ANNÉE 1983, DAVID, DERRICK ET DUSTIN, PASSIONNÉS PAR LA SCIENCE-FICTION ET LA POP CULTURE, DÉCIDENT D'ENVOYER UN MESSAGE DANS L'ESPACE GRÂCE À UN ORDINATEUR SOPHISTIQUÉ DEPUIS LEUR PETIT GARAGE À COSMOPOLIS, DANS LE CONNECTICUT. PUIS C'EST PARTI EN COUILLE.PLUS DE TRENTE ANS APRÈS, GRÂCE AUX EXPLOITS INFORMATIQUES DES "3D" (POUR "THREE DICKS"), LES ALIENS FOULENT ENFIN LE SOL TERRESTRE ! MAIS À QUEL PRIX ? C'ÉTAIT À L'ÉPOQUE UNE SIMPLE PASSION. NI FEMME, NI EMPLOI, DAVID, DERRICK ET DUSTIN ONT PASSÉ LE PLUS CLAIR DE LEUR TEMPS (ET LEUR VIE) À ÉTUDIER L'ESPACE ET LA POSSIBILITÉ DE LA VIE AILLEURS QUE SUR NOTRE BELLE PLANÈTE. SANS DIPLÔMES OU CERTIFICATS, ILS SE CONTENTENT DE CONCEVOIR DES ORDINATEURS ET AUTRES SOFTWARES CHEZ EUX DANS LE SEUL INTÉRÊT D'ENVOYER UN MESSAGE AU-DELÀ DE LA SURFACE TERRESTRE. ILS L'ONT APPELÉ CODE COSMO EN HOMMAGE À LEUR VILLE CHÉRIE (C'EST FAUX, ILS N'ONT JUSTE AUCUNE IMAGINATION), COSMOPOLIS.
EN COURS D'AFFICHAGE (WADE ET LE CODE SE BATTENT)

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sur la base d'une étrange rencontre • nubes

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Ven 31 Aoû - 23:26

meet ya.

and i see u

Elle n’était pas toujours très vive Blue Jeans. Parfois pataude et lente. Parfois fatiguée et feignante. C’était toujours toute une histoire pour la faire sortir. Mais comme disait Maman, elle ne devait pas faire ses besoins à l’intérieur. Alors Taylor la sortait. Tous les jours. A l’apparition des premiers rayons de soleil.

C’était toujours différent. Chaque matin, il allait promener sa vieille chienne qui avait du mal à se lever, ne voulant pas quitter son morceau de couverture. Chaque matin. C’était la même histoire. Pousser la grosse vieille chienne, lui faire des papouilles pour la motiver. Après s’être habillé et laver, pour affronter la fraicheur du matin. Toujours pareil. Taylor en avait l’habitude maintenant. Après tous ces mois passés avec elle, après que Maman ait bien voulu qu’il la garde. Il ne rechignait pas à la tâche, s’occupant comme il se devait de son amie à quatre pattes l’accompagnant dans ses balades matinales qu’elle semblait détester. Elle était feignante après tout Blue Jeans. Et aimer la chaleur diffuse de son nouveau foyer. Pourtant il fallait bien se lever. Chaque matin.

Le garçon suivait la chienne qui avançait avec lenteur. Comme toujours. Un peu ailleurs, il observait les bicoques un peu penchés, les murs de carton ou les toits en taule qui régnaient dans le quartier. Pas de vraies jolies petites maisons, pas de petits studios charmants. Pas de grandes villas pleine d’enfants joyeux. Juste des tas de boue et de terre, de pierres mises les unes sur les autres pour faire quelque chose de potable. Le District 12 n’avait rien d’enviant, ni d’accueillant. Juste… désespérant et lourd. Mais à cette atmosphère, Taylor y était habitué et ne se souciait plus de ce qu’il pouvait bien régner entre les murs de son quartier. De toute manière, tous finiraient poussière à un moment ou un autre. Alors pourquoi les plaindre ou les blâmer.

Le soleil pointait au-dessus des maisons, illuminant la rue dans laquelle ils se trouvaient. Quelque peu aveuglait, le lycéen remonta la capuche de son gros sweat-shirt noir dans lequel il s’était emmitoufflé, ses mains glacées plongeant dans les poches de son jean délavé et troué. Blue Jeans continuait de trottiner devant lui, s’engageant dans une rue moins bordée de bâtisses et plus entourée de petits lopins de terre où rien ne poussait vraiment. Juste quelques herbes folles, des mauvaises plantes ou deux trois fleurs mourantes. Taylor alla les regarder de ses yeux doux tout en se demandant si elles allaient pouvoir s’épanouir sur cette terre aride et infertile. Quand un aboiement le sortit de ses pensées.

Blue Jeans aboyait rarement. Jamais méchamment. Elle le faisait quand elle rencontrait des gens étranges ou qu’elle voulait de l’attention. A la maison, c’était Sana qui lui en donnait le plus. Elle n’avait donc pas de raison d’aboyer. Mais là, dans la rue, elle s’était assise près d’une grande dame. Bien plus haute que Taylor. A l’accoutrement un peu bizarre. Le jeune homme en avait vu des gens un peu hors norme mais cette femme dégageait quelque chose d’inhabituelle. D’assez inhabituelle pour qu’il s’approche jusqu’à elle et l’observe de son regard curieux. Sans rien dire. Ni bouger. Juste la regarder. En se demandant ce qu’elle pouvait bien cacher derrière ses longs cils et ses grands yeux.
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Sam 1 Sep - 18:21
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TAYLOR x NUBES



C'est comme si un nuage ocre enlaçait l'air chaud du douzième district. Probablement le territoire de cœur de Nubes pour l'humanité qu'il dégageait malgré sa piètre apparence. Même si depuis quelque temps une certaine appréhension s’eppanouissait de l'âme de Nubes. Surement cette altercation entre agents du M.I.B et membres de BOOM avait creusé des cicatrices profondes - et pas seulement physiques -.

Son rôle avait été remit en cause, elle ne pouvait plus seulement se résumer en un mot, "pacifisme" .
Enfin, le devait-elle? Ses pensées déjà brouillées fondaient lentement comme de la glace au soleil. Et la plaie qu'elle avait sur le crane frémissait sous le tissu léger qui la recouvrait.  

Alors comme par automatisme elle se mouvait dans les rues étroites qu'elle connaissait sur le bout des doigts. Murmurait ses pensées comme pour les exorciser. La terre brûlée par le soleil et les nombreux attentats était devenue le tombeau de quelques plantes courageuses que Nubes revivifiait sur son passage sans même leur adresser un regard, bien trop occupée à chasser toutes ses néfastes pensées.

Mais l'une d'entre elle... une des pensées, semblait immerger du réel, elle se déguisait sous un râle puissant et strict. Une vive rotation du cou avait emporté ses cheveux et ses voiles dans le mouvement et elle se rendait maintenant compte que ce n'était pas une pensée, mais des questionnements, des aboiements.

Une chienne. C'était une des premières espèces qu'elle avait rencontré dans le district. Les chiens errants ne sont pas rares par ici. Et leurs plaintes, leurs cris d'amours, leurs pleurs, leurs enthousiasme amusé rythmaient les journées de Nubes.
Les dires de cette chienne s’interprétaient d'eux même alors que l'étrangère remarquait à peine cet homme.
L'homme.

Le temps aurait dû calmer ses ardeurs intérieures, mais non.
Cette Terre avait beau être peuplée d'humains, chacun d'entre eux brillait plus que n'importe qu'elle étoile à ses yeux.
Le regard du jeune garçon était sans jugement pourtant il se voulait intense. Si bien que Nubes ne l'examina que brièvement, probablement intimidée. Cependant elle avait capté tout ce qui faisait l'individualité de l'homme, sa carrure et sa taille se contredisaient joyeusement. Sa peau ambré et ses cheveux fuyants.

Les yeux de l'homme étaient presque tranchants, ne traduisant aucune émotion particulière - du moins aucune que l'on ne puisse percevoir derrière une telle acuité -. Était-il en train de la condamner du regard?
Elle n'avait pas besoin de nouvelles représailles, surtout pas maintenant.
Mais c'est comme si indépendamment d'elle sa voix mature avait prononcé ces mots toute seule.


«  Vous cherchez quelque chose? »       

Elle qui avait pour habitude d'intérioriser. Sa nature de Lyme étant encore si encrée en elle, elle semblait vivre à côté des hommes et non avec eux. Pourtant, sa curiosité naissante, avait aujourd’hui décidé de l’emmener sur un nouveau bord.

   

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Lun 3 Sep - 12:33

meet ya.

and i see u
Le temps s’était arrêté pendant quelques secondes, peut-être même quelques minutes. Un arrêt durant lequel ni son, ni odeur n’avait perturbé la contemplation lente et absente de Taylor. Il s’était arrêté, ne faisant plus partie de ce monde, ni de cette existence, alors que ses yeux s’étaient posés sur cette grande jeune femme qui d’un coup, s’était mise à parler. Le temps avait alors soudain repris son cours, un aboiement de Blue Jeans le ramenant totalement à la réalité. Il n’aurait même pas su dire ce qu’il avait pu se passer quand les secondes qui s’étaient écoulées sans lui.

Une question. Une petite question. La voix douce et étrangement envoutante de la jeune femme mit Taylor quelque peu mal à l’aise, sans trop qu’il ne sache pourquoi. C’était un peu étrange mais elle l’intriguait grandement – comme beaucoup de gens en réalité. Il n’aurait su dire pourquoi mais à cet instant, la seule chose dont il avait envie était de l’observer sous toutes ses coutures. Pourquoi comprendre comment ils en étaient arrivés là.

Bien que cela n’est absolument aucune logique.

- Pas vraiment.

Une réponse. Une petite réponse. Pour une petite question. L’adolescent ne savait pas trop quoi dire en réalité. Ni trop quoi faire. Il n’avait pas vraiment l’habitude d’aller vers les gens. C’était plutôt l’inverse qui se produisait. Ou alors, quand il allait vers eux, ce n’était pas toujours sans arrière-pensée. Sauf que là, la seule chose qui souhaitait faire était resté là. Avec elle. Peut-être… sûrement qu’en lui parlant, il comprendrait mieux pourquoi il s’était arrêté là, devant elle. Sans trop savoir pourquoi.

- Et toi ?

Drôle d’interrogatoire. Ce n’était pas tous les matins que l’on pouvait voir ce genre de choses, au milieu du district 12. C’était à la fois tranquille et étrange. Comme un remake de E.T. En plus joli. En plus doux aussi. En mieux. Peut-être était-ce pour cela que Taylor s’était arrêté. Parce qu’elle venait d’ailleurs, semblait un peu perdue, un peu absente. Peut-être qu’elle venait juste d’arriver ou qu’elle était déphasée. A moins qu’elle en est assez. Curiosité grandissante.

D’un coup, le jeune homme voulut en savoir plus sur la jeune femme. Bien plus qu’il ne pouvait réellement le demander. Mais peut-être qu’elle répondrait. Peut-être pas. Ça ne coutait rien d’essayer.
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Nubes

Lun 3 Sep - 23:43
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TAYLOR x NUBES



« Pas vraiment, et toi?»

Elle souffla un léger rire du nez.
Son intention n'étant pas de se moquer, loin de là. Mais cette question là tombait à pique.
A vrai dire oui, elle cherchait quelque chose. Mais elle ne pouvait pas juste se contenter de répondre:
« Je me cherche moi même. »     
Premièrement cela aurait parût complètement mièvre venant d'une créature tout en stéréotype et puis,
si elle se confiait si brièvement le jeune homme délivrerait ses surenchères et Nubes ne serait pas capable d'expliquer les raisons de son mal être.

Certes elle était perchée mais pas stupide au point de crier ses agissements sur tous les toits.  
A défaut de ne pas savoir mentir, autant se montrer évasive.

« Je ne cherche pas grand chose, je me contente de me balader ici, dans les rues... J'ai beau les connaitre par cœur j'ai l'impression de les redécouvrir chaque jours.  »       

Et c'était ainsi avec chacune des parcelles de cette Terre. Mais il faut dire que le district 12 n'est jamais vraiment calme, et s'il y a bien un endroit en métamorphose constante, c'est bien ici.
Entre les bêtises de BOOM, les nouveaux clandestins qui débarquent chaque jours, les rondes, les gens qui ne sont que de passage, les traffics...
Il y a beaucoup de choses à voir. C'est un spectacle sans fin.
Et Nubes aime y assister chaque jour.

Les pitoyables battisses tenaient miraculeusement debout devant eux, alignées et impersonnelles. Elles se terminaient dans un cul-de-sac, c'est d'ailleurs là-bas que l'humble maison de Nubes se trouvait, débordant de plantes grasses et de fils perlés. De vieux tissus colorés et scintillants voguaient sur les fenêtres tordues, et on pouvait deviner le bric à brac qui se trouvait à l’intérieur.

C'est les yeux perdus vers l'entre qu'elle demanda sans vraiment s'en rendre compte:

« Tu habites aussi ici, dans le district 12?  »     

C'est en prononçant ces mots qu'elle s’apercevait de l’évidence de la réponse.
Il venait forcément d'ici, pour qu'elle autre raison se baladerait-il dans ces rues sales et étroites?
Le district 12 n'est pas vraiment un endroit accueillant - même s'il fascine Nubes -  

Après tout temps pis, ces questions étaient aléatoires et plates, mais la seule sensation de s'adresser à un Homme n'avait pas de prix. Alors elle ne voulait qu'une chose, étirer le temps. Se plonger dans les yeux sombres de l’adolescent, caresser sa peau brûlée du regard un instant de plus.  

Les halètements de la chienne enthousiaste ponctuaient le silence qui flottait entre chaque échange, comme si elle s'était auto-proclamée l'auditoire intrigué de ces questionnements perpétuels.  
Aussi L'étrangère s'avança vers l'animal heureux, elle caressa son crâne du bout des doigts en recourbant son dos, interprétant son regard et sa langue tirée qui semblait se moquer des deux êtres.

« Tu as une bien jolie amie poilue.  »     

   

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Mer 5 Sep - 23:07

meet ya.

and i see u

Ses paroles étaient évasives, lentes et tranquilles. Telle la caresse de la brise matinale, elles semblaient venir de nulle part mais en disaient bien plus que ce qu’elle pouvait exprimer à cet instant, intriguant le jeune homme qui se pendit alors à ses lèvres. Taylor n’avait pas pour habitude d’entendre un tel discours, surtout qu’une femme aussi intrigante que celle qu’il avait en face de lui. Alors il écouta, silencieusement, religieusement, ce que la femme à la peau brune pouvait bien raconter.

Elle semblait venir d’ailleurs. De ne pas être d’ici. Ou alors avait-elle toujours été là. Il y avait tant de monde dans le douzième district, du monde que bien souvent, on ne remarquait même pas. Des nouveaux ou des anciens, des vieux ou des revenants. Tant de gens. Trop de gens.  Taylor ne se souvenait que rarement des visages qu’il croisait dans le quartier, retenant ceux des habitués qui voyaient le plus souvent. Et encore. Les autres n’étaient que des ombres qui s’effaçaient dans son esprit morne et clair, milliers de grain de poussière insignifiants dont il ne se souciait guère. Pourtant, parfois, il y avait des personnes qui captaient son regard. Comme cette grande femme face à lui.

Taylor l’écoutait, silencieux comme une tombe. Observait les alentours aussi, tout en suivant ses paroles. Elle était ici depuis un moment déjà, si elle connaissait bien le quartier. Il ne l’avait jamais croisé. Ou ne l’avait pas remarqué dans la foule. Mais elle était déjà venue ici. Dans ces lieux que le jeune homme connaissait aussi et qui pour lui, n’avait rien de nouveau. Juste de la terre. Des fleurs mourantes. Et de la poussière.

- Ce n’est pourtant pas si différent d’hier.

Sa voix grave et quelque peu ensommeillé monta dans les effluves du matin avant qu’un bâillement n’échappe à ses lèvres. C’était les mêmes rues qu’hier, qu’avant-hier et que la semaine dernière. Les mêmes rues et les mêmes gens. Les mêmes grains de poussière. Le regard bleu de Taylor se perdit dans le lointain, sur les toits en taule et le murs en carton quand les halètements de Blue Jeans le ramenèrent à la réalité. Il lui lança un regard un peu en biais, tout en se demandant si elle tentait de discuter avec l’alien face à eux et si celle-ci comprenait son amie. Une partie de lui fut curieux de savoir ce qu’elle pouvait bien dire alors qu’il s’accroupissait à côté d’elle lui gratter derrière les oreilles.

- C’est Blue Jeans. Elle est vieille mais elle est gentille.

Un petit sourire se dessina sur les lèvres de Taylor qui repensa à sa première rencontre avec la chienne, dans un coin non loin du bar de sa mère. Il l’avait trouvé là, fouillant dans les poubelles et l’avait ramené à l’appartement. Il s’en souvenait comme si c’était hier. Mais pas comme il retenait le visage des gens.

Ses yeux se reportèrent sur la femme au regard fascinant. Elle était étrange, différente. D’ailleurs. Et sa façon de le regarder le rendait bizarre. Pas mal à l’aise. Ni désagréable. Juste bizarre. Etrange rencontre.

- J’habite pas loin. On pourrait vivre ailleurs mais Maman ne veut pas aller chez Mamie.

Il repensa à la dispute entre les deux femmes, entre sa mère qui était revenue et sa grand-mère sortie de nulle part. Il repensa à leurs dires, leurs cris. Et au fait que tout cela était illusoire. Ici ou ailleurs, c’était pareil de toute manière.

- Mais ça change pas grand-chose en vrai.

Pas grand-chose. Pas beaucoup. A une rencontre près. Avec une femme qui n’était pas tout à fait d’ici.

- Dis, tu fais quoi au juste ici ?
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Nubes

Jeu 13 Sep - 20:25
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TAYLOR x NUBES



«  J’habite pas loin. On pourrait vivre ailleurs mais Maman ne veut pas aller chez Mamie. Mais ça change pas grand-chose en vrai.»

Les soucis de Nubes s'étaient suspendus dans l'ère du temps, et ils ne retomberaient violemment sur son crâne que lorsque cet humain aura disparu de son regard.
A vrai dire personne d'autre qu'un enfant humain n'était mieux placé pour tordre le cœur de Nubes.
Et sa façon de s'ouvrir si soudainement, cette pointe de curiosité dans ses expressions spontanées d’adolescent.

Bien sûr ce jeune homme ne se doute pas qu'il enflamme un brasier en elle à chaque mot qu'il prononce, et qu'il représente à lui seul la dépendance de sa vie. Et s'il s'en rendait compte, dieu seul sait de quelle manière il parviendrait à manipuler l'étrangère. Et bien, à présent je suppose que plus une once de raison ne subsiste dans l'âme flottante de l'extra-terrestre.

Ce jeune garçon n'a pas l'air de se déplaire totalement ici, du moins, il n'a pas l'air de trop détester le quartier.
Tant mieux j'imagine? Vu son allure il doit encore être à l'école, avec un peu de chance s'il travaille bien il réussira à sortir sa famille de là dans quelques années.

« Dis, tu fais quoi au juste ici ?»

Blue Jeans continuait à regarder L'alien de ses yeux pétillants et joueurs. Aussi énergique qu'une chienne puisse l'être. D'ailleurs elle contrastait fortement avec l'attitude stoïque de son maître.

« Je crois que Blue Jeans a très envie de se dégourdir les pattes. Viens, je vais te raconter...» 

Elle s'enfonce alors dans les profondeurs du quartiers, invitant ses deux nouveaux amis à une ballades dans les rues délabrées. Son humble petite maison s’éloignant petit à petit.
Continuant son petit rituel et florissant les pseudos jardins arides qui se trouvent sur son chemin.

« Bien. Je ne fais pas grand chose à vrai dire. Les rues dans ce quartiers sont sans cesse taquinées par la mort.
Que ce soit les plantes, les animaux, les Hommes...
Alors quand il est encore possible de rendre une plaie moins douloureuse, je fais de mon mieux pour apaiser le mal.  »     


Les plus hautes battisses du district forment une gigantesque ombre sur laquelle le trio se promène. Et les petites herbes imbriquées entre les murs donnent l'impression de frémir sous leur passage.
Elle poursuit donc.

  « Enfin, je suis loin d'être la seule personne a posséder une telle capacité. Il y a une multitude d'aliens à Cosmopolis, et par conséquent pas mal de Lymes. Peut-être que tu en connais certain? ... Oh d'ailleurs, je ne me suis pas encore présenté. On m'appelle Nubes. »     


   

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Ven 14 Sep - 22:49

meet ya.

and i see u

La chienne aboya sous les paroles de la grande dame qui lui lança un sourire. Taylor les observa toutes les deux, un peu amusé de voir que son amie à quatre pattes s’était faite une nouvelle copine. Mais un peu jaloux de voir son attention portée sur une autre. L’adolescent n’était pas possessif pour deux sous, tout du moins, c’était ce qu’il pensait. Pourtant, voir Blue Jeans plus enjouée lui arracha une petite moue. Mais sûrement était-elle plus réveillée à présent.
Il suivit donc la femme aux atours étranges, par de-là les rues du quartier un peu délabré. Il l’écouta parler, mi-attentif, mi-réservé. Ses paroles étaient étranges et étrangères, reflétant une pensée qui n’était pas la sienne et qu’il avait du mal à saisir. Taylor ne comprenait pas trop ce qui poussait cette femme à faire ce qu’elle faisait, alors qu’elle venait d’ailleurs. D’une terre qui n’était pas celle-ci. L’enfant la regarda, car c’était bien un enfant qui à cet instant observa la jeune femme.

- Mais… pourquoi tu fais ça ?

Les perles couleur marine de Taylor s’ancrèrent sur l’alien au regard doux. Il ne comprenait pas, saisissait pas. Il comprenait que cela était dans ses capacités. Mais le faire. Sûrement qu’elle se prenait pour un médecin, et que lorsqu’elle en avait l’occasion, elle se prêtait au jeu et faisait de son mieux pour apaiser les maux. Mais dans un monde où les maux ne font que revenir, à quoi cela servait-il ? Taylor ne comprenait pas les pensées de ces gens qui se mettaient au service des vies des autres. Il ne comprenait pas non plus ceux qui se mettaient à leur propre service. Car la finalité était la même pour tout le monde.

- Au final tout le monde va finir par partir. Enfin, après, tu fais comme tu veux.

C’était la première fois qu’il s’exprimait sur le sujet de cette manière. Ce n’était pas totalement ouvert, sûrement parce qu’il s’agissait d’une inconnue. Et même si elle lui avait dit son prénom, il ne l’avait jamais croisé auparavant. Il ne pouvait pas se dévoiler aussi facilement. Maman lui avait dit de faire attention. Et dieu seul savait ce que pouvait faire Taylor si c’était sa mère qui le lui demandait.

Les maisons se firent plus rares, moins bien bâtis, plus petites aussi. Il n’y avait plus que de la terre et des abris de fortunes, des ordures et des débris. Des touffes d’herbes folles et des petites fleurs mourantes. Tout s’en allait, indéniablement. Dans un endroit que personne n’avait réellement vu. Pas même lui. Taylor porta son regard au loin, fixant un instant le soleil pendant que Blue Jeans s’asseyait à ses côtés, sa langue pendant de sa gueule. Il lui donna une petite caresse sur le haut du crâne avant de se reconcentrer sur la femme qui lui faisait toujours un drôle d’effet. C’était certainement sa manière de le regarder.

- Dis, c’est comment l’espace ? Et tu peux parler à Blue Jeans ? Tu peux lui demander si elle aime ses nouvelles croquettes ?
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Dim 16 Sep - 21:35
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TAYLOR x NUBES



« Mais… pourquoi tu fais ça? Au final tout le monde va finir par partir. Enfin, après, tu fais comme tu veux. »

Un petit hic de surprise et Nubes baisse les yeux.
Sans doutes trop de réponses à cette question pour qu'elle réussisse à trouver les mots exacts. Alors le silence pesant qui plane sur elle depuis sa naissance refait surface, comme s'il ne l'avait jamais quitté en fait.

Sait-elle seulement qu'elle doit ses actes altruistes à son admiration pour la race humaine, c'est probablement pour cela que l'incompréhension d'un Homme la frustre autant.
Un alien qui veut s'humaniser.
Un humain qui rompt l'humanité.
Oh non, n'essayes pas de troubler l'esprit gribouillon de Nubes plus qu'il ne l'est jeune homme.

Le garçon poursuit son propos:

« Dis, c’est comment l’espace ? Et tu peux parler à Blue Jeans ? Tu peux lui demander si elle aime ses nouvelles croquettes ? »

Il finit seulement sa phrase et elle arbore un sourire en demi-lune puis se hâte de répondre avec un enthousiasme schizophrénique.

« Je peux parler à ta fidèle comparse comme je le fait en ce moment avec toi! Attends, je te montre. »       

Elle se baisse vers le canidé avec suffisance et se contente de répéter la question de son maître.

« Est-ce que tu apprécie tes nouvelles croquettes Blues Jeans? »       

La respiration de la chienne se montre soudainement moins rapide, et elle adresse un regard désolé à son ami humain avant de s’asseoir.  

« Ah, haha, Elle préférerait des croquettes de marque supérieure. »     

Mais bon, dans le douzième district on ne fait pas la fine bouche, et cette brave chienne finira bien par s’accommoder. Si cet adolescent habite ici ce n'est pas pour rien je présume.
Nubes jette un regard compréhensif et fondu à l'humain. Je suppose que jamais il n’arrêtera de faire briller son regard.   
Inconsciemment elle se met à parler, sûrement pour faire durer l'instant:

« Et l'espace... »       

Soudainement son regard se fait rond.
Et on y revient.
Il n'y a sûrement aucun autre thème que celui ci qui pourrait l’embarrasser plus.
Elle a tout oublié. Enfin. L'espace elle s'en souvient, sa planète beaucoup moins.
Nubes se revoit naviguer dans le néant, seule, pas vraiment triste, mais inerte, sans esprit et sans âme.
Dans un perpétuel état de constance. A la recherche de quelque chose.

« ... c'est vide. L'espace c'est vide. Tu sais, tu as de la chance d'être né sur cette planète. »       

Elle jongle avec des mots qui n'ont plus de sens. Et sa façon d'être et de parler sonnent faux, comme si elle était déguisée.
Passant d'un visage confus à un autre béa. C'est un enfant qui apprend. Un enfant qui apprend l'humain.


   

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Lun 24 Sep - 15:53

meet ya.

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Un certain malaise se dégageait de la grande dame, malaise que Taylor avait du mal à saisir et comprendre. Etait-ce ses paroles qui la rendait ainsi ? Pourtant, elle lui souriait, avec cette douceur qu’il ne comprenait pas non plus. Taylor avait du mal à saisir mais il ne dit rien sur cette impression, écoutant et acquiesçant aux paroles de l’alien. Que pouvait-il faire d’autre à part cela.

La queue de Blue Jeans battait à un rythme lent, la chienne écoutant elle aussi la conversation des deux grands êtres qui l’accompagnaient. Elle reçut quelques caresses de son maitre qui lui sourit d’un air malicieux avant qu’il ne reporte son regard bleu sur Nubes.

- C’est cool ! J’aimerai bien faire ça aussi. Comprendre ce qu’elle dit.

Les doigts de l’adolescent allèrent gratter l’arrière des oreilles de la chienne sur laquelle il se pencha afin de déposer un baiser sur son crâne et lui faire d’autres câlins. Blue Jeans semblait apprécier, lui léchant affectueusement la joue pendant qu’il lui souriait.

- C’est cool d’être un alien. Mais c’est dommage parce que nous sommes tous pareils enfin de compte.

La douceur qui peignait son visage s’estompa progressivement, pour ne laisser que des traits lisses et neutres. Ses perles couleur marine se reportèrent sur la grande Nubes et ses vêtements étranges, Taylor papillonnant des paupières avant de regarder les records du quartier où il se trouvait. Le district 12 était poussiéreux et crasseux, vide et pourtant rempli de vice. Et pourtant, il n’avait rien de bien différents des rues du centre. Ce n’était que de la terre, de la pierre et du béton, arpentés par des êtres éphémères.

- Je ne sais pas si j’ai de la chance.

Le départ de Maman. Le canal. Les moqueries. L’absence. Puis le retour de Maman. L’arrivée de Sana. Taylor ne savait pas s’il avait de la chance d’être né sur Terre. Peut-être qu’à présent, il pouvait dire qu’il avait de la chance. Mais la chance n’était qu’une notion illusoire.

- De toute manière, je vais mourir, comme toi. Comme tout le monde.

Ses yeux étaient neutres et tranquilles. Sa voix lente et presque douce. C’était étrange. Très étrange. Pas horrible ou terrifiant. Juste étrange qu’un ado de son âge pense de cette façon.

Mais sûrement que les profondeurs du canal l’avaient rendu ainsi.
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Nubes
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Sam 13 Oct - 15:36
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TAYLOR x NUBES




«  C’est cool d’être un alien. Mais c’est dommage parce que nous sommes tous pareils enfin de compte. »

La bouche de Nubes s’entrouvrie de satisfaction dissimulée.
« Pareil »? Cette idée là lui faissait étrangement plaisir. C'est comme si ce jeune garçon avait comparait sa race extra-terrestre à une créature divine. Mais qu'a cela ne tienne, cette appréciation des races était touchante.

« Je ne sais pas si j’ai de la chance...  De toute manière, je vais mourir, comme toi. Comme tout le monde. »

Encore la mort? Qu'est-ce qu'il avait ce jeune garçon, avec la mort?
Il insiste beaucoup sur la disparition...Après tout justement, c'est un adolescent. A cette période on a tendance à beaucoup se questionner à ce propos. Enfin j'imagine que c'est son cas?

Quoi qu'il en soit la mort n'a jamais été une thématique inabordable pour Nubes. Elle l'avait admit et de son point de vue, la mort était encore une des complémentarités qui forge ce monde qui n'est fait que de cycles et de binarité.

Cette attrait morbide dénote tout de même dans la bouche d'un enfant. Mais certes, il avait raison.

« Oui. Mais la fin n'est là que pour te pousser à exécuter quelque chose. Sans temps imparti il n'y a plus d'enjeux dans une vie. La mort n'est là que pour que t'aider à trouver un but... Tu en as trouvé un, de but?»       
   

©️ ASHLING DE LIBRE GRAPH'


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Dim 14 Oct - 22:18

meet ya.

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Les mots s’envolaient dans l’atmosphère, se confondant au vent alors que le jeune homme écoutait, pensif, les paroles de la grande alien devant lui. Sa voix douce et tranquille résonnait à ses oreilles, couvrant même les petits japements de la chienne qui ne les avait pas quitté. Blue Jeans était sagement assise à ses côtés, tranquille tandis que Taylor restait silencieux face aux discours de Nubes.

Exécuter quelque chose.

Faire quelque chose.

Avoir un but.

Taylor n’avait jamais pensé à tout cela. Il n’avait fait que suivre les lignes qu’on lui avait tracé, en attendant qu’il se débrouille tout seul et quitte la foyer. Puis sa mère était revenue et avait continué de dessiner les lignes de son avenir qu’il avait suivi avec plaisir. Juste pour elle. Mais jamais il ne s’était posé davantage de questions. Jamais il n’avait eu l’idée de même y songer. Il n’avait pensé à qu’à l’instant t et à la fin. Mais pas ce qu’il y avait entre les deux. Et encore les deux… qu’est-ce qu’il y avait au juste ?

Le jeune garçon posa son regard bleu sur la femme près de lui, un air songeur peignant son visage. Il n’y avait jamais pensé. Jamais. Et maintenant qu’on lui posait la question, qu’on lui demandait s’il avait un but, la seule chose qui lui venait à l’esprit c’était : Maman. Juste Maman. Et rien d’autre. Sûrement qu’elle était son but. Sa raison d’exister. Son tout. Maman était tout. Et il ferait toujours tout pour elle. Juste pour qu’elle soit là et lui sourire. Ses lèvres s’étirèrent en un tendre moue à cette pensée, ses perles sombres s’emplissant d’un voile de douceur. Maman. Juste Maman.

- Oui, j’en ai un.

Il lança un grand sourire à Nubes, la fixant avec joie avant de faire un pas en avant. Bientôt, il se mit à courir, s’éloignant, Blue Jeans suivant. Bien sûr qu’il avait un but. Il ne s’en était juste jamais réellement rendu compte. Et voila qu’elle lui faisait comprendre la chose. Bien sûr que Taylor était heureux. Il était même le garçon le plus heureux de Cosmopolis ce matin-là.

- Merci !

Il se retourna d’un coup, prenant alors conscience qu’il n’avait même pas dit au revoir à la jeune femme. Taylor lui lança un doux sourire, sa main se levant pour lui faire un grand coucou.

- J’espère qu’on se reverra.

Et il se remit à courir, Blue Jeans derrière lui. Courir pour rejoindre la maison. Courir pour rejoindre Maman. Car il n’y avait qu’elle qui comptait vraiment. Juste elle. Et rien qu’elle.

Alors c’était elle et lui. Contre le reste du monde.
*
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