ANNÉE 1983, DAVID, DERRICK ET DUSTIN, PASSIONNÉS PAR LA SCIENCE-FICTION ET LA POP CULTURE, DÉCIDENT D'ENVOYER UN MESSAGE DANS L'ESPACE GRÂCE À UN ORDINATEUR SOPHISTIQUÉ DEPUIS LEUR PETIT GARAGE À COSMOPOLIS, DANS LE CONNECTICUT. PUIS C'EST PARTI EN COUILLE.PLUS DE TRENTE ANS APRÈS, GRÂCE AUX EXPLOITS INFORMATIQUES DES "3D" (POUR "THREE DICKS"), LES ALIENS FOULENT ENFIN LE SOL TERRESTRE ! MAIS À QUEL PRIX ? C'ÉTAIT À L'ÉPOQUE UNE SIMPLE PASSION. NI FEMME, NI EMPLOI, DAVID, DERRICK ET DUSTIN ONT PASSÉ LE PLUS CLAIR DE LEUR TEMPS (ET LEUR VIE) À ÉTUDIER L'ESPACE ET LA POSSIBILITÉ DE LA VIE AILLEURS QUE SUR NOTRE BELLE PLANÈTE. SANS DIPLÔMES OU CERTIFICATS, ILS SE CONTENTENT DE CONCEVOIR DES ORDINATEURS ET AUTRES SOFTWARES CHEZ EUX DANS LE SEUL INTÉRÊT D'ENVOYER UN MESSAGE AU-DELÀ DE LA SURFACE TERRESTRE. ILS L'ONT APPELÉ CODE COSMO EN HOMMAGE À LEUR VILLE CHÉRIE (C'EST FAUX, ILS N'ONT JUSTE AUCUNE IMAGINATION), COSMOPOLIS.
EN COURS D'AFFICHAGE (WADE ET LE CODE SE BATTENT)

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Let me flee, leave me alone • ft Jaemin

*
Lune
Crédits : 2
Lune

Dim 16 Sep - 18:50


Let me flee, leave me alone (Jae)


Ta lèvre est ouverte.
Un liquide vermeil s'en échappe, onctueux.

Ta manche vient essuyer la larme sanglante, venant ajouter une nouvelle tâche écarlate contre ton chandail immaculé. Il est voyant le sang, comme une bavure sur une jolie toile vierge de peintre. Il est voyant, criard même, il hurle ce que tu ne peux pas prononcer. Cette terrible douleur qui se propage dans ton corps, le long de tes côtes, qui vient caresser ta joue d'une main de fer.
Froide.
Rapide.

Elle a frappé cette main, tant de fois et pourtant jamais assez convaincue pour totalement stopper sa danse bouillonnante. Elle s'est tant agitée, suivant le tempo d'une voix bourdonnante, que ta peau te semble presque se calciner. Pauvre astre éphémère et branlant, incapable de tenir droite cette stature incertaine, boitant comme un pantin fragile. Petit astre si faible devant cette femme si impitoyable. Une agent. Comme tant d'autres ici. Dans leurs insoutenables costumes de justice. Tu les hais, la plupart ici. Tu les hais car ils ne savent pas ce qui se passe dans les tréfonds de la Terre. Tu les hais, car il chasse la 426, ceux que tu considères comme une famille. Hagard, tu viens t'enfoncer dans le siège qui te retient. Regardes par le tout petit hublot, sur la porte d'entrée. Tout ici fait penser à une fourmilière. L'agitation, la foule. Tu te sens mal dans cet endroit. Tant de monde à courir partout, à hurler dans le combiné de téléphone, et ces bruits d'armes, persistants. Tout ça te fait peur. Tu ne sais même pas pourquoi tu es ici. Tu ne comprends pas pourquoi elle s'en est prise à toi. Toi qui est si faible. Toi qui est si pur. Qui ne ferait pas de mal à une mouche. Qui se flagellerait de lui arracher malencontreusement une aile.

Tu observes cette danse assourdissante depuis ta chaise. Cette danse qui te met mal à l'aise. Autant que ces murs froids. Autant que cette table vide. Autant que ces chaînes, qui pendent à tes poignets. Le contact du métal te brûle, c'est ignoble. Tu es seul, tu aimerais t'enfuir, elle est enfin partie, cette femme aux mains féroces. Au caractère dangereux. Tu es seul, tu te morfonds sur cette chaise qui grince, résonne contre le vide. Tu as peur. De ce qui peut arriver.

« Il... Il y a quelqu'un ici ? »

Qui pourrait venir t'aider, te délivrer. Enlever ces chaînes qui t'entravent.

Tu veux fuir.
Qu'on te laisse tranquille.
Revenir une fois de plus en vie.

*
AGENT
Jaemin Lee
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Jaemin Lee

Lun 17 Sep - 20:45

Let me flee, leave me alone.

avec amour ♡

Tu parcours une fois de plus le dossier que l’agente t’a laissé il y a maintenant un bon moment. Le suspect est un alien de soixante-et-un ans, un erog plus précisément. Jeune, pour son espèce. Fleuriste. Il n’a, à première vue, rien qui puisse attirer l’intérêt du MIB ; rien, si ce n’est des contacts plus ou moins régulier avec des aliens soupçonnés ou avérés membres de la 426. Une affaire simple, classique, qui ne devrait pas te poser le moindre problème.

Sauf qu’il y a ce détail qui te dérange. Cette blondeur angélique, cette peau opaline, ces traits délicats, ces perles céruléennes ; tu les as déjà vus quelque part, tu en es certain. Mais où ? Ton cerveau refuse de t’apporter la réponse, et tes hypothèses ne mènent nulle part. Il y a quelque chose qui t’échappe.

Tu as horreur de ça.

Tu vérifies l’heure. Ça y est. C’est ton tour d’entrer en scène. D’un geste brusque, tu reposes les papiers en vrac sur ton bureau. Tu ne manqueras pas, plus tard, de les ranger avec soin, mais pour l’heure, on t’attend ailleurs, dans une salle d’interrogatoire aux néons blancs et aux murs gris. Elles se ressemblent toutes, ces salles, et c’est seulement à leurs numéros qu’on peut les reconnaître. Celle devant laquelle tu t’arrêtes possède le nombre treize.

N’est-ce pas le destin qui vous fait un clin d’œil, en croisant vos chemins sous des chiffres qu’on dit porte-malheur ? Tu n’en sais rien, ce genre de pensée ne t’effleure même pas, alors que tu passes le seuil de la pièce. Mais quand tes yeux se posent sur la frêle silhouette de l’extraterrestre, aussitôt tu comprends.

Pourquoi son visage t’était si familier.
Pourquoi le souvenir de votre rencontre ne te revenait pas.

C’est d’abord le choc, la surprise pure ; et puis le dégoût t’envahit, tord tes entrailles et soulève ton cœur. Ensuite c’est le regret, putain de merde, j’aurais dû faire plus gaffe, je suis trop con, et enfin le constat fataliste qui s’impose à toi.

T’as couché avec un alien.
T’as couché avec un putain d’erog.

Et il est juste là, en face de toi, un peu amoché, mais toujours parfaitement reconnaissable, le regard plein de détresse et les mains entravées.

Misérable prisonnier à la merci de ton châtiment.

Une erreur, c’est ce qu’il représente. Une imperfection, une tache que tu te dois de nettoyer, d’effacer. De faire disparaître. Oh, qu’est-ce que tu aimerais le faire disparaître ; mais pour l’instant, c’est impossible. Il n’y a aucune preuve. C’est ton boulot de les obtenir.

Et tu en as la ferme intention.

Alors que tu aimerais mettre le plus possible de distance entre toi et la créature, tu tires la deuxième chaise, et tu t’assois juste en face de lui. Tes yeux gris, aussi froid que l’acier qu’ils rappellent, cherchent le bleu des siens. Est-ce qu’il t’a reconnu, tu n’en sais rien, mais peu importe ; il comprendra bien vite que tu n’as pas la moindre intention de te montrer indulgent avec lui.

— Je vois que t'as fait connaissance avec ma collègue.

Et surtout avec ses poings, à en juger par les ecchymoses qui décorent sa carnation pâle.

— Je vais te poser les mêmes questions qu'elle, beaucoup moins gentiment. Et tu vas y répondre.

Il n'y a pas de "sinon" qui suit. Tu ne laisses aucun doute, aucun choix.

Aucune échappatoire.


*
Lune
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Lune

Mar 18 Sep - 12:37


Let me flee, leave me alone (Jae)


La porte s'ouvre en grinçant légèrement.
Laisse entrer un visage bien trop familier.
Bien trop connu pour te laisser le visage de marbre.

Il te faut un instant, pour reconnaître ces cheveux noirs. Ce regard froid. Ce physique attirant. Oh oui tu connais cet homme, tu l'as connu une nuit, une nuit torride. Une nuit sans lendemain. Mais tu ne connais pas son prénom. Il ne l'a jamais dit. Alors un sourire heureux vient se glisser sur tes lèvres, ton regard s'éclaire. « Oh, vous... » Tu murmures dans un soupir soulagé. Il va t'aider, enfin. Il va te faire sortir d'ici pas vrai ? Et tu seras libre à nouveau. Mais tu es si naïf Lune, si naïf à penser qu'il va t'aider seulement parce que vous avez eu une nuit tout à vous. Comme si c'était un engagement à long terme, pour toi. Comme si tu n'arrivais pas à saisir que cette nuit fut une erreur.

Une erreur, car il est un homme en noir, et tu es un erog.

Mais il ne dit rien, et sans un regard pour toi, s’assoit simplement en face de toi, prenant place sur la deuxième chaise. Ton sourire s'efface, tes orbes clairs viennent se fixer à ses expressions, analysant son visage. Et lorsque tes pupilles rencontrent les siennes, tu détournes le regard. Il te fait peur. Il semble tellement différent de ce soir-là. Si... distant. Et glacial. Mais tu espères au fond, qu'il se montrera doux avec toi, comme il l'a été avant. Une prière utopique et absurde.

Car lorsque sa bouche s'ouvre, tu comprends avec peine qu'il ne sera pas comme cette nuit-là. Ce ton si froid, si intense, s'insinue dans tes os, te glace le sang. Oui, c'est un homme en noir. Et toi, tu n'es à ses yeux qu'un suspect, entravé dans des liens de métal, prêt à cracher tout ce qu'il arrivera à te faire dire. Alors tu acquiesces simplement, baissant les yeux d'un air apeuré. Comme un petit animal en cage, tu te sens terriblement mal à l'aise. Et rien que la mention de sa collègue te donne des frissons, la douleur vrillant tes tympans. Ton corps te fait déjà si mal, est-ce qu'il compte encore tâcher ta pureté avec ses phalanges si dures ? Tu détestes cette sensation, et sentir le sang qui coule le long de sa peau. Tu sens ta tête qui tourne.

« Mais j-je... » Tu gémis à cette pensée. Tu lui avais déjà dit que tu ne savais rien. Est-ce que tout va recommencer encore et encore ? Tu te recroquevilles davantage dans ton siège, comme pour échapper au regard méprisant de cet homme. « Je veux sortir d'ici... » que tu murmures pour toi. Tu n'aimes pas ces murs nus. Cette lampe terne. Et cette ambiance qui annonce l'orage.

*
AGENT
Jaemin Lee
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Jaemin Lee

Jeu 27 Sep - 15:54

Let me flee, leave me alone.

avec amour ♡

Tu pourrais te montrer cruel, rire de son malheur et le narguer du haut de ta supériorité, toi qui a le pouvoir d’influencer son sort. Toute cette aversion, ce dégoût qui te prend à la gorge quand tu le regardes et que les souvenirs reviennent par flash, ce serait une raison bien suffisante. Néanmoins tu n’en fais rien, car tu n’es pas ce genre d’homme qui tirent du plaisir à faire le malheur d’autrui, pas plus que tu ne t’en émeus. Tu y es simplement et entièrement indifférent. Il y a pourtant de quoi ressentir de la pitié devant une faiblesse si apparente qui se fait jour à travers ses mots, ses gestes, ses yeux, tout. Mais cela t’affecte à peu près autant que de voir une mouche se débattre dans une toile d’araignée ; et tu n'as jamais eu beaucoup de compassion pour les mouches. Ici d'autant plus, car si l'on devait poursuivre la comparaison, ce serait toi, l'araignée.

Tu t'appuies contre le dossier de la chaise et tu croises les bras. Un court silence passe.

— Oh, mais tu vas sortir. Une fois que tu nous aura dit tout ce que tu sais sur tes amis de l'unité 426.

Tu ne mens pas. Il quittera ces murs à un moment ou à un autre ; la question est de savoir dans quel état. Toi, tu préférerais le voir mort, pour le seul et unique crime d'avoir posé ses mains sur toi. Comme si cela pouvait annuler ce qui s'est passé cette nuit-là, en effacer la mémoire et l'existence. Non, c'est trop tard pour ça, Jaemin. Il fallait y penser avant, mais cela ne t'es pas venu à l'esprit de lui demander s'il était humain.

Erreur stupide venant s'ajouter à la liste de tout ce que tu ne te pardonneras jamais.


*
Lune
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Lune

Jeu 27 Sep - 19:46


Let me flee, leave me alone (Jae)


Un frisson parcourt ta peau délicate et rougit par les coups. Tu tortilles nerveusement tes doigts, n'osant regarder l'homme face à toi, terriblement intimidant. Il fallait donc que tu dénonces ta deuxième famille, pour oser penser à sortir de cette salle horriblement intimidante ? Tu te mords la lèvre, cherches du regard une échappatoire. Il n'y a qu'une porte. Et tu as ces menottes inconfortables. Tu gémis encore, implorant finalement l'agent d'un regard désespéré.

« Je vous en supplie, laissez-moi sortir d'ici... Je ne connais rien de cette unité. Je ne sais pas ce qui s'y passe... »

Tu as peur, tu angoisses, attaché à cette chaise, ton corps scanner par ce regard froid et austère face à toi. Tu dis la vérité, tu ne sais pas ce qui te cache dans l'unité 426. Styx en parle rarement, malgré tout ce qu'elle peut déverser comme flot de paroles. Et Zep, Zep te répare juste. Quand tu es brisé comme ça. Par des mains comme les siennes. Comment tu pourrais savoir ce qui se trame chez eux ? Tu n'y vas jamais. On ne t'en parle pas. Tu n'es pas assez important pour ça. Et même ne sachant rien, tu n'allais pas dévoiler les membres de ta famille à un humain comme lui.
Si changeant.
Si terrifiant.

Un humain ? Un instant ta détresse semble s'arrêter, happée par une réalité plus que choquante. Ce type là... Il est humain pas vrai ? Tu pourrais presque le sentir. La sentir. Sa haine pour ceux de ton espèce. Il est humain ? Alors ça change tout. Et tu changes aussi Lune, ton expression se fait moqueuse. S'il est humain, alors tu peux te permettre d'être agressif comme tu sais si bien le faire avec les gens de son espèce. Un humain ne mérite aucune compassion. Aucune gentillesse. Ni bienveillance. Un rictus vient se poser sur tes lèvres délicates, et tu croises soudainement les bras, hautain.

« Vous êtes répugnants vous les humains. Vous vous sentez si supérieurs. De penser que vous avez le contrôle sur tout. Et un sens de la justice irréprochable. Vous me donnez envie de vomir. »

Tu ricanes un instant. Il ne mérite aucune gentillesse. Il mériterait que tu le dévores tout entier. Mais tu n'es pas violent. Mais tu n'aimes pas le sang. Alors tu le provoques juste. De toute façon, avec lui, tu n'es pas dupe. Tu ne comptes pas ressortir si rapidement de cette salle aux murs sombres.

« En vérité... vous ne me laisserez pas sortir d'ici pas vrai ? Je le vois dans votre regard, je vous dégoûte. Pourtant cette nuit-là, vous étiez si doux avec moi... Je suis terriblement déçu de voir que j'ai été pris pas... ça ? »

Nouveau sourire mesquin, tu te moques de lui dans un rire cristallin. Tu ne fais pas de cadeaux aux humains. Tu es faible, tu ne sais pas dire non, tu te fais toujours violenter. Tu es doux, comme un agneau. Mais quand tu es face à un humain, tu ne comptes pas te laisser faire. Même lorsqu'il te viole dans une ruelle, battant ton corps fragile. Même lorsqu'il enfonce cette lame dans ta chair pour te faire taire. Même lorsqu'il est assit en face de toi, espérant que tu craches la seule chose qui te fait exister. La 426. Alors non, cette fois, tu ne te laisseras pas faire. Pas pas cet homme, qui refuse d'admettre la réalité.

*
AGENT
Jaemin Lee
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Jaemin Lee

Ven 26 Oct - 14:03

Let me flee, leave me alone.

milles excuses pour le retard

Voilà qu’il se fait suppliant, misérable, ce petit alien, et tout ce que cela suscite en toi est une furieuse envie de sortir de cette pièce étroite pour t’en aller le plus loin possible de lui, de ses mains tremblantes et de ses yeux implorants. Pourtant tu ne bouges pas d’un centimètre. Tu continues de le dévisager, statue de marbre, d’indifférence et de mépris. Il est si apeuré, si fragile, que tu as l’impression qu’il pourrait presque céder tout seul, sans que tu n’aies besoin de le toucher (et dieu sait que tu préférais ne pas avoir à le toucher). Alors, tu laisses un peu de temps passer.

Cinq secondes.
Tu décroises les bras, pose les mains sur la table.
Dix, vingt, trente secondes peut-être.

Et finalement, un changement s’opère, mais pas celui que tu attendais. Pas de larmes, pas de « je vais tout vous raconter », mais un sourire narquois, arrogant, et un discours qui contraste si brutalement avec son attitude à peine quelques secondes plus tôt que tu en es presque déstabilisé. Puis tu comprends, ou du moins tu crois comprendre ce qui se joue ici. Il jouait la comédie, tout simplement. Il a tenté de se faire passer pour une petite chose vulnérable en espérant sans doute s’attirer ta pitié, puis il a fini par se rendre compte que c’était inutile, et il t’a révélé son véritable visage.

Celui d’un monstre.

N’est-ce pas ce qu’ils sont tous, derrière leurs masques de parfaits citoyens ? Des créatures hostiles, des prédateurs, des ennemis de la race humaine qui doivent être éliminées avant qu’elles ne vous éliminent. Une question de survie, et non de vengeance individuelle. C’est ce que tu te dis pour justifier tes actes.

Mais en face de toi, l’erog rit. Il te rit au nez en te rappelant ta faute (comme si tu pouvais oublier une chose pareille), et tu ne penses pas une seule seconde à l’espèce humaine lorsque ton poing serré entre en collision avec sa pommette. Tu ne l’as pas frappé si fort, juste assez pour le faire taire, pour éteindre ces ricanements moqueurs qui te hérissaient le poil. Même ça, pourtant, c’est plus que tu n’aurais dû faire. Tu t’es laissé guider par la colère, et tu ne peux pas te mentir quant à la nature de celle-ci : personnelle. Comment pourrait-ce ne pas l’être ?

Tu détends tes doigts, les essuie avec soin sur la manche de ta veste bien qu’on n’y voit aucune trace.

Tu n’aurais pas dû faire ça. C’était irréfléchi et stupide ; tout ce que ça lui prouve, c’est que tu es sensible à ses railleries. Ce n’est pas dans tes habitudes de te laisser emporter comme ça ; mais ce n’est pas non plus dans tes habitudes d’avoir des relations sexuelles avec un alien, et pourtant, voilà où tu en es.

Tu pourrais t’en aller maintenant. Sortir de cette salle d’interrogatoire et laisser l’agent Ohara se débrouiller avec son suspect. S’il finit par sortir d’ici et qu’il se plaint du traitement qu’il a reçu, tu n’auras qu’à nier toute implication. Après tout, tu n’es même pas censé travailler sur cette affaire. Mais cela ne reviendrait-il pas à t’avouer vaincu ? Abandonner. Encore quelque chose qui ne fait pas partie de tes usages.

Tu laisses filer un très léger soupir.

— Mettons les choses au clair, alien.

Dans ta bouche, le mot sonne comme une insulte.

— Tu ne m’aimes pas ? Ça tombe bien, c’est réciproque. La seule chose qui me retient de te frapper jusqu’à ce que ton visage soit méconnaissable, c’est l’idée que peut-être, tu as des choses intéressantes à dire sur la 426 et ce qui s’y trame. Des enlèvements, par exemple.

Tu le regardes droit dans les yeux, y cherchant un signe, quelque chose t’indiquant que ce que tu viens de dire lui rappelle quelque chose.

Tu ne réponds pas à ses provocations dans tes mots ; ton geste était bien assez éloquent à ce propos. Et tu mens. Tu n’as aucune intention de mettre tes menaces à exécution ; du moins, pas tout de suite. Pas tant qu’il y a des chances pour qu’il quitte vivant la tour noire du MIB.


*
Lune
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Lune

Dim 13 Jan - 13:54


Let me flee, leave me alone (Jae)


Tu la sens cette habituelle sensation, elle t'avait presque manqué.
Ô douce douleur.
Ô doux sentiment de victoire.

Le coup te projette un peu en arrière, ton dos claquant contre le dossier de la chaise. Tu étouffes un grognement, mais malgré ta joue douloureuse, le rictus ne quitte pas tes lèvres. Tu te penches à nouveau sur la table, ton visage dans tes mains, coudes sur la table. Tu observes d'un air satisfait l'homme au costume sombre. Il parle, et tu t'en moques éperdument. Non tu ne l'aimes pas, et en très peu de temps il est passé de potentiel amant à ennemi juré. Et en sachant qu'il est humain, tu as encore moins envie d'apprendre à le connaître. Tu l'imites, l'écoutant à peine d'une oreille, et blablabla, qu'est-ce qu'il parle. Ce n'est pas parce que tu le pensais alien il y a quelques minutes et que maintenant tu sais qu'il est humain que ça va changer ce que tu sais. Tu hausses les épaules, et recroises les bras.

« Vous êtes un peu sourd non ? Qu'est-ce que vous comprenez pas dans "je ne sais rien" ? Je ne vais pas vous inventer des noms pour le plaisir. Je ne vois pas de quoi vous parlez. Je ne sais rien de la 426. Frappez-moi autant que vous voulez, ça ne changera rien. »

Tu reprends un instant ton air d'enfant fragile et tremblant. Tu bafouilles, bégayes, si faible. Puis le rictus vient à nouveau trancher, et tu te laisses une fois de plus happer par la haine à la vue de ce visage hautain.

« C'est moi qui devrait avoir peur. Je suis tout faible et tout chétif, je me ferais enlever si facilement. C'est moi qui devrait craindre la 426. Pourquoi avec vous les humains, les aliens sont forcément tous du côté des méchants ? »

En soi il n'a pas totalement tort, puisque tu es indubitablement lié à la 426. Lié par choix, et non par erreur. Tu l'as voulu. Parce que comme eux, tu veux faire payer les humains. Ces choses abjectes qui se pensent au-dessus de tout. Tu veux te venger. D'eux. De lui. De tout.

Tu recules brusquement la chaise, et allongeant tes bras malgré les menottes, tu viens chercher la cravate de l'homme en noir, que tu agrippes de tes doigts fins. Tu l'utilises pourtant rarement mais cette fois tu utilises ta force pour amener l'homme à toi, et ses lèvres aux tiennes. Et tu les mords, et l'en faire saigner. Tu l'avales ce liquide cramoisi, à t'en faire frissonner. Et puis tu le relâches et reviens t'asseoir à ta place d'un air satisfait. Un sourire vient s'étirer sur ton visage et tu passes une langue sur tes lèvres.

« Oups, dans mon élan d'amour d'extraterrestre pacifiste, je vous ai blessé. Je suis si maladroit, pardonnez-moi. »

Ca te tord les tripes de voir le sang, d'avoir senti cette chair sous tes crocs mais tu te rassures en te disant que ce n'est pas vraiment de la violence. Tu te rassures en te disant qu'il le mérite. Que c'est lui le monstre. Tu te rassures en voilant la réalité d'un drap de mensonges. Il est l'Être Abject, tu n'es que la victime de tout ceci. L'humanité est celle qui a commencé.

HRP :

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