ANNÉE 1983, DAVID, DERRICK ET DUSTIN, PASSIONNÉS PAR LA SCIENCE-FICTION ET LA POP CULTURE, DÉCIDENT D'ENVOYER UN MESSAGE DANS L'ESPACE GRÂCE À UN ORDINATEUR SOPHISTIQUÉ DEPUIS LEUR PETIT GARAGE À COSMOPOLIS, DANS LE CONNECTICUT. PUIS C'EST PARTI EN COUILLE.PLUS DE TRENTE ANS APRÈS, GRÂCE AUX EXPLOITS INFORMATIQUES DES "3D" (POUR "THREE DICKS"), LES ALIENS FOULENT ENFIN LE SOL TERRESTRE ! MAIS À QUEL PRIX ? C'ÉTAIT À L'ÉPOQUE UNE SIMPLE PASSION. NI FEMME, NI EMPLOI, DAVID, DERRICK ET DUSTIN ONT PASSÉ LE PLUS CLAIR DE LEUR TEMPS (ET LEUR VIE) À ÉTUDIER L'ESPACE ET LA POSSIBILITÉ DE LA VIE AILLEURS QUE SUR NOTRE BELLE PLANÈTE. SANS DIPLÔMES OU CERTIFICATS, ILS SE CONTENTENT DE CONCEVOIR DES ORDINATEURS ET AUTRES SOFTWARES CHEZ EUX DANS LE SEUL INTÉRÊT D'ENVOYER UN MESSAGE AU-DELÀ DE LA SURFACE TERRESTRE. ILS L'ONT APPELÉ CODE COSMO EN HOMMAGE À LEUR VILLE CHÉRIE (C'EST FAUX, ILS N'ONT JUSTE AUCUNE IMAGINATION), COSMOPOLIS.
Tu n'es pas à ta place, ici. Il est plutôt évident que ce quartier n'est pas le tien, que tu n'as rien à y faire si ce n'est travailler ; le masque qui habille ta tête et camoufle le haut de ton visage en dit assez sur les raisons de ta présence en ces lieux inhabituels. Tu es loin de ta résidence, de ton territoire, et tu ne t'en rends compte que trop tard, sans y trouver là une once d'importance, balayant l'information d'un haussement désinvolte des épaules. Changerais-tu d'avis, si tu savais ce qui t'attendait ?
Probablement pas.
Un petit son léger s'échappe de tes lippes tandis que tu avances d'un pas dansant, jouant de tes doigts avec l'arme blanche ensanglantée que tu as amené avec toi - il est si rare que tu sois armé, d'autre chose que ta propre peau, puisque tu apprécies tant sentir la carne d'autrui se déchirer sur toi, entailler d'une caresse et tuer d'une étreinte. Tu suis des empreintes peintes de rouge, des gouttes vermeilles sur le sol, qui t'amène peu à peu plus proche de ta victime ; celle qui a su te glisser entre les doigts, pour débuter ce jeu de chasse, et tu souris sous ton masque. Tu souris parce que ça t'amuse qu'elle ait pu songer pouvoir échapper à Rott.
Après avoir bifurqué une énième fois, te perdant dans un dédale de rue que tu ne connais pas, tu t'arrêtes enfin. Ta proie est juste là. Tes sourcils se froncent un peu face à l'étrange scène qui se déroule juste sous ton nez et qui t'apporte une nouvelle problématique ; un autre chat a attrapé ta souris et se délecte de sa chair.
— Aah... Que faire.
Un soupir quitte tes lèvres qui forment ensuite une petite moue, enfantine, boudeuse, en discordance avec ce lieu morbide et le sang sur lequel tes pieds trempent. Tu tapotes le sol du bout de ta machette, réfléchissant à quoi faire de cette nouvelle situation, plutôt fâcheuse. Tu pourrais aisément l'abandonner ici, puisqu'elle n'est déjà plus de ce monde ; elle ne te causera aucun souci, mais tu n'aimes pas l'idée qu'on te prenne ainsi ta proie. Tu grognes.
— Eh, trouduc. T'sais pas qu'c'est mal d'voler ?
Tu lèves ton arme tranchante en sa direction, le pointant avec, les dents serrés.
Blackout. Tu n'entends plus rien, tu ne sais rien plus rien, tu ne comprends plus rien. Alors que la journée avait normalement commencé, alors que tu as été à l'hôpital comme à ton habitude, tu ne sais pas pourquoi tu es là. La seule chose dont tu réussisses à te souvenir, c'est ce bruit et cette douleur insupportable qui te faisait plier en deux. Certains ont dit que tu devais manger, d'autres t'ont tendu une barre de céréale, tu as souri et tu es passé à autres choses. Tu ne peux pas en manger ou plutôt, tu as peur d'en manger. Tu connais leur goût infâme que des récits de ton père et tu connais un seul vrai goût, celui de la chair fraîche qui rentre dans ta bouche après l'avoir arraché avec violence de son corps. Rien que d'y penser, tu salives. Pourtant, tu le sais parfaitement, tout corps composés d'éléments biologiques a besoin d'un élément nutritif. Que tu sois un humain, un alien ou même une plante, ton corps a besoin de se nourrir. Et alors que ce bruit devenait insupportable à tes oreilles, tu as commencé à oublier. Bien sûr, tu connais ton prénom, tu connais ta profession, tu sais qui tu es mais tu as oublié tout bon sens, tu as oublié les mœurs auxquelles tu veux croire. La preuve en est, tu es en train d'errer sans but dans une ruelle sombre de Ryld District. Tu as quitté ton travail sans demander la permission pour subvenir à ce besoin primordial.
Évitant les rues un peu trop bondé, tu optes pour celles qui sont un peu plus étroites, un peu plus sombres que les autres, ses rues où un chien galeux pourrait se balader tranquillement. Les bras tombant le long de ton corps, la bave coulant le long de ton menton, le regard dans le vide, tu cherches un truc à te mettre sous la dent. Les forces de ton corps sont en train de diminuer, tu sais que tu peux mener un seul combat et tu aimerais ne pas trop te fouler. Au plus vite tu es repu, au plus vite tu pourras oublier tout ce qui s'est passé. Après une bonne heure d'errance, le désespoir se pointe et c'est quand tu entends des bruits de pas que tes sens se mettent en action. Une personne, lambda, débarque sans prévenir, elle est blessée, tu en profites. Dans un mouvement rapide, tes jambes te portent jusqu'à ta proie et tes dents viennent s'enfoncer dans sa jugulaire. Un bon goût de dent qui s'enfuit d'un coup de pied puissant pour broyer les cottes de ta proie, c'était fini pour elle. L'heure du repas avait sonné. Sans ménagement, tu finis à genoux et faisant semblant de prier auprès d'un Dieu inexistant, tu entames ton repas. Un bruit s'élève alors de la ruelle, un bruit méconnu pour certains.
Malheureusement, le repas fut de courte durée. Couvert par tes bruits de mastication et d'arrachement de chair, tu n'avais pas entendu cette personne. C'est au « trouduc » que ton activité se stoppait net pour ensuite tourner ta tête en direction de cet indésirable. Masqué, il semble faire le malin avec un jouet pour enfant qu'il pointe dans ta direction. Tes yeux bleus d'aujourd'hui semble s'intéresser à lui un court moment, puis il dévie pour revenir sur ce cadavre troué.
_ Volé ? Tu veux dire que cette carcasse t'intéresse ? Je suis désolé, mais les charognards doivent attendre que les vrais prédateurs finissent avant de venir picorer.
Pour autant, tu ne pouvais pas te contenter de le taquiner un petit peu, tu devais aller un peu plus loin. Tu te relèves, attrapant un bras dans ta main, puis écrasant l'épaule de ton pied, tu déchires le membre. Main dans la main, tu te retournes pour observer un peu mieux l'insecte qui vient t'embêter pendant ton repas. D'un mouvement nonchalant, un sourire ensanglanté aux lèvres, tu tends le bras dans sa direction, faisant sortir un peu de sang qui vint s'éparpiller sur la route les séparant.
_ Je suis d'humeur généreux, si tu veux, je te donne ce bras. C'est pour te remercier du petit trou que tu lui as fait. D'ailleurs, la prochaine fois, essaie de ne pas la laisser s'enfuir.
Un ton de moquerie et un petit rire sarcastique, tu étais en train d'entrer dans un jeu, qui te plaisait. Ton nom était toujours Seong, mais tu n'étais pas cet interne tout gentil, tout mignon, qui fait de la lèche aux autres pour être bien vu. Tu as juste faim.
Désolé de te répondre aussi vite, mais ton RP était trop super ! Par contre, inconsciemment, j'ai adopté ton "tu" et je trouvais qu'il rendait bien pour ce style de RP, je suis désolé ! Si tu as le moindre soucis avec ma réponse, n'hésite pas à me MP pour me le dire et je modifierais !
Lun 17 Sep - 23:07
