ANNÉE 1983, DAVID, DERRICK ET DUSTIN, PASSIONNÉS PAR LA SCIENCE-FICTION ET LA POP CULTURE, DÉCIDENT D'ENVOYER UN MESSAGE DANS L'ESPACE GRÂCE À UN ORDINATEUR SOPHISTIQUÉ DEPUIS LEUR PETIT GARAGE À COSMOPOLIS, DANS LE CONNECTICUT. PUIS C'EST PARTI EN COUILLE.PLUS DE TRENTE ANS APRÈS, GRÂCE AUX EXPLOITS INFORMATIQUES DES "3D" (POUR "THREE DICKS"), LES ALIENS FOULENT ENFIN LE SOL TERRESTRE ! MAIS À QUEL PRIX ? C'ÉTAIT À L'ÉPOQUE UNE SIMPLE PASSION. NI FEMME, NI EMPLOI, DAVID, DERRICK ET DUSTIN ONT PASSÉ LE PLUS CLAIR DE LEUR TEMPS (ET LEUR VIE) À ÉTUDIER L'ESPACE ET LA POSSIBILITÉ DE LA VIE AILLEURS QUE SUR NOTRE BELLE PLANÈTE. SANS DIPLÔMES OU CERTIFICATS, ILS SE CONTENTENT DE CONCEVOIR DES ORDINATEURS ET AUTRES SOFTWARES CHEZ EUX DANS LE SEUL INTÉRÊT D'ENVOYER UN MESSAGE AU-DELÀ DE LA SURFACE TERRESTRE. ILS L'ONT APPELÉ CODE COSMO EN HOMMAGE À LEUR VILLE CHÉRIE (C'EST FAUX, ILS N'ONT JUSTE AUCUNE IMAGINATION), COSMOPOLIS.
EN COURS D'AFFICHAGE (WADE ET LE CODE SE BATTENT)

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notre humanité ◐ ethan

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STAGIAIRE
Harry Marlow
Crédits : 62
Harry Marlow

Lun 10 Sep - 0:16



music

En sortant de la salle de bain, tu entends les acclamations du public à la télévision. Tu comprends à celles-ci que l’émission se termine et qu’il est, en principe, dix-huit heures passées de quelques minutes.

L’heure n’est plus à la toilette.

Le mince coton de ta serviette colle à ta peau humide. Un courant d’air froid rase le sol. Tes pieds laissent des traces mouillées sur le parquet d’un autre âge. C’est une fin d’après-midi banale. Cependant, il te trotte un désagréable et curieux frisson sur l’échine.

Un mauvais pressentiment.

Tu te hâtes de revêtir ta tenue d’agent, te dirigeant d’un même temps vers le placard où attend ton sac à dos. Lorsqu’enfin tu es prêt, tu t’en vas - la porte du hall se claque. C’est volontiers que tu accueilles l’averse orageuse, n’ayant cure d’un parapluie.

Une fois décodé, le message confidentiel de ton supérieur dit ceci : « Rdv Décharge. Balok en planque. Mort ou vif. » C’est ta première mission hors zone de contrôle du MIB et non accompagnée de ton mentor. Aujourd’hui, c’est Fitzgerald qui sera ton partenaire.

Vous n’avez encore jamais eu l’occasion de travailler ensemble mais tu sais, par bruits de couloir et coups d’oeil discrets, qu’il n’est ni fainéant, ni prompt à la rigolade. Il est de ceux qu'on évite par respect, qu'on fréquente par intérêt. Or, pour le peu de fois où tu l’as côtoyé de près, sa compagnie t’a été plaisante.

Une fois arrivé au bâtiment principal, non sans avoir au préalable maudit la lenteur de ton trajet en taxi, tu réunis en moins d’une demie-heure les armes qui vous sont nécessaires et t’en va en direction du parking. Le directeur du service motorisé vous offre la possibilité de rouler la mercedes dotée de l’équipement défensif le plus avancé. Une chance.

Fitzgerald t’attend, silencieusement assit en face du volant. D’un bref geste de la main, tu le salues. Après avoir rangé les affaires dans le coffre et après t’être installé à ses côtés, vous partez. « C’est au sud de la décharge, une ancienne maison de gardien, à côté de la zone des épaves. » Tu dictes, relisant le billet où y sont notées les informations.

Au travers de la vitre fumée de verre noir, tu contemples Cosmopolis se noyer dans les lumières des lampadaires. Les bâtiments défilent les uns après les autres, à mesure que vous engloutissez les kilomètres. Ni radio, ni pollution sonore entre vous - que le silence et l’attente.

« Laissons la voiture près de l’entrée grillagée, celle à côté du vieux cabanon. Nous pourrons ainsi l’observer en toute tranquillité. » À ces mots, tu joins le geste et claque la portière. Un vent glacial souffle sur les monticules de déchets, apportant au spectacle déjà sinistre une touche morbide.

La puanteur et la laideur son reines de ce royaume.

Si tu n’avais pas l’esprit aussi fermement décidé à remplir ta mission, tu céderais à de violentes nausées. Au moins, la pluie s’est arrêtée - ne gronde que le tonnerre.

L’invitant à te suivre d’une légère pression sur l'une de ses épaules, tu vous conduis discrètement jusqu’au cabanon.

Petit, à même la terre, les planches pourries et le plafond couvert de toiles d’araignées - il vous témoigne une piètre première impression. Parfaitement fondu dans le décors environnant, il a au moins l’avantage de vous rendre invisibles.

« Il doit arriver par l’entrée nord… » - tu murmures, recroquevillé dans un coin, t’allumant une première cigarette. « Guette des phares, il va venir en camionnette. » Tu te saisis d’une seconde et l’offres à ton coéquipier.

La fumée vous habille d’un pâle nuage opaque.

« Je suis content d’être avec toi pour cette mission, Ethan. » Dis-tu, aussi sincère que simple, l’air ailleurs et le regard pourtant on ne peut plus concret. « Il me tardait de vraiment te connaître. » - et ton sourire s’étire, un brin plus dangeureux.

Quel meilleur moyen de connaître un homme que celui de le voir en proie face au plus primaire de ses instincts : la violence.






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Ethan Fitzgerald
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Ethan Fitzgerald

Lun 10 Sep - 16:41

Notre HumanitéCe n'est même plus une légende, l'humanité est un mythe.

Ta jambe s’agite, nerveuse. Se distingue de tes doigts qui entourent calmement ta cigarette. Ton pied tapote le béton froid dans un rythme invariable, clapotant contre les flaques d’eau qui serpentent comme des reptiles endormis. L’air est froid, il règne dans ce parking une ambiance menaçante, grondante. Peu importe où tu fixes les yeux, tu ne vois que la pluie qui tombe au-delà du toit en ciment. C’est d’un monotone. Il n’y a presque aucune voiture. Aucun bruit. Juste le son de l’eau qui se réverbère contre les piliers massifs. Et ton pied qui frappe toujours le sol, inlassablement.

L’air te glacerait presque le sang. C’est si… morne ici. Pourquoi les aliens se planquaient-ils toujours dans des zones aussi ignobles. Pourquoi ne pas choisir de bronzer au soleil. La plage, les palmiers, la mer. Tu souffles un nuage de fumée vers le plafond, et le regarde se diluer dans l’air. Tes orbes se fixent alors sur le fragment rougeoyant entre ton index et ton majeur, le regardant se consumer en douceur, jusqu’à s’éteindre. Alors seulement éteint tu le laisses s’échouer contre le béton dur, et l’écrase d’un coup de talon.

Rentrant dans la voiture, tu apprécies le soudain confort et la chaleur que cette mercedes t’offre. C’est ridicule. Une telle voiture pour une planque dans une décharge, tu trouves ça risible. Quoi de plus beau pour se faire repérer ? Autant y aller en sans gilet pare-balle, une corde autour du cou et un poids aux chevilles. Tu soupires. Craques une nouvelle clope. Attends patiemment ton nouveau coéquipier pour cette mission. Il s’agit de Harry Marlow, un jeune stagiaire. Tu ne le connais pas, tu l’as entraperçu, mais pas suffisamment pour posséder le moindre jugement sur ce dernier. De toute façon, ce n’est pas comme si tu y portais un quelconque intérêt. Tu fais ton taff, boucle en taule Balok le putain d’alien, et t’iras te taper une pute comme tu sais si bien le faire.

Tu souffles. Ta vie n’a aucun intérêt à vivre. N’y avait-il sur Terre pas la moindre d’excitation qui te permette de te sentir si vivant ? Tout semblait tourner indéfiniment en rond, comme une cassette mal réglée. Comme si l’on avait oublié d’appuyer sur play. Ta main vient caresser le volant d’un geste songeur. Tu penses à tout et à rien à la fois. Un kaléidoscope d’idées à peine saisissables. Qui se brise lorsque la portière s’ouvre, et qu’il fait irruption, lui, Harry. Tu lui adresses un mouvement de tête, pour répondre à son salut. D’un mouvement lent, tu viens démarrer la voiture, et apprécies tout de même le ronronnement félin du moteur. Harry s’installe, et tu écoutes son message. « Je sais où ça s’trouve. C’est pas loin d’ici. » Tu lui jettes un coup d’œil intéressé, mais ne dis mot de plus. Alors tu appuies sur l’accélérateur, et vous voilà partis. La conduite est agréable, l’ambiance lourde. Comme si les moindres fibres pouvaient prédire ce qu’il se passerait là-bas. Aucun de vous deux ne parle, c’est à la fois pesant et curieusement agréable. Cette tension palpable. Peut-être n’y a-t-il que toi qui la ressentes. Peut-être que tu te fais des idées, tout simplement.

Après avoir laissé la voiture près du vieux cabanon comme l’a suggéré Harry, tu sors à ton tour, laissant entrer l’air vicié dans ton intimité. Tu retiens un hoquet face à la puanteur de l’endroit et plisses les yeux. Tu peux voir avec précisions ce qui se cache ici. Tu peux voir avec précision ô combien la misère humaine est grande, et ô combien ses déchets sont nombreux. Et les voir ainsi, habillant le ciel sombre se zébrant parfois d’éclairs, ne t’arrache pas la moindre émotion. Tu connais ce genre de spectacle, car c’est le même qui habille ton âme. Ton regard se détourne de cette vue lamentable et sordide, et tes pas viennent suivre ceux du stagiaire, absent. Tu fixes un instant l’endroit avant d’y entrer dans un soupir las, jetant ta cigarette.

Tu écoutes d’un air pensif les bavardages de Harry, et suspends tes orbes dans la direction indiquée. « D’où tu tiens ces infos ? Qui te les as données. » C’est une question comme une autre, pas de suspicion, pas un ton plus haut que l’autre. Juste de la curiosité. Peut-être juste une manière de tuer le temps déjà si laid. Tu acceptes la cigarette tendue, et l’allumes à ton tour. « T’es content hein… J’sais pas si tu diras pareil en rentrant. »   Si on rentre. Mais tu t’abstiens. Fixes au loin. Mais sa dernière phrase t’intrigue et tu lui lances un drôle de regard. « Dis, c’est quoi les infos qu’on a sur Balok ? » Non pas que tu n’as pas potassé ton dossier. Tu veux juste savoir si vous avez bien les mêmes. Si tout peut bien se passer.

feat Harry Marlow

*
STAGIAIRE
Harry Marlow
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Harry Marlow

Lun 10 Sep - 18:16



music

Un bruissement vous parvient depuis la tuile brisée du fond de la cabane. Un instant, tes pensées s’arrêtent et tu fixes ce que tu penses n’être qu’une souris. Non, c’est un rat. Tu hais les rats - et haïr est en l’occurence bien faible comme terme.

D’un jeu de pieds rapide mais néanmoins assuré, tu repousses les débris jonchant le sol jusqu’à l’extrême opposé de votre place, faisant ainsi fuir l’animal. « C’est un Krärn arrogant, violent et imprévisible. Il fait du trafique d’êtres-humains, en complicité avec la pègre russe. L’indic’ a balancé qu’il serait qu’avec un seul garde, voir peut-être tout seul. »

Attendre n’est pas ton fort - cela fait deux minutes que tu as éteins la première et te voilà en train d’allumer la seconde. Que ne ferais-tu pas sans cigarettes ? Satisfait, tu reportes tes yeux sur lui, détaillant tranquillement ses traits.

Fins, froids, harmonieux. Il est ce qu’on peut appeler un bel homme - tu supposes ? C’est que tu n’es pas très aux points sur les appréciations physiques ; qu’est-ce qui fait qu’un tel est laid, qu’un tel est séduisant, tu ne saurais le dire et c’est tant mieux.

Or ton vagabondage pensif amène à une ultime et intéressante question ; est-ce qu’il a quelqu’un ?

La vie d’un membre du MIB n’est jamais douce pour ceux qui aspirent à la chaleur d’un foyer. « Si on ne s’en sort pas… » - et tu marques un temps, lourd de cette effrayante possibilité - « Y’aura beaucoup de larmes à ton enterrement ? »

Au tiens, tu imagines qu’il y’en aura peu. Ce n’est pas comme ci tu pourras t’en plaindre - lorsqu’on est mort, on est mort.

Mourir… Voilà la prochaine destination de ton vagabondage pensif… As-tu peur de mourir ? Plusieurs fois, tu as tenté de répondre par la négative, imaginant un paradis quelconque où ton âme reposerait en paix - ce serait te mentir.

Tu as peur de mourir, comme la majorité des personnes de ce monde. Et comme la majorité des personnes de ce monde, tu t’es résigné à cette fin inéluctable.

Harry, à présent il faudrait que tu te concentres sur la réalité.

Au loin, bravant l’obscurité de la nuit et les piles de déchets, deux tâches jaunâtres émergent. Ce sont des phares de voiture. Tu te redresses aussitôt, écrasant ton mégot sur une des poutres humides. « Il est là. » - tu murmures.

Non sans difficulté vous parviennent des échos de voix - une conversation plutôt mouvementée. Un homme, petit et trapu, râle face à un autre, maigre et grand. Tu reconnais à ces derniers un fort accent russe. Ce sont les hommes de mains de Balok.

Balok, lui, sort à peine de la camionnette. Il tient fermement une valise, marche le pas pressé - le suit à la trace des volutes de fumée de cigare. Tous s’enferment dans la maison délabrée, dont les fenêtres projettent soudain une vive lumière, éclairant ainsi les alentours.

Ils sont trois. Pas un, pas deux mais trois. Qu’importe - le résultat sera le même. Vous les neutraliserez un par un.

« On fait le tour - si je me souviens bien du plan, il y’a une entrée par l’arrière. Une porte qui ne ferme plus. Elle donne sur la cuisine. Il faudra agir vite. »

Puis, silencieux, tu te lèves et sors de la cabane. L’air est subtilement plus frais - annonçant que l’orage n’est pas près de se terminer.

À pas de loup tu t’avances, jetant de temps à autre un coup d’oeil par dessus ton épaule, histoire d’être sûr que Fitzgerald est à tes côtés. Les échanges verbaux entre les trois criminels se font de plus en plus clairs - paiement en retard, une cargaison fichue, deux filles de plus…

Même morcelée, leur conversation vend la mèche sur leur sinistre occupation.

C’est le coeur battant à tout rompre, les bras tendus et le revolver fermement levé au devant de ton visage, que tu pousses la porte branlante. C’est une chance que tu ne te sois pas trompé - elle donne effectivement sur la cuisine.

Alors que tu t’apprêtes à te poster dans un angle, derrière le comptoir et la gazinière - l’homme petit et trapu surgit depuis le salon. En moins de dix secondes, il vous remarque et alerte les autres, brandissant un fusil à basse portée.

« FITZGERALD, À TERRE ! » Tu hurles, évitant de peu la salve de coups de feux - désorienté par le brouhaha et la panique. Survivre, c'est s'adapter. Inspirant longuement, tu échappes à la ligne de visée du fusil en courant sur le côté.

Là, caché par une armoire, tu te prépares à riposter - jetant un regard entendu et étrangement noyé d’adrénaline à ton partenaire. « Je prends le petit, tu te fais le fil de fer ! »






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Ethan Fitzgerald
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Ethan Fitzgerald

Mar 11 Sep - 11:02

Notre HumanitéCe n'est même plus une légende, l'humanité est un mythe.

Ton regard sombre suit celui de ton partenaire, et se pose sur la vermine qui grouille dans cet endroit délabré. Tu aimerais t’arracher les yeux, à force de ne voir que la décharge du monde. Ne faire partie que des rebuts de l’humanité. Un concentré de connards au mètre carré qui frôlait l’abrutissement. Tu regardes Harry gesticuler pour faire fuir l’animal, puis rabats tes orbes vers la fenêtre, tentant de percevoir la moindre lueur dehors. Un Krärn hein ? « Alors à la moindre erreur, on s’fait bouffer c’est ça ? C’est… un peu excitant. » Un sourire mystérieux vient s’insinuer sur tes lèvres fines, un rictus qui n’en est pas vraiment un. Cette perspective de danger te donnait presque des frissons d’adrénaline, et tu t’en voulais d’avoir tant sous-estimé cette mission. Oui finalement, ce soir promettait d’être un soir intéressant.

« Qu’il soit seul ou avec un garde, ça devrait être assez simple. Tant qu’on ne lâche pas Balok des yeux. »
Te faire bouffer en étant encore vivant, très peu pour toi. Alors tu essayerais de neutraliser le Krärn dès que possible. Tu fixes la nuit à travers les carreaux sales, pensif. Tu réfléchissais à comment tu procéderais si tu te retrouvais face à cette crevure. Une balle entre les deux yeux ? Trop rapide, beaucoup trop rapide. Tu trouverais quelque chose de plus recherché sur l’instant. Tu t’éloignes de la fenêtre, et poses tes yeux sur le garçon à côté de toi. Il a un regard bien curieux. Bien intrusif. A quoi pense-t-il ? Est-il stressé par ce soir ? Il n’en a pas l’air. Et toi, es-tu stressé ? Non. Ça fait bien longtemps que tu as arrêté de craindre chaque soir comme ça. De craindre la torture et la mort. Tout est si vide à l’intérieur de toi, un trou béant impossible à combler.

C’est étrange comme Harry à l’air d’avoir lu dans tes pensées. Des larmes ? Tu réfléchis un instant. Tu ne penses pas à Meredith. C’est une collègue, et tu ne pensais pas un instant à ce qu’elle puisse verser la moindre larme pour toi. Quant à Drake… c’était différent. Mais tu n’arrivais pas à savoir comment il réagirait si on lui annonçait ta mort. Réjouis ? Triste ? Complètement indifférent ? Tes orbes se fixent à nouveau vers ton collègue d’une nuit, et tu hausses les épaules. « Probablement pas. Mais ça m’est égal. » Parce que la personne qui aurait pu te pleurer est morte. Si tu meurs, avec un peu de chance, tu pourras la retrouver. Mais bon, en y pensant, tu fileras direct en enfer, ton corps léché par les flammes du péché, donc impossible de songer à revoir ce doux sourire et sa crinière de feu. Tu laisses échapper un sourire triste.

Te perds dans un rêve chimérique. Une exquise utopie, dans un monde où tu n’aurais pas été ce que tu es. Un rêve où tu serais ailleurs qu’ici, cabanon puant et malheureux, enfilant couleurs à la place de cet inlassable costume noir.

Tu ouvres les yeux, un son résonne à tes oreilles. « Le voilà… » On sent une impatience dans ta voix. Tes sourcils se froncent, une légère contorsion vient déformer tes traits. La hâte. Tu fixes la camionnette, tu perçois distinctement les visages des trois hommes qui viennent d’en sortir. Trois ? Il n’était censé y avoir qu’un garde, et Balok. Pourquoi y en avait-il un autre ? Et tu repères Balok et sa valise, ce petit cadenas à chiffes qui la verrouille. Les volutes du cigare et la marque inscrite sur le dessus. Il est terriblement laid ce gros tas.

Tu emboîtes alors le pas, te rappelant de la configuration de la maison. Effectivement dans ton souvenir, une porte arrière donnait sur la cuisine, donnant elle-même sur le salon. Il faudra être prudent et infiniment silencieux. Avec un peu de chance, elle n’aura pas été changée et vous pourrez entrer sans problème. Tu sors du cabanon, respires un coup avant d’écraser le mégot de clope qui te restait dans la bouche. L’air est toujours aussi nauséabond, et tu retiens un léger haut-le-cœur. Vivement que la mission soit terminée que vous puissiez partir d’ici en vitesse.

Couvrant les arrières de ton coéquipier, tu contournes la maison, frôlant les murs en tenant fermement ton arme. Ton USP match dans la main, tu finis par entrer à ton tour dans la cuisine, prenant soin à ce que la porte ne grince pas. Mais avant que tu puisses te poster discrètement derrière un meuble, un des acolytes fait son apparition, et tu te retrouves à plonger aussi vite que possible derrière le réfrigérateur. Les coups de feu semblent te frôler le dos et tu te mets à couvert le cœur battant à tout rompre. Putain de merde, c’était quoi ce timing à chier ? Puis tu lances un regard noir à Harry, le pointant de l’index. « DONNE PAS MON NOM, ABRUTI ! » que tu cries à travers le son qui se perfore les tympans. T’as un pseudo, c’est pas pour faire joli. Alors tu articules « Smoker » depuis ta cachette, le menaçant silencieusement. Mais tu acceptes la répartition des adversaires, bien que tu sois furieux que la mission tourne ainsi dès ses premières secondes. « Putain ». Tu prends ton USP en main. Putain. Comment sortir d’ici sans que le gros te crible de balles ? Tu regardes autour de toi, il y a des ustensiles de cuisine. Tu attrapes un couteau en sortant un peu de ta cachette, et le lance brusquement sur le tireur, qui doit esquiver l’attaque. Tu profites de ce minuscule répit pour fuir par la porte encore ouverte, adressant un « bute-le » à Harry, dans une grimace déterminée.

Tu vas retrouver ce grand stupide, et lui faire regretter d'être né. Quant à Balok, tu lui réserves un sale moment. Oh oui, lui aussi va regretter de pas être resté au chaud dans l'utérus de sa mère.

feat Harry Marlow

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STAGIAIRE
Harry Marlow
Crédits : 62
Harry Marlow

Jeu 27 Sep - 20:47



music

Tout se déroule si vite, trop vite et tu peines à reprendre et ton souffle, et tes esprits. Il y’a d’abord eu le cri d’Ethan, en résultant ton embarras fort peu à propos - c’est vrai Harry, même s’ils risquent de mourir ou de finir derrière les barreaux, ces lascars, faut pas qu’ils aient vos identités réelles. Il y’a ensuite eut le choix de votre cible et votre séparation.

À pas de loup, arme aux poings et le dos courbé, tu longes le corridor menant jusqu’à l’escalier. Des pas s’y hâtent, faisant grincer les planches d’un autre âge - c’est le petit gros. Par dessus son épaule, avant de disparaître dans une chambre, il vérifie ta position - tire un coup, te loupe. Tu blêmis, la balle ayant dangereusement frôlé ton crâne.

En mémoire, tu te repasses toutes les techniques de combat et de défense que tu as appris au centre. Quelle est la meilleure approche lorsque la cible fait face, sort de côté ou se terre à plusieurs mètres ? Quelle attitude adopter lorsqu’elle se montre enclin à discuter ? Toutes, tu te les repasses toutes et c’est bien plus assuré et calme que tu gagnes l’étage supérieur.

La fenêtre du couloir est ouverte en grand, laissant le vent libre de faire danser les rideaux. Ce qui, conséquence gênante, trouble ta vue de l’entrée de la chambre. Sans compter que la lumière est faiblarde et l’odeur de poussière et de renfermé fortement incommodante. Coeur battant et dents serrées, tu te positionnes à l’extrême droite de l’encadrure, ne pointant que le bout de ton nez. Aussitôt, le petit gros tire et tu te rabats à plat ventre.

Une roulade, un jeu de jambes agile et te voilà au corps à corps avec lui. Violemment, il t’assène un coup de crosse à l’oeil gauche et tu hurles - tu hurles de douleur avant de riposter d’une balle dans sa cuisse droite. À terre, son pistolet perdu, il cherche désespérément le couteau logé à l’arrière de sa ceinture. Désorienté, chancelant, tu lui offres sa chance. Il parvient à ouvrir ton ventre sur dix centimètres - par miracle, il ne te l’ouvre pas assez profondément pour t’empêcher de le neutraliser.

Des plaies de ce genre, t’en as connu des pires.

Sauf que tu ne le neutralises pas avec les idées claires ; cet enchaînement de coups engorgés d’adrénaline et ton instinct de survie à son paroxysme ont raison de ta retenue : tu l’abats de trois balles dans la poitrine. Il s’écrase lourdement sur le plancher, les yeux exorbités et la bedaine béate d’un écoeurant sourire carmin. Un instant, tu te figes, tu le fixes. Merde, merde, merde… Pour un garçon qui prône la justice et souhaite éviter les tueries inutiles, ce n’est pas du propre !

Trêve d’état d’âme, Harry, il y’a au rez-de-chaussée la réalité qui te demande pesamment d’intervenir. Balok court toujours et ton partenaire est aux prises avec le fil de fer. Un oeil hors circuit - tu te doutes que cela ne va pas guérir avant bien trois semaines - tu prends garde à ne pas te faire remarquer en regagnant la cuisine. La camionnette est toujours garée sur le parking, ce qui signifie que Balok est encore là, quelque part, à se cacher, à vous attendre.

Tu siffles entre tes dents, tournes à gauche après avoir dépassé le salon et attends un signe, un bruit, un appel. Une porte est ouverte au fond, à côté d’un meuble d’appoint, invitant l’accès au sous-sol. C’est forcément là que cette ordure est allée - supposition que tu confirmes lorsque tu entends des murmures et des bruissements.

Déterminé à finir en beauté votre mission, sans plus de bavure mais avec sang froid et conscience, tu descends les marches de béton et t’arrêtes sur la dernière. Bien malgré toi, tu baisses ton arme, bras ballants et épaules basses - ton coeur s’arrête, des nausées te saisissent, la torpeur te gagne.

Face à toi, sur le sol brut et humide : quatre jeunes filles - non, quatre gamines… Elles doivent avoir quoi, douze, treize ans ? Elles sont agglutinées nues les unes avec les autres, en larmes et terrorisées.

Des ecchymoses ça et là, du sang, des marques variées et violacées - inutiles d’y mettre les mots. Ces filles ne sont plus les enfants qu’elles étaient, qu’elles devraient être. Ces enflures leur ont volé innocence et espoir de mener une vie sans traumatisme.

Sa nouvelle cargaison… Des gamines… Putain ce sont des gamines…

Balok se tient fièrement à côté d’elles, une Kalachnikov en visée de leurs têtes. Vous me laissez filer, peinard, avec votre jolie benz ou je les bute une à une. Capiche ? Qu’il ricane, fier de te damner le pion, de vous damner le pion. À nouveau des nausées te saisissent - il te dégoûte, tu pourrais lui vomir les enfers au visage.

SMOOOOOKER ! - tu cries, ne quittant pas le monstre du regard. SMOOOKER AMÈNE TOI ! EN BAS ! VITE ! Qu’il vienne, qu’il vienne… Il vous faut agir là, il vous faut réagir, il vous faut déjouer cette menace.

En attendant, Harry, tu n’as d’autres choix que de demeurer immobile - craignant qu’elles ne paient de leurs vies un seul de tes battements de cil.

Une chose est sûre, si vous réussissez à le coincer, il ne s’en sortira pas vivant - tu t’en fais la promesse, tu te le jures même : il va souffrir, lentement, durablement et ira, seulement après vous avoir supplié d’abréger son martyr, pourrir parmi les vers.






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Ethan Fitzgerald
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Ethan Fitzgerald

Jeu 27 Sep - 23:46

Notre HumanitéCe n'est même plus une légende, l'humanité est un mythe.


Retour au point de départ, tu contournes la maison pour revenir à la porte d’entrée, que tu entrouvres délicatement. Personne dans le hall.

Tu entres, avances le plus silencieusement possible. Tu entends dans la cuisine les coups de feu qui ne cessent pas. Tu avances, passes la moitié de ton corps dans le salon, voir si les deux autres sont toujours là avant de tout mitrailler. Mais à peine entré que tu reçois un violent coup sur la tête, qui se fait chanceler. Tes yeux clignotent, ta vue est trouble. « Putain d'merde... » C’est douloureux, ça résonne dans ton crâne comme une cloche.

« Prends ça, sale fouineur ! »

Tu entends la voix du deuxième acolyte, que tu avais précédemment entendue lorsque vous contourniez la maison. Tu ne vois pas Balok, où se cache-t-il ? Il s’avance à nouveau, mais tu ne comptes pas te laisser faire et vacillant, te tenant le crâne d’une main, tu viens tirer sur la forme floue qui s’avance vers toi. La balle part, perfore le genou. Il hurle, tu l'entends et ça résonne dans ton crâne, tu grimaces. Putain. Tu perds un instant l'équilibre, te rattrapant à un mur, mais l'acolyte en profite pour t'asséner à nouveau un coup de pied de biche sur ledit bras, qui lâche le mur dans un bruit très inquiétant. Tu serres les dents, et dans une pulsion d'adrénaline, tu attrapes le couteau que tu gardais au cas où dans ta ceinture, et le lances en direction de sa tête. A peine a-t-il le temps de reculer que le couteau pénètre sa chair, brisant son crâne dans un gargouillis écœurant. Un liquide rouge gicle dans ta direction, tâchant ton costume, mais tu restes là, à reprendre tes esprit dans le salon dévasté. Il a frappé fort ta tête, et ton bras t'élance, tu estimes qu'il est brisé au niveau de l'avant-bras, là où le métal à caressé ta peau. Tu grognes. Jettes un coup d'oeil au cadavre cloué au sol. « Va en enfer. »

Reprenant tes esprits, tu te remets brusquement à chercher Balok. Tu n'entends plus rien du côté de Harry, où en est-il ? Tu espères silencieusement qu'il ne lui est rien arrivé. Mais toute cette histoire, ça sent terriblement mauvais. Tu traverses le salon, observe le cadavre du gros dans la cuisine. « Putain Harry t'es où... »

Et brusquement, un hurlement te perces les tympans, et ni une ni deux, tu suis la source tu vois en courant comme tu peux, te tenant le bras pour éviter qu'il balance, récupérant au passage le couteau dans le crâne du fil de fer mort. « HARRY ?! HARRY T'ES OU ?! » Tu descends les escaliers menant vers la cave, et d'un coup tu t'arrêtes. Toute la scène semble tellement irréelle. Harry en bas des marches, devant un spectacle des plus glauques. Tu retiens un haut-le-coeur face à l'apparence des jeunes filles, et pas besoin de mots pour savoir qu'elles ne joueraient plus à la poupée demain. Ca te fend le coeur. Ca te fend tellement le coeur que tu n'as qu'une envie, c'est de buter Balok là tout de suite, d'une balle dans le crâne. Tu bouillonnes intérieurement, tu ne peux pas agir, sinon les fillettes pourraient y passer. Vous êtes dans les escaliers, bloquant le passage pour Balok. Faut jouer de ça. Lentement, tu pousses Harry sur le côté, et passes à ses côtés.

« Bouge pas crétin ! »

« J'immobilise la cible, tu protèges les filles. » Tu descends une marche de plus malgré le ton menaçant de l'alien. Rassurant les fillettes dans un sourire professionnel. Ta main derrière ton dos cache le couteau que tu as récupéré, et dégouline de sang. Tu t'approches encore d'un pas.

« Un pas de plus et je descends les gamines ! »

Tu stoppes tes pas. Balok semble paniquer un peu de te voir si proche. Tu perds ton sourire tout à coup, et balances ton couteau directement dans son avant-bras, lui faisant lâcher la Kalachnikov. « CHOPE L'ARME ! » Tu bondis sur Balok, et le plaque du mieux que tu peux au mur, poussant l'arme d'un coup de talon vers Harry. Balok se débat, il a sacrément de la force l'enculé. Il te mord le cou et tu grognes de douleur, relâchant momentanément ta prise et il t'envoie à terre. Tu pisses le sang, il a presque touché la carotide. Il s'approche de toi, prêt à t'égorger avec le couteau qui devait le poignarder. « Harry, fais quelque chose... » Ta tête tourne à nouveau, qu'est-ce qu'ils avaient tous, à viser ton crâne ce soir ?

feat Harry Marlow

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