ANNÉE 1983, DAVID, DERRICK ET DUSTIN, PASSIONNÉS PAR LA SCIENCE-FICTION ET LA POP CULTURE, DÉCIDENT D'ENVOYER UN MESSAGE DANS L'ESPACE GRÂCE À UN ORDINATEUR SOPHISTIQUÉ DEPUIS LEUR PETIT GARAGE À COSMOPOLIS, DANS LE CONNECTICUT. PUIS C'EST PARTI EN COUILLE.PLUS DE TRENTE ANS APRÈS, GRÂCE AUX EXPLOITS INFORMATIQUES DES "3D" (POUR "THREE DICKS"), LES ALIENS FOULENT ENFIN LE SOL TERRESTRE ! MAIS À QUEL PRIX ? C'ÉTAIT À L'ÉPOQUE UNE SIMPLE PASSION. NI FEMME, NI EMPLOI, DAVID, DERRICK ET DUSTIN ONT PASSÉ LE PLUS CLAIR DE LEUR TEMPS (ET LEUR VIE) À ÉTUDIER L'ESPACE ET LA POSSIBILITÉ DE LA VIE AILLEURS QUE SUR NOTRE BELLE PLANÈTE. SANS DIPLÔMES OU CERTIFICATS, ILS SE CONTENTENT DE CONCEVOIR DES ORDINATEURS ET AUTRES SOFTWARES CHEZ EUX DANS LE SEUL INTÉRÊT D'ENVOYER UN MESSAGE AU-DELÀ DE LA SURFACE TERRESTRE. ILS L'ONT APPELÉ CODE COSMO EN HOMMAGE À LEUR VILLE CHÉRIE (C'EST FAUX, ILS N'ONT JUSTE AUCUNE IMAGINATION), COSMOPOLIS.
EN COURS D'AFFICHAGE (WADE ET LE CODE SE BATTENT)

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shambles — arsène & jaemin

*
AGENT
Jaemin Lee
Crédits : 10
Jaemin Lee

Jeu 1 Nov - 18:41
Le centre de Cosmopolis à huit heures et demie du matin est, un peu comme dans toutes les grandes villes, un enfer pour circuler. Le fait que certains véhicules empruntent la voie des airs ne change rien à l’affaire ; cela n’en rend les choses que plus chaotiques. Tu devrais le savoir, Jaemin. Après tout, c’est exactement pour cette raison que tu pars toujours avec un peu d’avance pour aller travailler. Ce matin, pourtant, tu avais d’autres soucis en tête, et maintenant, tu es coincé dans les bouchons.

Tes doigts tapotent impatiemment le volant de ta voiture, et tu jettes un rapide regard en direction du siège d’à-côté. Le passager n’est pas un être humain, mais un chat en piteux état. Du sang poisse son épaisse fourrure noire et blanche, et sa respiration est légèrement irrégulière. Mais au moins, il respire, et il ne laisse plus échapper de longs miaulements plaintifs comme tout à l’heure. C’est bon signe – du moins, tu l’espères. T’y connais que dalle à ces bestioles, toi. Si ça se trouve, il est déjà foutu et tu vas être en retard au travail pour rien.

Idiot de félin. C'est loin d'être la première fois qu’il revient blessé. Pourquoi faut-il absolument qu’il cherche la bagarre avec tous les matous du quartier ? Tu commences à en avoir marre de l’attraper pour désinfecter ses plaies et qu’il te remercie avec des coups de griffes. D’habitude, ce ne sont que des égratignures, rien d'inquiétant, mais là...  Pas que tu t’en soucies réellement, non, tu te fiches bien de ce qui peut lui arriver. Ce n’est même pas ton chat, techniquement.

La circulation commence à avancer, enfin, et tu ne te fais pas prier pour appuyer sur l’accélérateur. Une dizaine de minutes (et deux feux rouges grillés) plus tard, tu t’arrêtes dans un crissement de pneus devant la clinique vétérinaire dont tu as cherché l’adresse sur internet un peu plus tôt. Ce n’est pas la plus proche de chez toi, mais ils acceptent les consultations sans rendez-vous, et tu n’avais pas vraiment le luxe d’attendre plusieurs jours ; la sale bête aurait clamsé sur ta moquette bien avant ça.

Tu cours presque jusqu’à l’accueil, le chat dans tes bras. Il proteste en grondant, sans doute parce que tu as touché l’une des entailles qui se cachent sous ses poils, mais ce n’est pas le moment de perdre du temps en détails inutiles tels que la délicatesse.

Finalement, on t’indique la salle d’attente.

Patienter.
Encore.
Sans savoir combien de temps.

Tu aurais peut-être dû appeler le boulot pour les prévenir que tu n’arriveras pas avant un moment. Trop tard ; actuellement, tu as les mains prises, littéralement, et ensanglantées, ce qui d’après ton expérience ne fonctionne pas très bien avec les écrans tactiles. Tant pis. Tes collègues pourront bien se débrouiller sans toi pendant quelques heures. Tu as quelques doutes dans le cas de Leif, mais avec un peu de chance, il réussira à causer assez de problèmes pour se faire virer (on a tous le droit de rêver).

Malgré le fardeau qui t’handicape, tu parviens à ouvrir la porte de la salle d’attente et te laisser tomber sur la première chaise libre que tu vois. L’animal reposant à présent sur tes genoux accapare toute ton attention, et c’est sans doute pour cela que tu ne remarques pas l’homme assis juste en face de toi. Autrement, nul doute que tu l’aurais reconnu au premier coup d’œil. Deux mois se sont écoulés depuis votre rencontre, mais tu aurais difficilement pu oublier ces cheveux rouges et ce regard insolent qui t’intrigue autant qu’il t’exaspère.
I've felt the hate rise up in me Kneel down and clear the stone of leaves I wander out where you can't see Inside my shell, I wait and bleed Get outta my head 'cause I don't need this


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BOSS DE BOOM - ACE
Arsène R. Walker
Crédits : 2
Arsène R. Walker

Ven 2 Nov - 14:19

when we slowly come and kiss
tell me what's your name
(because i forgot)

shambles.

C'est un miaulement qui l'a réveillé. Plutôt sorti d'un faux demi-sommeil, l'homme étendu sur son lit depuis des heures, à courir après un Morphée réticent. Et s'intéresser à Zéphyr semblait être une meilleure idée que de croupir entre réalité et cauchemars. La féline a un comportement étrange ces derniers jours - enfin, encore plus que d'habitude.

Et elle a encore vomi. Plusieurs fois dans la semaine, ça commence à faire beaucoup. Elle a voulu lui dire quelque chose, en le réveillant, n'est-ce pas ? "On va s'occuper de toi, ma belle." Rares sont les preuves d'affection de la part de cet homme, sauf si on est un chat.

Nettoyer le plancher, prendre un café, sortir chez le véto, ça pue la journée de merde, quand même. Il n'est même pas neuf heures et il en a déjà marre, mais que ne ferait-il pas pour ses quatre boules de poils ? Zéphyr est sortie de sa caisse et inspecte les lieux maintenant qu'ils sont seuls dans la salle d'attente, et l'homme espère que ça ira vite. Attente indéterminée, c'est ça de venir sans rendez-vous, qu'on lui a dit. Sans mauvais jeu de mots, il a d'autres chats à fouetter.

Il observe l'animal au pelage écaille de tortue faire sa ronde dans la pièce, et lève machinalement la tête à l'ouverture de la porte. Dommage, c'est pas un médecin. C'est même un agent du MIB, vue sa dégaine.



Un agent qu'il a déjà vu. Sérieusement ? Lui, ici ? Ok, Arsène n'aurait jamais pensé que ce type dont il a complètement oublié le nom puisse être suffisamment doué d'attention pour s'occuper d'un chat. Preuves en sont les blessures de l'animal qu'il porte dans ses bras.

C'était comment, déjà ? Ma… Me… Mi…? Mirabelle ? Mistral ? Miniature ? Ce serait le comble, vue sa taille. "… Minmin.", qu'il sourit victorieusement. "J'aurais jamais pensé que tu avais un chat." Bien que la dernière fois ne se soit pas extrêmement bien terminée, comment résister à l'envie de provoquer une réaction sur ce visage de marbre ? Peut-être que le temps d'attente va pouvoir passer plus vite, finalement.
@Minmin
pétition pour que les chats s'en sortent indemnes
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AGENT
Jaemin Lee
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Sam 3 Nov - 1:47
Il n’y a que deux individus au monde qui ont l’audace de t’appeler Minmin. L’un est ton collègue précédemment mentionné, Leif Callaghan, l’homme le plus insupportable qu’il t’aie été donné lieu de rencontrer. Quant au deuxième, il vient tout juste de t’interpeller au milieu de la salle d’attente du vétérinaire, le dernier endroit où tu pensais le croiser. C’est si inattendu que tu relèves la tête, délaissant un instant ton chat blessé pour découvrir un visage souriant. Trop souriant ; tu as déjà l’impression qu’il se fiche de toi, alors qu’il n’a prononcé que quelques mots.

Tu devrais l’ignorer. Tu n’es pas venu pour faire la conversation. Absolument rien ne t’oblige à lui parler. Pourtant, tu t’entends lui répondre d’un ton glacial :

— Ce n’est pas mon chat.

Ce qui est vrai, en théorie. Il n’a même pas de nom. Ce n’est pas parce que tu lui donnes à manger un jour sur deux et que tu le laisses dormir dans ton lit de temps en temps qu’il t’appartient. Il s’agit tout au plus d’une colocation. Qui risque de prendre fin abruptement, si personne ne s’occupe de le soigner correctement. Tu peux te répéter autant de fois que tu veux que tu n’en à rien à cirer, Jaemin, ça ne changera rien au fait qu’en réalité, tu t’es un peu attaché à ce fichu squatteur. Et c’est bien ça le problème.

Inconscient des pensées qui t’agitent, le félin somnole. Il a fermé les yeux, et sa respiration a retrouvé un rythme normal ; il paraît presque paisible, si l’on fait exception de ses poils emmêlés, collés ensemble par le liquide rouge qui s’échappe lentement mais sûrement de son corps. Tu as déjà fait de ton mieux pour le rafistoler avant de venir, mais visiblement ça n’a pas suffi. Tu ne peux rien faire de plus, à part attendre. Dans ces moments-là, tu regrettes vraiment que fumer soit interdit dans les lieux publics. Ça n’arrangerait rien à la situation mais au moins, ça t’aiderait un peu à calmer tes nerfs.

C’est là que tu te rappelles que tu as toujours son briquet. Tu pourrais sans doute le garder (après tout, il a bien dit « cadeau » en te le donnant, si tes souvenirs sont bons) mais tu ne peux t’empêcher de penser à lui à chaque fois que tu l’utilises, et ça commence à être agaçant. Tu glisses une main dans ta veste, et bingo. Il est bien là où tu l’avais laissé, dans la poche intérieure. D’un geste souple, tu lances l’objet dans sa direction.

— Tiens, je te rends ton ‘cadeau’.

Tu ne prends même pas la peine de regarder sa réaction ; déjà, tes yeux quittent l’homme pour se poser à nouveau sur l’animal endormi.
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BOSS DE BOOM - ACE
Arsène R. Walker
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Arsène R. Walker

Sam 3 Nov - 11:23

when we slowly come and kiss
tell me what's your name
(because i forgot)

shambles.

Pas son chat ? Laisse-moi rire, Minmin. Quel dévouement de se détacher du travail de si bon matin pour emmener chez le vétérinaire un chat qui n'est même pas le tien. Jamais Arsène ne t'aurait cru si magnanime. "C'est à qui, alors ?" Ah, mais tu as tout de même éveillé sa curiosité. Ou peut-être est-ce ce chat, que lui est-il donc arrivé ?

Le rouquin se prend à observer ces deux êtres, les seuls dans son champ de vision - ils ont presque l'air paisibles, comme ça. Nul doute cependant que les deux portent des blessures, qu'elles soient visibles ou non. Émane d'eux une sorte de froideur insondable, serait-ce ce qui accroche son regard ?

Réflexe pur et simple que d'attraper l'objet qui vole en sa direction. Avant de comprendre. Oh. Surprise, froncement de sourcils. En une seconde, ce briquet lui remet en mémoire les évènements du soir d'été où il a fait la charmante rencontre de l'agent Minmin. Des erogs affamés, des cigarettes et le trouble une seconde sur son visage (ça donne envie de le revoir). Puis un blond et une histoire de photo, un bras qui saigne et ce "cadeau".

Ce n'est pas l'envie qui manque pour renvoyer l'objet vers le brun. Mais encore mieux : "Roh, tu aurais préféré un bouquet de fleurs, c'est ça ?" Nouveau sourire alors que le briquet disparaît dans sa poche. "J'y penserai la prochaine fois." Ça y est, on commence à s'amuser.

Un petit minois décide de sortir de l'ombre et de bondir sur la chaise libre à côté de l'agent pour renifler celui-ci, aussi méfiant qu'intrigué. Zéphyr jeune féline encore est-elle impressionnée ? Un pas de trop et la voilà à demi montée sur la cuisse où repose l'autre matou.

Dans un élan de considération : "Eh, va pas lui refiler ce que t'as chopé, toi.", et Arsène est levé pour attraper la brunette et sauver Minmin et son chat de ses terribles griffes. Impossible de s'empêcher de lui faire quelques câlins.
@Minmin
breaking news: Arsène a 5 ans (non on le savait déjà)
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AGENT
Jaemin Lee
Crédits : 10
Jaemin Lee

Dim 4 Nov - 1:50
À qui, en effet ? C’est une bonne question, mais tu n’es pas d’humeur à satisfaire la curiosité de ton interlocuteur en te lançant dans de longues explications. Aussi te contentes-tu de la réponse la plus laconique que tu puisses trouver.

— À personne.

La discussion pourrait s’arrêter là – tu lui a rendu son briquet, vous êtes quittes, fin de l’histoire – mais non. Tu aurais dû t’en douter, qu’il ne s’arrêterait pas là, qu’il ne se priverait pas de te lancer une nouvelle boutade espiègle. Quelque part, tu l’attendais, n’est-ce pas ? Peut-être est-ce précisément ce que tu cherchais à provoquer, en lui lançant l’objet à la figure comme un défi. Parce qu’il est exactement ce dont tu as besoin, ici et maintenant. Quelque chose qui te ferait oublier l’inquiétude que tu prétends ne pas ressentir, qui remplacerait la cigarette que tu n’as pas le droit d’allumer.

Une distraction.

— Si tu crois qu’il y aura une prochaine fois, tu rêves.

Tout à coup, un deuxième félin pointe le bout de son museau à côté de toi. Tu t’apprêtes à chasser l’importun, mais son maître est plus rapide à t’en débarrasser. C’est étrange, de voir cet homme chez qui tout, depuis la carrure jusqu’au regard, crie « danger », complètement gaga devant un simple chat. Pourtant, cela te laisse somme toute parfaitement indifférent. Ce n’est pas ce qui t’intéresse chez lui, ce qui éveille une étincelle quelque part dans tout ce froid. Non, toi, c’est justement le danger qui t’attire.

— Je croyais que la délicatesse n’était pas ton fort.

Tu ne sais plus exactement à quel moment, mais tu es pratiquement certain de l’avoir entendu affirmer cela, la dernière fois. Le souvenir est encore clair dans ton esprit – difficile d’oublier une soirée aussi mémorablement désastreuse.

Le chat commence à peser lourd sur tes genoux, et il laissera probablement tes vêtements poisseux et couverts de poils, mais tu ne bouges pas ; tu ne voudrais pas le réveiller.
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Arsène R. Walker
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Arsène R. Walker

Lun 5 Nov - 1:33

when we slowly come and kiss
tell me what's your name
(because i forgot)

shambles.

Et Arsène aurait envie de lui arracher les mots par la force, poussé par les racines d'une étrangère curiosité qui croît en lui. Tomber le masque de glace de l'agent qui se cache derrière un chat blessé et une impassible voix qu'on aimerait entendre se plier rien que pour soi. Est-ce l'histoire du pauvre félin qui l'intéresse, ou bien celle de l'agent avec lequel elle est entremêlée ? Est-ce simplement le manque de réponse qui attise l'envie de savoir ?

L'idée du bouquet, il la garde en tête, peut-être y aura-t-il une prochaine fois, Minmin. Sait-on jamais. Ce serait mal connaître cet homme au regard insolent que d'imaginer qu'il n'irait pas chercher quelques fleurs pour s'amuser d'un agent de marbre. Oui, il rêve. Quel passe-temps inattendu que de se perdre en projets fantasmatiques pour emmerder simplement ce brunet, pour se plaire une seconde à le voir surpris hors de sa coquille de silence.

C'est pourtant lui qui est surpris en cet instant. Qu'est-ce qu'il vient de dire ? Une seconde, ses yeux sont légèrement écarquillés et son masque de raillerie effacé. "Ravi de voir que c'est ce que tu as principalement retenu de moi." Le sourire est revenu tout aussi vite, et l'homme s'assoit à côté de son acolyte d'impatience, Zéphyr plus tranquille dans ses bras. "Sois rassuré : y a que les chats qui font exception."

Et comment en vouloir à ces deux animaux faiblards ? Arsène se penche pour faire quelques légères caresses au grand blessé - rien de bien méchant, pas question d'empirer son état. Au contraire, un ronronnement semble s'élever de son souffle endormi. Et la manoeuvre le place encore bien près de l'autre homme, il envahit certainement son espace vital (notamment en entrant en contact avec son bras) - voilà qui est bien fâcheux. Un murmure suffit : "J'espère que son nom est aussi mignon que le tien, Minmin."
@Minmin
j'ai aucune excuse
*
AGENT
Jaemin Lee
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Jaemin Lee

Lun 5 Nov - 19:31
Tu vois passer la stupeur sur le visage qui était moqueur une seconde plus tôt, et tu ne peux t’empêcher de ressentir une pointe de contentement à l’idée d’avoir pu lui rendre la monnaie de sa pièce, même si ce n’était pas l’effet attendu. La satisfaction, cependant, est de courte durée ; elle disparaît aussi sec lorsque le rouquin décide de s’asseoir juste à côté de toi, et comme si ce n’était pas suffisant, de se pencher vers toi sans retenue.

Il y a en ce bas monde une multitude de caractéristiques que tu ne supportes pas chez une personne ; il serait probablement impossible de toutes les lister. Toutefois, si jamais on devait tenter cette entreprise, nul doute que « les gens qui n’ont aucun respect pour l’espace vital des autres » figurerait en bonne place, voire même tout en haut. La plupart du temps, tu n’aimes pas qu’on te touche sans prévenir, en particulier lorsqu’on est un inconnu. Lorsqu'un bras indésirable frôle le tien d'un peu trop près, tes muscles se tendent aussitôt, et tu fronces les sourcils. C’est un mécanisme inconscient, un réflexe.

Et pourtant.

Et pourtant, l’instant de surprise passé, tu ne sais pas ce que tu détestes davantage, le fait qu’il soit aussi près de toi, ou bien qu’il ne soit pas plus près encore. C’est peut-être ça que ressent un papillon qui côtoie la flamme d’une bougie. Son instinct le supplie de s’éloigner, mais il meurt d’envie de s’approcher un peu plus, quitte à se brûler les ailes. Sauf que tu n’es pas un papillon, Jaemin – plutôt un corbeau, en fait – et heureusement car sinon tu n’aurais pas survécu. Il y a longtemps qu’on t’a arraché les ailes ; on a oublié que tu avais aussi des serres.

— Éloigne-toi de moi.

C’est sec, c’est froid, c’est accompagné d’un regard sombre qui n’a rien d’amusé (on pourrait presque dire sauvage). La seule raison pour laquelle tu ne le repousses pas physiquement, c’est – encore et toujours – par peur qu’un mouvement brusque ne réveille le dormeur sur tes genoux.

Mais oh, tu devrais le savoir, à présent, que cet homme aux cheveux rouges n’est pas de ceux qui acceptent qu’on leur donne des ordres. La dernière fois que tu t’y es essayé, ça ne s’est pas exactement bien terminé. Seulement, il y a des limites que tu ne laisses pas franchir aisément. Surtout pas comme ça, pas quand il s’adresse à toi si familièrement, avec ses imbécillités sur ton nom soi-disant mignon – qu’il n’est pas fichu de le dire correctement. Peut-être que tu es excessif, peut-être que tu es contradictoire et que ce que tu fais n’a aucun sens (tu rentres dans son jeu et puis d’un coup tu arrêtes tout, tu avances et tu recules) mais ce n’est que le reflet des tes efforts acharnés pour garder le contrôle. Sinon, qu'est-ce qu'il te reste ?

— Je ne suis pas un chat. Et je ne m’appelle pas Minmin. Mais j’imagine que ça aussi, tu l’as oublié.

Ou alors, t’es juste un connard, c’est possible aussi.
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Arsène R. Walker
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Arsène R. Walker

Lun 5 Nov - 22:30

when we slowly come and kiss
tell me what's your name
(because i forgot)

shambles.

Et voilà. Voilà que la statue se meut en un agacement qui résonne froidement entre les murs de la clinique. C'était tout à fait le résultat attendu - Arsène n'est pas déçu. Arsène est même amusé, c'est aussi satisfaisant que c'était pourtant prévisible. Il est bien loin de perdre son espiègle sourire à présent, ce grand enfant. Dommage pour toi, Minmin.

Dommage que cet ordre ne se transforme en une invitation à faire le contraire aux oreilles de l'éternel rebelle. Si le brun a posé des limites, c'est bien pour qu'elles soient franchies, n'est-ce pas ? C'est donc nonchalamment qu'il amorce un geste pour se redresser, arrêtant à contrecoeur de câliner la boule de poils (qui semblait pourtant apprécier, quelle cruauté, Minmin !).

Il marque pourtant une pause quand son visage arrive à hauteur de celui du brun, plantant ses iris ambrés dans ceux d'en face - à bout portant. Et le voilà une fois de plus bien trop proche, ça je ne l'ai pas oublié. "Oh, t'es vexé ?" C'est le sourire de l'enfant victorieux de sa bêtise qu'il porte fièrement, tel l'étendard de la révolution.

Mais si Arsène aime jouer avec le feu, il ne compte pas se brûler. Une seconde, si elle est bien choisie, suffit à faire des ravages et la suivante laisse derrière elle le goût du souvenir : c'est déjà fini. Maintenant à sa place, son attention se reporte sur Zéphyr - n'y a-t-il donc qu'elle qui apprécie à sa juste valeur son affection ? "T'as qu'à me le rappeler. Promis, je ferai un effort pour m'en souvenir… Surtout si je dois t'adresser un bouquet de fleurs." Oups.
@Minmin
jpp de mon propre perso aled
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AGENT
Jaemin Lee
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Jaemin Lee

Mar 6 Nov - 0:58
Il se redresse à demi, mais ce n’est que pour mieux distiller de faux espoirs dans tes veines avant de s’arrêter en plein mouvement, et finalement voilà qu’il te refait le coup de l’autre fois, son visage à quelques centimètres du tien, les lèvres étirées dans l’expression d'une fierté insolente. C’est ce sourire qui épuise ta patience, plus que ses mots, plus que tout le reste, c’est ce sourire que tu aimerais faire disparaître par n’importe quel moyen, ce putain de sourire exaspérant et affreusement séduisant — et déjà il s’éloigne, comme tu lui as demandé, et tu ne sais pas ce qui l'emporte ; le soulagement ou le regret. 

Il va finir par te rendre fou.

— Non, tu répliques, un peu trop vite pour paraître crédible.

T’es vraiment vexé, en fait. Ça te fout en rogne qu’il ne te prenne pas au sérieux, qu’il ne respecte absolument rien et toi le dernier. Tu ne devrais pas te soucier le moins du monde de ce que ce type pense de toi (de toute façon, tu ne le reverras jamais après ça, le hasard fait peut-être bien les choses mais tout de même, il y a des limites). Et pourtant, tu dois bien l’admettre : tu t’en soucies. Juste un peu. Mais tu as l’habitude de faire comme si rien ne t’atteignait. Qu’est-ce qui est différent ?

Tu fais traîner ta réponse, promenant tes yeux sur le décor monotone de la salle d'attente. Il n'y a même pas une plante verte pour l'égayer un peu. Distraitement, tu passes les doigts dans la fourrure du matou qui somnole toujours tranquillement. Tu te faisais peut-être du souci pour rien ; il n'a pas l'air d'être suspendu entre la vie et la mort, loin de là.

— C’est Jaemin. Et laisse tomber. Il est hors de question que j’accepte un bouquet de fleurs de ta part.

Elle est là, la différence. Tu fais l’effort de lui répondre. Toujours sur le même ton ennuyé, avec le même choix de mots qui n’exprime que ton mépris, mais tu réponds. S’il s’agissait de n’importe qui, tu ne prendrais sans doute pas autant de peine. Mais apparemment, tu es incapable de traiter cet homme comme n’importe qui, parce qu’il y a ce quelque chose chez lui qui t'attire irrémédiablement.

Le réaliser t’agace encore plus.

— Où est-ce que tu les enverrais, de toute façon ?

Tu voulais juste enfoncer un peu le clou, sceller le cercueil de ses projets floraux avant qu'ils n'aient pu éclore. Tu ne penses pas une seconde qu'il y a bel et bien un endroit où il pourrait te les envoyer.
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BOSS DE BOOM - ACE
Arsène R. Walker
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Arsène R. Walker

Mar 6 Nov - 12:54

Alors je dépasse et j'aime en faire des tonnes, ça irrite
Les braves gens plein de raison qui respectent les limites
[…]
J'ai dépassé les limites aisément, facilement
Oué je dépasse les limites sans un problème éthique

shambles.

Oh, Minmin est vraiment vexé. C'est qu'Arsène s'en voudrait presque. Presque, car il n'y peut rien s'il n'a jamais su retenir les noms des gens - déjà avoir pu ressortir "Minmin" c'est exceptionnel. Presque, car le trouble dans son regard et la précipitation dans sa voix sont délectables, si appréciables qu'il n'a qu'une envie : recommencer. Il arrive à lire clairement les sentiments contradictoires qu'il écrit lui-même chez ce brunet qui se targue d'indifférence, et Arsène est un lecteur avide - encore, encore un peu s'il vous plaît.

Son sourire manquerait de s'éclipser dans l'attente un peu longue du fameux prénom - Minmin a-t-il compris que l'ignorer est la meilleure réponse ? Ce n'est qu'un jeu, un passe-temps comme un autre (mieux que beaucoup d'autres) ; oh quelle déception si c'est ici que la partie s'achève. On était si bien parti.

Mais heureusement, Minmin - Jaemin, pardon - est joueur lui aussi. Encore une victoire. "… Jaemin.", qu'il répète, comme une mise en bouche pour s'efforcer de s'en rappeler. Comment ça s'écrit ? Et ça vient d'où ? Pas le temps d'y réfléchir que Jaemin relance la partie, avec une sincérité… surprenante. Ah, c'est difficile, mais Arsène se retient de pouffer de rire. "Désolé Jaemin, mais ça c'est une surprise." Quel autre endroit que le seul où il saurait trouver l'autre à coup sûr ? Il n'y a vraiment pas pensé ?

Jaemin, Jaemin, Jaemin. Oui, il est en plein effort pour ne pas déformer ni oublier ce patronyme jusqu'alors inconnu au bataillon. C'est déjà difficile de retenir les Robert et Albertine, alors des noms qu'il ne connaissait pas… La bonne idée du siècle : il s'arme de son téléphone (personnel) et va pianoter ça dans le bloc-notes (phonétiquement, on cherchera l'orthographe plus tard). Si ça, ce n'est pas de la dévotion pour ce cher Jaemin.

"Mais dis-moi, Jaemin." Quelques caresses à Zéphyr qui s'endort sur ses genoux. Et son regard qui revient peser sur Jaemin, accompagné du ravageur sourire que seul l'agent sait faire fleurir sur les lèvres du rouquin. "Tu as quelqu'un ou ce chat est ta seule compagnie, dans la vie ?" Jusqu'où. Jusqu'où ira-t-on une fois la limite franchie ?
@Minmin
donnez-lui des claques ptn
*
AGENT
Jaemin Lee
Crédits : 10
Jaemin Lee

Mar 6 Nov - 15:27
Que c’est étrange d’entendre ton prénom dans sa bouche, plutôt qu’une version déformée de celui-ci à laquelle tu t’étais presque résigné. C’est troublant, même ; et tu te prends à espérer qu’il le répète encore une fois, juste pour voir. Ton souhait est exaucé, mais les paroles qui l’accompagnent ne te disent rien qui vaille. Un légèrement froncement de sourcils vient assombrir ton visage alors que tu tournes à nouveau vers lui, tentant de déchiffrer son expression, mais elle ne laisse rien paraître de plus que de l’amusement. Tu n’aimes pas les surprises (qui l’eût cru ?) et tu as le sentiment que celle-ci ne fera pas exception. Tes suspicions ne font que s’accentuer lorsque tu le vois noter quelque chose sur son téléphone – mais tu n’as pas l’impolitesse de te pencher au-dessus de son épaule pour regarder. Tu n’as pas non plus le temps de t’en inquiéter plus que ça, car bien sûr, il ne s’arrête pas là. C’était à prévoir, mais la question qu’il te pose, en revanche, te prend complètement au dépourvu.

À quoi il joue ?

Il est toujours en train de se payer ta tête, forcément. Il n’y a pas moyen qu’il soit sérieux. S’il l’était, il ne s’y prendrait pas comme ça – il faudrait être complètement abruti pour penser que ça pourrait marcher.

— Peut-être. Pourquoi ?

Ce serait beaucoup trop facile de simplement lui répondre la vérité, et puis tu n’aimes pas parler de toi, même lorsqu’il n’y a pas grand-chose à dire. Il n’était pas si loin, en te demandant si ce chat était ta seule compagnie. Une seule personne compte vraiment pour toi, et jusqu’à récemment, tu ignorais qu’il s’agissait d’un meurtrier. Ce n’est pas le genre de choses dont on parle au milieu d’une conversation banale, ou même auxquelles on pense. Surtout maintenant, alors que les choses commencent à prendre une tournure intéressante.

— Je te fascine tant que ça ?

Tu l'observes du coin de l’œil, et si tu parais toujours aussi distant, indifférent, ton regard se fait attentif, évaluateur.
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BOSS DE BOOM - ACE
Arsène R. Walker
Crédits : 2
Arsène R. Walker

Mer 7 Nov - 0:02

Alors je dépasse et j'aime en faire des tonnes, ça irrite
Les braves gens plein de raison qui respectent les limites
[…]
J'ai dépassé les limites aisément, facilement
Oué je dépasse les limites sans un problème éthique

shambles.

Il observe simplement Jaemin. Un visage qu'il commence à connaître, une attitude qu'il a envie de détruire et de remodeler, encore et encore. Il s'improvise Pygmalion dans la pièce immaculée, tâtonne avec les mots pour voir jusqu'où il peut frapper. Vaut mieux ça que d'attendre en silence. Un jeu d'enfant bien trop pris à coeur ce matin, le voilà incapable de freiner.

Un éclair illumine ses yeux quand il croise la surprise dans ceux glaciaux de l'agent - c'est un flash assourdi qui devient aussitôt cendre d'émotion. Quelle frustration quand c'est (déjà !) terminé, et plus encore : quelle frustration que cette demi-réponse qui veut tout et rien dire ! Doit-il l'interpréter ou la déchiffrer ?

Ou doit-il seulement à son tour répondre aux questions enfin émises par l'autre camp ? Ne changeons pas de ton : "Oui, exactement." Son sourire demeure intact en apercevant cette pointe d'intérêt dans le regard du brun. "T'en as mis du temps à le comprendre.", articulé sur un ton qui danse entre le sérieux et le foutage de gueule.

Arsène espère donc être assurément le seul à savoir que tout cela n'est que foutaises de comédien. Une curiosité qui, si elle existe, n'a rien de sérieux - aucune arrière-pensée qui ne soit feinte. "En tout cas, quelque chose me dit que la réponse est : oui, tu ne vis avec pour seule compagnie que ce matou blessé. C'est dommage." Factice ou non, l'homme a choisi d'emprunter ce chemin, et c'est hors de question de s'arrêter maintenant.
@Minmin
je deviens emo
*
AGENT
Jaemin Lee
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Jaemin Lee

Mer 7 Nov - 5:10
À chaque fois, c’est le même manège ; tu as l’impression que tu commences à le cerner, tu fais des suppositions en conséquence, et puis par tu ne sais quel moyen, il parvient à te surprendre une fois de plus. Cette fois, c’est le voir aller dans ton sens qui t’étonne, même si tu n’en montres rien. La sincérité de ses paroles te paraît aussi douteuse que l'individu en lui-même, mais peut-être es-tu un peu trop méfiant (ce ne serait pas la première fois).

Il n’empêche. Pas aussi prévisible qu’il en a l’air, le roux, car il n’en fait tout simplement qu’à sa tête, et aucun moyen de savoir ce qui se passe là-dedans. Tout ce que tu peux deviner, c’est sa motivation, la même que la tienne sans doute ; faire passer le temps plus vite, c’est tout.

C’est tout, vraiment, Jaemin ? Il n’y a rien d’autre que tu désires de cet homme qu’une distraction momentanée ? Cela ne te ressemble pas de te laisser entraîner dans un tel jeu simplement par amusement, sans rien attendre de plus. Il y a forcément autre chose, mais quoi ? Tu ne trouves pas de réponse à cette question, et ce n’est pas l’affirmation confiante qu’il avance qui va y arranger grand-chose. Il est tombé juste, cet enfoiré, et cela t’irrite au plus haut point de devoir lui concéder cela. Quant à la vérité qu’il exprime en elle-même, elle ne t’attriste pas le moins du monde. Tu es seul par choix et non par obligation. Si tu souhaitais de la compagnie, tu ne serais pas qui tu es et peut-être que vos chemins ne se seraient jamais croisés.

— Ce qui est dommage, c’est que tu ne pourras jamais vérifier si tu as raison.

Et tu n’as pas la moindre intention de le lui dire ; tu ne voudrais pas lui accorder cette satisfaction. Tu préfères laisser planer le doute autant que possible. Il s’agit de l’un de tes principaux talents, après tout, garder des secrets.

— Et même si c’était vrai, qu’est-ce que ça te ferait, Robin ?

Tu t’adresses à lui par le prénom qu’il t’a donné (et que tu n’as pas oublié), sans te douter que ce n’est pas exactement le sien.

— Ne me dis pas que tu serais triste pour moi.

Tu ne songes pas une seconde que cela pourrait être le cas ; tu n'as pas exactement l'impression que ce type soit du genre altruiste et plein de compassion, sauf peut-être lorsqu'il s'agit des chats qu'il semble tant apprécier. Le seul point où tu ne peux pas vraiment le juger, songes-tu avec un nouveau coup d’œil à celui dont tu as la responsabilité, juste pour vérifier qu'il respire toujours correctement.
I've felt the hate rise up in me Kneel down and clear the stone of leaves I wander out where you can't see Inside my shell, I wait and bleed Get outta my head 'cause I don't need this


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BOSS DE BOOM - ACE
Arsène R. Walker
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Arsène R. Walker

Mer 7 Nov - 17:03

Alors je dépasse et j'aime en faire des tonnes, ça irrite
Les braves gens plein de raison qui respectent les limites
[…]
J'ai dépassé les limites aisément, facilement
Oué je dépasse les limites sans un problème éthique

shambles.

Il y a quelque chose d'à la fois frustrant et agréable d'avoir enfin une vraie discussion avec l'agent. À force de se heurter à ce mur de glace, l'a-t-il finalement ébréchée ? Il ne reste plus qu'à s'infiltrer dans les fissures du masque avant qu'elles ne soient colmatées de nouveau par on ne sait quelle hasardeuse méfiance. Il aurait raison de se méfier d'Arsène, son apparence en dit certainement long sur le danger qu'il peut représenter - sans compter les erogs qu'il a descendus la dernière fois. Mais non, pas en présence de chats.

"Pas besoin de vérifier quand tu réponds comme ça.", réplique-t-il tout naturellement. Tout cela n'est qu'assomption, mais n'aurait-il pas l'air bien idiot de battre en retraite maintenant ? Autant faire semblant d'avoir raison et sourire en coin. Rares sont les matins qui l'amusent autant, et il se prend à souhaiter avoir ce Jaemin plus souvent sous la main.

Ce Jaemin qui l'appelle Robin, ah oui c'est vrai. Bah, il n'a nullement besoin de savoir que ce n'est que son deuxième prénom. Surtout suite à la déposition "officielle" qu'il avait dû faire lors de leur première rencontre. Robin, c'est très bien. Toujours cet air nonchalant dans le regard et la réponse : "T'as retenu mon nom, je suis flatté. Et d'autant plus triste que tu préfères passer ton temps seul qu'avec quelqu'un qui te fait autant d'effet."

Un léger miaulement vient comme ponctuer la provocation. Sois pas jalouse Zéphyr, toi je ne me fous pas de ta gueule. Arsène finit par baisser à nouveau le regard vers l'animal qui s'agite un peu sur ses genoux. Elle léchouille le bout de son index et il semblerait soudainement prêt à ranger les armes, habité d'une imperceptible tendresse. Oui, il est de bonne humeur. Qui l'eût cru ?
@Minmin
ars confirmé mamie chat
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AGENT
Jaemin Lee
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Jaemin Lee

Jeu 8 Nov - 0:50
Ta réponse n’était pas censée être prise comme une confirmation, mais tant pis. Qu’il pense ce qu’il veut. De toute façon, il n’y a rien que tu puisses dire qui le fasse changer d’avis. Le détromper ne ferait probablement que raffermir sa conviction. Alors tu ne dis rien, te contente d’une légère moue, histoire de montrer à quel point ça t’est égal. Ton masque d’indifférence a déjà glissé plusieurs fois depuis que tu es entré dans cette salle, mais jusqu’ici, tu parviens toujours à le remettre en place avant qu’il n’en revèle trop. Combien de temps cela durera-t-il avant qu’il ne finisse par tomber (ou que tu ne mettes fin à la conversation pour éviter que cela ne se produise) ?

En attendant, tu regardes le géant aux cheveux rouges fondre comme un marshmallow devant son chat (une vision à laquelle tu ne t’habitueras probablement jamais).

— Ne te flatte pas inutilement. Ça prouve juste que j’ai meilleure mémoire que toi, tu rétorques sans qu’un air ennuyé ne quitte jamais ton visage.

Pourtant, tu ne t’ennuies pas vraiment. Tu n’irais pas non plus jusqu’à dire que tu prends plaisir à cet échange ; il t’agace plus qu’autre chose. Drôle de jeu auquel tu continues de jouer sans savoir pourquoi, sans même connaître les règles. Et tu as la désagréable impression que pour l’instant, c’est toi qui perd.

Ta tête vient trouver appui contre le dossier de ta chaise, et tu lèves les yeux vers le plafond. D’un gris fade et uniforme, dépourvu de la moindre tache, il n’a rien d’intéressant (un peu comme toi, en fait). Tu laisses filer quelques instants avant de reprendre la parole.

— Est-ce que c’était une proposition ?

Au fond, peut-être qu’une part de toi n’a pas envie que la partie se termine, que l’étincelle s’éteigne et ne laisse derrière elle que des cendres aussi froides et ternes que ce plafond ennuyeux.
we're picking fights and slamming doors, magnifying all our flaws, and I wonder why, wonder what for, why we keep coming back for more. Is it just our bodies? Are we both losing our minds? Is the only reason you're holding me tonight 'Cause we're scared to be lonely?


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Arsène R. Walker
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Arsène R. Walker

Jeu 8 Nov - 18:19

Alors je dépasse et j'aime en faire des tonnes, ça irrite
Les braves gens plein de raison qui respectent les limites
[…]
J'ai dépassé les limites aisément, facilement
Oué je dépasse les limites sans un problème éthique

shambles.

Une fois de plus le brun s'efforce de lui donner tort et c'est comme une valse dont les pas s'enchaînent avec lenteur, mais assurance. Arsène avance, un deux trois, surprise et le masque glisse un tout petit peu. Jaemin l'a suivi mais quatre cinq six, c'est lui qui reprend la danse et réajuste l'impassibilité qu'on s'était tant plu à écarter de son visage. Et ils tournent ils tournent, ils coulent comme les flots d'une rivière, vont-ils finir par s'étourdir ?

Arsène observe sa féline s'étirer et se mouvoir sur ses jambes dans une grâce qui lui est propre, se frotter doucement contre sa paume avant de se rasseoir. Il lui semble que le silence est long après cet énième clou dans son bec - faut-il le rouvrir ? Qu'y aurait-il toutefois de plus parlant que les sous-entendus à peine couverts qu'il vient de glisser à cette statue si proche de lui ?

Douce surprise de son côté quand l'autre brise la glace et le silence - pardon ? "Oh ça te plairait, hein ?", que raille dans une fine pirouette un danseur qui ne sait plus bien où valser à présent. (Peut-être qu'à lui, ça ne lui déplairait pas.) De toute façon, tout ça n'est que du vent. Un jeu pour faire passer le temps (c'est quand il veut, le véto), un fantasme qui s'évaporera au sortir de la pièce tout au plus.

Avec un sourire provocateur : "Hélas non monsieur, je sais que c'est peine perdue avec vous." Et c'est pour ça qu'il en fait des caisses, et c'est pour ça qu'il ne recule pas, prêt à défoncer la porte à force d'essais. Que fera-t-il si elle s'ouvre à lui ? … Ouais, il aimerait bien que la porte de cette putain de salle d'attente s'ouvre.
@Minmin
dsl c pas ouf
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AGENT
Jaemin Lee
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Jaemin Lee

Ven 9 Nov - 0:40
Hélas, dit-il, théâtral, et si ce n’était pas aussi exagéré tu pourrais presque y croire. C’est qu’il n’est pas mauvais acteur, le Robin. D’ailleurs, ce n’est pas le seul à interpréter un rôle. Il faut être deux pour jouer cette pièce, comédie qui essaie de se faire passer pour un drame romantique. Romantique. Ha. Ce mot te convient si peu, à toi qui fuit l’attachement sentimental comme la peste, et il n’est pas non plus approprié à cette situation, quoique puissent faire croire vos répliques. Pourtant, tu mentirais si tu disais que le tour que prennent les choses te déplaît complètement, car sans parler de romance, tu aurais probablement du mal à refuser une soirée en sa compagnie – en fait, pour être franc, tu aimerais bien qu’il te baise.

Tu viens de décider ça, en contemplant du coin de l’œil son sourire insolent, aussi irritant que charmant. Que c’est commode, de tout ranger sous le label ‘attirance’, tellement plus simple que de te poser milles et une questions sur le pourquoi du comment tu sembles incapable d’être toi-même en présence de cet homme-là. Soudain tout paraît plus simple, tout s’explique. Alors, tu préfères tu dire qu’il n’y a que ça, tu préfères ne pas chercher plus loin que la simple attraction physique, c’est moins prise de tête, ça fait moins peur parce que ça, tu connais.

Tu en viens presque à regretter que l’intérêt ne soit probablement pas réciproque. Ça ne t’empêchera pas d’aller jusqu’au bout, jusqu’au baisser de rideaux. De toute façon, qu’est-ce que tu as à perdre ?

— Dommage, tu lâches d’un ton où la déception n’est pas vraiment perceptible – ni quoi que ce soit d’autre, d’ailleurs.

Tu regardes ailleurs à nouveau, comme si subitement la conversation ne t’intéressait plus le moins du monde – alors que c’est précisément le contraire. Et tu oses te dire honnête.
we're picking fights and slamming doors, magnifying all our flaws, and I wonder why, wonder what for, why we keep coming back for more. Is it just our bodies? Are we both losing our minds? Is the only reason you're holding me tonight 'Cause we're scared to be lonely?


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Arsène R. Walker
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Arsène R. Walker

Ven 9 Nov - 3:20

Don't take your eyes off mine once they've met
See through these concealed lies of mine  
I no longer understand boundaries
So don't say anything for now

shambles.

Et il observe, Arsène ; et Arsène se dit que c'est gagné. Que son petit jeu s'est bien terminé et qu'ils ont juste passé le temps d'une façon plus agréable que le silence gênant entre deux inconnus aux souvenirs aussi vivaces que confus du jour de leur rencontre. C'est vrai qu'y a mieux que de manquer de se faire bouffer vivant, pour tisser des liens.

Et Arsène est d'autant plus surpris de cet unique son qui s'élève libre de tout ton, vierge de toute émotion pour animer la voix de l'homme. Une parole impossible à ressentir, deux syllabes à interpréter uniquement à la lumière de leur signification. Merde. C'était donc le grand final, le clou du spectacle dans son bec moqueur et le voilà sans voix - c'est perdu, Arsène !

Il ravale l'étonnement qui a éclos sur son visage en même temps que le goût amer de s'être fait avoir en un mot alors qu'il a eu le dessus pendant toute la putain de discussion. Trop tard cependant, l'agent Jaemin aura pu observer, s'il a été attentif, le haussement de ses sourcils, le clignement de ses paupières, le raté de son coeur pendant l'instant suspendu de sa réalisation.

Débarque un peu trop tard à son goût (c'est que la guerre est déjà finie, madame !) la vétérinaire qui les questionne du regard en les saluant poliment. Ah, mais j'étais là avant. L'homme ne perd pas de temps pour se lever, emportant son chat, ses affaires et sa présence dans un autre monde - le plus loin possible. Pourtant : "Ce sera pour la prochaine fois, Minmin.", avec un dernier sourire insolent. On s'est tout de même bien amusé.
@Minmin
c déjà fini snif
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