ANNÉE 1983, DAVID, DERRICK ET DUSTIN, PASSIONNÉS PAR LA SCIENCE-FICTION ET LA POP CULTURE, DÉCIDENT D'ENVOYER UN MESSAGE DANS L'ESPACE GRÂCE À UN ORDINATEUR SOPHISTIQUÉ DEPUIS LEUR PETIT GARAGE À COSMOPOLIS, DANS LE CONNECTICUT. PUIS C'EST PARTI EN COUILLE.PLUS DE TRENTE ANS APRÈS, GRÂCE AUX EXPLOITS INFORMATIQUES DES "3D" (POUR "THREE DICKS"), LES ALIENS FOULENT ENFIN LE SOL TERRESTRE ! MAIS À QUEL PRIX ? C'ÉTAIT À L'ÉPOQUE UNE SIMPLE PASSION. NI FEMME, NI EMPLOI, DAVID, DERRICK ET DUSTIN ONT PASSÉ LE PLUS CLAIR DE LEUR TEMPS (ET LEUR VIE) À ÉTUDIER L'ESPACE ET LA POSSIBILITÉ DE LA VIE AILLEURS QUE SUR NOTRE BELLE PLANÈTE. SANS DIPLÔMES OU CERTIFICATS, ILS SE CONTENTENT DE CONCEVOIR DES ORDINATEURS ET AUTRES SOFTWARES CHEZ EUX DANS LE SEUL INTÉRÊT D'ENVOYER UN MESSAGE AU-DELÀ DE LA SURFACE TERRESTRE. ILS L'ONT APPELÉ CODE COSMO EN HOMMAGE À LEUR VILLE CHÉRIE (C'EST FAUX, ILS N'ONT JUSTE AUCUNE IMAGINATION), COSMOPOLIS.
EN COURS D'AFFICHAGE (WADE ET LE CODE SE BATTENT)

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we're not human • ambre

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Lun 15 Oct - 10:51

humanity.

et je ferme les yeux sur le monde

Le soleil n’était pas encore prêt à pointer le bout de son nez, la lune et les étoiles préférant garder le contrôle du ciel encore un peu. Fallait-il dire qu’il n’était même pas encore six heures et qu’à cette heure, les premiers rayons apparaissaient à peine ? Sûrement.

4h06.

L’aéroport, même à cette heure, était parcouru de long en large par des centaines de personnes. Des hommes, des femmes, des enfants. À la peau blanche, bleue, verte ou écailleuse. Un point central dans la ville de Cosmopolis qui accueillait entre ses murs des milliers de créatures changeantes ou impressionnantes. Mais ce jour-là, tous ces visages n’avaient pas d’importance à ses yeux. Ils n’en avaient jamais réellement eu, sauf lorsque l’on lui donnait un dossier spécial entre les mains.

Taylor était passé totalement par hasard dans le quartier où résidaient les bureaux servant aux Antis. Il était monté dans l’un des immeubles cachant les plus viles desseins de ce groupe armé, avait rencontré des visages connus, en avait cherché d’autres avant de se faire alpaguer par un homme en costume. Il lui avait parlé pendant une heure, d’histoires de drogue et de trafic d’armes, piaillant et  jurant avant de lui filer un dossier avec deux photos. Celle d’une gamine rousse bien plus âgée que le faisait croire son apparence et d’un homme à moitié reptilien. Il ne fallait pas être stupide pour savoir ce que l’homme attendait du garçon. Et celui-ci, de son éternel air désintéressé, avait accepté l’offre.

Deux liquidations.

Avant 6h30.

Rien de bien compliqué.

Il avait revêtu ses bottes et sa veste. Mis son masque à modulateur de fréquence pour modifier sa voix et sa cagoule. Sa veste en cuir noir rapiécé et son sweat-shirt avec sa capuche à oreilles de chien. Et bien évidemment, son énorme masque canin. Habitudes ancrées dans sa chair. C’était toujours ainsi. Vérifier que ses bottes à gravitation inverse lui permettaient bien de flotter, s’assurer que les deux trois armes que Joy lui avait intégré à son « costume » étaient en état de marche. Une routine presque, pour un ouvrage qu’il commençait à exécuter avec facilité. Sauf que cette fois-ci, il ne serait pas tout seul.

Les gens allaient et venaient dans le grand hall, achetant des billets, récupérant des valises, flânant dans les boutiques. Les deux cibles n’étaient pas encore repérés, mais le serait bientôt. Le chien resta tranquille sur le morceau de toit qu’il avait choisi d’investir, observant la scène en silence avant de se tourner vers sa coéquipière pour la soirée.

- T’es prête ?

Ambre n’avait pas dit grand-chose depuis qu’ils avaient pris la route. Lorsque Taylor l’avait croisé dans les couloirs du grand bâtiment des Antis, il l’avait regardé un instant, la trouvant plus étrange que d’habitude – si on pouvait dire qu’il la croisait souvent. Alors, avec nonchalance, il lui avait demandé si elle pouvait l’aider. Et elle avait accepté. Leur premier contrat ensemble. La première alliance entre Death Dog et Atrax. Le chien ne savait pas trop comment les choses allaient se passer mais bien qu’il ne connaisse pas beaucoup la jeune femme, il n’avait aucun doute sur ses capacités.

4h12.

Toujours pas de cible.

Calme plat.

- A moins que tu veuilles manger un truc avant ?

Question banale. Pour jauger l’atmosphère. C’était ainsi que faisaient les gens normaux, pour voir si tout allait bien. Taylor ne saisissait pas trop pourquoi les gens faisaient ça, mais peut-être que ça aiderait Ambre à parler, qui sait. Il fallait bien qu’il se conforme aux normes de la société. Enfin, vu ce qu’ils s’apprêtaient à faire, les normes n’avaient en réalité aucune importance.
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Ambre E. Price

Lun 15 Oct - 18:31

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« La foule est un monstre décervelé que la conscience humaine de quelques-uns suffit à abattre. »

Les mots fusent, et il est toujours dur de les esquiver. Elle en fait l’expérience Ambre, pas plus tard que ce matin. Il est si tôt, et voilà déjà trop pauvre ego agressé de toute part par une truie des plus déplaisantes. Et malgré la satisfaction ressentie lorsque ses poings s’écrasent sur son groin hideux, son corps reste à cran, les tripes vrillées dans un sentiment sombre. Que seul le temps peut défaire.

Et pourtant, elle a accepté la proposition de son collègue canin. Ce petit bout d’assassin, ce tueur si implacable qu’est Death Dog. Elle ne sait pas réellement pourquoi, elle veut seulement penser à autre chose qu’à ce fœtus en robe léopard fini à l’acide. Alors vêtue de son inséparable combinaison moulante sombre veinée de sang, elle suit Taylor jusqu’à cet aéroport, prenant connaissance de la mission, tout en étouffant un bâillement de fatigue, dû à l’heure plus que matinale pour elle.  Il y avait deux cibles, une petite rousse et un homme reptilien. Il suffisait juste de les liquider rapidement, net et sans bavure. Facile. Du moins elle pensait y arriver suffisamment rapidement pour revenir pour faire une bonne sieste.

Assise aux côtés de l’homme masqué, elle laisse balancer ses pieds du toit, mastiquant un chewing-gum aux fruits rouges. Elle a hâte de voir ce carrelage immaculé se teinter d’un peu de couleurs, sa rage toujours présente. Bizarrement, elle est presque ravie de travailler après cet incident, la colère étant un parfait vecteur pour son boulot.


« Ouai. J’ai hâte de commencer. »

Elle tapote inconsciemment l’une des multitudes de poches contenant ses insectes, en profitant pour faire le point mentalement avec ses bestioles. Toutes celles faisant le guet n’ont pas encore aperçu les cibles. Tout reste calme, seul le bruit de la fourmilière humaine continue de raisonner. Et même s’il est tôt, Atrax s’étonne de voir autant de monde se presser là-dedans.

4h12.

Toujours rien.

« J’aurais voulu m’en taper deux-trois histoire d’être en forme, mais je crois que c’est raté. Tu crois que j’arrive à piquer une sucette à un gosse ? »

Elle repère un pleurnichard non loin de l’entrée, et fait tomber deux cafards noirs comme la nuit sur le bonbon, que l’enfant s’empresse de lâche en hurlant. Finalement, un groupe de fourmis ramènent rapidement la sucette, et Atrax l’attrape avec un rire sarcastique, et la plonge dans sa bouche.

« On s’croirait dans un film. » Elle soupire, s’énerve. « On se fait chier… ils font quoi les deux, là ? »

Elle veut commencer, sauter de son perchoir pour sortir les deux couteaux qui ornaient sa ceinture. Venir purger une bonne petite partie de cette troupe trop compacte. Passer ses nerfs, se venger de la truie. Se détendre. Faire sa BA du jour. Elle aimerait tant tout effacer d’un claquement de doigts dorés, armés de magnifiques bijoux colorés. Ça lui faciliterait tant la tâche. Elle soupire Atrax, profondément. Quel ennui ces humains.
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Lun 15 Oct - 21:49

humanity.

et je ferme les yeux sur le monde

La jeune femme semblait irritée. Mais amusée en même temps. Sans la moindre vergogne, elle s’appropria la sucette d’un gamin se trouvant plusieurs étages plus bas, le môme se mettant à pleurer en réclamant une nouvelle friandise. La scène se passa dans une atmosphère étrange, Atrax continuant de balancer ses jambes dans le vide, quelque peu impatiente. Taylor n’aurait pu réellement dire ce qu’il pouvait bien lui passer par la tête mais l’ennui et le manque d’action commençaient, pensa-t-il, à lui peser. Il lui faudrait de l’action rapidement. Encore fallait-il que les deux cibles pointent le bout de leur nez.

4h14.

Pas un chat.

Ils sont en retard.

Ou sentent le danger venir.

Taylor observa la foule, toujours droit comme un i. Ça bougeait de partout, ça parlait, riait, courait. Ça vivait à cent à l’heure, alors que le soleil n’était même pas encore levé. Était-ce toujours ainsi dans les murs de l’aéroport ? Comment pourrait-il le savoir, c’était la première fois qu’il y mettait les pieds. Il n’avait jamais vu les dédales, les couloirs, les terminaux, ni les avions et jets qui ne cessaient de décoller et de se poser. Sauf à la tv. Jamais en vrai. Death Dog s’accroupit, observant la foule tout en sortant son cellulaire pour revoir son ordre de mission. Liquider les deux cibles. Champ libre pour le reste.

En gros.

Ils pouvaient faire ce qu’ils voulaient.

- Allons les chercher alors.

Il n’avait pas envie d’attendre des heures, perché sur ce toit. En finir, rapidement, et rentrer à la maison. Se poser sur son lit avec Blue Jeans le temps d’une sieste avant de se taper une journée de cours longue et ennuyeuse. Le chien se redressa alors, rangeant son écran avant de porter un regard sur la jeune femme assise.

- Tu pourras te prendre une autre sucette au passage.

Un sourire invisible s’esquissa derrière son masque et sa cagoule, sourire qu’Ambre ne pourrait voir mais peut-être deviner. Taylor n’en était pas sûr mais il osait un peu l’espérer. Après tout, c’était comme ça dans les films.

- Puis, je veux voir comment c’est à l’intérieur.

Le garçon fit un pas de le vide, marchant alors sur l’air comme si de rien était. Il reporta son regard sur la jeune femme, lui fit un signe de tête et ne se fit pas prier pour aller sur le toit suivant afin de rejoindre plus rapidement le bâtiment principal de l’aéroport.

4h16.

La chasse était ouverte.
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Ambre E. Price

Lun 15 Oct - 23:26

We're not human

« La foule est un monstre décervelé que la conscience humaine de quelques-uns suffit à abattre. »


La proposition de Death Dog ne fait que ravir la jolie brune, qui s’empresse de se lever pour se dégourdir les jambes. Elle s’étire comme un chat, et offre un sourire carnassier à son compère. Enfin la partie amusante commence.

« Enfin ! On aurait dû commencer par ça. J’ai cru mourir d’ennui. »

Elle fait un clin d’œil au jeune chien en réponse à sa légère blague. Elle commence à sautiller sur place, réveillant ses membres engourdis, puis plie les genoux, prête à s’élancer au feu vert. Et lorsqu’elle voit Death Dog faire un pas dans le vide puis l’inviter à le suivre, Atrax ne se fit pas prier. Avec élan, elle bondit à la suite du canidé, roulant avec adresse sur le toit des bâtiments jusqu’à l’entrée de l’aéroport. Elle s’arrête un instant, et fait signe à Taylor de l’écouter rapidement.

« Ce genre de bâtiment public comporte plusieurs entrées/sorties, tu vas rencontrer beaucoup plus de gardes qu’ailleurs. Attention à tout ce qui est portiques de sécurité, il y en a toujours un ou deux également pour éviter les armes et ce qui est illégal. Evite de les faire sonner, tout comme les alarmes. Il est possible que certains possèdent des armes pour les gens comme nous, donc un peu de prudence. »

Elle réfléchit un instant, prenant une mèche entre ses doigts machinalement, puis elle pose son index contre l’épaule de Death Dog, et lui offre un de ces beaux sourires qu’elle sait faire sur commande.

« Oh, et celui qui tue le plus de monde gagne le droit de se faire payer un verre. On va dire que les enfants comptent pour 0.5, adultes 1 et les vieux, c’est 0.5 aussi. Parce qu’ils sont lents, ça serait facile sinon. Prêt ? »

Et sans attendre sa réponse, elle s’élance sur le toit de verre, courant jusqu’à un côté du bâtiment. Elle avait décidé de ne pas passer par les entrées, mais plutôt par un conduit d’aération qui amenait directement dans les toilettes Nord du troisième étage. Ses « amis » insectes avaient inspecté les entrées de l’aéroport, et c’était apparemment le plus pratique. Alors ni une ni deux, elle glisse telle une araignée dans le conduit, et atterrit dans la pièce à l’odeur d’antiseptiques, faisant hurler une jeune femme. Un couteau vient se ficher dans sa gorge, et elle termine son cri dans un gargouillis sympathique qui fait sourire Atrax.

« Chuuut... Tu vas tout gâcher à crier comme ça voyons. »

Elle lance un regard dégoûté à la mare de sang et vérifiant qu’il n’y a personne d’autre dans les toilettes publiques, elle sort en déposant devant la porte un petit panneau « en travaux » trouvé dans le local à côté.

« Bien. Que le jeu du chat et de la souris, commence. Un point pour moi. »
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Mar 16 Oct - 23:13

humanity.

et je ferme les yeux sur le monde

Elle semblait avoir compris. En tout cas, c’était ce que Taylor pensa quand il vit la jeune femme se lever un sourire aux lèvres, l’air bien plus enjouée que précédemment. Agir. c’était tout ce qu’elle désirait. Agir et s’amuser. Le jeune homme observa son acolyte tout en la suivant de près, l’air songeur. Il n’écouta qu’à moitié ses instructions, se demandant bien ce qu’il pouvait passer par la tête d’Ambre alors qu’elle lui faisait un débrief rapide. Jusqu’à ce qu’elle mette en place son jeu.

Jouer.

C’était tout ce qu’elle voulait.

Atrax s’élança la première, disparaissant dans un coin du toit, tout sourire. Le chien la regarda s’en aller, assimilant ses dernières paroles avant de lui aussi se mettre en route. Première objectif : trouver le poste de surveillance. Là, il pourrait se connecter aux ordinateurs et trouver ses cibles plus facilement, si elles étaient dans l’enceinte de l’aéroport. Death Dog commençait à se demander si elles étaient vraiment là ou même pointer le bout de son nez. Ou si on ne lui avait pas filer une mission foireuse. Rares étaient ces configurations de ce genre seulement, cela devrait déjà faire un moment que ses deux futures victimes auraient du se pointer. Un soupir lui échappa. Et Ambre qui voulait qu’il lui paie un verre. On aurait tout vu.

S’élançant à son tour, le chien parcourut une bonne partie du toit avant de tout simplement se laisser tomber au-dessus d’une pièce totalement vide. Coup de chance. Il continua son évolution dans un couloir tout aussi vide, comparé au grand hall plein de monde. Quand à un angle, il tomba nez à nez avec ce qui paraissait être une hôtesse de l’air.

Un cri.

Un soupir.

Puis plus rien.

Il l’avait plaqué au sol. Sans sommation. La forçant à se taire en plaquant sa main gantée sur sa bouche. La jeune femme manqua de se faire dessus, tremblant de peur face au masque de chien qui la surplombait. Elle savait qu’elle n’en avait plus pour longtemps.

- Emmènes-moi au poste de surveillance.

Elle fit un hochement de tête, docile, Taylor l’aidant à se relever tout en la tenant. Frissonnant comme une feuille, elle le mena plusieurs portes plus loin, dans une pièce remplie de vigiles. Tous armés.

Mais que peut-on faire ?

Contre un type qui passe à travers les murs ?

Six corps au sol. Tous encore chaud. Mais sans vie. Cela n’avait pas fallu longtemps pour le chien des enfers pour traverser tous ces masses de chair et les mettre en branle. Sans tâche ni bavure. Ça lui faisait six points qui plus était.

Sans plus tarder, il alla se brancher à un ordinateur sur lequel il connecta une petite clé. Celle-ci fit tout le travail, recherchant sur les caméras de surveillance les deux zigotos à liquider.

Trouvés.

Dans le hall 6.

A l’opposé de leur destination initiale.

Ils avaient été prévenus.

Un grognement échappa au chien. Il fallait prévenir Atrax, chose qu’il ferait après avoir coupé les caméras, acte qui leur ferait gagner une vingtaine de minutes avant l’arrivée des autorités. Il appuya sur un autre bouton, le réseau d’ordinateurs crashant totalement.

4h25

Taylor appuya sur son oreillette tout en sortant de la pièce, ne se formalisant même pas de marcher sur les cadavres. Ils n’étaient plus en vie pour se plaindre, alors à quoi bon.

- Hall 6. Et j’ai six points.
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Ambre E. Price
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Ambre E. Price

Mer 17 Oct - 17:27

We're not human

« La foule est un monstre décervelé que la conscience humaine de quelques-uns suffit à abattre. »


Une voix grésille dans son oreillette, et elle s’arrête de marcher instant, couteaux en mains. 6 points ? Le voilà légèrement devant elle, de deux petites personnes de plus.

« Tricheur. » grogne-t-elle de mauvaise foi. « J’arrive. »

Elle avait, depuis la dame des toilettes, trouvé deux jeunes enfants et leur père qui se promenaient pour endormir l’un des marmots. Elle les a bien évidemment tués rapidement, ayant légèrement pitié pour les deux gosses qui ne demandaient rien à personne. Les enfants, elle venait toujours leur souffler un « pardon » coupable dans l’oreille lorsqu’elle les sentait glisser de ses bras, inertes. Parce que ça restait des enfants. Et que malgré toute sa haine du monde, ça lui fracassait le cœur. Mais pour aller au bout de son ultime but, elle ne doit pas être sentimentale, ou elle sombrera. Alors elle ferme les yeux, et enjambe toujours les cadavres d’un geste pressé, fuyante. Trois.

Elle avait également trouvé un SDF caché dans un coin devant une porte de service. Atrax avait alors planté ses lames des deux côtés de la nuque, le laissant mourir dans son sommeil, déversant le liquide rougeâtre sur le pavé blanc carrelé. Quatre. Et elle se dirigeait maintenant vers le fameux Hall 6, insinuant dans chaque cœur chaud la lame froide de sa haine. Laissant dans son sillage qu’un silence étourdissant et sinistre. Vingt-trois. Le chemin est si long. L’aéroport est si vaste. La foule est si dense. Elle est si tranchante.

Atrax se file un chemin dans le dédale de couloirs, et fini par rejoindre le point de rendez-vous de Death Dog, sans pour autant l’apercevoir.

« J’y suis. Tu veux t’charger de qui ? J’ai placés des amis partout dans le hall, ils ne risquent pas de partir sans nous. »

Par amis, elle entend quelques moustiques-tigre contaminés par de nombreuses maladies mortelles, quelques araignées Phoneutria, trois veuves noires et bien évidemment, une poignée d’Atrax, mygales redoutables, ces dernières étant les petites préférées de la jolie super-vilaine. Elle gardait bien d’autres insectes dans son costume, mais préférait les conserver pour plus tard si besoin. En attendant, elle est juste perchée sur les poutres qui traversaient le toit de l’aéroport, à seulement quelques mètres du sol. Fine et légère, elle tente de repérer le duo recherché parmi la foule qui se déplace dans un flot fluide et bruyant. Il semble que l’alarme n’a pas été encore donné, ou pas encore arrivé ici, car tout semble calme. Puis les orbes de la brune se pose sur une jeune fille et un homme qui paraît un peu trop grand pour une taille humaine, et elle fronce les sourcils, appuyant sur l’oreillette pour contacter son partenaire de crime.

« Boutique de barbe à papa. Pas d’arme apparente. » Elle marque une pause, venant passer une main contre sa nuque. Elle a un drôle de sentiment concernant cette affaire. « C’est étrange, comment ont-ils pu être au courant ? »

Elle envoie l'ordre à son "armée" de se rapprocher de leur point, les autorisant à piquer et tuer chaque humain sur leur passage. Bientôt quarante-sept.

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Ven 19 Oct - 16:41

humanity.

et je ferme les yeux sur le monde

La question de la jeune femme resta en suspend, l’adolescent poursuivant sa route au pas de course. La réponse lui était totalement inconnue, ses lèvres affichant une moue boudeuse sous son masque et sa cagoule alors qu’il crapahutait dans les couloirs de l’aéroport. Qui pourrait dire comment leurs deux cibles avaient pu être mise au courant ? A part eux-même.

- Bonne question. Tu leur demanderas.

Une femme sortit de nulle part, poussant un chariot rempli de vivre. Le chien la regarda à peine, traversant l’objet comme si de rien était tout en pointant l’hôtesse de son poing, une balle minuscule sortant du bracelet qu’il avait au poignet. Une toute petite capsule ronde emplie d’une version modifiée du virus de la rage. La femme s’effondra sur le sol, prise de convulsion avant de rendre son dernier souffle dans un soupir. Deux autres femmes subirent le même sort, apparaissant dans le dos de la première, leurs cadavres jonchant le sol dans des positions étranges. Neuf points.

- Gardes-les à vue. J’arrive.

Ses pas se firent plus pressés, se transformant en course. Le chien se mit à courir à travers les couloirs, les allées. Traversant les murs sans se soucier qu’on le voit ou non. Au hasard, il envoyait parfois ses balles emplies du poison canin, les gens délirant avant de tomber totalement inertes. Il ne réussit pas à tous les compter, trop concentrer sur sa course. Le temps allait finir par lui manquer.

Quinze minutes avant la vraie panique.

Avant l’arrivée d’éventuels héros.

49,5 points.

Les panneaux affichant la direction pour le hall 6 se firent plus nombreuses, Taylor ralentissant pour prendre un peu plus de hauteur. Se cachant dans les fondations du toit, il alla rejoindre sa partenaire, elle aussi cachée à l’abri des regards. Il ne lui faut ensuite pas longtemps pour apercevoir les deux cibles présumées, la jeune fille étant facilement reconnaissable tandis que l’homme-alien se masquait sous une apparence grotesque. La nervosité les tiraillait, l’adolescent le sentant jusque dans sa chair.

- Ils savent qu’ils sont recherchés.

Sa voix était neutre et traînante. Comme toujours. Le jeune homme se demanda bien comment on avait pu les prévenir, si un proche de son client avait vendu la mèche ou s’il était entouré de traîtres. Mais dans tous les cas, traîtres, vendus ou que sais-je, ces deux créatures allaient périr. Ce soir.

- Tu n’as qu’à envoyer tes amis d’abord pour semer la panique. Et on leur tombe dessus. Je te laisse choisir lequel tu veux.

Se tenant droit, le chien observa la foule, son expression neutre sous son masque reflétant du désintérêt total que lui inspirait cette mission. Des grains de poussière, des résidus d’étoile. Toute cette foule n’était rien. Rien du tout. Alors elle pouvait bien disparaître maintenant. Elle allait finir par le faire de toute manière.

- J’ai envie d’un cheeseburger.

4h32.

La tension monte.

La terreur pointe le bout de son nez.

La mort arrive.
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Ambre E. Price
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Ambre E. Price

Mar 23 Oct - 22:22

We're not human

« La foule est un monstre décervelé que la conscience humaine de quelques-uns suffit à abattre. »


« Je ne bouge pas. »

Perchée sur sa poutre, Atrax attend patiemment que son collègue la rejoigne, restant dans l’ombre du plafond. Ses insectes continuent à piquer silencieusement, infectant toujours plus de personnes dans la foule agitée. Soixante-trois et demi. L’homme-chien vient finalement rejoindre son perchoir, et elle lui adresse une petite grimace.

« C’est trop étrange. Restons prudents. »

Elle ne sait pas ce que pouvaient cacher les deux cibles sous leur déguisement. Elle fronce les sourcils, et plisse les yeux.

« Y a pas moyen de hacker à distance les haut-parleurs ? L’air d’ascenseur et les annonces intempestives, ça va bien 5 minutes. Tu peux pas m’mettre de la musique ? »

Une fois sa proposition donnée, elle vient ouvrir une nouvelle fermeture de son costume, et laisse sortir une trentaine de scolopendres. Elle adore ces insectes-là, elle trouve que ce sont décidément les plus vicieux et dégoûtants à regarder. Ca ondule, ça cliquette de partout, les pattes crépitant sur le métal peint. Atrax lance un petit regard à Death Dog, puis d’un signe de la main, ordonne aux scolopendres de se laisser tomber. Les pattes se relâchent et une pluie d’insectes rampants vient arroser la foule qui se met à gronder, puis hurler, pendant que les dents blanches d’Atrax se dévoilent, satisfaites. Elle ordonne également à ses autres insectes de foutre le boxon, ramenant même les insectes de l’aéroport dans la mêlée. Bientôt le sol ressemble à une marée marron qui grouille autour des jambes des passants, qui frappent en vain des pieds et des mains.

« La gamine est pour moi. Entre femmes. »

Elle vient poser son menton sur ses paumes, accroupie, regardant la foule s’agiter, et les cibles chercher du regard l’ennemi encore invisible. C’est drôle de les regarder paniquer de plus en plus.

« Tue ta cible. On mangera après. J’veux pas tomber sur un héros. » Atrax lance un regard mystérieux à son collègue et lui pointe la foule qui hurle. « C’est moi qui gagne pour l’instant. »

Et d’un coup de pied, elle se propulse dans le vide.
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