutineers Go forth and have no fear Come close and lend an ear And I said hey, Hey hey hey Living like we're renegades So, all hail the underdogs All hail the new kids All hail the outlaws Spielbergs and Kubricks It's our time to make a move It's our time to make amends It's our time to break the rules
@erika ptn je pensais pas que ce serait aussi gay
Le monde est encore pour toi un méli-mélo infernal de cris tout à la fois proches et lointains, de sensations indistinctes, de violence et de douceur mêlées quand Erika se dégage de ton étreinte ; c’est sa voix un brin moqueuse qui te fait reprendre tes esprits. Sans réfléchir, tu saisis la main qu’il te tend et en t’adossant à la caisse remplie d’armes, tu t’interroges un instant sur le sens de ses paroles. Qu’est-ce qu’il voulait dire par "d’autres circons–"

Ah.

En d’autres circonstances, justement, tu te serais arrêté pour t’indigner et protester vivement. Étant donné la situation, cependant, tu te contentes de laisser échapper un grommellement étouffé et de lâcher sa main comme si elle t’avait brûlé, maudissant au passage les gênes qui ont donné à ta peau pâle la particularité de se colorer de teintes rosées au moindre embarras – surtout maintenant, parce que bordel, c’est pas le moment. Derrière vous, les forces de l’ordre viennent de faire leur entrée dans le bâtiment et sortir par la porte n’est définitivement pas une option. Erika a raison. Les fenêtres sont votre seule issue. Mais pourquoi insiste-t-il pour que tu passes devant ? Ce n’est pas comme s’il pouvait faire quoi que ce soit, seul contre toute une bande de types armés jusqu’aux dents.

Un bref effort, c’est tout ce qu’il te faudrait pour découvrir ce qu’il peut bien avoir en tête à cet instant précis, mais à peine la possibilité t’a-t-elle effleuré l’esprit que déjà tu la repousses. Tu refuses de piétiner la confiance fragile, le début d’amitié, le quelque chose qui s’est crée entre vous. Tu ne veux même pas y penser.

Plus le temps d’argumenter, de proposer autre chose. À quelques mètres de vous, on échange des coups de feu, des cris et toi, c’est un regard intense que tu lances à ton partenaire.

— T’as intérêt à être juste derrière moi.

Et tu t'élances, tu cours sans te retourner, parce que ta vie en dépend mais surtout parce que tu as décidé de croire en lui, de croire qu'il n'essayera pas de jouer aux héros et qu'il n'attendra pas que tu sois sain et sauf pour se mettre à courir, lui aussi.

Une balle siffle pas si loin de ton oreille et tu manques de trébucher à plusieurs reprises mais tu ne t'arrêtes pas. Pas avant d'être arrivé à l'autre bout de l'entrepôt, en face d'une fenêtre crasseuse et à moitié défoncée. L'ouverture n'est pas assez grande pour que tu t'y glisses (aucune ne l'est) et pendant une fraction de seconde, tu te demandes si tout s'arrête là, si c'est fichu. Puis tu te reprends, tes yeux cherchent autour de toi, tombent sur une barre métallique rouillée. Parfait.

La vitre vole en éclats avec fracas. Pourtant dans le chaos ambiant, ça passe inaperçu et quelques secondes plus tard te voilà dehors, appuyé sur le mur extérieur de la construction, les mains posées sur tes genoux tremblants. Pas encore sorti d'affaire, mais presque.

Un souffle, et tu te permets de te pencher pour jeter un œil à l'intérieur, cherchant désespérément la petite silhouette de l'autre garçon. Tu vacilles un peu, ton souffle est saccadé, tu as les joues rouges des égratignures de bouts de verre un peu partout de la poussière sur les vêtements et quelque chose comme de l'égarement dans le regard mais tu es vivant. Et tu ne partiras pas d'ici sans Erika.



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Mer 5 Déc - 15:18

... //

blue moon.

Les yeux qui s’étaient posés sur lui, lui paraissaient si décidés, si prêt à tout. Un bleu prêt à braver n’importe quel danger. Un sentiment partagé. Mais inattendu. Erika laissa échapper un ricanement nerveux. Fier. Son bras vint couvrir le bas de son visage, enflammé d’un sentiment qu’il qualifiera, un jour, peut-être. S’ils sont encore en vie d’ici là. Pour le moment, c’était surtout la honte de s’être fait prendre de court. Et c’était largement suffisant.

Quand Lex s’élança, le brun ne perdit pas de temps. S’il lui faisait confiance, c’est que ça avait marché. Le mouvement se fit vite remarquer, un assaillant ne tarda pas à pointer son canon sur le plus jeune. Erika pouvait simplement prendre une arme et l’achever. Mais rien ne disait qu’elles étaient chargées. Dans le doute, il s’empara de l’une d’elles, sa poigne se faisant plus ferme. Un long frisson lui parcourut le corps, le  bras, pour venir lui picoter le bout des doigts. Enfin, dans un élan précaire, il balança avec force l’arme en question, droit dans la figure du tireur. Mais

la balle était partie.
La peur le prit,
au ventre.
Mais Lex n’avait pas fléchi.
Il était encore en vie.

Alors, sans plus hésiter, Erika s’élança derrière lui. Au milieu des protestations, des cris. Il entendit les verres exploser à l’impact de certaines balles, mais il fallait juste courir. Courir. Fuir. Partir,
l o i n.

Son œil capta un instant l’ombre du plus jeune, passant par la fenêtre, et il ne tarda pas à le suivre. Un saut maîtrisé par l’instinct, les morceaux de verre ouvrant de nouvelles coupures sur ses bras. Comme des tâches d’encre qui se déployaient sur le papier, ses bandages se retrouvèrent bientôt imbibés de légères tâches rouges. Une roulade plus ou moins correcte, et le gamin se redressa. Trop aimable de m’avoir attendu ! Son regard croisa celui de Lex, l’espace d’une seconde, et sa main vint saisir son poignet pour le tirer devant lui. Allez, cours princesse ! Si on se fait choper, je viendrai pas te chercher en haut de ta tour !!

L’adrénaline du moment lui était un peu montée à la tête, et le voilà qui arborait un grand sourire. Les coups de feu étaient si proches. Si proches, et pourtant. C’était semblable à cette euphorie qui le prenait au combat. Courir pour sa survie. Se sentir vivant. C’était grisant. Mais le protéger, était tout aussi important.

@Lex dw moi non plus, mais agréablement surpris eheh

alors j’me suis un peu emmêlé les pinceaux, c’est pas ouf sorry orz
Awful
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Lex Lacroix
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Lex Lacroix

Dim 9 Déc - 0:08
I don't believe in fairy tales But I believe in you Here we go riding Here we go flying —

Soulagement qui fleurit dans ta poitrine lorsqu’il franchit à son tour la fenêtre, quelques instants après toi, sain et sauf si l’on excepte les quelques coupures inévitables. Il faudra regarder ça quand vous serez en lieu sûr, veiller à ce que ça ne s’infecte pas. Mais tu n’as pas le temps de t’inquiéter car déjà, une main t’attrape fermement par le poignet, te tirant vers l’avant. Vers la liberté. Bon, tu n’apprécies que moyennement le qualificatif qu’il te lance (est-ce que tu as l’air d’une princesse ? ne cherchez pas, la réponse est non). Peut-être que tu devrais passer outre – il y a autrement plus important que ton ego, alors que vous venez d’échapper à la mort de peu – mais c’est plus fort que toi, tu ne peux pas t’empêcher de répliquer.

— La prochaine fois, je partirais sans toi.

Et tu te remets à courir. T’as pas trop le choix : les flics ne vont sans doute pas tarder à se lancer à votre poursuite, une fois qu’ils en auront finis avec le texan et ses potes. Autant prendre le maximum d’avance. Le seul souci, c’est que tu t’essouffles beaucoup trop vite. C’était quand, la dernière fois que tu as fais du sport ? Loin, trop loin pour que tu t’en souviennes. Tu t’en mords les doigts à cet instant, alors que l’air frais de cette fin d’octobre te brûle les poumons et que tes jambes protestent un peu plus à chaque foulée. Tu voudrais t’arrêter, faire une pause, mais tu oublies aussitôt cette idée lorsque le bruit des sirènes de police cesse de se faire de plus en plus lointain pour au contraire se rapprocher.

Et merde.

Vous êtes à pieds, eux en voiture. Vous n’avez aucune chance. Sauf, sauf si vous empruntez des ruelles trop étroites, des passages à escalader, bref, si vous allez là où une bagnole ne passera pas. Tu connais mal cette partie du district, mais c'est le 12. Erika doit savoir, il doit forcément savoir.

— Est-ce que tu connais… un endroit où ils ne pourraient… pas nous suivre ? tu lances, la respiration hachée.

Tu pries pour qu’il dise oui, sinon vous êtes foutus. Oh, tu ne devrais pas t’en faire. Dès qu’ils sauront comment tu t’appelles (Lacroix, comme le superviseur du MIB ? Ah, vous êtes son fils, on va l’appeler tout de suite, alors) ils feront attention à te traiter correctement. C’est qu’ils ne voudraient pas avoir d’ennuis avec monsieur Lacroix. Non, c'est sûr, il ne t’arrivera rien. Avec un peu de chance et surtout un bon avocat, encore une fois merci papa, tu éviteras même la condamnation. Après tout, ton casier judiciaire est vierge, tu es un étudiant modèle, et presque personne ne sait que ta mère était une alienne. Autant d’éléments qui jouent en ta faveur. C’est comme ça que ça marche, dans ce système. Cela fait partie des nombreuses vérités que tu as découvert en intégrant BOOM, les vérités hideuses que tu rêves de changer, du haut de tes dix-huit ans et quelques poussières.

Mais ce n’est pas pour toi que tu t’inquiètes. Non, si tu te fais du souci, c’est pour Erika. Parce qu’à ta connaissance, il n’a rien de tout ce que tu as. C’est lui qui risque le plus, s’ils vous attrapent. Tu le sais, et c’est pour ça que si l’un de vous deux seulement doit s’échapper, tu tiens à ce que ce soit lui. Résolution prise dans un coin de ta tête et qui pour l’instant, n’a pas lieu d’être, puisque vous avez encore une chance de vous en sortir. Et au fond, même ça, c’est un peu égoïste, parce que tu ne lui demandes pas ce qu’il en pense, Lex. T’as juste décidé de faire exactement ce que tu ne voudrais pas qu’il fasse, quelque chose que tu juges d’ordinaire stupide et que tu reproches toujours au personnage principal dans les shonen que tu lis pendant ton temps libre : te prendre pour un héros. Ah, l’adrénaline, ça peut vite vous monter à la tête. Ou bien peut-être que c’est autre chose, qui te pousse à faire ce choix. Quelque chose qui a à voir avec la précipitation inutile des battements de ton cœur à chaque fois qu'Erika sourit, avec l’appréhension qui te serre la poitrine quand tu imagines ce qui pourrait lui arriver si jamais–

Ah, stop. T’as trop d’imagination, Lex, tu le sais. Arrête de penser, ce sera mieux pour toi et pour tout le monde. Contentes-toi de courir, surtout ne t’arrêtes pas, même si tu as l’impression que tu vas en crever, continues. Même si tu tombes, relèves-toi. C’est tout ce que tu peux faire pour l’instant.

@erika c'était une bonne surprise pour moi aussi ! et euh pardon pour ce pavé, je sais pas ce qui m'a pris. j'étais inspiré i guess?
ღ THANKS!


*
Erika
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Erika

Lun 28 Jan - 20:37

... //

blue moon.

Sa réplique lui arracha un rire. Nerveux, sûrement, mais dans la précipitation du moment. Sincère. Un rictus amusé. Un peu moqueur. Mais bienveillant. Comme si l'entendre lâcher une réplique pareille, le confortait dans l'idée que ça allait. Malgré leur course dans ce quartier trop familier. Malgré la sirène qui retentit, le danger pour leurs vies. Ça allait.
La prise sur le poignet de brun se faisait de plus en plus lourde. Erika serra légèrement les dents. La plupart du temps, il était seul. Déambuler, courir, fuir, se cacher, c'était beaucoup plus simple. Moins dangereux. Plus avantageux. Ses doigts serrèrent un peu plus le poignet de son compagnon. Il fallait le ménager. Se reposer. La police allait vite les oublier... Ca va aller.

Un hochement de tête pour confirmer ses dires et les yeux du gamin se posèrent sur les nombreuses ruelles perpendiculaires à leur route. Un sourire plus carnassier se dessina doucement sur son visage. L'avantage d'être enfant du district, c'était de voir le quartier comme un terrain de jeu. Comme quand ils jouaient au loup en étant gamin. Ils avaient découvert des passages, des cachettes, des abris. Escalader des balcons, des bâtisses, des passages interdits. Une chasse à l'homme grandeur nature, sur laquelle la victoire était quasi-sûre. Jusqu'au jour où viendra celui qui retournera l'échiquier.

Le brun était serein, mais un pressentiment le taraudait. Finalement, ses pas s'arrêtèrent net pour s'engouffrer dans une petite rue étroite, deux bâtiments trop proches l'un de l'autre. Rien de bien extraordinaire. Un compartiment à poubelle, un balcon légèrement plus haut que celui-ci, muni d'escaliers extérieurs pour grimper jusqu'au sommet de l'immeuble. Et c'est exactement ce qu'il avait en tête. Allez, encore un effort, monte sur les poubelles, je vais t'aider. Légère grimace. La précipitation, les balles, les coups, tout ça commençait à peser sur son corps. Il commençait à le traîner plus qu'à l'utiliser. D'un pas lourd, il grimpa sur les poubelles. Un peu d'élan, une légère impulsion supplémentaire et ses doigts vinrent s'accrocher au balcon. Son corps protesta. Une jambe par-dessus celui-ci, puis l'autre. Il protesta à nouveau. Un gémissement de douleur. Une goutte de sueur. Tout ça paraissait si simple, mais les muscles de sa jambe le tiraillaient, ses bras le brûlaient, sa tête tournait.

Mais ça y était

presque.

Faiblir maintenant n'était même pas envisageable. Pas tant qu'il le protégeait.
Tromper la fatigue, la faiblesse, la peur. Par un sourire mesquin, une main tendue, poseur. Allez attrape, on monte. J'pense pas qu'ils nous trouveront là. Une fois là-haut, ils allaient pouvoir se poser. Dans l'espoir de récupérer. Il était trop habitué aux douleurs lancinantes qui le parcouraient, mais Erika restait humain. Stupide probablement, à vouloir le protéger, autant. Mais ça lui semblait juste... Évident.  

@Lex j'suis late mais reviendu ! aussi c'est un peu maladroit et pas très clair, je m'excuse finreifn
Awful
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Lex Lacroix
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Lex Lacroix

Sam 2 Fév - 3:21
I don't believe in fairy tales But I believe in you Here we go riding Here we go flying —

Il y a cette pression toujours présente, celle des doigts qui serrent ton poignet avec force. Un peu plus et ça te ferait mal. Tu ne dis rien, pourtant. Ça ne te dérange pas, au contraire ; tu en as besoin pour continuer. Sinon, t’aurais déjà abandonné. Tu te serais écroulé sur le bitume défoncé et tu serais resté là, rompu, à attendre que les flics viennent te ramasser. Là, ça ne te vient même pas à l’idée. Peut-être parce que tu as enfin arrêté de trop réfléchir. C’est fou ce que c’est plus facile de courir sans avoir milles pensées qui fusent dans ton esprit à chaque instant. Tu devrais faire ça plus souvent. Tu n’hésites même pas lorsqu’Erika t’entraînes dans une ruelle adjacente. Tu le suis, et quand il s’arrête devant plusieurs bennes à ordure, tu comprends.

Le plan, c’est de monter. Mais est-ce que t’en es capable ?

Encore un effort. Sa voix fait disparaître les doutes. T’es arrivé jusqu’ici. Tu peux le faire. Tu aquiesces d’un signe de tête (pas la peine de gaspiller le peu de souffle qu’il te reste) et tu grimpes sans trop de difficultés sur les poubelles, remerciant silencieusement tes gènes pour t’avoir rendu aussi grand. Un soupir. Tous tes muscles qui crient merci alors que tu te redresses. Tu as l’impression qu’on a foutu le feu dans ta poitrine tellement ça te brûle à chaque fois que t’avales de l’air. Mais c’est pas fini. Tu ne peux pas te reposer, pas maintenant. Il faut encore grimper sur le balcon, là-haut.

Trop haut.

T’ouvres la bouche pour laisser échapper une plainte, un grommellement ou une protestation, n’importe quoi. Et puis tu vois Erika. Couvert de poussière, des égratignures partout, sans doute aussi épuisé que toi. Pourtant, il sourit (de cet air un brin moqueur qui te donne toujours l’impression d’être le dernier des idiots) et pour une raison mystérieuse, tu trouves ça rassurant.

— … okay.

Tu chasses les mèches de cheveux que la transpiration a collé à ton front, tu saisis la main qu’il te tend et – tu souris aussi. Un sourire fugace, qui disparaît l’instant d’après, alors que tu prends appui sur le rebord métallique du balcon pour t’y hisser tant bien que mal. Il te faut trois tentatives pour enfin poser un genou sur la balustrade et basculer de l’autre côté avec maladresse. La seule chose qui t’empêche de te casser la figure, c’est Erika, puisque tu te rattrapes en t’appuyant contre lui. Pour la deuxième fois de la journée, tu te retrouves beaucoup plus proche de lui que tu n’en avais l’intention. Sauf que cette fois, vous êtes debout et personne ne vous tire dessus.

— Désolé, tu lances en reculant précipitamment.

Un peu trop précipitamment. Tu as la tête qui tourne (un peu) les jambes qui tremblent (un peu). Le bruit de la sirène de police résonne dans tes oreilles, t’arrive plus à dire s’il est proche ou lointain. Tu fermes les yeux. Tout ce qu’il reste c’est quelques escaliers à monter. t’as juste besoin de deux secondes pour respirer.

— Passes devant, je te suis, murmures-tu et tu détestes la faiblesse que t’entends dans ta voix.

Après ça, promis juré, tu feras de l’exercice tous les jours. Ou toutes les semaines. Enfin, plus qu’avant, en tout cas.

@erika j'ai passé bcp trop longtemps à écrire ça
ღ THANKS!


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Erika
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Erika

Mer 13 Fév - 2:10

... //

blue moon.

À ce moment-là, il n'a pas su si la fatigue le rendait fou ou si ses yeux lui jouaient des tours. Mais c'est comme si on l'avait stoppé, l'espace de quelques secondes, dans le temps. Son sourire. Sa tête le tiraillait entre la honte d'avoir pu penser l'apercevoir, ou le doute de ce que Lex avait laissé voir. Ça se mélangeait et plus aucun mot ne faisait vraiment sens. C'est en sentant une prise soudaine sur sa veste qu'Erika revint sur terre. Plus ou moins.
Il était proche. Très proche. Trop, même. Ses yeux s'étaient vissés dans les siens. Le gamin le sondait. De la perle de sueur qui disparaissait dans son cou, au souffle rapide qui se faisait de plus en plus stable, à mesure des secondes. L'adrénaline redescendait et les rendait conscients de leurs émotions, leur position.

Une sorte de gêne s'installa d'un coup. Des regards fuyants, un sourire moqueur. Dissimuler l'embarras à tout prix. Sans rien trahir. Le brun donna une petite tape dans l'épaule de son partenaire. Heeeeh- ça prend des initiatives. T'inquiètes, on trouvera un meilleur timing la prochaine fois, répondit-il d'un air joueur, avant de s'étirer longuement. Ils y étaient presque, le plus gros effort étant le dernier. Allez, j'sais que c'est dur, mais une fois là-haut, j'te fous la paix. L'état du plus jeune lui fit se mordre la lèvre. Peut-être l'avait-il trop poussé dans ses retranchements. C'était pourtant loin d'être la course la plus rude qu'il ait eue en tant que membre de la Boom. Il s'inquiétait. Pour lui. Mais surtout pour la Boom. Si l'un d'eux se faisait prendre, c'était dangereux. Surtout pour la team... Heh. Qui est-ce qui allait avaler ça, franchement ? T'sais que c'est comme ça que meurent les premières victimes dans les films ? Allez viens.

Sa main saisit alors son poignet, et le traîna à sa suite. C'était peut-être dur, insensible de sa part, mais c'est promis, il le laissait tranquille là-haut. Pour l'instant il fallait monter. Plus haut. Encore plus haut. Devenir inatteignable. Survivre. Face à cette vie misérable.

Quand son pied rencontra la dernière marche, il ne fallut pas deux secondes à Erika pour s'écrouler au sol. Lâchant un long soupir, il se mit à rouler au sol d'un air enfantin, battant bêtement des jambes. C'était loooong ! C'était quoi leur problème, on n'était même pas les méchants dans l'histoire ! Sur le dos, le regard du gamin se perdit dans les nuages qui filaient dans le ciel. Ses oreilles bourdonnaient encore de l'effort précédent. Il était coupé du monde quelques secondes, et son visage se détendit. Encore une fois, il avait échappé à la mort. Encore une fois, il avait couru pour sa vie. Il ne se souvenait même plus de la dernière fois où ce n'était pas arrivé. Cette pensée lui arracha un sourire amer. La dernière fois, heh-  

@Lex tkt c'est nickel!! moi tho- c'est faible pardon, j'espère que ça ira quand même orz
Awful
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Lex Lacroix
Crédits : 6
Lex Lacroix

Dim 17 Fév - 5:26
I don't believe in fairy tales But I believe in you Here we go riding Here we go flying —

tu aimerais rester là un peu plus longtemps, mais erika a raison. si tu t'arrêtes maintenant, c'est foutu, tu n'arriveras pas à repartir. et puis vous y êtes presque. tu secoues la tête, amusé par sa réplique, mais vous n'êtes pas dans un film. tu ne vas pas mourir si tu attends encore quelques instants... juste le temps de reprendre correctement ton souffle...

— hé !

tu protestes en sentant erika te tirer à nouveau derrière lui. mais tu n'as pas la force de résister, que ce soit physiquement ou mentalement; alors tu soupires doucement et tu te laisses tirer dans les escaliers, un pas maladroit après l'autre. combien de marches, en tout ? tu arrêtes de compter après vingt; si on te demande, tu diras qu'il y en avait trop.

et pourtant - miracle - tu survis jusqu'en haut. erika s'écroule aussitôt par terre et tu ne tardes pas à le rejoindre, tombant à genoux et finalement allongé contre le toit de l'immeuble. ce n'est pas la surface la plus agréable au monde, mais dans ton état d'épuisement, tu t'en fiches royalement. même des cailloux te paraîtraient confortables.

ce n'est qu'au bout de plusieurs (longues) secondes à respirer profondément que tu finis par rouler sur ton dos pour te rapprocher un peu de ton camarade et enfin lui répondre.

— je crois pas qu'ils fassent la différence.

court silence - ce n'est pas très joyeux, comme affirmation. tu tournes la tête vers l'autre garçon, dont le regard a l'air de se perdre quelque part au dessus de vous. tu aimes bien, d'habitude, contempler le ciel bleu ou encore les nuages, mais à ce moment précis, les seuls astres qui t'intéressent sont les yeux de ton ami. tu ne l'avais jamais remarqué, mais il a de jolis yeux, erika, d'une couleur chaude et douce comme la terre.

zut. tu es en train de le fixer. heureusement, tu t'en rends compte avant que ça ne devienne gênant et tu t’empresses de regarder ailleurs. espérons qu'il n'a rien remarqué.

— merci, tu dis tout à coup, sans contexte.

tu ne sais pas trop pourquoi, ou plutôt, il y a un peu trop de raisons pour en faire la liste. alors tu n'explique pas. tu balances juste ça et puis t'attends. tu as mal partout et ton coeur bat encore trop fort - il n'y a pas à dire, c'est inconfortable mais ce qui l'est encore plus, pour une raison mystérieuse, c'est la situation. et t'as aucune idée de comment arranger ça.

@erika heterosexuality? never heard of her
ღ THANKS!


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