ANNÉE 1983, DAVID, DERRICK ET DUSTIN, PASSIONNÉS PAR LA SCIENCE-FICTION ET LA POP CULTURE, DÉCIDENT D'ENVOYER UN MESSAGE DANS L'ESPACE GRÂCE À UN ORDINATEUR SOPHISTIQUÉ DEPUIS LEUR PETIT GARAGE À COSMOPOLIS, DANS LE CONNECTICUT. PUIS C'EST PARTI EN COUILLE.PLUS DE TRENTE ANS APRÈS, GRÂCE AUX EXPLOITS INFORMATIQUES DES "3D" (POUR "THREE DICKS"), LES ALIENS FOULENT ENFIN LE SOL TERRESTRE ! MAIS À QUEL PRIX ? C'ÉTAIT À L'ÉPOQUE UNE SIMPLE PASSION. NI FEMME, NI EMPLOI, DAVID, DERRICK ET DUSTIN ONT PASSÉ LE PLUS CLAIR DE LEUR TEMPS (ET LEUR VIE) À ÉTUDIER L'ESPACE ET LA POSSIBILITÉ DE LA VIE AILLEURS QUE SUR NOTRE BELLE PLANÈTE. SANS DIPLÔMES OU CERTIFICATS, ILS SE CONTENTENT DE CONCEVOIR DES ORDINATEURS ET AUTRES SOFTWARES CHEZ EUX DANS LE SEUL INTÉRÊT D'ENVOYER UN MESSAGE AU-DELÀ DE LA SURFACE TERRESTRE. ILS L'ONT APPELÉ CODE COSMO EN HOMMAGE À LEUR VILLE CHÉRIE (C'EST FAUX, ILS N'ONT JUSTE AUCUNE IMAGINATION), COSMOPOLIS.
EN COURS D'AFFICHAGE (WADE ET LE CODE SE BATTENT)

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George Byron
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George Byron

Ven 14 Sep - 14:26



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GEORGE & ZEP
« i’m a gold digger, a fake dreamer »
MUSIQUE

Il est presque vingt-trois heures et les ruelles se remplissent doucement de fêtards et d’oiseaux nocturnes. À l’abris des regards, dans sa mercedes flambant neuve aux vitres fumées, George observe les lumières de la ville. Ses doigts tapotent nerveusement ses cuisses, à la recherche d’un semblant de paix.

Non.
Il n’en trouve pas.
Il n’en trouvera pas tant qu’il n’aura pas sa dose de ludes et de cocaïne.
Ce qui est, vous me l’accorderez, paradoxal.

Adolf, plus vite. Son chauffeur s’exécute docilement, outrepassant davantage la limitation de vitesse.

Ce cher Adolf… Parlons-en un peu. Il a soixante-neuf ans et en paraît largement dix de plus. D’origine allemande et ayant reçu une formation de majordome à la prestigieuse école pour gentlemen de Kensington en Angleterre, il est le fidèle serviteur de George.

George ne l’a pas recruté pour son CV, du moins, pas que. George l’a recruté de manière peu conventionnelle. George aime le fait qu’Adolf fasse très âgé et soit laid - oui, Adolf est laid - ainsi il se sait mis en valeur. George aime son prénom, pointe d’humour noir rappelant le dictateur nazi. George, par pure provocation, cite souvent ce dernier au cours de dîners, prétextant ensuite face aux critiques qu’il faisait allusion à Adolf le chauffeur et non Adolf le dictateur. George aime la manière sobre avec laquelle Adolf hoche la tête lorsqu’il lui donne un ordre.

George aime bien Adolf.
C’est un fait.

Là, à l’angle. Discrètement, ils empruntent une allée déserte éclairée par un seul lampadaire, les dix autres étant défectueux. Vous m’attendrez le temps qu’il faudra. Ne fumez que si au bout de douze minutes exactement, vous ressentez de la lassitude. George aime que les durées soient précises.

Ganté de velour, emmitouflé dans son manteau noir fait sur mesure par le styliste en chef de la maison Dior - c’est toujours bon à savoir - il chemine lentement jusqu’à l’arrière-cour d’un ancien commerce désaffecté. Entre les rats et la pisse, ses pieds ne savent où se poser.

Il soupire.

Sa phobie des microbes et son dédain pour les quartiers pauvres l’amèneraient presque à vomir. Or non, vomir, c’est aussi sale que dégradant. Alors, condensant toute sa noblesse et son courage, il se raccroche à la satisfaction prochaine de combler son manque pour mieux résister aux bas instincts de son estomac.

C’est assez gênant d’en avoir un, lui qui se plaît à railler les drogués dès que l’occasion se présente. Qu’il soit un peu plus hypocrite ou qu’il le soit un peu moins, qu’importe…

George, mon seigneur, tu aurais dû prendre un spray désinfectant. Se dit-il, au comble de l’exaspération, évitant d’un même temps un sachet de déchets éventré.

Arrivé au point de rencontre, il choisit de ne pas s’asseoir sur le banc qui pourtant lui fait de l’oeil. Sait-on jamais qu’un SDF y ait dormit, ou pire, un ivrogne. Là, debout, bras croisés et menton mangé par le col de sa chemise - pure soie, signée Gucci - il attend.

Il n’a aucune idée de l’apparence de son dealer et Dieu l’en garde, il n’en a cure. D’ordinaire, il se fournit directement auprès du médecin en chef de l’Hopital de Cosmopolis - qu’il a dans ses petits papiers comme un coq l’est dans un poulailler.

Cependant, cet imbécile prénommé Barney, s’est suicidé hier matin en raison d’un burn-out ou peut-être était-ce à cause de son divorce compliqué ? Ce n’est pas important. Ce qui l’est, c’est qu’à cause de lui, George, tu es punis.

Quel monstre d’égoïsme… Il aurait tout de même pu mettre au courant un de ses subalternes quant à votre accord pour que tu n’aies pas à t’abaisser à ce genre de deal vulgaire.

À nouveau, George, tu soupires.

Désireux de se soustraire à l'atmosphère poisseuse des lieux, il sort de sa sacoche de cuir son enceinte portable qu'il pose sur le muret de pierres à sa gauche - non sans y avoir d'abord disposé un mouchoir. Son enceinte, à l'égal de sa personne, ne doit pas être en contact direct avec la crasse.

La seconde suivante, un morceau de Bach s'élève et, imperceptiblement, ses traits se détendent.

Paupières closes, il savoure la musique.



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Zep
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Zep

Ven 14 Sep - 20:15
musique - Si franchement c'est pas d'la vraie dégaine, alors t'sais pas c'que c'est. La chaîne en or (du toc), check. Le médaillon qui fait la taille de ton front, check. La casquette sur le côté, check aussi. La veste avec des billets de dollars imprimés qui tombent comme une cascade sur le tissu, check aussi. Si tu pécho pas avec ça ce soir, y a vraiment un blem.

C'est tout en discrétion que tu sors du repaire de la 426 pour faire ta livraison, abandonnant sans une once de regret ton vieux smoking puant (ça fait bien huit jours de suite que tu l'portes mais t'as plus un rond pour aller à la laverie) (alors, comme tout bon citoyen, t'vas t'faire un peu d'flouz pour être propre sur toi) (ou t'payer un petit rail de coke selon ton humeur après la vente). T'es pas con, t'avais donné rendez-vous jusqu'à l'entrée des égouts - personne se douterait qu'un alien de la bande la plus crainte de Cosmopolis viendrait faire ses magouilles dans sa cachette. Hein, hein ? C'est d'la psychologie inversée putain c'est du gé-nie.

Les mains dans les poches et te balançant de droite à gauche (c'est une démarche de cloche, littéralement), tu commences à surprendre des sons suspects à la sortie de la bouche, dans la rue à côté. M-D-R qui vient écouter du Mozart ou tu sais pas quoi dans ce coin ? Vas-y il veut crever il est trop con, tu vas bien rire en passant.

Oh putain d'sa mère, c'est ton client. Whaaat the fuck le mec il doit être pété de thunes c'est quoi cette tenue ?! On dirait toi, en grave plus propre, plus riche et culturé (on dit cultivé).

Il a pas l'air à l'aise mais tu ranges ton sourire, parce que t'es pas à l'aise non plus. Ahah. Bon du coup tu t'approches et plus ça va plus t'entends la musique et plus ça te saoule. Ce mec sait pas ce qu'il fait.

Tu dévisages l'enceinte (en supposant que le mot soit correct) avec inquiétude. 'Azy vous voulez qu'on s'fasse coffrer ou quoi ? Z'êtes taré hein...

T'appuies sur le bouton Off directement. Ah non, ça c'était le bouton suivant. Merde.

Ah, le voilà. Donc, tu disais : off. L'ambiance aux alentours reprend tout son aspect lugubre.

Tu fourres une main dans tes poches à la recherche de la substance. T'as un p'tit sourire en coin, généralement tu fais pas trop l'malin quand tu deal mais t'as pas trop l'habitude de voir des mecs aussi bien sapés et inquiets. C'est même la première fois, généralement c'est les types de la rue qui viennent à ta rencontre puisque les autres ont des accès plus huppés à ce genre de drogue. M'enfin, c'pas comme si t'en avais quelque chose à foutre, c'est même tant mieux, surtout si tu peux l'entuber un peu... histoire de te payer de la coke ET la laverie.

Bouh ! que tu lui fais dans un souffle avant de pouffer avec ton rire de chaise qui grince. Hahaha ! Désolé j'ai pas l'habitude de voir des pingouins dans l'coin. Mais bon, comme tous les oiseaux, ils sont cardiaques. Tu fronces les sourcils. J'suis même pas sûr que les pingouins appartiennent à la catégorie des oiseaux... ils volent pas. Si ? Tu hausses les épaules. Peu importe.

Tu lui tends le sachet, et ton autre paume vide, attendant son du.

Ça fera 850 dollars.

Bon, ça vaut moins que ça, mais tu peux bien l'fumer un peu hein...

LE LION S'ASSOCIE AVEC LE CAFARD


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George Byron
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George Byron

Ven 14 Sep - 20:58



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GEORGE & ZEP
« i’m a gold digger, a fake dreamer »
MUSIQUE

Il voit arriver un individu à l’allure étrange depuis la ruelle. Sans doute un de ces jeunes tentant de revivre la mode punk des années 80 ? Non, plutôt la mode infâme des rapeurs des années 2000. Ou serait-ce celle, moins fameuse encore, de la tektonik ? Oh, ciel, George ! Qu’as-tu donc comme pensée ! Oui, George, voilà qui est grotesque - oser formuler de tels…phénomènes sociétales ? Suicide sociaux de masse en marge de la réussite ?

Il en frissonne, imaginant soudain les foules vêtues de la même manière que ce type, déambulant de la même manière que ce type, conversant de la même manière que ce type. Type qui s’avère être ton dealer, George - puisqu’il vient de se présenter - si on peut appeler ça une présentation.

Il suinte la vulgarité, le mauvais goût et l’absence de douche - absence que tu estimes à 48H au moins. Visage impassible, exception faite de cette ridule en plein milieu du front, celle qui se déclenche en cas de grande colère ou de grand drame (les deux étant souvent liés chez George) - il contemple le parasite.

Je vous remercie et je précise que ceci est de l’ironie au cas où votre cervelle serait trop atrophiée pour analyser un tel concept, d’avoir sali du bout de votre doigt défiant toute salubrité, mon enceinte. Il me faut la jeter. Ensuite, je vous remercie, et je précise que ceci est toujours de l’ironie de ne plus m’apostropher comme vous le faites.

Il réajuste le col de sa chemise, passe une main dans ses cheveux déjà impeccables puis ajoute, très solennel - Sachez, jeune homme, que je suis Lord Byron… Non George, tu n’as pas encore été adoubé par Elizabeth. Un jour, qui sait. Je vous parais très certainement ignare des dangers de ce quartier, de même qu’assez naïf pour vous permettre de me proposer une somme aussi astronomique - non pas que je ne puisse me l’offrir, loin de là, c’est une question de principe - mais il n’en est rien.

D’un pas, il avance et cela est suffisant pour que son ombre englobe la petitesse de son vis-à-vis. Un des avantages à mesurer 197 centimètres. Oh. Un alien. Un Rizzen, qui plus est.

Je les hais !

Il inspire, fébrile.

Le parfum remontant alors jusqu’à ses narines l’incommode - transpiration, eau de cologne bon marché ou cette absence de douche citée plus tôt, qu’importe. C’est infecte. Ainsi, ne rompant pas à sa réputation d’homme raffiné prévoyant, il vaporise quelques volutes de son Bleu de Chanel tout autour d’eux.

Avant que je ne perde patience, ou que je ne perde goût à la vie - car force est de constater que votre questionnement sur les oiseaux témoigne de votre inintéressant profil, veuillez me remettre mon dû. Voilà 600 dollars, soit déjà 100 dollars de plus que ce que je donnais à mon ancien et regretté (non regretté*) fournisseur.

Plutôt que d’attendre poliment la conclusion de votre accord, George, tu t’octroies le droit de prendre les petits pochons pour les remplacer par les liasses neuves - retirées il y’a moins d’une heure d’un automate.

Il ne mérite pas de politesse de ta part - c’est ce que tu te dis, évidemment.

Le manque qui lui dévore les entrailles est tel qu’il ne peut résister à prendre quatre gélules d’un coup. Dose un tantinet élevée, même pour un aguerri. La <>lude est célèbre pour son effet relaxant et euphorisant - seule amie à lui offrir une réelle échappatoire au monde.

Preuve étant que, après cent-vingt trois secondes, il ne tient plus rigueur au banc et s’y assoit. Certes, il y dépose d'abord un mouchoir - mais tout de même, c’est un relâchement exceptionnel.

Les traits détendus et les paupières closes, il écoute Don Giovanni, son opéra chéri, au noir de son esprit - désengageant celui-ci de la réalité et de ses fonctions.



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Zep
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Zep

Ven 14 Sep - 21:24
musique - Ça te fait doucement rire, ces types d'la haute qui pense pouvoir t'parler comme un moins que rien, si seulement ils savaient. S'ils savaient que t'étais capable d'ouvrir la bonne artère avec un stylo plume, ouais. Avec une délicatesse chirurgicale. Mais tu préfères porter ton masque d'abruti, ça les fait tomber plus vite dans l'panneau et en toute honnêteté, la vie de mec sérieux, froid, mystérieux, TENEBREUX (comme le seigneur en face de toi) ça a l'air, MAIS ALORS, CHIANT. Archi relou. Il te parle comme si tu étais incapable de comprendre ne serait-ce que trois mots d'son vocabulaire (c'est pas faux cela dit y a deux trois tournures que t'as pas capté, mais y a pas le bouton replay sur ce gars là alors tu le laisses te sermonner dans le vent, c'est mieux).

Il te propose alors 600 dollars, rien de plus. Enfin, il te propose même pas, il te fout ça dans la main, arrache ton taff dans l'autre avant de s'enfiler les cachetons !! Attends je rêve où il a posé un mouchoir avant de s'asseoir sur le banc ?! Tu fronces les sourcils, franchement pas content.

700. Maintenant. Tu lui retends la paume comme un type qui fait la manche dans le RER B direction Massy-Palaiseau. C'est du fait maison, par mes p'tits soins. En plus du produit et d'la dangerosité de l'acte, j'veux du fric pour l'artisanat. Tout travail mérite salaire, hein ? Une chose est sûre, tu ne le prends pas avec des pincettes. Ce n'est pas du courage, loin de là, t'es juste un bon gros opportuniste.

Franchement, vous avez paaas trop trop le choix, Lord Bidon. Tu fausses une moue inquiète. Vu que vous êtes pas n'importe qui visiblement, j'imagine que beaucoup de gens seraient choqués d'apprendre vos petits écarts ? Eh oui, c'est ce qui arrive quand on se vante d'être en haut de la chaîne alimentaire : on est la cible numéro une de quelque chose d'encore plus gros.

Tu claques des doigts devant son visage. Une fois. Deux fois. WESH je parle ! Allez, 700, c'est mon dernier mot ! Sinon c'est fini pour vous, gros.
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George Byron

Ven 14 Sep - 21:54



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GEORGE & ZEP
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Son babillage verbal - chiasse verbale, s’il osait se mettre à son niveau - et son effronté claquement de doigts sont à l’égal des ASMR. Ces vidéos youtube qui se focalisent sur des bruits, notamment des bruits de bouche - que sa secrétaire numéro 3, dont il a oublié le prénom puisqu’il l’appelle constamment Numéro 3 - lui a un jour montré.

En quoi sont-ils donc à l’égal de ces vidéos ? En incommodité, en dégoût et en énervement.

George, en dépit des légères brumes nimbant tes pensées, tu pousses un long râle agacé, ô combien conscient de l’affront qui t’est fait.

Vous, les parasites, toujours à réclamer plus que de raison… Vous auriez mieux fait d’accepter mes 600 dollars et de partir. Je hais les aliens, je les hais. Qu’ils crèvent, qu’ils crèvent tous. Il inspire - le calme est là, il le trouve, au sein des mélopées de Mozart habillant quelques recoins de son esprit.

Avec une étonnante agilité, il se lève pour mieux faire couiner le cuir de ses gants autour du col de veste - affreuse, soit-dit en passant - du garçon. Je vous reconnais un certain culot pour oser me menacer. Or ce culot va de paire avec une grande bêtise. Mes petites addictions ne sont un secret pour personne, dans le milieu où j’évolue.

Quand bien même ces informations intéresseraient quelques magazines - le scandal que cela provoquerait, et scandal est un peu trop fort comme terme, serait vite étouffé. Personne ne refuse une faveur à George Byron, pas même les hautes instances de Cosmopolis.

Le timbre froid et les yeux percents, il poursuit - Partez. Je vous devine suffisamment intelligent… Point commun de notre race, hélas. …Pour ne pas davantage tenter mes limites. Point commun qui l’embête d’autant plus que ce Rizzen - il les hait tous, qu’on se l’accorde - s’abaisse à une piètre identité humaine.

Après avoir relâché non sans violence son emprise gantée, de sorte à le projeter en arrière, il s’immobilise. Saisit par de légers tressaillements. Les effets de la lude se font plus intenses, plus chauds. Naît, en conséquences, un contraste curieux sur ses traits.

La dureté de son regard aux éclats d'or et l’émergence d’un fin sourire amusé. Cela fait bien longtemps qu’il n’avait pas prit autant de plaisir - et il s’en rend compte à cet instant très précis - à rabaisser quelqu’un.

Les petits plaisirs de la vie, comme on dit mh…



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Zep
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Ven 14 Sep - 22:25
musique - C'est vraiment balo que ton instinct de survie se réveille seulement quand t'as une main qui s'agrippe à toi. Tu le regardes dans les yeux et tu déglutis, lui accordant un côté effrayant que tu ne lui soupçonnais pas jusqu'à présent. Bon, ok ok. Ce type est un dur à cuir, avec beaucoup de fric - le jackpot pour toi, ou presque. Tes petites menaces sont effectivement bien ridicules puisqu'il ne semble n'en avoir que faire - mais putain t'as jamais entendu parler de lui ?! En plus t'as pas retenu du tout son nom de famille, juste la blague Bidon (littéralement).

Et puis ce racisme, que t'as trop bien connu y a quelques années. Ça te fout la haine, d'un coup.

Quand il te relâche, tu prends un pas de distance. Puis un second, et un troisième. Juste pour te casser en courant, s'il le faut. Parce que oui, quand on a une grande gueule, faut savoir courir, et vite. Ça, tu sais bien l'faire, pour sûr. Même Usain Bolt est lent à côté.

Tu réajuste ta casquette correctement. T'as pas vraaaiment envie de tenter le diable mais v'la, t'as b'soin d'ce fric. Juste pour le mois. Ouais t'as ta paye de médecin. DE MEDECIN FUCKING CLANDESTIN à savoir rien, c'est genre les restos du coeur des fois wtf. Putain t'aurais dû porter ton smoking aussi t'aurais été plus crédible dans tes menaces t'es vraiment un sale schlag sa mère.

Ok ok. Tant pis pour vous. Vous auriez pu faire une bonne action m'sieur. Aider un jeune dans l'besoin, qui fait des choses pas très légales pour s'en sortir. C'est presque vrai, même si tu doutes que la carte de la culpabilité soit le meilleur moyen d'arriver à tes fins. J'tiens juste à dire que, tu pointes du doigt les cachetons, vous trouverez pas mieux sur le marché. Ca aussi, c'est vrai. Ton petit atelier de chimiste est vraiment génial et tu t'y connais.

Bref j'me tire. Y aura sans doute meilleur pigeon que vous... enfin, pingouin. Tu sors un joint soigneusement roulé quelques heures auparavant et te le coinces dans le bec. Un pingouin brillant.

Sans plus de cérémonie, il lui accorde un clin d'oeil moqueur.
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Ven 14 Sep - 22:55



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MUSIQUE

Il n’en croit pas ses oreilles. Qu’est-ce que c’est que ce baratin cherche-pitié du pauvre mec à la rue qui se démerde pour survivre ? Il l’a piqué aux Misérables ? Non, impossible qu’il ait lu cet ouvrage - impossible qu’il ait un jour ouvert un livre tout court.

Au moins, sa tentative relève d’un pathétisme qu’il n’avait pas eu à affronter depuis des lustres - décliner serait plus juste. D’ordinaire, son entourage se confond en flatteries et manigances pour lui soustraire ne serait-ce qu’un centime ou que l’élan d’un geste amical.

George soupire, trop heureux de voir cette caricature burlesque sur pattes s’en aller pour mieux savourer une minute de silence et d’intense extase - une minute seulement, après il lui faudra rejoindre Adolf.

Or, cette minute, il ne la savourera pas.
Là, tout de suite, l’affût de ses sens et la lucidité de ses méninges le criblent de secousses.

La dernière phrase - oublions ce clin d’oeil inapproprié l’ayant appuyée - qu’il t’as lancé, George, est pleine d’un sous-entendu diaboliquement dangereux si ton instinct - et le sien en l’occurence - ne se fourvoient pas.

Aussitôt, il s’élance et quelques pas suffisent à ce qu’il le rattrape - par un bras. Qu’est-ce que vous avez insinué ? Pourquoi pingouin brillant ? Qu’il se sent bête d’avoir à user de cette formule ridicule. Non… Non, vous n’êtes jamais qu’un intriguant… Votre jeu de petite frappe ne prend pas avec moi.

Que tu dis, George.
En attendant, tu n’es pas rassuré et ta mine contrariée en témoigne.

Ainsi, il cherche dans le baiser pressant d’une cigarette un moyen de calmer ses nerfs et de retrouver son impassibilité. Aussi se rassure t-il en envisageant comme insuffisante l’intelligence de son vis à vis - de sorte qu’il ne pourrait pas deviner, qu’il ne pourrait savoir.

Veuillez m’excuser. Étant influencé par la lude, mes actions ont été quelque peu brusques. Un homme de sa stature ne peut se permettre, même avec les petites gens, même emplit d’un sincère mépris à leur égard, de faillir au code d’honneur des gentlemen.

C’est aussi une manière inconsciente de l’empêcher de partir ; il te faut, George, quelques temps de plus pour être sûr que ce garçon t’as alarmé par pure fantaisie et non par réelle connaissance de votre si fâcheux point commun.




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Ven 14 Sep - 23:18
musique - T'as un sourire encore en plus grand quand il te rattrape. Touché que tu te dis lorsqu'il te retourne et que tu réagis aussi vivement qu'un mollusque. Y a d'la peur, de l'inquiétude. Tu l'sens pas, tu l'vois. Comme tu vois beaucoup d'choses. On finit par avoir l'oeil aiguisé, en médecine. On constate, on émet des hypothèses, on fait des expériences pour arriver à un résultat - une conclusion. C'pas si compliqué. Et l'voilà, ton résultat. Bien sûr, c'n'était pas un coup d'poker - ce serait trop facile.

No problemo Lord Bidon, ça arrive, même aux meilleurs. Tu fais la moue pour l'assurer que t'es complètement okay avec le fait d'avoir été presque étranglé (ok t'exagères mais il t'a foutu les pétoches).

Mes burnes me grattent. Ah non non. On se retient devant la clientèle, surtout quand c'est un messire. Mdr.
Du coup tu viens de l'imaginer avec la coupe de Godefroy de Montmirail et t'as envie d'exploser de rire mais OH on en revient à notre business merci.

Vous pensez que j'suis un rat, un moins que rien. Tu te reluques. Bon ok, t'en as bien l'air. J'suis plus intelligent que vous n'le pensez. Maintenant, prouve-le. Je sais. T'as les lèvres étirées jusqu'aux oreilles, les sourcils haussés et une lueur dans l'regard. Je sais beaucoup de chose, m'sieur. Vous ne me duperez pas. Vous pensez qu'vous êtes le seul ?



T'aimerais ajouter un truc stylé du genre les dés sont lancés. Mais tout ça, c'est pas du hasard.

C'est d'la science.
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George Byron

Ven 14 Sep - 23:55



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GEORGE & ZEP
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George, souviens-toi bien de cette date, de cette heure et ce, à la seconde près. Car c’est la date où, pour la première fois de ta vie, un « parasite » te dame le pion. Oui, George ! Tu viens de te faire berner ! Berner ! Comme on berne un enfant avec le conte du Père Noël ! Comme on berne un couple fraîchement marié avec des rabais qui n’en sont pas sur la future maison de leur rêve !

Un moment, il demeure immobile et muet. Ses pensées sont aussi assassines à l’égard de son égo qu’à l’égard du sourire goguenard qui lui est offert. S’il y’a bien une chose qu’il ne supporte pas - quoique la liste de celles-ci est drôlement longue - c’est perdre.

Vous êtes intelligent, effectivement. Trop pour en concevoir les conséquences, je présume ? Les nerfs à vif, les tempes battantes et les iris grondant de noirceur - il pose ses mains sur ses épaules, non sans subtilement les serrer. Ce secret, petit malin, est hélas, mon point faible. Aveu qu’il accentue d’un sourire narquois.

George, tu ne dois pas te laisser aller à de tels états.
Ne te l’étais pas tu juré ?

Un petit secret que je compte garder intact. Pour cela, quoi de plus simple que de vous tuer ? Vous avez l’oeil. Mh ? Votre vitesse vaut-elle vraiment contre ma force ? Là, tout de suite… Vous ne pourriez m’échapper. Un geste, un seul, et les griffes du lion planteront la peau du rat. Quoi de plus simple ? Quoi ? Il rit, mauvais.

Encercler votre cou, le serrer jusqu’à le sentir craqueler et relâcher votre dernier souffle… Vraiment, c’est à portée de n’importe quel idiot.

Un élan - de lucidité non, puisqu’il l’est déjà - mais peut-être de conscience, ou d’humanité ? Est-ce le terme approprié ? Passons… Un élan indéfinissable le traverse lorsque ses yeux croisent plus distinctement leurs congénères.

Aussitôt, la tension de son corps se relâche de même que l’atmosphère pesante et menaçante l’entourant s’amenuise.

Je ne suis pas un monstre. Je ne suis pas friand de sang. Conclut-il, le timbre soudain plus conciliant. Or, je ne tiens pas à ce que vous fanfaronniez à propos de moi et de mon problème. Voilà ce que je vous propose. Marchander avec ce genre d’énergumène - en étant presque en position d'infériorité… Fait qui sort de l’ordinaire George !

Je subviens à tous vos besoins financiers. Je vous loge dans un appartement de standing près de ma propre habitation… Je vais vivre un Enfer… Non George, tu ne peux pas. Réfléchis… Non, trêve de réflexion ! Tue le ! Au Diable les principes ! Quel est le pire, George, un meurtre fait dans la hâte et sans aucun moyen de le maquiller en accident ou ton petit secret mis à nu ?

Les deux, évidemment.
Autant s'en tenir à la méthode souple.

Vous aurez plus d’argent à votre disposition que le président des États-Unis en personne. En échange, je veux que vous teniez votre langue. J'y veillerais, je vous surveillerai constamment.

Une autre cigarette se coince à ses lèvres tandis qu’il se dégage de sa proximité - préférant le froid de la bise nocturne et la douceur du cachemire de son manteau.

Adolf attend depuis trop longtemps. Il te faut partir George.
Pas seul, certes, au vu de la situation.

Refusez, et je peux faire une exception. Je peux devenir un monstre.




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Zep
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Zep

Sam 15 Sep - 0:13
musique - C'est compliqué de n'pas avoir la langue dans sa poche mais jamais aucun moyen de se défendre - même pas assez d'assurance pour prétendre d'avoir les armes pour se battre. Tu t'sais lâche et faiblard comme un poux, alors c'est tout naturellement que t'essayes de te reculer - parce que tu t'dis que s'il ne te tue pas de ses mains, il pourrait sans doute l'faire avec l'regard.

C'est là qu'tu réalises dans quel pétrin tu viens d'te foutre. Un sacré, vrai pétrin. Avec ses avantages mais tout de même, t'es pas né de la dernière pluie pour voir le sale coup derrière tous les lingots. Mais putain, c'est BON ça.

De toute', i' t'laisse pas l'choix. C'pas comme si t'allais pouvoir lui répondre non merci réessayez plus tard. Mais il attend une réponse. Dont il connait déjà la formulation. Ou presque.

Ravi de pouvoir faire affaire avec vous m'sieur. C'est un grand honneur et-

Jusqu'à ce que l'information te remonte au cerveau.

... attendez vous avez dit plus d'argent que le président des Etats-Unis ?!

Tu grimaces, t'as du mal à l'croire mais lui, il plaisante pas. Oh non mon p'tit Zep, c'pas le moment de te défiler. Vraiment pas putain, c'est le VRAI jackpot, adieu la vie misérable, adieu la médecine, tu seras juste un bon chimiste riche comme un prince, avec de la drogue à foison et un seul client à fournir. Nourri, logé, blanchi !!

Sauf que t'en oublies quelques détails. La 426, là où tes chaînes se lient.

Juste, tu te racles la gorge pour essayer d'amener le souci sans trop le bousculer, j'ai un job à côté. Un vrai. J'appartiens à... Tu penches ta tête de droite à gauche en te pinçant les lèvres. Un groupe de personne. J'peux pas partir. Pas pour toujours. Parce que si ce type est déjà flippant as fuck, tu veux pas avoir à te faire le boss. D'ailleurs tu te le ferais carrément pas, tu clamserais en deux secondes face à lui.

J'peux v'nir deux fois par semaine. Max.

À toi de poser tes règles.

Là vous allez m'dire que vous allez me buter pour refuser mais ATTENTION !

Tu lèves l'index vers le ciel.

J'refuse pas du tout, j'vous sauve juste d'un éventuel danger. Parce que vous m'butez, vous me forcez à être votre larbin sept jours sur sept... et vous allez avoir la peur de votre vie. Coucou j'appartiens à un groupe alien extrémiste, putain comment amener ça ?! Si t'avais su, t'aurais jamais pris ce job de médecin clandestin.

Mais j'bosserai comme un fou pendant chaque séjour. Vous ne serez jamais aussi satisfait que d'cette affaire ! Capiche ?
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Sam 15 Sep - 1:09



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Il négocie les termes de ton offre, insistant bien sur le fait que c’est pour votre bien à tous les deux. Les sous-entendus grinçants et son manque d’habileté à taire les détails de ce groupe auquel il appartient t’en livrent l’identité sur un plateau d’argent. Tu es trop intuitif et clairvoyant, George, pour ne pas comprendre qu’il parle de la 426.

Au cours d’un de ses dîners - c’était il y’a quelques semaines à peine - le lieutenant chef du département de la criminelle lui a confié ce qu’il en est de la lutte actuelle contre ces aliens extrémistes. Non pas ce soit un sujet qui l’intéresse - mais il en a retenu les grandes lignes.

Suffisamment pour préférer ne pas avoir dans les pattes ce genre d’individus abrutis par des idéaux idiots et galvanisé par un leader dopé à la violence. Ce serait comme mettre la main dans un sceau remplit de vipères - elles peuvent se tuer facilement, mais leur morsure fait mal.

Autant éviter les complications.

J’ai mieux. Oui, George, tu n’allais pas acquiescer aussi facilement - en dépit des contraintes précédemment citées. Vous dormirez tous les soirs dans l’appartement, j’y tiens. Prétextez, puisque vous êtes malin, que vous enchaînez les conquêtes. Un regard de bas en haut sur sa tenue, et il ajoute sans pouvoir s'en empêcher - Quoique la gente féminine est à plaindre si vous la courtisez en étant si mal vêtu et en étant si peu gentleman.

À son âge, George, tu étais déjà un parangon de bienséance et de charme.

Trouvez n’importe quelle excuse, si tant est quelle vous permette de remplir cette close de notre deal. La journée, je vous laisserais vagabonder comme bon vous semble.

Ne cherchant pas à être validé - les négociations n’ont plus lieu d’être - il s’allume une troisième cigarette. Ainsi se clos le sujet.

Largement plus détendu et plus serein, la drogue aidant sans doute, il ouvre le chemin vers la sortie du hangar. La ruelle est déserte, à l’exception de la mercedes. Notre deal commence dès cette nuit. Sans le toucher, une main volante dans son dos, il l’invite à se caler sur son rythme de marche.

Ah et je ne tiens pas à vous avoir pour toujours dans les pattes, Dieu m’en garde. Vous me conduiriez à la folie. Aveu sincère qui t’arrache un semblant de sourire - ni mauvais, ni moqueur. Un sourire ce qu’il y’a de plus normal, de plus banal. Cette drogue est vraiment chouette, pas vrai, Georgie ?

Mh.

Il y’aura cependant quelques règles à suivre afin que je ne surgisse pas de l’ombre pour vous étriper. Aveu tout aussi sincère que l’autre… Je suis un homme à cheval sur les principes. Nous verrons cela en d’autres lieux et à une autre heure.

À quelques mètres, il distingue, adossé contre un panneau publicitaire, Adolf. Cette même expression sage et paisible qu’il a en continue, dénotant avec le cigarillo senteur vanille niché entre ses doigts cabossés.

Il vous salue d’un bref mais néanmoins respectueux hochement de tête à votre arrivée. Ce qui, mon cher ami, te fait plaisir. Voici mon chauffeur. Adolf. Il vous conduira où vous voudrez, si bien sûr il n’est pas déjà occupé à me conduire.

Le sus-nommé ouvre la portière donnant sur le trottoir et, une nouvelle fois, tu contrains ton captif - hôte serait un brin trop prétentieux - à s’y engouffrer. Lové dans le cuir moelleux et bercé par les effluves de whisky et de bois de santal : George, tu n’aurais pu souhaiter meilleur confort.

Appelez-moi George. Dit-il, le plus naturellement du monde - sans cérémonie ni jeu de pouvoir.




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Sam 15 Sep - 20:01
Sans le savoir, tu viens de conclure le deal le plus contraignant du siècle. Tu réalises pas tout d'suite, en effet, puisque t'es obnubilé par l'argent qu'on t'tend au nez alors qu'tu t'poses dans c'te voiture de luxe. Mais matte moi cette caaaaisse ! Tu r'gardes partout comme un môme avec la bouche entrouverte, t'as même tes pulsions de voleur de fortune qui te poussent presque à buter Adolf, sauver l'Europe de fait, et conduire ce putain de TANK !

Puis, c'difficile de s'dire que ça va être la galère, hein. Après tout, il t'offre un toit pour toutes tes nuits et rien qu'pour ça, t'arriveras bien à sortir un ou deux p'tits mythos...

Lord Bidon se présente alors sous le nom de George. Franchement, t'aurais pu mettre ta main à couper qu'il avait un blaze de papy. Moi c'est juste Zep. Tu souris, tout penaud.

Jusqu'au moment où tu réalises que t'as laissé tout ton matos à ton cabinet souterrain. MERDE ! Tu fais signe à Hilter de s'arrêter avant de courir hors de la voiture sans crier gare. Il te faut pas loin de dix minutes de course pour retourner jusqu'à ton lieu de travail, ramassant le maximum d'affaires pour la confection de drogue, quelques médicaments et surtout tes outils de chirurgien avant de r'taper un sprint jusqu'à la bagnole.

Sans compter que t'as bien marché dans une flaque "d'eau" (ouais parce que c'est bien beau de dire "eau" dans les égouts mais on sait tous que c'est d'la pisse et d'la merde et des animaux morts et du sperme et- bref).
Tu te jettes au coeur de la banquette, la jambe et la godasse dégoulinante, jetant ton sac au sol par la même occasion - ce dernier fait un bruit sourd métallique.

Mon matos. Ça aurait été con de partir ça. Maintenant, t'lui fais ton plus beau sourire - ta mère t'a toujours dit qu't'avais l'air d'un crétin comme ça.

Archi stylée la caisse. J'aurais le droit de l'emprunter ? Au vu du silence général, on dirait que non. Tu fais la moue avant que t'enfoncer un peu plus dans le cuir. Qui fait, d'ailleurs, un vrai bruit de cuir. TRUC DE FOU ?! Ok ok. Pas grave avec le chauffeur ça rend un genre. Dites, Lord Bi- George, est-ce que j'dois manger et boire avec le p'tit doigt levé ou pas ? Tu sembles agacé. C'pas pour dire mais j'ai un peu la tremblote des fois donc si j'peux disposé de tous mes doigts, c'mieux.

Il s'rait p't'êt' temps de le prendre au sérieux, t'penses pas ? Tu te tais un instant. Le moteur gronde et vous v'la parti tu n'sais où.

Et putain, ce silence est de trop. L'insolence aux bords des lèvres, tu peux pas t'empêcher de dire : Hé Adolf, t'as gé-chan. Genre j'te voyais plus moustachu mais j'te rassure t'es mieux sans.

Tu vas t'faire tuer à force de sous-estimer ton nouvel employeur.

Quel genre de business vous faites pour avoir tout ça ? Dis-tu, non dénué d'intérêt.
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Sam 15 Sep - 22:39



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Tu soupires, pour sixième fois très exactement. Ton hôte est un moulin à paroles et pas de celles qu’on boit avec intérêt. Oh non. Il enchaîne les blagues à l’humour douteux, les remarques grossières, les questions stupides et t’aura même affligé d’un arrêt brutal pour chercher son « matos ».

De quoi, George, réanimer tes envies de meurtre.

Cela semble paradoxalement amuser Adolf. Fendu d’un sourire serein dont il a le secret, il écoute attentivement vos échanges - non, son monologue - sans pour autant y prendre part ou quitter la route des yeux. Tu lui reconnais une patience à toute épreuve que, pour être honnête, tu jalouses.

Cela vous arrive t-il, Zep, d’apprécier le silence ? Un pincement agacé se niche aux coins de tes lèvres. Pour mieux les détendre, tu y coinces une cigarette et te sers un verre de whisky. Le minibar est, par chance, plein.

Parfait gentleman, tu n’oublies pas de fournir pareil privilège à ton voisin. Honteusement, tu souhaites que le breuvage lui fasse l’effet d’une enclume et qu’ainsi, il cesse de parasiter la tranquillité de ton esprit. Impossible d’avoir les idées claires, pas depuis qu’il s’est engouffré dans la mercedes.

Ô Seigneur, George, comment faire pour ne pas devenir chèvre ?

Je suis le PDG de Byron & Finley, un groupe d’entreprises… Nous sommes spécialisés dans le luxe, notamment les alcools nobles et les oeuvres d’art. - tu déclares, sans grande conviction. Le seul fait de mentionner le travail te rappelle à quel point tu es en retard dans tes dossiers, à quel point tu croules, jour après jour, un peu plus sous les responsabilités.

Ton associé, Simon Finley, est en dépression - en résumé, il n’assume plus le poids de votre empire et tu te retrouves seul à le diriger. Non pas que cela te déplaise mais… Tout de même, tu n’as plus une minute à toi. C’est à peine si tu dors plus de trois heures par nuit.

Vous tâcherez d’être joignable à tout moment. Demain, nous irons vous choisir un téléphone. Il vous servira uniquement à m’appeler. J’y enregistrerais mon numéro personnel. Osez le donner à qui que ce soit, et je raye de votre jolie frimousse ce qui vous sert, hélas, à causer.

Tu ne l’assumes pas, non, mais jouer la figure autoritaire avec cet hurluberlu hors normes t’amuse un peu. C’est comme éduquer un chien.

Nous irons également vous choisir de nouveaux vêtements. Je ne vous demande pas de les porter tout le temps - seulement en ma présence. Je ne peux me permettre de m’afficher aux côtés d’un type dégingandé et revivant les années 2000 avec désespoir et mauvais goût.

À cette dernière attaque verbale, si tant est que c’en est une, tu ris. Un peu, à mi-voix, embarrassé d’un tel élan. Oui, George, oui. Tu ris. Peut-être est-ce l’alcool, peut-être est-ce la fatigue, la drogue ou ta cigarette…

Ou peut-être est-ce le fait de t’imaginer en plein dîner d’affaire, habillé par les plus grands noms de la mode et dégustant une bisque de homard - assit aux côtés de célébrités, de politiciens… Et… présentant à ce beau monde « Zep » … Un sketch ! Ce serait un sketch !

Alfred se gare. Vous venez d'arriver devant ton yacht.
La réalité te rattrape avec violence.
Dans approximativement cinq heures, tu devras te rendre propre et frais au bureau.

Bien. Suivez-moi. Je vous conduis à votre appartement.

Tu sors, le verre de whisky toujours en mains. Ton système électronique de sécurité et d'aménagement à reconnaissance visuelle, illumine aussitôt les alentours - lançant d'un même temps la sonorisation. Avec un morceau de Bach, évidemment.




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Sam 15 Sep - 23:21
musique - Bon du coup t'as fait le choix (audacieux ?) de fermer ta gueule tout le long du trajet. Disons qu't'as pas envie d'te faire buter ce soir et encore moins par des mains gantées qui sentent le gel désinfectant. Ouais t'es comme ça, tu veux mourir salement, ou héroïquement, si possible - ou juste en butant le plus de mecs autour de toi, en mode super villain. T'as jamais su de quel côté t'ranger t'façon. J'veux dire, tu sauves des vies, mais pas forcément les bonnes. Du coup t'es dans c't'entre deux et même dans ta tête t'sais pas si tu penses le bien ou l'mal. Y a quelques années, c'était évident, t'voulais sauver l'monde avec tes propres moyens mais v'la qu'les choses changent. Eh, c'la vie hein.

Tu penses que c'est une blague quand il s'arrête devant un yacht. Genre, il veut t'montrer un truc, c'pas possible autrement, hein ? Tu sors du véhicule, la gueule béante et tu peux pas t'en empêcher, tu souffles : Holy mother fucking shit.

Pi il est sérieux avec sa musique ? P'tain ça c'est un boulot pour toi : pirater son p'tit système et lui mettre un vieux son dégueulasse quand il arrive tranquilou après une longue journée de boulot genre... genre ça. Bon du coup tu rigoles dans ta barbe (???) avant d'le suivre en serrant les fesses, essayant de paraître sérieux. Si t'en as rien à foutre de tout à ton habitude, tu fais toujours moins l'malin quand y a du fric. L'instinct primaire, vous savez.

P'tain, dude, j'ai l'impression qu'vous faites de moi votre sugar baby c'est gênant. Tu pouffes et regarde autour de toi, reluquant chaque recoin du yacht et ses couloirs.
Malgré toi, tu n'peux que lui reconnaître d'avoir beaucoup de goût. Sa société en découle, c'est certain.

Vous arrivez devant la porte de ce qui semble être tes futurs appartements. Curieux, t'ouvres cette dernière aussitôt et t'as jamais vu quelque chose d'aussi grandiose. Très vite, t'finis par oublié l'insolence pour juste profiter de ce premier jour hors de la rue ou du repaire de la 426. Un vrai lit, une vraie douche, du vrai confort.

Oh putain... Tu t'aventures au centre de la première pièce. Putaaaain... Y A UNE TELE ??? PUTAAAAIN ??? Tu fonces un peu plus loin et tu hurles. NON JURE Y A UN JACUZZI SA MERE !!

T'as un sourire jusqu'aux oreilles et tu reviens en courant jusqu'à George. T'aimerais bien lui dire que tu serais capable de lui sucer la queue pour le remercier mais ça t'plait pas trop de t'dire qu'il pourrait te répondre bah justement vas-y, sale gueux. Nah nah nah c'est pas ton délire. En plus tu paries qu'ça doit sentir l'eau de cologne là d'dans, dégueulasse.

Motus et bouche cousue ! J'peux commencer à taffer dès ce soir ! T'es bien trop enthousiasme pour le sale branleur que tu es d'habitude. Bordel quel gâchis quand même, j'aurais pu ouvrir mon cabinet ici... Dis-tu avec un soupçon de déception en regardant la classe de cet appartement.
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Dim 16 Sep - 0:07



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Tu restes planté, droit comme un piquet, dans l’embrasure de la porte. De l’exaspération et de l’amusement se bataille tes traits. C’est la première qui l’emporte lorsque pour la millième fois, il beugle des commentaires admiratifs bourrés de grossièreté.

Il manque cruellement de savoir vivre…
C’est sidérant.

Aurait-il été élevé par des fermiers ? Ou par les cochons des fermiers ?
Plus sérieusement, il faudra que tu en apprennes un peu plus sur celui qui va parasiter ton existence pour les… Prochaines semaines ? Prochains mois ?

Oh George, dans quoi t’es-tu embarqué !

Si d’ici une heure, tu es toujours vivant, demain tu iras brûler un cierge dans le premier édifice religieux que tu croiseras. Sait-on jamais que Dieu existe et que, dans sa clémence, il t’épargne une mort par overdose de bêtise.

Bien. Il est temps t’intervenir et, davantage par politesse que par réelle envie, de reprendre le fil de la conversation.

Si je devais être un sugar-daddy - Le seul fait de prononcer ce terme t’arrache une plainte intérieure. Je confirme, George, que tu souffres. - ce serait dans un univers parallèle où vous seriez vêtu comme le roi Henry IV et où mon « sugar baby » serait l’auteure Jane Austen. Ceci étant dit, merci de faire l’effort de ne pas être vous en permanence, m’évitant ainsi d’avoir à répondre à de telles inepties.

Quittant ta posture de statue, tu te diriges jusqu’à la cuisine ouverte, profitant du comptoir pour y déposer ton verre vide. Un coup d’oeil sur l’armoire de verre derrière toi t’apprend que celle-ci est apte à combler ton nouveau besoin. Ce sera non pas du whisky mais un gin parfumé au gingembre cette fois-ci.

Cabinet, avez-vous dit ? Dans sa gerbe verbale rien n’a d’intéressant, exception faite de ce mot. Il ne t’a pas échappé, non, tu es bien trop attentif. Si son intelligence est incontestable - et cela t’est toujours difficile à admettre - sa capacité à faire autre chose que dealer et violenter les bonnes manières relève de l’impossible.

Or, si tu as appris une chose ce soir, George, c’est que l’impossible n’est pas impossible.
Au quel cas tu ne serait pas là, discutant on ne peut plus banalement au coeur de l’ex studio guindé de ta nourrice retraitée, sur ton yacht de luxe, avec un garçon des rues.

Me cacheriez-vous un talent autre que la provocation et la vulgarité ? Question que tu ponctues d’un large sourire, les yeux plus bleus et perçants que des lames de rasoir. Tout à fait charmant, tout à fait séduisant - si les acerbes condescendances nichées dans ta voix ne trahissaient pas ton dédain.

T’asseyant sur le canapé, jambes croisées et tête reposée en arrière sur le dossier de cuir - tu t’octroies le privilège de le disséquer du regard. Vraiment, c’est une tâche dans ce décors…

N’empêche, George, que tu es toujours là, et que tu préfères sa compagnie et ses pitreries à la réalité de tes fonctions - elles t’attendent, oui, et te tomberont dessus dès lors que tu quitteras les lieux.





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Dim 16 Sep - 0:34
musique - Tu lui en veux pas. T'sais bien que t'as pas (plus) la dégaine de ta profession, ni le dialecte mais ça n'enlève en rien tes capacités. Puis t'aimes bien le faire chier, le p'tit Jojo, alors t'hausses les épaules, comme si c'était évident.

Bah, j'suis médecin. Spécialisé en chirurgie.

T'as pas envie qu'il te rit au nez alors tu t'empresses de donner des preuves. T'empoignes ton sac et t'en sors une mallette dans laquelle sont soigneusement (étonnant oui) rangés tes outils chirurgicaux. Tous propres, emballés. Un peu plus loin, ton stéthoscope et quelques médicaments. En bref, une trousse de soin de haute qualité si bien qu'il est difficile de s'imaginer qu'il s'agisse d'un simple déguisement. Tu t'pinces les lèvres avant de dire, pour te justifier.

J'ai fait huit ans d'études à la faculté de médecine de Cosmopolis. J'étais dans les meilleurs mais on m'a refusé mon diplôme parce que j'suis un alien. Mes parents m'ont jeté dehors après.

Meh.
T'as de mauvais souvenirs qui t'remontent à l'esprit, t'aimes pas ça. T'essayes de balayer tout ça vite fait bien fait, tes pensées rejoignant tes gestes puisque tu ranges tout ton matos avant de jeter ton sac et, par la même occasion, te laisser tomber sur l'autre canapé, chaussures sur la table basse. WOUH ! Putain c'est le meilleur sofa que mon cul a pu rencontrer ! Enchanté. Oui, tu parles au canapé.

J'imagine que vous vous en battez les couilles sur votre yacht, des gens comme nous. T'as un sourire, semi moqueur, semi ironique. Ta tête retombe lourdement contre le dossier. Bah, j'imagine qu'on peut pas vous en vouloir. J'serais un égoïste comme vous si j'avais votre vie. C'était une insulte non maîtrisée, oops.

Allez dormir, l'ancien. J'ai pas b'soin d'vous ausculter pour comprendre que vous êtes fatigué, déprimé et agacé.
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Dim 16 Sep - 1:20



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Hébété, tu demeures silencieux tout du long, n’osant l’interrompre, pas même pour se moquer. Il n’y a pas de raison à se moquer. Non. Il ne te ment pas. Sa mallette, ses outils, le timbre de sa voix… Tout n’est que vérité.

George, tu es agréablement bluffé.

Ce n’est que lorsqu’il s’assied dans le canapé te faisant face, pieds sur la table basse - en bois de merisier rare, taillée à même le tronc par un ébéniste de renom, mon Dieu tu manques de t’étouffer d’horreur - que ton visage se détend.

En fait non, il ne se détend pas réellement, puisqu’il profane la table de merisier rare, taillée à même… Bref.

Tout en poussant les malotrues - à savoir ses affreuses baskets - pour mieux les faire retomber sur le tapis (ce qui ne t’enchante guère, vu que ce tapis est en laine d’alpaga, tissé mains…mais passons), du bout de la télécommande, tu oses enfin rompre ton mutisme.

Vous m’étonnez. C’est regrettable que vous n’ayez pu obtenir votre diplôme. Dis-tu, t’étonnant de cette soudaine sincérité que tu choisis d'ignorer - reprenant aussitôt tes grands airs impériaux.

En soit, c’est un mauvais coup que le destin lui a joué. S’il n’avait pas rencontré le racisme et l’exclusion, qui sait ? Peut-être serait-il correctement habillé, peut-être aurait-il sa propre voiture ? Peut-être s’exprimerait-il autrement qu’en onomatopées primaires ?

Mh.

Je n’ai, en effet, que faire des gens comme vous. Une cigarette se coince à ta bouche, et l'esprit un tantinet ailleurs tu fixes la porte fenêtre donnant sur le balcon. L’eau du fleuve se reflète sur les vitres, de même que les lumières de la ville.

Un tableau étrangement apaisant.

Et je suis égoïste, oui. Je ne m’en cache pas.  Il te faut bien l’être, sinon comment survivrais-tu dans le monde de la finance ? Un homme qui s’apitoie sur une vieille qui n’arrive plus à payer son loyer et se fait expulser, un homme qui aide les enfants crevant de faim en Afrique, un homme qui lutte pour que les gens vivant dans la rue aient de quoi se réchauffer… C’est un homme faible.

L’Histoire est pleine d’exemples plus cruels les uns que les autres. Toi, tu as lutté pour être du côté des plus forts. Pour être le plus fort. Sachant d'où tu viens, la lutte a été d'autant plus grande.

Bien sûr que tu aimerais pleurer la vieille, que tu aimerais pleurer les gosses, que tu aimerais pleurer les gens qui crèchent sur le trottoir. Et ? À part ramollir ta peau pour que les requins qui nagent autour de toi puissent mieux te bouffer, qu’est-ce que cela changerait ?

Non.
Dans cette jungle qu’est l’Humanité, mieux vaut être un roi sans pitié qu’un roi sans royaume.

J’irais dormir dans quelques instants. Pas immédiatement. Je souhaite encore un peu être votre égal. Être par conséquent, insignifiant et désuet. Sale et vulgaire, je ne peux pas, c’est bien trop d’efforts et je risquerais de ne pas m’en remettre. Tu souris, ne cherchant plus à blesser ou à rabaisser mais bien à te laisser aller.

De l’humour, George, tu fais de l’humour. Caustique et noir, certes, mais… C’est déjà ça.

Le roi sans pitié peut bien, au moins une fois, jouir de rien et de rien faire son adage, comme les fous. Non ?

Je peux vous obtenir un local, pour ouvrir votre cabinet. Si vous le souhaitez. Que cela soit de l’argent ou un bien immobilier, notre accord n’en sera pas altéré. Proposes-tu, très simplement.

Au moins, il travaillerait dans des conditions d’hygiène impeccables, aurait de l’espace et exercerait avec un peu plus de… Un peu plus de… Mh… Classe ? Non… Un peu plus de sérieux ? Non... Un peu plus de respectabilité ? Probablement...




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Zep
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Zep

Dim 16 Sep - 1:46
Tu fais la moue. Tu pensais pas qu'il irait te croire sur parole. T'espérais même un peu de fight pour prouver ta valeur (sans les poings, parce que tu sais définitivement pas t'battre de cette façon) (t'es plus du genre coups de pied dans les tibias et couteau dans le dos, faut dire).

C'est plus à ton tour, d'être surpris, et douteux. Lorsqu'il te propose de t'offrir sur un plateau d'argent l'épicentre de tes rêves, tes espoirs détruits, tu restes le fixer, paupières grandes ouvertes, bouche bée. T'peux pas le croire. Tu veux pas le croire, en fait. C'est trop facile. C'est un piège ? Non, t'es juste parano à souhait mais... mais pu-tain.

Attendez, vous êtes sérieux ? Tu te redresses comme un piquet, presque en garde à vue.

Il plaisante pas.
Oh putain, oh putain. Tu fais quoi, tu acceptes ? Non, ce serait trop risqué. Je- T'arrives même pas à avaler ta salive. T'as envie de courir partout, parce que t'as l'euphorie qui t'monte à la tête soudainement mais-

J'peux pas accepter.

C'est à contre coeur que tu refuses. Rattaché à l'unité qui elle-même a aménagé un cabinet au centre même de la base, selon tes goûts et tes besoins, tu ne pourras pas assumer un cabinet illégal, ouvert aux yeux de tous.
T'as beau être toi aussi un sale égoïste et opportuniste, tu n'veux pas qu'on t'offre ce pour quoi tu t'es battu aussi facilement. Tu n'veux pas te dire que ça fait un an qu't'es à la rue alors qu'un bon samaritain a juste à claquer des doigts pour régler tous tes soucis.

Parce que c'faux, ça ne règlera rien. Ca ne t'ouvrira pas les portes de chez papa maman. Ca ne te fera pas oublier le racisme. Ca ne fera pas de toi un type meilleur. Ca ne réalisera plus ton rêve. Parce qu'il s'est essoufflé.

C'était un piège, hein ? Tu commences à pouffer de rire, mais nerveusement. Ca avait plutôt intérêt à en être un.

Tu vas le r'gretter longtemps, tu le sais.
Mais tu tiens encore à ta vie et, par extension, à tes engagements, bien que fait à contrecoeur.

Nah nah vous ouvrirez pas ça pour moi, vous me prenez de haut parce que j'ai pas votre dégaine ni celle d'un doc'. Pi' j'ai pas de diplôme, ce serait illégal et ça vous apporterait trop de problème. Donc, oui, c'était un piège. Malin, malin. J'avoue.

Un autre clin d'oeil pour la route avant que t'ailles fouiller un peu les boissons dans le mini bar. C'est là que tu te rends compte que t'y connais rien en alcool et que ta meilleure amie ça reste la bière. En parlant d'elle, en voilà une.

T'arraches le bouchon avec les dents avant de le cracher dans la poubelle la plus proche et tu t'enfiles la bouteille comme une limonade.

Et euhm... Tu dis, un peu plus bas : J'peux visiter le bateau ?
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Dim 16 Sep - 2:31



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Il est méfiant à ton égard, ce qui est tout à fait compréhensible. De ce fait, il refuse ton offre. Cela t’étonne, un peu. Non, en fait cela ne t’étonne pas. Il a sa fierté - une forme de fierté tout du moins. Tu hausses les épaules, inexpressif. Ce n’était pas un piège. Tant pis.

Il est vrai qu’il aurait dû exercer sans diplôme - ce qui aurait été fâcheux. Tu évites i’légalité comme la peste, ce qui est paradoxal au vu de la longue liste de tes crimes. Après, comme pour beaucoup de choses en ce bas-monde, l’argent est une solution.

Il te suffirait de passer quelques coups de fil, de graisser quelques pattes, et Zep pourrait dès demain se retrouver sur les bancs de la faculté de médecine et obtenir son diplôme - sans risquer, cette fois-ci, d’être mis à la porte sous cause de racisme.

Or, non. Tu n’en as tout simplement pas envie. Rien ne justifie un tel acte de bonté. Ou plutôt, rien ne justifie un deuxième acte de bonté - puisque le premier, que tu as concrètement réalisé en lui offrant de lui payer un local, a été décliné.

Il a dégueulassé ta table basse en bois de merisier rare après tout, sans parler de cette capsule de bière honteusement crachée - on eut dit un lama - dans la corbeille à papiers. Il s’est trompé, oui, ce n’était pas la poubelle.

Je peux vous faire visiter mon yacht, si vous me promettez de ne pas le contaminer de salive, de bave, de sifflements vulgaires et… En fait, si vous me promettez de vous tenir tranquille. Tu soupires longuement avant de te lever.

Te débarrassant de ton manteau, retroussant les manches de ta chemise - à croire que tu te prépares à une expédition sauvage - tu l’invites ensuite à te suivre d’un geste de la main. À peine l’air frais du port vous gifle t-il le visage que tu t’allumes une énième cigarette.

Ta tenue décontractée - c’est que tu as aussi ouvert ton col de chemise et abandonné ta cravate - te donne presque des airs de bad boy - si on omet ta coiffure impeccable et la propreté quasi surréaliste de tes chaussures.

En dessous de votre appartement, il y’a les couchettes du personnel et la terrasse de loisirs. Vous y aurez accès. Tout au long de votre marche, tu pointes du doigt tel pièce, tel agrément, tel espace récréatif…

Vous visitez, dans l’ordre : la salle de réception, la salle aux tables de billards, la salle de cinéma, les cuisines (immenses), la bibliothèque (encore plus immense), ta pièce particulière et sous clé où sont rangés et classés tes livres rares de collection, le sauna, le jardin aux milles et unes fleurs…

Enfin, après une bonne demie heure de déambulation, l’aile nord : ton lieu de vie. Je n’occupe réellement que cette partie du yacht. Le reste, tout ce que nous avons pu voir donc, je le dédie aux invités ou à l’événementiel.

Il vous suffit de gravir quelques marches, de passer une barrière à reconnaissance vocale et vous voilà sur le ponton intimiste. Bizarrement, en dehors de l’énorme piscine chauffée aux lumières néons, les lieux sont sobres.

Au travers des énormes baies vitrées, on distingue l’intérieur. Pas de décoration tape à l’oeil, des pièces plutôt petites… Mh, après le faste précédent, c’en est presque décevant. Je suis quelqu’un d’ennuyeux dans l’intimité. Tu déclares, tout à fait franc et pas le moins du monde embarrassé.

Dites moi, Zep, pourquoi bosser pour la 426 ? Oui, j'ai deviné. Je ne suis pas idiot, et vous n'êtes pas doué pour dissimuler les choses. Question que tu agrémentes d'une expression finaude.

Vous demeurez sur la terrasse, au bord de l’eau - c'est hors de propos qu’il puisse entrer chez toi. Il salirait, pour sûr, la moquette de ta chambre et le plancher en chaîne massif de ta cuisine. Les transats sont suffisants pour l’heure.

Ah et si vous avez faim cette nuit, les cuisines étant fermées, vous trouverez à côté de la salle aux billards, un… Un distributeur de petits fours. Ton rire s’étouffe contre ton mégot - cette fois-ci, tu es embarrassé.

Que c’est prout-prout un distributeur de petits-fours, George ! Tu le sais… Tu l’avais installé il y’a quelques années pour ta compagne de l’époque, Elizabeth. Elle était la reine pour te faire acheter ce genre de gadgets snobs et clinquants.



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Zep
Crédits : -10000
Zep

Dim 16 Sep - 20:56
La visite guidée déjà terminée qu'tu sais même plus par quelle porte tu viens de rentrer ou sortir. Ce truc, c'est pas un yacht, mais un putain de paquebot. T'pensais pas que les gens pouvaient vivre dans des endroits pareils, et encore moins qu't'aurais la chance d'en profiter. T'es comme un marmot, à regarder à droite à gauche (parfois à la recherche d'un truc à chipper mais tu sens qu'ce type sait exactement ce qu'il possède, l'endroit où il l'a posé, dans quelle position). T'as d'ailleurs été étonné de découvrir la sobriété de ses propres appartements, toi qui t'attendais à une suite luxueuse. Il s'autoproclame ennuyeux. T'es plutôt d'accord, c'est un fait, mais faut dire que t'es étonné de l'entendre parler d'lui-même ainsi. Tu l'pensais plutôt du genre à s'vendre au premier venu. P'têt' qu'il est trop fatigué aussi. Demain il t'sortira que c'est le type le plus hilarant de tout Cosmopolis (t'y croirais pas).

Pourquoi bosser pour la 426 ? Tu t'figes.
Comme quoi, tu n'es pas l'seul perspicace ici. Tu te mordilles les lèvres, cherchant un bon moyen d'expliquer la chose sans vendre ne serait-ce qu'une information capitale. T'sais très bien que les balances en prennent toujours pour leur grade. Ça t'angoisse tellement que tu le dévisages quand il rit à propos de sa machine de petits fours... (sérieux ça existe ?)

J'suis SDF. On m'offre un "toit", de l'argent, je le prends. Le mot toit, tu l'entoures de guillemets avec tes propres doigts. Tu n'as pas de lit, ni même le confort de ce qu'on appelle maison. Juste un cabinet dans lequel tu peux t'enfermer des heures ou des jours selon tes envies. Mais il n'y a pas que ça. Peut-être par pure vengeance, aussi. Tu hausses les épaules. Leur faire comprendre que c'était peut être mieux d'm'avoir du côté des gentils que des méchants.

Tu souris, doucement.
T'es loin d'être l'alien effrayant - né Rizzen, aka une forme spectrale lumineuse. T'es même aux antipodes c'qu'on peut craindre, c'est un fait. Mais tes idées, tes délires grandioses et inhumains - comme aimaient dire tes anciens camarades et professeurs - sont au-delà de tout. Et un jour, oh oui, un jour, tu seras le fier créateur d'un alien surpuissant - une arme de guerre, une prouesse de la médecine, de la science.

Je me demande à quel parti vous appartenez, George. Même si j'ai déjà ma petite idée en tête. Tu hausses les sourcils, trois fois de suite, avec un regard quelque peu cocasse.

Bref, je vais... vaguer à mes occupations. Tu te retournes. Vois le couloir, au loin. Tu tires la tronche. ... Vous pouvez me remontrer le chemin ?
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