ANNÉE 1983, DAVID, DERRICK ET DUSTIN, PASSIONNÉS PAR LA SCIENCE-FICTION ET LA POP CULTURE, DÉCIDENT D'ENVOYER UN MESSAGE DANS L'ESPACE GRÂCE À UN ORDINATEUR SOPHISTIQUÉ DEPUIS LEUR PETIT GARAGE À COSMOPOLIS, DANS LE CONNECTICUT. PUIS C'EST PARTI EN COUILLE.PLUS DE TRENTE ANS APRÈS, GRÂCE AUX EXPLOITS INFORMATIQUES DES "3D" (POUR "THREE DICKS"), LES ALIENS FOULENT ENFIN LE SOL TERRESTRE ! MAIS À QUEL PRIX ? C'ÉTAIT À L'ÉPOQUE UNE SIMPLE PASSION. NI FEMME, NI EMPLOI, DAVID, DERRICK ET DUSTIN ONT PASSÉ LE PLUS CLAIR DE LEUR TEMPS (ET LEUR VIE) À ÉTUDIER L'ESPACE ET LA POSSIBILITÉ DE LA VIE AILLEURS QUE SUR NOTRE BELLE PLANÈTE. SANS DIPLÔMES OU CERTIFICATS, ILS SE CONTENTENT DE CONCEVOIR DES ORDINATEURS ET AUTRES SOFTWARES CHEZ EUX DANS LE SEUL INTÉRÊT D'ENVOYER UN MESSAGE AU-DELÀ DE LA SURFACE TERRESTRE. ILS L'ONT APPELÉ CODE COSMO EN HOMMAGE À LEUR VILLE CHÉRIE (C'EST FAUX, ILS N'ONT JUSTE AUCUNE IMAGINATION), COSMOPOLIS.
EN COURS D'AFFICHAGE (WADE ET LE CODE SE BATTENT)

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Au mauvais moment, mauvais endroit [Ambre]

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Dim 14 Oct - 18:22
Expirant doucement, j’descends ma capuche d’mon crane, plus ou moins soulagé. La vielle d’vrait pas être dans l’coin avant quelques temps et j’considère avoir été plutôt discret. J’me dirige direct vers l’bureau d’mon vieux, enfin, l’bureau, disons l’meuble caché derrière l’pan d’mur qui tient encore. J’sais pas pourquoi ma daronne a jamais daigné louer c’t’endroit, parce que d’puis sa belle baraque dans l’centre, elle en a plus vraiment b’soin et j’imagine qu’elle a pas suffisamment d’bons souvenirs d’ici pour la laisser en l’état. Pourtant j’sais qu’il lui arrive d’bouger son cul ridé jusqu’ici, pas pour allumer un cierge ou j’sais pas, j’veux dire c’pas comme si elle avait pas la rancune tenace. Alors qu’moi c’est uniquement pour ça que j’viens m’y perdre. Pour venir allumer d’l’encens d’vant la stèle, chaque année.

Je prends un bâtonnet dans ma poche d’mon sweat et j’allume l’extrémité pour aller l’mettre avec d’autres, cramés, les miens pour enfin joindre mes deux mains et lui accorder une p’tite prière. Et quand j’ferme les yeux j’repense à lui, parfois j’oublie son visage et ça m’fait chier qu’la seule photo soit dans l’cadre, mais j’imagine que c’est là qui voudrait rester. Ouais, dans c’te maison, il a toujours kiffé l’endroit, même si c’était rien, même si ça comblait pas les rêves d’sa femme, on y était heureux, principalement. Alors j’me perds un peu c’vrai, j’lui raconte tous les trucs d’une liste mentale que j’me fait chaque année. Même si c’est un peu débile parce que j’le sais bien qu’il est d’jà claqué, mais bon. On sait jamais. Et j’commence par les petits trucs vraiment chouettes, les trucs un peu moins marrants aussi, j’épargne pas grand-chose et j’ai tellement à lui dire en vrai qu’j’ai rien entendu v’nir.

Juste le bruit d’une arme.

Je déglutis, abaisse les mains, les yeux qui cherchent à l’apercevoir, mais elle a jamais été bien grande ou bien épaisse. Alors j’peux que d’viner sa présence dans mon dos. Et on reste comme ça, longtemps, parce que… Parce que. Elle l’a décidé et que j’sais pertinemment qu’elle hésiterait pas. L’odeur d’l’encens rend l’atmosphère un peu opaque et dense et l’silence bat contre mes tempes, si fort que l’bruit d’nos deux respirations le trouble même pas réellement. J’serre le poing, j’me trouve un peu con, c’vrai, j’arrive jamais à comprendre c’qui peut bien lui tourner dans la tête et après cinq ans d’tranquillité j’ai fini par m’dire qu’elle avait abandonné, qu’elle avait d’autres mecs à exterminer ou faire plier, j’sais pas trop, dans l’fond c’est un peu pareil.

- Chaque année… Chaque putain d’année tu viens ici, es-tu complètement stupide J- Mais bien sûr faut que j’la coupe et j’dis : C’est Luther. Luther. avec une pointe d’agacement sur la langue. Elle soupire : Très bien, Luther. Mais ça ne réponds pas à ma question. Pour tout dire, j’sais bien que j’suis débile, pas b’soin d’me faire un dessin, mais j’réponds, sans bouger d’un millimètre, j’commençais juste à penser que tu m’avais zappé d’ta vie, ‘man. Et p’t’être que c’est vraiment une blague, parce qu’elle commence à rire, un peu tragiquement, j’ai même un d’mi sourire juste pour me rappeler que j’l’aimais bien, avant. Son rire.


Elle déplace l’canon du flingue pour v’nir le loger dans le creux d’mon dos, enrouler son bras autour d’mon ventre comme une contrefaçon d’étreinte. Comment pourrais-je t’oublier mon tout petit, tu sais je pense à toi chaque jour… C’est à moi d’rire, mais nerveusement parce que j’sais bien c’que ça veut dire et vraiment, c’est une ptn d’nouvelle d’merde. J’aurais préféré qu’tu m’oublies ahaha. Elle s’écarte d’moi, sans appuyer sur la gâchette et pourtant j’pourrai parier qu’elle l’a pas lâché une seconde.   Tourne-toi. Et j’m’exécute lentement. Et avant qu’elle enchaîne, j’dis simplement : « Tu lui ressembles tellement. » Ouais j’suis au courant. Et p’t’être que l’impertinence lui plaît pas, en fait j’avais d’jà légèrement anticipé parce que quand elle tire moi j’ai d’jà fait une roulade sur le côté – merci à mes nouveaux pouvoir. Mon dos cogne un meuble, un vase tombe sur l’sol.   Heureusement qu’tu vises toujours HYPER mal. Et j’compte pas plus m’attarder parce qu’elle se tourne vers moi sans doute pour m’tirer encore d’ssus. Et moi j’ai super envie d’me pisser d’ssus.

Planqué d’vant l’autre pan d’mur j’souffle. Plus qu’une seule balle ‘man, s’rait temps d’y mettre un peu du tiens. Et sans d’mander mon reste j’me relève et j’commence à courir, la tête baissée, mais j’sens une douleur poindre dans mon épaule gauche, merde, merde, merde. Trois. Suffisant pour te dire adieu définitivement. Sauf qu’j’suis pas hyper d’accord pour mourir dsl fallait formuler un autre vœu au père noël hein.

J’passe la porte, y’a des guignols à elle en train d’se taper une pause clope. Merveilleux. Ils m’regardent, j’l’entends derrière moi, en train d’s’exciter sévère MAIS RATTRAPEZ-LE MOI. Et ben heureusement que Ping et Pong sont pas hyper réactifs hein… Puis quand j’regarde d’vant moi

Et merde une meuf. Qu’est-ce qu’elle fout là ??? J’lui attrape le poignet vite fait et j’dis :

MAIS RESTE PAS PLANTÉE COMME UNE CONNE. COURS PÉTASSE !

Alors ok, c’est pas vraiment super gentil, mais j’ai pas envie qu’tu crèves parce que tu sais, eux, ils laissent pas en vie les p’tites nanas qui foutent leur nez dans leur affaire. Même si j’suis grave sûr que tu voulais pas mettre ton nez là-dedans. Mais bon. J’ai pas l’temps d’réfléchir à prendre des gants et tout ça. En plus ptn j’ai trop mal à l’épaule c’quoi c’ptn d’karma d’merde. Et on pourrait se dire « oh tt va bien t’es habitué mtn à d’voir gérer des situations du genre et tt » SAUF QUE NON. C’le moment d’prier la chance, bouddha etc Miss, parce que tu sais, t’as pas choisi l’bon jour pour faire une visite de courtoisie dans l’douzième district.
*
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Ambre E. Price
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Ambre E. Price

Dim 14 Oct - 19:20

Bad time, Bad place

« I had a bad day mom. »


C'était censé être un jour si calme, si morne.
C'était censé être une journée comme les autres.
Ou elle chillait avec le peu d'amis qu'elle a. Ou elle boit, fume un pet. Fini probablement par vomir. Ou tout simplement une journée de plus à errer dans les rues, se persuadant que sa vie est infiniment parfaite. En vain.

C'était censé être ennuyant à mourir. Mais il faut croire que Dieu a eu pitié d'elle et de son bonnet qui sautillait au rythme de ses pas.

Il est arrivé soudainement, il a prit son poignet en hurlant. Et sans s'en rendre compte, elle courrait derrière un inconnu, bien malgré elle. Elle avait bien relevé ses mots, mais elle ne prenait pas pour l'instant le temps de lui coller la patate qu'il méritait, ce type. Alors elle court à ses côtés, sans savoir ce qu'il veut, pourquoi il court, pourquoi il la traine. Est-il nécessaire qu'il l'entraîne dans cette situation apparemment problématique. Elle s'essouffle Ambre, regarde derrière elle, et son palpitant rate un battement, quand elle voit deux mecs à leur poursuite. Ses jambes menacent de lâcher mais bizarrement, la vue des deux gars la motive et lui donne des ailes. Alors elle court, davantage, toujours plus jusqu'à presque en mourir.

Et puis brusquement, elle tire la personne qui la tient et la colle contre un mur, dans une toute petite ruelle adjacente. Son corps vient se plaquer contre le sien, et elle cache sa tête dans son cou, venant masquer sa bouche d'une main.

« Chut ! »

Quelques secondes, interminables. Le coeur bat si fort, elle peut presque entendre celui de l'homme dont elle n'a pas encore vu le visage. Elle sent sa chaleur. Entend les gorilles qui passent en beuglant. Patiente encore. Puis repousse violemment cet homme contre qui elle s'est collée de façon si simple. Elle est rouge, gênée. Elle aimerait mourir de honte. Elle plante ses iris dans ceux de l'inconnu, et bégaye avec maladresse :

« Pardon ! C'était un réflexe je ! Je n'ai pas voulu tenter quoi que ce soit ! Je l'ai vu dans un film, je savais pas quoi faire d'autre ! Je suis désolée ! »

Ambre recule, honteuse. Elle se tord les doigts, sent son coeur qui voudrait juste sortir de sa poitrine. Il allait croire qu'elle le draguait, ou qu'elle était audacieuse. Elle ose le dévisager légèrement, et rougit davantage de voir un jeune homme, probablement plus jeune qu'elle. Elle se mordille la lèvre, retient avec mal un sourire des plus gênés, celui qu'elle fait quand elle aimerait se cacher sous sa couette à tout jamais. Elle pose ses doigts frais contre ses joues, et baisse la tête. Oublie oublie oublie ! Elle tente bien de passer à autre chose Ambre, mais sa voix chancelle.

« H-hum bon. C'était qui eux, ils te veulent quoi ? Et t'es qui ? Pourquoi tu m'entraînes là-dedans ? C'est un règlement de compte ? »

Elle plante ses ongles dans ses paumes, tentant de calmer son pauvre palpitant qui n'a pas l'habitude de tant d'action. Il serait presque heureux d'avoir un peu d'adrénaline dans sa vie si molle, et elle se sent davantage honteuse de le penser Ambre. Dans quel bordel s'est-elle fourrée. Qu'est-ce qui va se passer maintenant ? Qu'est-ce qu'il va lui faire ? C'est peut-être un psychopathe, et elle aurait laissé les deux gorilles sauveurs la perdre de vue, se mettant seule dans un gros problème. Est-ce qu'il ne valait pas mieux crier, là maintenant ? Elle est terrifiée, trouillard qu'elle est.
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Dim 14 Oct - 20:15
Ok, j’ai absolument pas l’impression de traîner un tronc MORT non. Je tourne la tête pour apercevoir juste un petit bonnet. Pas trop le temps d’analyser ta tête, mais je suis grave sûr que t’as pas réellement percuté… Jusqu’à ce que je sente que tes jambes y mettent du tiens. Je raffermis ma prise sur ton poignet et je continue ma course effrénée pour notre vie. Enfin surtout la mienne, parce que en y réfléchissant bien, ils pourraient te garder un peu plus longtemps en vie pour te prélever les organes ou jcp.

Petit embranchement, je tourne, je me fais plaquer sur un mur soudainement ??? ET PTN CA FAIT MAL SA MERE. Je couine : AieUhh Rapidement contré par une la paume d’une main. Ok, chut, j’ai saisi le message. Je prends mon mal en patience et j’accueille mademoiselle contre mon torse. Je me concentre sur les pas histoire de pas chialer tout de suite. J’ai bien l’impression, au moins, que les deux gars ont pas pris la même direction ou alors ils pensent on a disparu façon Houdini. Je sais pas en tout cas ils s’éloignent. Je souffle. Merci, merci raptor jésus, de nous avoir aidé. Je baisse la tête maintenant pour te regarder Mme Bonnet, parce que mine de rien t’asaussi des réflexes de ouf et vrai j’étais grave sur le point de te remercier.

Jusqu’à ce que tu me repousse sur le mur et que tu me fasses douiller un peu plus. Ptn jcp si tu veux un coup de tête sale pute, mais c’est bientôt sur le point d’y arriver. Je fronce les sourcils et j’attends des explications, mais devant nul visage courroucé mais plutôt des joues roses façon bébé panda. Et v’là qu’tu t’égoisilles avec agitation, des pardons, des explications et tout le tralala. Je lève les bras en signe de reddition comment tu veux que je gères tout ça moi ??? Je plisse les yeux, malaisé parce que j’suis pas réellement certain d’savoir ce que t’as pu faire de mal. En vrai, peut-être pour mon épaule, mais bon, tu pouvais pas réellement savoir. Ou j’sais pas.

T’inquiète, t’inquiète, j’te dis ! Mais v’là qu’t’entortille tes doigts, après avoir reculé de cinq mètre, alors que j’suis grave sûr que ça vient pas de mon odeur corporel. Sauf si t’aime pas les cupcake. Tu restes buguée sur ma tronche, moi j’détourne les yeux pour être sûr que c’est bien moi qu’tu regardes comme ça. REGARDEZ MOI CE BB PHOQUE. A L’AIDE. Qu’est-ce que j’suis censé faire dans c’genre de situation ??? On dirait tu vas pleurer et vrai, moi j’sais pas consoler les gens. Ou pire. Que j’ai tenté un truc déplacé ou je sais pas. J’essaie d’me rappeler où j’ai bien pu foutre mes mains pdt qu’on se planquait, mais j’suis presque sûr que jl’ai ai pas réellement posé sur toi, j’étais en train de chialer un petit peu dans le silence.

Point positif. Cette situations à l’air aussi gênante pour elle comme pour moi. Pourtant tu te reprends et tu me rappelles à la situation. C’est vrai, Luther, c’est réellement pas le moment de te laisser distraire. Je me frotte la tête et j’dis : Pour tout dire j’connais pas leur nom, mais semblerait que ce soit juste les nouveaux gars sûr d’ma daronne. J’ose te détailler un petit peu et j’sais bien qu’tu dois avoir la trouille de ta vie. J’souffle : Si ça peut t’rassurer moi aussi j’suis pas hyper à l’aise avec cette situation. Tu parles j’ai failli mourir de peur oui ?? J’tends la main, rappelle toi tes cours de super-héros, Luther !! J’dépose ma paume sur le dessus d’ton crâne, même si bon le bonnet gêne un peu :

T’as été super courageuse, Miss.

Je me décolle du mur douloureusement, j’suis pas hyper certain qu’raconter plus de détails va arranger ta situation. Pour tout te dire, j’pense pas qu’ils se seraient arrêtés pour t’faire ta fête, mais y restait quelqu’un à l’arrière qu’aurait pris la peine de te foutre une bastos dans le bide au minimum ahah donc… On peut dire que j’t’ai sauvé. Bon. Même si c’est à cause de moi. Un peu. Erm, bon, est-ce vraiment d’ma faute ?? Tu devrais blâmer ma reum en vrai, m’enfin. On d’vrait p’t’être bouger, on sait jamais s’ils reviennent sur leur pas. Je suggère, éventuellement, sans rien forcer. Pas vraiment de plan en tête, mais en longeant les murs on devrait s’en sortir, non ??
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ATRAX
Ambre E. Price
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Ambre E. Price

Dim 14 Oct - 22:51

Bad time, Bad place

« I had a bad day mom. »


Il a l'air perdu, autant qu'elle l'est elle-même. Mais pourtant, ça l'adoucit, de le voir mal à l'aise. Ca calme un peu ses nerfs, même si elle a toujours peur que les deux autres reviennent. Alors elle se laisse tomber sur une caisse en fer un peu rouillée, qui grince quand elle s’assoit. C'est vexant, on dirait presque qu'elle lui reproche son poids à la jeune demoiselle. Mais elle vient croiser les jambes, dardant sur le jeune homme un regard mi-curieux, mi-timide. Qu'avait-il donc fait, pour que sa mère envoie des hommes lui trouer les fesses avec des balles réelles ? Ambre savait que certaines familles n'étaient pas aussi aimantes et soudées que la sienne, mais quand même, c'était dur d'imaginer ce genre de situation. Perdant un peu méfiance, elle offre un regard un peu triste à son nouvel ami du jour.

« C'est particulier comme au revoir, ce genre de poursuite. D'habitude on fait un bisou, on dit "à bientôt" et c'est tout. »

Le contact de sa paume contre le bonnet lui arrache un rougissement écrevisse, et elle se défait d'un geste faussement énervé, teinté d'un léger amusement. Comme il est étrange, personne ne fait ça d'habitude. Et il flotte autour de lui une drôle d'odeur sucrée, qu'elle n'a pas remarqué tout de suite. Il sent le gâteau. Pourquoi sent-il le gâteau ? Son nez doit drôlement dérailler, pour trouver une telle odeur chez un homme non.

« Je suis pas une enfant tu sais... » Elle a un petit sourire, il te semble bien amusant ce type. « J'ai passé l'âge d'être rassurée, j'ai presque la trentaine. »

Elle marque une pause, reste pensive. Puis hausse les épaules marmonnant.

« Non tu as raison, j'étais terrifiée. J'aime pas les armes à feu. »

Elle aurait été seule Ambre, et elle aurait torturé ces deux hommes avec ses amis à pattes, mais avec la présence d'un civil et potentiel témoin, elle ne pouvait pas se permettre de faire cela. De plus l'idée d'agir et d'activer son pouvoir en plein jour et sans costume d'Atrax, ça la terrorisait. Oui, nous sommes loin des belles paroles qu'elle prononce avec aisance dans la tenue de cuir noire veinée de rouge. C'est seulement une civile perdue Ambre, une civile sans moyen, presque faible, qui souhaite refaire le monde seulement par la pensée. Elle hait le jour, ce jour qui la rend si fragile. D'être obligée de rester là, dans cette apparence grotesque, à parler de manière si calculée, et rougir comme une enfant. Parce qu'elle n'y peu strictement rien. Parce que se retrouver devant ce gars, là, la rend vraiment nerveuse. Tout ça parce qu'elle ne porte pas la bonne tenue.

Elle soupire, fermant un instant les yeux, avant de les rouvrir sur le jeune homme.

« Appelle-moi Ambre. Et tu as raison, vaut mieux ne pas trainer dans le coin. On devrait filer vite. J'ai très peu envie qu'ils nous retrouvent. »

Elle se lève, arborant une mine prudente, tendant l'oreille. Mais elle n'entend rien.

« Je ne connais pas vraiment le quartier, il y a un endroit où on pourrait se cacher en attendant que ta mère calme ses gorilles ? » Et puis ses orbes noisettes se posent sur la blessure à l'épaule de son "sauveur". Comment a-t-elle pu faire pour la rater ? « Il faudrait soigner ça aussi... est-ce que la balle est toujours à l'intérieur ? »

Elle qui tourne de l'oeil à la moindre goutte de sang, elle est bien partie. La seule vue du trou lui coupe les jambes, et lui vide la tête.
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Lun 15 Oct - 19:04
J’imagine qui faut que tu fasses disparaître de ta tête les beaux schémas d’la p’tite maison dans la prairie, parce que non, chez oim ça a jamais été comme ça. Mais tu sais quoi ? Ça a jamais été comme ça pour personne. C’est plus ou moins compliqué pour tout l’monde et moi j’ai pas bouffé que d’la poudre et d’la haine. Nan, quand j’étais gosse c’était bien, t’sais, tu peux pas imaginer, elle v’nait m’raconter des histoires et m’embrasser l’front avec tendresse. J’me dis qu’derrière ton minois doit y avoir des trucs pas marrant non plus, mais que j’sais pas. C’est comme ça.

D’ailleurs t’les portes pas tes rides, j’sais pas réellement combien ça fait d’trace sur la tronche, presque trente ans, mais ouais, j’aurais jamais pu d’viner. J’te donner mon âge, comme j’suis pas ultra physionomiste. Mais t’sais faut pas faire la fière comme ça et accepter d’entrée d’jeu qu’on a peur, parce qu’en vrai y’a qu’les cons et les gens immortels qui flippent pas leur race en voyant un flingue, même deux. Alors j’passe, j’me concentre plutôt sur ce prénom que j’ai pas d’mander. Double argh dans ma tête, j’avais esquivé la partie « t’es qui » justement pour éviter qu’on en vienne à s’échanger nos facebook. Parce que si y t’arrive quelqu’chose, maintenant, pas sûr que j’puisse en dormir la nuit. Je souffle et j’m’approche, en essayant d’réfléchir à un plan.

Pas sûr que ce soit une bonne idée, y’a plus d’balance qu’on l’croit. Même les caïds du coin y se mettent à table quand on sait comment leur parler. Et c’est clair que ben, ma mère sait. J’avais espéré qu’on puisse regagner la civilisation tranquillement pour qu’on se fonde dans la foule. Mais je touche mon épaule et j’sais qu’c’est une super mauvaise idée. Déjà parce qu’avec le sang qui coule ça risque d’attirer les chiens rapidement, les vampires, OU PIRE des ALIENS VAMPIRES MUTANTS on sait pas, si ça se trouve depuis l’début les mecs à la peau chelou ils se prennent du candy up O négatif. L’point d’entrée et à l’arrière. Donc si t’es capable de voir que j’suis blessé, ça veut dire que c’est ressorti, mais j’ai pas envie d’regarder parce que c’est pas garanti qu’j’survive à cette vision.  Et celui qui m’traite de chochotte lui défonce la tronche jusqu’à ce que ses dents tombent sur le pavé, parce que ouais, ça fait hyper mal. T’connais pas un docteur ? Ou j’sais pas… Quelqu’un qui saurait comment m’soigner et qui poserait pas cinquante questions ? Parce que moi j’en connais une, mais elle risque de m’casser la tronche avant d’me rafistoler, tout en m’insultant en chinois. NAN, pas ma mère, vous croyez que c’est la seule chinoise au kilomètre à la ronde ou quoi ???

Alors ouais, j’fonde tous mes espoirs sur toi. Et p’t’être que, au final, j’profite un peu trop d’la situation, j’sais pas. On est… T’es presque tirée d’affaire. Si tu voulais tu pourrais disparaître dans une autre direction et moi dans une autre. Sûr qu’ils m’suivraient à la trace. Même si j’suis pas hyper fort pour affronter les choses seul, j’me dit que ça vaut quand même mieux qu’une Ambre disparaisse d’la terre. T’sais pas c’est hyper rare les meufs qui tentent pas d’me fracasser le nez parce que je les ai appelé pétasse. J’me gratte l’arrière du crâne.

Sinon tu d’vrais p’t’être … M’laisser là et t’enfuir pour ta peau. En toute honnêteté c’est c’que j’aurais fait. Parce que j’ai pas l’courage d’me décarcasser pour les autres. Ouais. Tu d’vrais. Sourire colgate sur la tronche, j’essaie d’trouver l’plus de courage qui m’reste pour faire genre cool, tu vois ? J’gère. T’inquiète pas ma daronne vise super mal, c’est sûr j’vais m’en sortir. Ouais. Faut y croire, j’m’en suis déjà sorti, hein.
*
ATRAX
Ambre E. Price
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Ambre E. Price

Lun 15 Oct - 22:53

Bad time, Bad place

« I had a bad day mom. »


Il s'approche tout en réfléchissant, et elle ne peut s'empêcher de reculer d'un pas, toujours prudente. Oui, encore une fois, elle ne connait pas ce type. Et même si elle a la possibilité de le neutraliser en moins de quelques secondes, elle aimerait bien ne pas avoir à le faire. De plus, Ambre ne connait toujours pas son nom. Et oui, elle trouve ça louche. Mais elle garde cette méfiance dans un coin de sa tête, évitant au maximum de montrer son trouble au jeune homme. Elle hausse les épaules, et sourit d'un air un peu perdu.

« J'ai pas tout compris, mais si tu le dis. »

Elle a cette tendance de paraître toujours un peu idiote, lorsqu'elle ne comprend pas de quoi parle l'autre. Et ne cherche vraiment à savoir, en réalité, ce n'est pas comme si ça lui importait. Ce n'est pas important. Après tout, elle ne compte pas vraiment le revoir, après cet incident, si ? Elle avance d'un pas, venant passer un index fasciné sur le sang qui tâche le vêtement. Elle a pourtant horreur de ça mais... Mais c'est obnubilant, cette couleur est si profonde. Ca lui tord les tripes et pourtant elle trouve toujours le procédé fascinant, hypnotisant. Savoir à quelle vitesse ça coule. A quel moment tournera-t-il de l'oeil. Quelle quantité sera sortie avant qu'il ne s'évanouisse. Est-il nécessaire de le soigner, finalement ? Parce qu'au fond, il est de ceux qui doivent mourir. Alors pourquoi l'aiderait-elle ? Parce qu'elle n'est pas masquée ? Probablement. Parce qu'elle a beau être Atrax, en tant qu'Ambre, elle est si faible. Faible et altruiste. Faible car elle n'ose jamais avouer ses idées en public. Faible car sans son costume, elle n'est pas grand-chose, et elle le sait.

« C'est à l'épaule, tu ne risques rien de grave. Vu qu'elle a traversé, ton corps n'a pas subi de choc important, tu risques pas un infarctus. Quoique si ça a touché une artère ou veine importante... »

Elle réalise ce qu'elle vient brusquement de dire, et bafouille en rougissant de honte. Qu'est-ce qu'elle raconte, c'est hyper suspect comme réaction. C'est comme si elle disait clairement qu'elle a l'habitude de traiter les blessures par balles, ce qui est totalement vrai lorsqu'elle agit sous Atrax. Elle vient triturer une mèche de cheveux entre trois doigts, cachant son autre main dans la poche de son sweat.

« Euh mais te soigner c'est une bonne option sinon... Ouai, cherchons un médecin. Mais moi, j'en connais pas, donc j'espère que tu connais quelqu'un. »

Elle déteste être aussi étrange. A 27 ans, elle agit encore comme une gamine sans confiance en elle, c'est pathétique. Il doit bien se moquer d'elle, adulte, n'importe quoi. Elle soupire, et lui tapote le torse du plat de sa main.

« Sincèrement, j'y ai pensé. C'est pas mon genre d'aider les gens qui m'insultent pour le plaisir. Sauf que t'es blessé, et j'sais être gentille. Donc on va t'amener te soigner. Tous les deux. Et j'en ai rien à cirer que ta mère vise mal, en attendant, c'est pas elle qui te court après. »

Elle croise les bras, l'air sérieux et souffle d'un air exaspéré. C'est drôle, comme elle arrive à être à la fois à l'aise à l'aider, et être gêné de parler avec un mec inconnu comme ça. Aussi mignon soit-il. Elle lève son regard vers lui, qui est légèrement plus haut qu'elle.

« En plus j'vais culpabiliser, si j'te laisse mourir dans une ruelle aussi sale que celle là. »
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Mar 23 Oct - 20:02
Forcément, faut que tu connaisses pas grand monde dans le coin. Bien. J’accepte mon destin, parce que j’ai pas envie d’expliquer à docteur Faust que, oui et bien c’est-à-dire que je me suis fait tirer dessus... Faudrait que j’explique et tout et là franchement j’ai pas, mais alors pas du tout envie de discuter de ça. Alors voilà Luther, j’espère ton mandarin est pas rouillé depuis le temps. Et théoriquement je pensais que t’allais en profiter pour prendre la tangente, sauf que t’es là. Tu restes devant moi à m’expliquer que t’aime pas aider les petits cons comme moi qui se la jouent, mais que tu vas faire un effort. Jésus, Bouddha, Confucius, Allah ou je sais pas quoi. Pourquoi c’est pas cette meuf le héros dans l’histoire.

Long soupire. Vraiment si tu crèves à cause de moi j’vais plus en dormir non plus. Bon. Ok. Ambre. Je donne l’air de savoir parfaitement c’qu’on va faire ou ne pas faire, mais je sais pas trop. Déjà bouger de là. Je me mets à côté de toi histoire que ça fasse pas trop suspect – bon ok avec mon épaule on est mal barré, mais. Le mieux c’est qu’on s’planque dans la foule. Ils pourront pas tirer en plein milieu d’toute façon. Donc, j’propose qu’on passe par l’marché. Je me retourne : T’as d’jà été dans le marché ? Ou bien ? Que j’demande, les sourcils froncés, parce que, évidemment, c’est pas l’endroit idéal pour les jeunes filles bien sous tout rapport comme toi. D’jà faut pas trop r’garder les étales, mais faut les r’garder un peu quand même sinon ils vont t’prendre pour une flic paranos comme ils sont.

J’continue d’expliquer tout en marchant à vive allure, parce que j’douille grave. Même si, comme tu dis, j’risque rien, c’est pas dit que j’m’évanouisse pas à cause d’la douleur. En même temps, on va pas y passer notre vie. Faudra retourner dans les ruelles à l’est, y’a des commerces louches. Nous on veut aller dans une de ces boutiques. Tu verras, l’néon est pété et l’nom est écrit en caractère zarbi. C’normal. J’avise la foule du coin de l’oeil, devant nous, moins compacte que j’l’imaginais. Fait chier. Mais j’ralentis le pas en laissant passer des gens qui vont sans doute se joindre au cortège, pour reprendre à voix basse :

- On va être accueilli par une folle dingue qui va essayer d’me casser la gueule avec son balai. Elle parle anglais, t’inquiète, mais elle va sans doute passer son temps à m’causer en mandarin, d’toute façon ce sera sans doute pour m’insulter. Oh. Et. Si elle essaie d’te parler d’un Bao tu dis t’as déjà un rencard, parce que sinon tu vas te retrouver mariée en deux secondes, j’te le dis. Et c’est à peu près tout c’qui m’vient à l’esprit là, tout de suite. J’m’arrête deux s’condes pour attraper ton coude avec plus ou moins de délicatesse. J’ai l’air un peu pale sans doute, parce que j’commence à avoir super froid, j’me dit qu’on devrait plus vraiment tarder, mais en même temps si t’as envie d’reculer c’est maintenant. Ou jamais. J’inspire et j’demande, les yeux dans les yeux : T’as compris ? Si t’as un problème avec l’plan c’est maintenant qu’il faut l’dire.
*
ATRAX
Ambre E. Price
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Ambre E. Price

Mar 23 Oct - 21:42

Bad time, Bad place

« I had a bad day mom. »


Elle a un peu l'impression de le faire chier, c'est agaçant, étant donné que c'est lui qui l'a traîné dans cette histoire. Elle le scrute toujours de son regard inquisiteur noisette, écoutant à moitié ce qu'il raconte. D'un côté c'est prenant d'avoir un peu d'action en plein jour, elle qui a des journées si mornes d'habitude. Mais d'un autre côté, elle a quand même la trouille qu'il lui arrive un truc. Pas vraiment à l'autre, c'est pas comme si elle s'y intéressait. Mais s'il vient à mourir malencontreusement et qu'on remonte jusqu'à elle, on va croire qu'elle est coupable. Et elle aimerait beaucoup que son nom n'apparaisse pas dans les journaux Ambre. Plus elle est dans l'ombre, mieux c'est. Autant pour la discrétion timide qui lui ronge le coeur, que pour ses affaires. Alors elle le regarde Ambre, et croise les bras, impatiente et agacée.

« Logiquement quand j'te donne mon nom la politesse voudrait que tu me donnes le tien. » Soupir fatigué. « Mais passons. Bien sûr que je suis déjà allée au marché. Pourquoi faudrait pas regarder les étals ? »

Elle a mit du temps à comprendre, mais même lorsqu'elle a comprit de quel marché il parle, elle garde cet air naïf qui lui va si bien. Plus il la prend pour une citoyenne banale et stupide, mieux c'est. Au moins, elle ne finirait pas avec le regard de la police ou quelle qu’autre autorité comme ces stupides ERK, parce que c'est étrange qu'une femme comme elle connaisse le marché noir comme sa poche. Elle n'ose même pas lui avouer que c'est là qu'elle vient chercher ses armes pour ses missions, il ferait un bond. Peut-être même qu'il s'évanouirait qui sait. Après tout, il n'avait pas l'air bien vaillant à le regarder, peut-être aussi le faisait-il exprès. Il n'y a pas de raison qu'elle soit seule à jouer en partie la comédie.

Ambre lui offre alors un regard des plus innocents, ces yeux noisettes entrouverts et son nez en trompette plissé légèrement. Ses pas suivent ceux du jeune homme, presque trottinant à ses côtés à cause de sa petite taille.

« J'commence quand même à me demander si je risque pas plus à te suivre... » s'interroge-t-elle en se moquant un peu. « T'aurais pas préféré plutôt un hôpital ? »

Elle jette un regard un peu inquiet autour d'elle. Se balader dans le district 12 lui fait déjà peur, alors être à découvert sans son costume, elle se sent toute nue. C'est très perturbant comme sensation, et elle se passait toujours une main sur le deuxième bras comme un tic dû au stress. Elle sentait le regard des gens dans la foule se poser sur sa silhouette fragile, et mordillait nerveusement sa lèvre. Dire qu'elle pourrait tous les décimer d'une piqûre de veuve noire si elle pouvait. Personne ne viendrait la regarder ainsi au contraire, elle était tellement bonne cliente. Mais là, elle n'avait rien, alors inconsciemment elle vient se coller un peu plus à son nouvel ami qui la traîne dans les rues sombres du quartier.

« Charmante dame. » marmonne Ambre en jetant des coups d'oeil furtifs.

Elle a très peu envie de faire la connaissance de cette personne maintenant qu'elle en a la description, mais il faut croire que c'est trop tard pour faire demi-tour. Toujours anxieuse du lieu, elle lui fait un geste de la main rapide, éludant sa question d'une réponse vague.

« Oui oui c'est bon, allez dépêche j'aime pas rester ici sans bouger. J'préfère le balai que les gangsters. Et faut qu'on t'soigne. »

Ce qui n'est pas faux en soi, quand elle est Ambre, elle se sent si vulnérable.
Si faible.
*
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Au mauvais moment, mauvais endroit [Ambre]
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