L’antagonisme.
Tony avait toujours aimé les soirées, ce n’était un secret pour personne. Au contraire, son extravagance faisait que tout le monde devait le savoir. Et ce que Tony aimait par dessus tout, c’étaient les soirées alcoolisées. Évidemment. L’alcool, l’alcool, toujours l’alcool. Après tout, n’était-il pas un ex-alcoolique ?
Enfin, ex, pas tout à fait. Il faut dire que Pepper l’avait grandement aidé à arrêter – ou du moins, lever le pied – mais... Pepper n’était plus là. Et ses cauchemars reprenaient. Alors il buvait, un verre, deux verres, six, huit, vingts. Et ça permettait au playboy d’oublier, de s’amuser, sans crainte ni peur qu’un problème ne surgisse – du moins, pendant un certain temps.
Et il en était à son troisième verre lorsque sa route croisa celle de l’agent.
Il discutait avec une belle blonde qui avait avantageusement mis en valeur sa poitrine dans un décolleté que Tony se plaisait à surnommer le
débord’seins. Pourtant, et ce, pour une fois, son regard n’était pas accaparé par ce bout de chair frivolante qui s’offrait à lui.
Non.
Parce qu’il venait de remarquer Léandre.
Léandre ?Non, attend, c’est pas ça. Quelque chose en J, qu’il lui semblait. Il porta le verre à ses lèvres, réfléchissant. On lui avait vanté les mérites de l’agent du MIB au nom français, et ce plusieurs fois. Un des meilleurs éléments de l’agence anti-aliennes.
Merde.Ça n’avait jamais été son fort de retenir les noms.
Sauf qu’il n’eut pas à se triturer la tête bien longtemps, le type venant de lui-même lui serrer la main. Et la politesse fit qu’il déclina par le même temps ce fameux nom qui échappait à Stark.
Gabriel.Gabriel Ardan.
Finalement, ce n’était pas en J.
Sa poigne est sec, dure. Stark hausse un sourcil, intrigué. Qui s’accentua en sentant le regard d’Ardan sur lui. Sa moue presque blasée. Tiens, donc. D’ordinaire, le milliardaire serait rapidement parti folâtrer avec sa blonde mais... mais un je-ne-sais-quoi chez l’homme avait attiré son attention.
Il sourit, de ce sourire qui faisait tomber les femmes à ses pieds.
« Je comprends votre femme, je vis la même situation tous les jours avec moi-même. Je vous offre un verre ? »