ANNÉE 1983, DAVID, DERRICK ET DUSTIN, PASSIONNÉS PAR LA SCIENCE-FICTION ET LA POP CULTURE, DÉCIDENT D'ENVOYER UN MESSAGE DANS L'ESPACE GRÂCE À UN ORDINATEUR SOPHISTIQUÉ DEPUIS LEUR PETIT GARAGE À COSMOPOLIS, DANS LE CONNECTICUT. PUIS C'EST PARTI EN COUILLE.PLUS DE TRENTE ANS APRÈS, GRÂCE AUX EXPLOITS INFORMATIQUES DES "3D" (POUR "THREE DICKS"), LES ALIENS FOULENT ENFIN LE SOL TERRESTRE ! MAIS À QUEL PRIX ? C'ÉTAIT À L'ÉPOQUE UNE SIMPLE PASSION. NI FEMME, NI EMPLOI, DAVID, DERRICK ET DUSTIN ONT PASSÉ LE PLUS CLAIR DE LEUR TEMPS (ET LEUR VIE) À ÉTUDIER L'ESPACE ET LA POSSIBILITÉ DE LA VIE AILLEURS QUE SUR NOTRE BELLE PLANÈTE. SANS DIPLÔMES OU CERTIFICATS, ILS SE CONTENTENT DE CONCEVOIR DES ORDINATEURS ET AUTRES SOFTWARES CHEZ EUX DANS LE SEUL INTÉRÊT D'ENVOYER UN MESSAGE AU-DELÀ DE LA SURFACE TERRESTRE. ILS L'ONT APPELÉ CODE COSMO EN HOMMAGE À LEUR VILLE CHÉRIE (C'EST FAUX, ILS N'ONT JUSTE AUCUNE IMAGINATION), COSMOPOLIS.
EN COURS D'AFFICHAGE (WADE ET LE CODE SE BATTENT)

Les visiter en attendant : CLICK !
dabberblimp"




 
-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

Partagez

Save my mind •• Drake

Aller à la page : 1, 2  Suivant
*
AGENT
Ethan Fitzgerald
Crédits : 0
Ethan Fitzgerald

Sam 29 Sep - 0:11

Save my mindThere may be million things to smile about, but you're definitely my favorite one.

(musique)
C'était censé être une simple nuit, en compagnie de deux charmantes jeunes demoiselles.
Deux brunes à tomber par terre.
A l'anatomie si ondulante que tu perdais tes doigts sur leur peau.

C'était censé être une soirée sans autre souci de savoir qui tu prendrais la première. Mais ce fut différent de tout ça. Différent lorsque tu retrouvas Lise face à toi, brusquement. Lorsque les mains qui t'effleuraient il y a à peine quelques secondes, servirent à extraire ce visage si douloureux à contempler. Pour s'en emparer. Étaler ton intimité à la vue de tous. Tu vas les buter. De prendre cette apparence. SON apparence. Et tout sembla aller si vite. La première brune s'asséna un brusque coup de talon sur la cage thoracique, enfonçant son aiguille vernie entre deux côtes. Tu manques d'air un instant, et plaqué au mur, tu cherches de l'oxygène. « Connasse... » Mais la deuxième ayant pris le visage de Lise te colle au mur avec force, et vient briser ton nez d'un coup de phalanges terriblement professionnel.

« Alors, ça ne va pas Smoker ? Tu sembles si faible, je suis déçue... »

Tu lui craches dessus, retenant une grimace de douleur. Venant lécher le sang qui s'écoule de ton nez brisé. Ta respiration est si lourde. « Putain d'aliens. J'vais vous buter les filles. »

« Non, cette fois c'est toi qui crève. »

La fausse Lise te lâche, et tu retombes mollement sur les draps. Ta main tâte la table de chevet, mais tu reçois un autre coup qui te fait tourner la tête. La première brune te tient fermement le cou d'une main. Putain de Krärn. Putain d'aliens. Putain de vie de merde. Tu tâtes encore, attrape le pied d'une lampe de chevet que tu balances d'un arc de cercle de bras, frappant au passage les deux grognasses sanglantes. Tu attrapes alors ton flingue dans ton pantalon par terre, laissant échapper un flot de sang contre les draps et ta peau nue, à cause de la blessure de talons. Merde, t'as beaucoup trop mal. Tu prends ton USP, vises, tires. Tues la première qui tombe à terre de deux balles dans la poitrine.

La première s'élance contre toi, et un instant tu hésites face au visage de Lise. Ne tire pas assez vite. Une douleur perçante vient déchirer ton flanc. Une main. Y a une putain de main entrée dans ton bide. Tu observes avec stupéfaction les doigts s'enfoncer dans tes entrailles en serrant les dents. Tu réagis à peine, tu ne réalises pas ce qu'il se passe. Mais elle presse son corps contre le tien, et sans réellement viser tu tires à nouveau. BAM. Elle s'écroule sur toi en gargouillant, la gorge perforée par la balle.

Tu soupires, observes le trou béant dans ton ventre. « Un médecin... Il faut que je trouve un médecin... » Tu te lèves, chancelles, quittant les lieux. Un médecin, vite.

____________


Tu t'affales dans la rue, tombant dans les ordures devant un bâtiment. Tu regardes d'un air vide la devanture. Tu connais cet endroit, mais ce n'est pas l'hôpital. Ta tête tourne tellement. Ca tourne, ta tête est lourde. Lourde et elle tombe, et tes yeux se ferment. « Ah merde... » T'allais crever là, dans la rue ? Au milieu des ordures ? Tu émets un faible ricanement. Comme c'est ridicule.

ft Drake

*
Drake K. Calvelli
Crédits : 0
Drake K. Calvelli

Sam 29 Sep - 0:51
◥◤Une vision carmin.
Qui éclate sur les pavés.
Pour tout souiller.

Adossé au mur du bar, la fumée s'envole. Le cancer se consume. Un peu seul alors que tu regardes ton portable. Rien. Seulement un vieux sms de pub. Et d'un geste las, tu le laisses retomber. Le long de ton corps refroidit par la morsure du froid dehors. La nuit est tombée. Depuis un moment déjà. Et tu erres vaguement en attendant la fin de ton service. Qui ne tarde pas alors que le patron passe la tête par la porte. Pour simplement te dire de rentrer chez toi. Il ne fait plus de commentaires comme il en avait l'habitude avant. Depuis qu'il est venu. Il ne dit plus rien. Un vague sourire. Ce connard n'est pas revenu. Tu écrases la merde infâme qui remplit tes poumons noircit par la vie. Vient récupérer ton manteau avant de t'en aller. Sans un mot. Sans un regard. Tu retournes dans ton quartier pourri. Où les rébus de l'humanité essayent encore de vivre. Survivre vaguement. D'un pas traînant, tu arbores cette ville. Qui n'a rien d'un rêve, seulement le visage de la désillusion. Un visage que tu affiches brutalement. Combien de mec tu as déjà trouvé affalé devant ta porte ? « Hé... crève pas là connard ! »  mais ce connard en question. Tu ne pensais pas que c'était le tien. Alors quand ses cheveux sombres dévoilent ce visage, tu t'agites.

Déraille.

« Hé !! Ethan !! Putain bordel qu'est-ce que t'as foutu ? » lentement, tu le tournes vers toi. Pour découvrir un lit vermeille qui s'échappe de ses entrailles. « Viens avec moi ! » tu le redresses. Non sans te demander combien il pèse une nouvelle fois. Le porte de façon hasardeuse jusqu'à ton appartement. Sentant la chaleur du sang recouvrir tes mains blanches. Et le dépose finalement aussi délicatement que possible sur tes draps pour découvrir l'étendu des dégâts. « Merde... un médecin ! » tu t'agites. Sans savoir par où commencer. Mais tu attrapes ton téléphone dans la poche de ta veste avant d'aller chercher des serviettes. Que tu viens appuyer sur son ventre. « Je dois appeler qui... putain !! » l'hôpital, sûrement. Alors tu composes le seul numéro qui te vient. L'inquiétude au bord des lèvres. Parce que tu ne sais que te gérer. Toi et ta vie merdique.

Une vie bordélique.
Qui ne trouve plus son chemin.
Embrumée par l'alcool et la drogue.
-- I’m not afraid of dying. I’m afraid I haven’t been alive enough
*
AGENT
Ethan Fitzgerald
Crédits : 0
Ethan Fitzgerald

Sam 29 Sep - 17:21

Save my mindThere may be million things to smile about, but you're definitely my favorite one.

(musique)
Ton esprit flotte, t'as mal.
T'as l'impression que tes entrailles se déchirent, se tord et s'emmêlent.
Tu pousses un grognement.

« Putain... » T'ouvres les yeux, sentant ton corps reposer sur une surface bien plus agréable que les ordures. T'es où là ? C'est quoi cette voix que t'entends au loin ? Il te semble être plongé dans du coton. Comme si on avait enfumé ton âme au gaz. Tes yeux s'ouvrent et tantôt se ferment, mais tu aperçois cette petite tâche rousse qui s'affole. Ton corps est si froid. Tu ne sens plus le bout de tes doigts. Ni tes orteils. Est-ce que t'es en train de crever ? Tu poses un regard vide sur ton bas ventre brûlant de douleur, et observes la serviette se tâcher de rouge. Ton rouge. Un sang épais, presque brun. Qui donc t'as posé cette serviette ? T'es chez qui ? Certainement pas à l'hôpital. Est-ce que les grognasses ont appelé du renfort avant de mourir ? Est-ce que quelqu'un veut continuer à te démembrer petit à petit ? Ouai, t'as presque l'impression que tu vas crever là. Dans ton sang. Dans tes tripes. Comme une merde. Tu t'sens couler.

Tu te démènes dans le lit avec peu de force. Tu veux pas crever. Tu le mériterais, mais tu veux pas. Tu veux le voir encore. « Drake... » C'est drôle, il te semble presque entendre sa voix. Putain qu't'as mal. Putain. Putain. PUTAIN. Tu te fais violence, tente de stabiliser cette image vacillante. Tu te sens vriller, tomber. Chuter toujours plus profond. Ca te tue à petit feu, comme si tu t'enfonçais dans la vase. Une vase sombre et obscure. Terrifiante. Il te semble que tout est sombre autour. Il fait noir. Mais quelque chose persiste. Mais cette tâche rousse est toujours là. Est-ce que c'est lui ? Elle te dit un truc cette tâche. Et cette voix. C'est lui n'est-ce pas ? Tu ricanes, gargouillant dans un son inquiétant. Alors tu t'étais trainé jusque chez lui ? Plutôt que l'hôpital ? C'est ridicule. On dirait une dernière volonté. T'as froid, mais t'arrives encore à bouger. « H-hey... » Ta bouche est si pâteuse. « Mon téléphone... Dans ma poche. Appelle Arthur. Arthur, vite... » Tes doigts cherchent en tremblant le portable, mais te relever te tord le ventre, et tu perds à nouveau connaissance sous la douleur. Sous la vue du sang qui tâche ton corps.

Putain de Krärn.
Putain de vie.
Putain de karma de merde.

ft Drake

*
Drake K. Calvelli
Crédits : 0
Drake K. Calvelli

Sam 29 Sep - 18:23
◥◤Sa conscience persiste.
Te cherche encore.
T'appelle.

C'est sa voix. Qui résonne soudainement. Pour t'appeler. Et tu tournes des yeux fatigués et surpris. Il peut encore parler, mais il n'est plus vraiment là. Il erre et tu déglutis. Sans savoir quoi faire. Pourtant c'est bien ton téléphone que tu tiens. Avant d'entendre une voix criarde à l'autre bout. C'est l'hôpital. Tu déblatères rapidement. Trop vite sûrement alors qu'elle te demande de te calmer. D'inspirer. De respirer. « TA GUEULE !! » c'est sortit tout seul. C'est que des conneries. Pourquoi il doit venir crever en bas de chez toi. Après ce silence. Connard. Les muscles se crispent. Autant de colère que de désarroi. Et sa voix résonne à nouveau. Comme pour relaxer cette main trop tendue qui serre le téléphone trop fort. « Hé, bouge pas !! » mais il n'est déjà plus conscient. Rapidement, tu viens saisir son téléphone dans sa poche. Pour trouver ce Arthur dont il parle. À qui tu as déjà vaguement parlé. Assis au bord du lit, tu l'observes. Crispé. « Allo ?! Arthur ?! Ah, Ethan est chez moi, il a besoin d'aide ! Il est gravement blessé ! Je ne sais pas ce qui est arrivé... » tu t'emballes. Un peu trop. Bien que tu sais quoi faire, tu te mélanges. T'égares. Dans un chemin tortueux. Il te rend malade. Il te rend la vie impossible.

Mais malgré tout... tu veux l'aider.

Plus que tout. Et tu finis par donner ton adresse dans un éclair de lucidité. Avant d'aller chercher des compresses pour son nez. D'autres serviettes pour les imbiber de son sang. Qui s'étale à vu d’œil. « Putain... » elles te paraissent interminables. Comme des heures. Des jours. Ce ne sont que des minutes pourtant qui s'évadent. Qui s'estompent rapidement avant de l'entendre frapper. Tu abandonnes ton blessé pour ouvrir la porte. Découvrir la tête de ce Arthur. Que tu ne prends pas la peine de jauger. « Il est sur le lit ! » tu ne sais pas. Si vous allez pouvoir l'aider. Le sauver. Si cet homme suffit pour le remettre sur pied. Tu le laisses passer. Refermant la porte avant de le suivre. De redécouvrir la réalité. De serrer les poings. Tu ne peux pas crever sur mon lit, connard. Cette pensée qui te brûle. Il ne peut pas mourir. Parce que tu dois encore lui dire une chose. Parce que tu dois encore le frapper. Parce que tu dois lui demander pourquoi il est venu chez toi. Pourquoi il est revenu. Comprendre ce qui te ronge silencieusement. « On devrait simplement l'emmener à l'hosto !! J'vois pas trop c'qu'on peut faire pour lui dans cet état... mais si t'sais ce que tu fais... j'vais t'aider. » c'est la seule chose qu'il reste à faire. « Ethan... meurt pas... » un vague murmure. Alors qu'une main se perd dans sa crinière ébène. Ce connard ne finira jamais de te remuer.

Parce qu'il y a ces sentiments.
Désagréables.
Qui te brûlent l'intestin.
-- I’m not afraid of dying. I’m afraid I haven’t been alive enough
*
AGENT
Ethan Fitzgerald
Crédits : 0
Ethan Fitzgerald

Sam 29 Sep - 19:12

Save my mindThere may be million things to smile about, but you're definitely my favorite one.

(musique)
Et tu comates.
Dans un demi-sommeil.
Dans une demi-mort.

Tu entends à peine les cris de Drake. Sa panique. Tu l'entends à peine, mais tu la ressens. T'es mal comme ça. T'as juste envie de te lever, de le prendre dans tes bras et lui dire qu'il a un beau cul. Mais ça se passe pas comme ça. T'es en train d'agoniser, un trou dans le ventre de la taille d'une balle de tennis, et tu peux rien y faire. Tu entends aussi le téléphone, des bruits de pas, plein d'autres que tu ne saurais pas reconnaître.


« T'en fais pas, j'l'ai déjà vu pire. » Tu connais cette voix. Arthur.
« On va le retaper en moins d'deux, demain il gambadera comme une gazelle ! » Tu aurais aimer le frapper. Si fort.

Vient un moment où ta tête te semble plus fraîche. Mais ton ventre te brûle. Comme si on tripotait l'intérieur. C'est désagréable, tu te tords, tu cries, ça te réveille en sursaut. Tu attrapes le col d'Arthur et le balance contre un mur, et retombes sur l'oreiller. Tu ne t'en rends pas compte. Pour toi c'était une menace. Alors tu sens qu'on t'attache. Et malgré ton sommeil inconscient, tu te débats. Ton coeur panique, tu ne sais pas ce qu'il se passe là dehors. Tu ne sais pas qu'Arthur à désinfecté la plaie. Qu'il a recousu le trou béant après avoir minutieusement tout nettoyé à l'intérieur. Tu ne sais pas qu'il a épongé le sang. Puis qu'il est parti en laissant à Drake de quoi s'occuper de toi. Lingettes, désinfectant, de quoi recoudre si ça s'ouvre à nouveau. Et son numéro de téléphone pour ne pas réutiliser le tien s'il y a besoin.

Tu ne le sais pas, mais tu  devras bien lui rendre la pareille un jour.

____________

Tu ouvres un oeil. Il fait toujours nuit.
Mais une autre nuit.

Ca fait une journée que tu dors. Pour récupérer. Reposer ton corps fatigué. C'est la faim qui te réveille. Mais surtout l'envie de clope. Ca fait longtemps que tu n'as pas fumé. Ton corps va commencer à clignoter. Et tu as horreur quand ça arrive. D'une main lourde tu fouilles tes poches de jean, sans succès. Tu ne vois rien. Tu grognes, t'as l'impression qu'on t'a roulé dessus six fois d'affilé avec un tracteur. « Y a quelqu'un ? » Ta bouche est si lourde. Et ce goût métallique. Tu n'aime pas ça. Pourquoi il fait si noir ici. Où sont-ils parti ?
« EH. »

ft Drake

*
Drake K. Calvelli
Crédits : 0
Drake K. Calvelli

Sam 29 Sep - 19:57
◥◤Irritation.
Nervosité.
Qui dévore la poitrine.

Il est là. Plus confiant que toi. Sûr de lui. Il vient se poser à ses côtés pour évaluer les dégâts. Avant de sortir du matériel médicale. Et tu l'observes. Fixe ses mains. Qu'il ne se foire pas. Tu ne sais pas quelle réaction tu pourrais avoir. Ce que tes mains pourraient faire. S'il venait à l'achever sur tes draps. Tu déglutis longuement, Drake alors que tu viens à ses côtés. Pour lui parler vaguement. Un bref instant avant que les choses ne commencent. Tu ne loupes rien. De ses gestes. De ceux d'Ethan. « Hééé !! » c'est la seule chose que tu arrives à articuler lorsque tu le vois le balancer contre le mur. « Ethan putain tiens toi tranquille ! Juste un moment !! » tu lui demandes s'il va bien avant de l'aider à l'attacher. Avant de le voir le recoudre. Des minutes encore comme des heures. Il termine enfin avant de partir. De te laisser de quoi t'occuper de lui. Ainsi que son numéro. Que tu ne tardes pas à enregistrer.

Et le silence.

Un silence pesant. Tu poses un regard fatigué, inquiet sur lui. « Pourquoi t'es toujours obligé d'me faire chier ?... » une question qui restera sans réponse. Tu le crains. Et lentement, les heures s'écoulent. Laisse place à des sentiments contraires à chaque seconde. Tu prends soin de ses blessures. Un peu comme tu peux. Ne le quittant que rarement des yeux. Même lorsque tu te décides à manger. À boire un café. À fumer. Tu l'observes de loin.

Et une journée passe.

La nuit revient. Avec elle, une noirceur pesante. Cette ambiance si lourde. Étouffante. Tu agonises de ses silences. T'endors enfin sur le canapé. Au milieu de ton cauchemar, il y a une voix. Elle est si familière à présent. Elle te réveille en sursaut. Avant même d'y penser, tu te tiens là. Debout à quelques mètres du lit. Il est réveillé. Enfin. « Tu veux quelque chose ? » c'est compliqué. Tu ne sais pas comment réagir. Ce que tu voudrais dire. Ce que tu voudrais faire. Alors tu restes planté comme un piquet. À bout de souffle. Sans aucune raison. Ton cœur s'affole. Ils se déversent si brutalement. Tout ce que tu encaissais depuis la veille. Tout ces sentiments sombres. « Arthur est venu te soigner. » ses clopes. C'est sûrement ce qu'il cherche, vu tout ce qu'il fume. Et tu viens en prendre dans la poche de son jean. « C'est tes clopes que t'veux, non ? J'ai retiré tes fringues, y'avait du sang partout. Elles sont là. » alors tu approches. D'un pas. Lui tendant son paquet et son briquet. « … Comment tu te sens ? » que tu finis par demander.

Parce que c'est tout ce qui importe.
Tu te sens soulagé.
Parce qu'il est vivant.
-- I’m not afraid of dying. I’m afraid I haven’t been alive enough
*
AGENT
Ethan Fitzgerald
Crédits : 0
Ethan Fitzgerald

Sam 29 Sep - 20:32

Save my mindThere may be million things to smile about, but you're definitely my favorite one.

(musique)
Tu l'observes.
Le roux aux yeux cernés.
A l'air inquiet.

Tu passes une main lente dans tes cheveux collés par la sueur et le sang. Plantes un regard absent dans le sien. Pourquoi est-il aussi inquiet ? Tu es vivant. Et puis, ce n'est que toi. Juste Ethan le casse-couille. Celui qu't'as pas vu depuis plus d'une semaine. « Ouai. J'ai b'soin de fumer là. » Tu essayes de te lever, passant un pied hors du lit, puis un deuxième. Tu te tiens au mur, te redressant avec peine. Et comme une aiguille dans le coeur, tu vacilles brusquement, te rattrapant à un meuble. Tu regardes ton corps clignoter et devenir translucide. Et soupires. Restant dans le sombre de la chambre. Jetant un coup d'oeil étrange à Drake. Mais tu ne dis rien. Tu attrapes seulement ton briquet et ton paquet de clopes, et t'en sors une avant de la griller. Ayant du mal à tenir le bout fumant dans tes doigts à moitié immatériels.

Tu portes la cigarette à tes lèvres, soupirant d'aise. Regardant ta main reprendre petit à petit consistance humaine. Tu essayes de la garder le plus possible. De fumer le plus possible. Pour ne pas montrer cette forme hideuse. C'est la nicotine qui te garde ta forme matérielle. Sans elle. Sans elle tu es juste un monstre de foire, comme les autres. Tu souffles un nuage de fumée vers le plafond, puis reportes ton attention sur le rouquin. « Désolé pour ça. Je voulais pas v'nir crever dans tes doigts mais... j'm'en suis pas rendu compte. » Comment t'allais expliquer que ton inconscient t'avais guidé ici. C'était risible. Il allait se foutre de ta gueule. Te frapper au mieux pour être venu tâcher de sang la plupart de son appartement. Tu poses ton regard sur le bandage autour de ton ventre, propre. « J'me sens comme un gars qu'à échappé à la mort. De pas très loin. » T'es nauséeux. T'as envie de vomir. D'avoir rien dans le ventre. D'avoir encore la sensation de ses doigts sur ton intestin. D'avoir encore la vision de ton flingue éclatant la gueule de la fausse Lise.

Tu t'en voulais. De t'être fait avoir comme ça. D'avoir pu te laisser faire comme un bleu. C'était ridicule. Elles t'avaient eu si facilement. Tout ça à cause de ta faiblesse pour Lise. Pathétique. Perdu dans tes pensées, tu fais à peine attention au rouquin. Pourtant, tu devrais lui être reconnaissant, de ne pas t'avoir laissé crever dans la rue. D'être resté proche de toi. Mais le visage de Lise hante tes pensées, te fait rager d'être aussi con. Tout ça pour une nana. Tout ça pour elle.

ft Drake

*
Drake K. Calvelli
Crédits : 0
Drake K. Calvelli

Sam 29 Sep - 21:06
◥◤Il clignote.
Comme une feu déraillé.
Une sonnette d'alarme.

Elles manquent de tomber. Les cigarettes qui errent entre tes mains. Elles manquent de glisser du bout de tes doigts. Il clignote. C'est. Un. Putain. D'alien. Les billes s'écarquillent. La salive s'avale de travers et tu manques de t'étouffer. C'est un de ces connards. Sa voix résonne, mais tu ne l'entends pas. Incapable de l'écouter. Fixant seulement ses doigts quand peinent à tenir sa clope. Il est immatériel. Ou presque. C'est un alien. C'est une obsession. Un obsession qui ronge. Qui dévore. Qui tiraille. Tu l'observes en silence. Avec ce regard perturbé. Qui devient soudain sombre. Jusqu'à se cacher en baissant la tête. Il ne te regarde pas, de toute manière. Tu ne sais pas ce qu'il vient foutre là. Tu t'en fous, Drake. Le seul refrain qui se joue dans ton crâne buté c'est ; c'est un alien.

Et tu l'as laissé entrer.

Jusqu'à s'imposer dans ta vie. Jusqu'à marquer ton corps. Que tu te sois donné à lui. Cette seule pensée te donne la nausée. « N'viens pas la prochaine fois si c'est pour t'excuser. » une voix si tranchante. Si glaciale. Tu tournes les talons pour aller dans le salon. Attraper ta drogue. La consumer à la fenêtre. En cherchant à oublier sa présence, sûrement. C'est un alien. Tu le ressens. Comme un coup de poing dans l'estomac. Comme un coup de poignard dans le dos. Comme une trahison. Ça fait mal. Ça t'agace. Ça te retourne le cerveau. Inspire. « J'vais cuisiner. » que tu laisses échapper. D'une voix des damnés. Tu t'actives subitement. En quête de sérénité. Comme si la cuisine pouvait te sauver. T'aider à t'échapper de la vérité. Tu as laissé un alien te corrompre. Cette seule idée te donne envie d'outrepasser tes idéaux pour le planter avec ton couteau. Mais quand tu le regardes... c'est son regard. Connard. « Reste tranquille quelque temps. Après t'pourras partir. » et ne reviens jamais. C'est ce que tu aimerais dire, mais rien ne sort. Tu as du mal à parler. Tu te sens bouleversé.

Le même sentiment que lorsqu'elles ont disparu.

Tu n'es pas assez naïf pour n'avoir jamais pensé que tu avais couché avec l'un d'entre eux. L'une d'entre elles. Tu sais que tes mains se sont déjà posées sur un alien. Non pas dans un combat, tu le sais. Mais qui ? Si tu ne l'apprends jamais, tu peux faire semblant. Tu peux te voiler la face. Maintenant, il est trop tard. « Retourne au lit. » pourquoi ? Drake, tu pourrais simplement le foutre à la porte. Mué par cette part de toi qui les hait. Tu pourrais le laisser crever et se démerder maintenant. Alors pourquoi ? Tu ne fais rien. Tu ne bouges pas. Tu cuisines simplement. Évitant son regard. C'est son regard. Encore.

Parce que c'est lui.
Qu'il y a ce désir.
Dont tu n'arrives pas à te départir.
-- I’m not afraid of dying. I’m afraid I haven’t been alive enough
*
AGENT
Ethan Fitzgerald
Crédits : 0
Ethan Fitzgerald

Sam 29 Sep - 21:48

Save my mindThere may be million things to smile about, but you're definitely my favorite one.

(musique)
Tu le sens venir.
Le malaise.
Tu le sens.
Et c'est terriblement désagréable.

Il a beau cacher son visage, tu aperçois son regard. Tu l'as aperçu l'espace d'un instant. Et tu le connais, ce regard. Pour l'avoir vu tant de fois. Pas forcément pour les mêmes raisons. Mais tu le connais si bien. Du dégoût. Et ça te fout les nerfs en vrille. Ca te fait bouillir d'un coup, comme si on venait d'allumer du gaz au briquet. Et ça te tord les tripes à t'en faire mal à nouveau, que lui te montre ce visage. Que lui puisse ressentir ça envers toi. Ca te fous en vrac, d'imaginer ce sentiment dans ses yeux clairs.

Mais ton visage reste de marbre, continuant de fumer ta clope, jusqu'à ce que ton corps soit totalement revenu à son état normal. Alors seulement tu te permets un nouveau regard vers le rouquin. Qui te parle de cette voix si sèche. Que tu ignores à chaque fois, tenant d'atténuer cette rage qu'il nourrit sans le savoir. Pourquoi est-il impossible de passer plus de quelques instants sans vous mordre au cou comme de vulgaires chiens. Pourquoi est-il impossible pour vous de discuter normalement. Parce que vous êtes passionnés. Dans tout ce que vous faites. Dans la colère. Dans la rage. Le dégoût. L'amertume. Et l'amour peut-être. Tu n'en sais rien. Ca te fatigue. Tu n'en peux plus. Tu ne supportes pas de prendre de pincettes. Tu ne supportes pas de le blesser. Qu'il te blesse. Tu voudrais être à la fois toi et à la fois qu'il s'attache à toi pour de bon. Tant de sentiments contradictoires. Qui te vrille la poitrine. La tête.

Tu te relèves du lit, moins nauséeux, mais toujours en colère. La douleur est toujours là, mais tu la supportes, serrant les dents. Tu glisses sur le sol, rejoignant la cuisine où Drake est parti cacher son mépris. Tu allumes une nouvelle cigarette, la portant à tes lèvres sèches. Observes son dos qui s'active à tout faire sauf à te faire face. Tu sens les veines de tes tempes et de ta nuque pulser de contrariété. Tu croises les bras. « C'est quoi l'souci. » Tu laisses un silence prendre place, avant de le briser à nouveau. Tu voulais être sûr. Parce que tu agis toujours de manière irréfléchie. Cette fois, tu prendrais le temps qu'il faut pour que tout soit clair. « Parle-moi. » Il ne le fera pas. Ou il explosera. Tu commences à le connaître. Parce que tu connais la réponse à ta question. Tu sais ce qui ne va pas.

Tu en es la raison.
Ton corps en est la raison.
Cette part de toi que tu veux cacher en est la raison.

Au fond de toi, tu n'es finalement pas tant en colère. Parce que tu connais la réponse. Ce n'est pas de la colère que tu ressens. Ni de la rage. C'est une infinie déception. Un vide immense qui s'étend un peu plus à chaque fois qu'une seconde de silence s'étale. Comme si l'on grignotait ton âme. « Drake. » Tu ferais mieux de laisser tomber. Et faire comme tu le faisais avant.
Fuir.
Quand les soucis apparaissent.

ft Drake

*
Drake K. Calvelli
Crédits : 0
Drake K. Calvelli

Sam 29 Sep - 23:13
◥◤« Parle-moi »
Il te demande.
Et tu frissonnes.

C'est quoi le souci ? Tu l'entends approcher et venir. Se poser non loin. Allumer une nouvelle cigarette. C'est le même cancer qui mord. Qui te mord la trachée. Sa voix t'enroule. Jusqu'à en serrer le couteau plus fort. Jusqu'à l'abattre violemment. Et tu retournes un regard que tu voudrais teinté de haine, mais qui semble bien plus blessé. « Quoi ?! Tu m'voulais comme un clébard en rut, à m'suivre et même jusqu'à aller emmerder Mere et... » qu'est-ce que tu racontes ? Tout se mélange. Alors que tu serres plus fort le couteau entre tes doigts. À tel point que ça fait mal. Que ça cisaille. « Et quand t'as eu c'que tu voulais, tu t'barres l'air de rien ! » c'est ça qui dérange. Qui démange. « Et maintenant tu r'viens à moitié crevé en bas d'chez moi !! T'avais pas j'sais pas quel connard ou connasse à aller voir ?! » en réalité, tu étais satisfait. De voir qu'il t'appelait les yeux fermés. Admet-le simplement, Drake, mais tu n'y arrives pas. C'est le foutoir. Dans ton esprit. Dans toute ton âme. Ça te vrille les tympans quand tu y penses. Quand tu revois son visage. C'est de la contradiction. Dans un simple besoin de se protéger. De se camoufler. De disparaître simplement. À l'abri des regards indiscrets. « Et maintenant quoi ?! Hein ?! J'apprends que t'es l'un d'ses bâtards ?! » c'est tout ce que tu désirais ne pas savoir.

Qu'il est l'un d'entre eux.

Lui aussi. Tu voulais continuer ton déni. Comme pour elle. Comme lorsque tu as perçu les premiers signes de son départ. De son intérêt déclin à ton égard. Tu as refusé de le voir. C'est le même schéma. Les mêmes erreurs. Tu oublies que vivre ici, c'est forcément avec eux. Ça te dérange. Mais ce qui te rend si malade, c'est que tu ne puisses pas le renvoyer. Détourner les yeux de lui. Même à cet instant, tu plantes ton regard dans le sien. Tu l'accroches. Tu le retiens. Inconsciemment. Inlassablement. « T'aurais simplement pu me l'dire. » tu aurais pu demander. Comme n'importe qui de censé. C'est un sentiment de peur. De perdre ceux qui ont encore assez de bêtises pour te harponner. Pour te courir après. Tu es si laid au fond, Drake. Ils se mélangent. C'est de la colère ? Une blessure ? De la souffrance ? De la déception ? Qu'est-ce que c'est ? Ce sentiment qui t'étrangle si violemment. Tu perds une main dans la crinière rousse. L'agrippe à défaut de le frapper. Et baisse les yeux à nouveau. « Laisse-moi une seconde... j'sais plus si j'dois te frapper ou pas... » elle se brise en silence. Ce n'est pas le bon moment pour parler de ça. Dans son état actuelle, tu ne devrais pas l'énerver. Ni même le blesser. Non, au contraire, est-ce que ce n'est pas le meilleur instant ?

Ça fait mal.

Parce que le coup de poing dans l'estomac s'enfonce. Plus profondément. Jusqu'à atteindre les poumons pour t'étouffer. « Merde... pourquoi t'dois m'rendre si indécis... » vire-le. Regarde-le. Jette-le. Préserve-le. La raison et le cœur. Ils sont en confrontations permanentes. Comme deux vieux clébards enragés pour un morceau de viande.

Et tu ne sais pas.
Comment faire la différence.
Pour trancher correctement.
-- I’m not afraid of dying. I’m afraid I haven’t been alive enough
*
AGENT
Ethan Fitzgerald
Crédits : 0
Ethan Fitzgerald

Sam 29 Sep - 23:58

Save my mindThere may be million things to smile about, but you're definitely my favorite one.

(musique)
Le couteau tranche.
Ca vous fait sursauter.
Toi et ton âme absente. Effacée.

Tu le vois exploser. Mais le vide qui est en toi absorbe tout, et tu n'arrives même pas à hurler. Est-ce à cause de ta blessure ? Ou le problème vient-il tout simplement de toi ? Tu n'en sais rien. Tu le regardes juste d'un air exaspéré. Bien sur que tu le voyais comme un clébard à foutre en rut, à baiser puis à larguer. Mais plus maintenant. Il y avait eu tant de choses. Il y avait eu cette semaine qui t'avait permis d'y réfléchir. Il y avait son visage qui flottait toujours dans ta tête. Presque autant que celui de Lise. Presque davantage. Et ça t'effraie. Parce que tu ne veux pas l'oublier elle. Parce que tu ne veux pas l'oublier lui. Tant de conflits qui te perdent. Tant de conflits qui t'effacent.

Tes doigts viennent courir dans ton cou brûlant, et tu te mords la lèvre inférieure d'un air irrité. Tu ne veux pas lui faire face, tu ne veux pas le regarder dans les yeux. T'as l'impression que sa rage vient t'éclater dans le cerveau, c'est douloureux, détestable. « Arrête... arrête. Arrête ! » Ta voix se fait grondante et tu viens masquer ta bouche d'une main tremblante d'appréhension. Tu détournes à nouveau la tête. « J'ai eu beaucoup de travail. Je pensais à passer mais... j'en ai pas eu l'occasion. Me fait pas passer pour le connard. J'ai pas eu plus de nouvelle de ta part... » Tu te mords à nouveau la lèvre. Est-ce que tu fais bien de dire tout ça. Tu n'en sais rien, ça sort presque tout seul. « La vérité, c'est que j'avais peur de passer. Ouai j'suis un connard, ouai j'ai pensé qu'à te prendre pendant des semaines voir des mois. Et ouai, quand on l'a fait j'ai... j'étais perdu. » Tu relèves alors le regard vers lui, franc. Même si le reste t'embrouille, même si tout est flou, cette chose est la seule vérité que tu peux oser avouer. « Parce que même après cette nuit-là, j'ai eu qu'une envie, te prendre davantage, toujours plus, sans fin. Venir te voir à chaque heure. Même juste pour te voir, juste que tu m'frappes. Et c'est terrifiant. De ressentir ça. De pas pouvoir se contrôler, comme un putain d'chien. » Tu l'as enfin dis. C'est pas grand chose, mais c'est énorme pour toi.

Tu lui tournes le dos dans un « fais chier ! » nerveux, aspirant ta clope comme si elle allait disparaître d'un coup. Tu sais même pas si c'est une bonne chose de l'avoir dit. T'en sais rien. T'es perdu là. Tu sais même pas comment il va réagir Drake. Mais tu te retournes en coup de vent, le plaquant au mur. « Si ça te dérange tant que ça que je vienne te crever entre les doigts, t'en fais pas, ça s'ra la dernière fois que tu me vois ici. » Tu rages, furieux. Il n'est jamais content. Tu n'as même pas fait exprès de te rendre ici, et tu vas te faire engueuler d'avoir failli crever comme un chien. Putain. T'hésite entre lui défoncer la gueule, le cul, les deux à la fois, ou juste te barrer et ne jamais revenir. Putain. Pourquoi il te fout autant sur les nerfs. Pourquoi t'as l'impression qu'il ne ressent rien pour toi ? Et pourquoi ça te fait chier qu'il ne ressente rien pour toi ? Putain. Putain. PUTAIN.

Tu frappes un mur de colère. Mais le vide l'aspire à nouveau. Et tu glisses accroupi, la tête contre le mur. Fermant les yeux. Murmurant d'amertume. « Ouai j'suis un monstre. Sexy hein. J'clignote comme une ampoule qui manque de jus. Haha. » T'as même pas la force de t'énerver. Et avec ton mal de ventre, ça te draine toute ton énergie. Tu te sens chaud. Pâle. Blême. Tu essuies ton front d'une main. Tu transpires. « J'vais pas chercher à me défendre. T'as qu'à dire ça à ma mère. J'ai pas d'mandé à naître Rizzen. Et puis te le dire ? T'aurais réagir pareil, te voile pas la face. C'est ridicule. Tu m'as jamais demandé quoique ce soit. J'allais pas arriver la bouche en coeur "coucou je suis alien, viens on baise". » Après tout tu t'en fous, vu sa réaction, tout est foutu. Ca sert à rien de batailler. Il est de ceux qu'on ne peut pas raisonner, tu le sais.

Tu lui jettes un regard infiniment triste. Blessé. Comme un enfant. Parce que tu n'as jamais pu réellement grandir. Tu te laisses tomber au sol, haletant silencieusement. Cachant ton visage entre tes mains. « Je veux pas t'perdre toi aussi... » Ca serait trop dur. Est-ce qu'au fond, tu le mettrais pas sur un pied d'égalité ? Avec elle ?
L'égal de Lise ?
Qu'est-ce que ça voulait dire ?

ft Drake

*
Drake K. Calvelli
Crédits : 0
Drake K. Calvelli

Dim 30 Sep - 0:38
◥◤Il parle.
Beaucoup.
Beaucoup trop.

Ses mots s'abattent. Les uns après les autres. Et tu subis en silence. Le laissant déverser ce qui le dérange. Le laisse t'avouer à demi-mots qu'il voulait revenir. Sans savoir pourquoi. Sans savoir quoi faire. Un peu à ton image lorsque tu fixais ton téléphone, absent. C'est tellement niais. De ressembler à une gamine en fleur. Qui patiente dans la crainte. Et ça te fous en rage d'être aussi faible que lui. C'est probablement la réalité pour ceux qui sont incapables de parler ouvertement. De tout et de rien. Mais c'est lorsqu'il te dit ses derniers mots, que tu écarquilles les yeux. Et il y a un souvenir désagréable qui vient te bouffer. Maman, maman, où tu vas ? Me laisse pas ! Les mots que tu as dit ce jour-là, ils passent une brève seconde. Tu avais presque oublié. Tu avais presque réussi à les occulter. Sans le voir, tu viens à ses côtés. Et debout, tu poses une main sur le sommet de sa tête. On dirait un gamin. C'est étrange. « T'as pas intérêt à crever... j'ferais quoi si j'peux plus m'engueuler avec toi ?... j'vais m'ennuyer. Alors t'as intérêt à revenir m'faire chier... » c'est tout ce que tu trouves à dire. À formuler. Cette demande sous-entendue pour qu'il reste encore. Pour qu'il revienne vers toi. « Te fatigue pas trop... pour l'instant. » c'est de l'inquiétude, encore. Qui balaye un instant le vrai problème pour toi.

Et ça te frappe brutalement.

C'est lui qui a raison. C'est le déni qui a conduit à cela. Le déni de ta part. Ça te fait chier de l'admettre. De l'accepter. Plus encore de savoir que tu arrives à tolérer son côté alien. Que tu arrives à te trouver des excuses pour ne pas le rejeter. Il te rend chèvre, ce mec. Pourquoi tu devais le rencontrer au juste ? C'est quoi ce destin chiant ? « J'ai attendu... » que tu laisses échapper soudainement alors que tu viens te laisser glisser contre le mur. Tu as attendu qu'il pointe son nez encore une fois. « Ouais, ça m'fait chier de l'admettre... mais j'ai attendu. Et même si tu clignotes comme une p'tin d'ampoule, j'vais t'laisser rester ici. Alors repose-toi, t'dois avoir de la fièvre à c'stade, à bouger partout. » s'occuper des autres, c'est un poids. Un poids lourd que l'on porte sur ses épaules, le genre de choses que tu n'aimes pas, mais tu viens plonger une main. Dans sa crinière ébène, jusqu'à son front. « Hum... en fait j'sais pas comment on fait pour savoir avec la main... ça semble presque normal... » un sourire à son égard. Il te donne presque envie de le protéger. Avec cet air solitaire qui t'agace autant qu'il t'interpelle. « Viens, tu retournes au lit. » tu te redresses lentement, venant passer son bras autour de ton épaule. Il est aussi largué que toi. C'est évident. Et pour l'instant, tu es le seul qui puisse être le plus lucide des deux.

Ce n'est pas pour le mieux.

Tu le ramènes sur le lit, le libérant de ton emprise sur lui. « J'vais t'faire à bouffer, alors reste sage. Et tiens, c'est la télécommande d'la télé, tu d'vrais pouvoir la voir d'ici. » ton appartement est assez petit. Et même s'il existe ce mur entre le salon et la chambre, tu sais qu'il peut la regarder de là où il est. « Et prends ça aussi. » tu lui files un pull et un jogging. « J'sais pas si ça va t'aller par contre, mais t'auras peut-être moins froid, si jamais. Manquerait plus que tu choppes j'sais pas quoi et que j'sois obligé de m'occuper d'toi plus longtemps ! Alors tombe pas malade, c'pigé ? » tu as cet air renfrogné que les gens te connaissent, mais il n'est pas armé de lassitude et de haine.

Une brève seconde, tu l'observes.
Le détaille comme pour l'imprimer.
Tu commences à trop bien connaître les traits de son visage.
-- I’m not afraid of dying. I’m afraid I haven’t been alive enough
*
AGENT
Ethan Fitzgerald
Crédits : 0
Ethan Fitzgerald

Dim 30 Sep - 1:37

Save my mindThere may be million things to smile about, but you're definitely my favorite one.

(musique)
Trop de tendresse maladroite.
Trop d'un coup pour que tu puisses te retenir.
De le prendre dans tes bras.

Mais tu te fais violence, patientant encore. Tu fixes le sol d'un air las. Mais tu réalises que chaque petite parole de Drake rebouche ce trou qu'il a creusé auparavant. Que cette main est terriblement apaisante sur le sommet de ton crâne. Alors tu fermes les yeux, à demi bercé par sa voix douce. Pour une fois. Loin de cette rage. Loin de cette colère. Le genre de discussion qu'ont les personnes normales. « T'en fais pas pour moi... Je vais bien. » Mieux. Pas bien. Mais tu te caches bien de le dire. Que tout ton corps est terriblement douloureux, lourd et froid. Mais ça passera, alors tu l'éloignes d'un geste virtuel de la main.

Et tu te laisses encore bercer, appréciant cette main contre toi. Un poids énorme semble s'enlever lorsqu'il dit accepter ton côté alien. Toi l'ampoule. Tu te redresses, et poses sur lui un regard soulagé, qui brise le coeur. Qui pensait que tu puisses avoir un côté aussi fragile. Aussi faible. Personne, probablement pas. Il n'y a que toi. Et maintenant lui. Qui te voit ainsi. Si triste. Si ouvert. Si différent de d'habitude. Pas l'homme plein d'assurance et de sex appeal. Juste Ethan. Celui qui a été brisé il y a tant d'années. Tu te mords la lèvre à nouveau. « ... merci. » Merci pour rester. Pour te laisser rester. Merci pour son aide. Pour ce sourire qu'il t'offre brutalement, et qui te fait rater un battement. Qui te fait le regarder ainsi, sa main contre ton front, si serein. Tu attrapes sa main de la tienne, et la garde contre ton front. Sa chaleur te fait du bien.

Et tu finis par rejoindre à nouveau le lit d'un air fatigué. Malgré la journée de sommeil, tu n'as jamais été aussi crevé. Tu plonges dans les draps, t'y sentant presque couler. Tu esquisses un sourire face à ses petites attentions qui le rendent à tes yeux vraiment adorables. « J'ai l'impression de rentrer de la guerre... et d'avoir ma femme à la maison qui s'occupe de moi. » Tu ricanes et grognes vite d'avoir fait ça, tes entrailles se contractant à ton rire. « Pff. Parfois j'me demande pourquoi je fais ce travail. » En soi, t'aime pas ça, de courir après les aliens criminels. Ca fait juste passer le temps.

Tes bras viennent glisser dans le pull, venant te donner un peu de chaleur, mais tu laisses le pantalon de côté, ayant peur que l'élastique vienne appuyer sur ton ventre. Allumant la télévision, tu vois les images bouger, mais impossible de réaliser ce qu'il se passe vraiment. Tu comates dans l'oreiller, appréciant l'odeur du rouquin qui traine encore, au-dessus de ta propre odeur de sang. Tu n'aimes pas être seul à déprimer comme ça. « Drake... Viens voir... »

ft Drake

*
Drake K. Calvelli
Crédits : 0
Drake K. Calvelli

Dim 30 Sep - 2:00
◥◤C'est une émulsion.
De tendresse.

Son travail. Tu pensais qu'il avait une raison de le faire. Peu importe laquelle, mais visiblement ce n'est pas le cas. Et tu ne dis rien, mais il reste une question. Peut-être qu'elle se formulera, un jour. En attendant, tu souris simplement avant de retourner dans la cuisine. Il se met à l'aise. Allume la télé et tu cuisines. Parce que c'est là que tu te sens le mieux. Entre un morceau de viande et un couteau. Ici, tu peux créer sans te poser de question. À l'instar du reste de ta vie. Tu fais dans le simple alors que tu comptes simplement lui offrir un steak et des pâtes. Simple et efficace, mais ce n'est pas aussi banal que ceux que l'on fait chez soi. Tu prends le temps d'y penser. À la sauce. À l'assaisonnement. C'est sa voix, encore une fois, qui te sors de ton manège. Il te demande de venir et tu poses ton couteau. T'essuie vaguement les mains. Pour finalement le rejoindre. « Qu'est-ce qu'il y a ? J'cuisine là. »

Pourtant, tu restes là.

Venant t'asseoir au bord du lit, tu glisses une main sur son front. Encore une fois. C'est incroyable comme ce simple geste semble sain. Ça te rappelle des souvenirs lointains. Qui ne sont plus. Qui n'ont plus été depuis longtemps. Parce que tu l'as cherché, mais dans tes songes, tu te souviens. À quel point ils sont d'un normal certain, mais si réconfortant à la fois. « J'vais devoir m'occuper d'ta plaie après. Et d'ton nez aussi. Me semble qu'il est pété d'ailleurs... Sans vouloir t'faire peur. J'espère pour toi qu'il s'ra pas de travers apèrs... Ton sex-appeal va en prendre pour son grade sinon. » tu ris légèrement. Un rire taquin, presque mesquin.

Il n'est pas malsain.

Il y a une note de tendresse dedans. Tu te fais violence pour mettre de côté les sentiments hardcore qui te nécrosent. C'est le moment d'être plus fort. D'inspirer longuement. Peu importe le reste. Parce que pour l'instant, il est dans tes pattes. Mal en point et ça te fait chier de le voir comme ça. Plus faible que jamais. Et en y pensant, tu te penches sur lui. Pour l'embrasser finalement. « Explique-moi... Si t'veux. » un murmure au bord de ses lèvres. T'expliquer ce qui est arrivé. Ce qui l'a poussé à venir jusqu'ici. Mis à part son envie de te voir. Inconsciemment, il est venu. Ça tu le sais. Tu l'as compris dans ses mots. Et tu as presque l'impression que c'est parce qu'il avait besoin de te dire quelque chose. Peut-être. « J'suis prêt à t'écouter sans rien dire, si jamais. J'suis un gars sympa. » tu préfères préciser. Que tu ne diras rien. Pour le laisser s'exprimer.

Et tu le feras.
Pour lui enlever un poids.
Il te fais chier d'en arriver à t'imprégner à ce point.
-- I’m not afraid of dying. I’m afraid I haven’t been alive enough
*
AGENT
Ethan Fitzgerald
Crédits : 0
Ethan Fitzgerald

Dim 30 Sep - 15:53

Save my mindThere may be million things to smile about, but you're definitely my favorite one.

(musique)
Tes bras bougent avant que tu puisses faire quoique ce soit.
Avant qu'il puisse faire quoique ce soit.
Et tu l'attires à toi dans une étreinte désespérée.

« Je crois que oui. Mais ça attendra un peu. J'veux juste rester un peu comme ça, si ça te gêne pas. Je me moque d'être en morceau... » Tu sens son corps contre ta blessure, mais c'est supportable. Et tu préfères de loin l'avoir proche de toi plutôt que le perdre de vue ne serait-ce qu'un instant. Peut importe si ton nez est en vrac. Peut importe si tu perds tes intestins, tout ce que tu souhaites maintenant, c'est l'avoir contre toi. Ca te remonte le moral. Ca fait revenir cette étincelle qui pétille normalement en toi. T'as à nouveau envie de le taquiner. Mais l'ambiance est trop pesante, ce n'est pas maintenant qu'il faut le faire. Parce qu'il y a quelque chose qu'il faut que tu lui dises. Quelque chose d'important pour toi.

Et il t'offre la possibilité de le faire, comme s'il avait lu dans tes pensées. Tu as un faible sourire, et vient passer une main dans ses cheveux roux. Tu apprécies le baiser qu'il te donne. Ca te réchauffe, ça te rend tout drôle. Si calme. Alors tu regardes le plafond dans un soupir, et te met à parler. « Ma mère était Rizzen ouai, mon père humain. J'vais pas passer mille ans dessus mais elle s'est barré avec un autre quand j'avais 5 ans, et lui il est tombé dans la drogue, l'alcool et les putes. Tu d'vines l'éducation que j'ai eu. Enfin bon, j'étais pas un modèle étant enfant. » Tu marques une pause. Tu es étrangement serein. C'est pourtant la première personne qui sera au courant de tout ça. Mais tu as besoin de parler, et il est là. « J'me suis beaucoup battu, j'ai commencé à fumer tôt, me droguer, etc. Au lycée j'ai rencontré une fille, qui m'a beaucoup changé. C'était Lise. C'était... c'est la seule personne que j'ai jamais aimé. » Un silence. Ta gorge se noue. C'est douloureux de te rappeler d'elle. Mais tu continues. « C'était la femme de mes rêves, bricoleuse, joyeuse, pilote d'avion de chasse. Elle était sublime. Elle était parfaite. On s'est longtemps tourné autour. J'essayais de devenir l'homme idéal pour elle. Au final... un jour je lui ai dit que je l'aimais. Et ce fut le plus beau jour de ma vie quand elle m'a dit qu'elle aussi. Et le pire de ma vie quand elle s'est tuée le lendemain. » Tu passes les détails. Il n'avait pas besoin des détails. Il comprendrait comme ça, tu en étais sûr. « Ca m'a anéanti. J'ai détruit mon appartement sans m'en rendre compte. T'imagines pas ce que j'ai ressenti ce jour-là. C'est comme si on m'avait retiré une part de moi. J'étais à moitié mort. »

Ca te faisait toujours bizarre de voir à quel point tu avais été faible pour elle. A quel point elle était et est toujours importante pour toi. Tu te redresses avec les coudes, continuant de caresser la tignasse de Drake d'un air songeur. « Et je suis reparti en couille. Tu vois comment je vis maintenant, j'te fais pas un dessin. Mais si hier j'suis arrivé dans cet état, c'est à cause d'elle. A cause de Lise. » C'est si ridicule que t'en rougirais presque de honte. « Une Krärn a pris son apparence en fouillant dans ma tête. J'ai hésité à la tuer, et elle m'a eu. » Tu soupires. « L'agent Smoker du M.I.B, s'est fait avoir à cause d'un putain de souvenir d'une morte. » Tu ricanes tristement, affligé par ta propre connerie. C'était ridicule. Risible. Un putain de sketch.

Pourquoi tu lui racontais tout ça.
Pourquoi est-ce que ça sortait de ta bouche si simplement ?
Comme si tes épaules flanchaient d'avoir porté ça tout ce temps.

Est-ce que t'es en train d'avouer un truc là. T'en sais rien. T'en sais rien du tout. Peut-être juste que tu délires. « J'ai pas d'autres putes à aller voir comme tu dis. J'suis venu ici... probablement parce que tu es le seul à qui je pense vraiment. Je suis pas bavard d'habitude mais j'ai le sentiment que si toi aussi tu disparais sans prévenir...» Tu laisses ta phrase en suspend. « Non rien. »

Ton coeur se ferme à nouveau à double tour. Tu ne le diras pas aujourd'hui. Trop de faiblesses pour dévoiler la plus grosse. Ca aurait été comme vous offrir toi et ta souffrance sur un plateau d'argent. On ne change pas quelqu'un si facilement. Alors tu n'accorderas pas confiance si facilement.

ft Drake

*
Drake K. Calvelli
Crédits : 0
Drake K. Calvelli

Dim 30 Sep - 16:30
◥◤Sa chaleur.
Elle se répand si vivement.
Comme un vieux souvenir qui irradie.

Son histoire se déballe. Dans un silence de ta part. Profond. Religieux. Tu l'écoutes sans un bruit. Entend ce qu'il dit. Il ne dirait rien de tout cela. En temps normal. Il serait derrière ce masque qu'il aime à porter. Comme toi. Tu le vois affaiblis par ce qui vient d'arriver. Par ses blessures. Il sera différent demain. Probablement. Sûrement. Sans aucun doute. Alors tu ne mouches pas. Le laisse dire ce qu'il veut. Une femme, hein. Un homme peut devenir si faible par amour. C'est la fierté qui en prend un coup. Lorsqu'on le sait. Lorsqu'on le comprend. Lorsqu'on l'avoue. Tu le sais bien, Drake. Tu en as fait les frais un jour, toi aussi. Un bref soupir passe tes lèvres. Tu viens frapper doucement son épaule. « J'crois qu'on est tous faible pour quelque chose. Personne est imperméable à tout. Fin... pour les humains ou moitié humain. Ou quelque chose comme ça. » tu ne sais pas pour les aliens pure race. Ce sont sûrement les monstres dont ils ont l'air. « J'pensais pas que tu pouvais tomber à ce point pour une femme. » tu en ris. Légèrement. Comme pour le taquiner, mais en réalité, tu le comprends. Un peu en tout cas.

Parce que toi, tu as abandonné.

Quand elle a tournée les talons. Tu as simplement laissé ses cheveux te glisser entre les doigts. Sans réagir. Sans rien dire. Sans même être capable de t'énerver. Ou de la retenir. Tu l'as vue s'éloigner sans un bruit. Il est plus passionné que toi. C'est ce que tu crois. « T'crois vraiment que j'vais disparaître ? J'ai pas l'air d'être trop chiant pour crever ? » un vague sourire. La contradiction s'en mêle. Toujours. Inlassablement. Tu ne peux t'empêcher d'y penser. Si intensément. Est-ce que tu peux vraiment le laisser rester près de toi ? En sachant tout cela ? Tu soupire une nouvelle fois. Tu y repenseras quand il sera partit. Tu changeras d'avis. Et puis encore une fois. Pour finalement revenir. Parce qu'il t'attire comme un aimant. Ce sacré connard. Et tu ne vois pas, ce qu'il y a de caché sous ses mots qu'il laisse en suspend. À l'importance qu'il te donne. Incapable de le voir. De l'entrevoir. D'y penser même. Si tu disparais ? Quoi ? Tu ne te poses pas cette question. « J'suis désolé... pour ta copine. » tu ne sais pas vraiment quoi dire d'autres. Tu n'es pas doué. Même si tu as perdu tant de gens. Tu ne sais jamais comment dire les choses quand ce sont les autres qui le subissent. Parce que personne n'a jamais dit ce que tu voulais entendre. Jamais. « J'suis surpris... t'serais presque mignon en ce moment, mais j'te rassure, t'es toujours pas un modèle. » tu le taquines. Un peu. D'un regard neutre. L'air de rien, mais tu souris. De façon plus qu'éphémère. « J'en frissonnerais presque... de peur. » tu ris. Incapable de le retenir. Tu as envie de l'emmerder comme le ferait un gamin insolent.

Ce que tu es.

« Tu m'ressembles plus que ce que j'croyais... » que tu murmures entre tes lèvres. Et une main se perd jusqu'à sa crinière. Dans une caresse qui se voudrait douce, mais qui est trop insistante. Tu n'es pas aussi léger qu'une femme, faut croire. « T'es allé jusqu'à m'faire dire que tu devais pas crever... alors ne le fait pas, ok ? J'pas envie d'avoir un mort sur les bras. Trop de travail. Et puis même... merde, t'es le seul que je peux frapper et qui r'vient quand même. » tu ne veux pas. Qu'il disparaisse aussi. Au fond, tu peux te mentir autant que tu le souhaites, mais tu ne veux pas le perdre. Même s'il te met sur les nerfs les trois quart du temps. Pendant un bref instant, tu essayes tant bien que mal de ne pas lui faire mal. Avant de finalement te poser une nouvelle question. « Enfin, t'devrais pas appeler quelqu'un de ton service ? Pour les prévenir ? » c'est ce qui te semble le plus logique. À vrai dire.

Et tu restes là.
À l'observer en silence.
Sans bouger, comme pour le réconforter.
-- I’m not afraid of dying. I’m afraid I haven’t been alive enough
*
AGENT
Ethan Fitzgerald
Crédits : 0
Ethan Fitzgerald

Dim 30 Sep - 17:38

Save my mindThere may be million things to smile about, but you're definitely my favorite one.

(musique)

« Je préférerais n'être faible à rien. C'est chiant. » Tu grognes dans ta barbe. Mais tes sourcils froncés se dérident finalement et tes lèvres esquissent un fin sourire. Le monologue n'a pas eu l'air d'avoir changé quelque chose dans son comportement, et ça te soulage. Ca te fait étrangement du bien d'avoir dit tout ça. Tu te sens en quelque sorte beaucoup plus léger. Un peu mal à l'aise aussi, parce que tu n'as pas l'habitude de dévoiler ce qui se trouve dans ton coeur. Tu préfères rester un peu silencieux, effaçant la gêne qui rougit tes joues dans l'obscurité de la pièce. « Je pensais pas non plus. Mais bon, faut croire qu'il y a des gens destinés comme ça. » Tout autant que Drake. Parce que t'avais beau être con, tu commençais à réaliser que lui aussi était particulier pour toi. Même si t'osais pas te l'avouer directement. Cette envie constante de l'avoir prêt de toi, et capable de tout pour le protéger, même si pour l'instant, c'est plus toi qui avait eu besoin de lui que l'inverse.

« Pas forcément par envie. » Tu esquisses un sourire moqueur, ta bonne humeur revenant peu à peu. « Mais ouai, vu comment t'es chiant, y a peu de chance que la mort veuille de toi. » Tu masques ton appréhension derrière une façade taquine, mais tu n'es pas dupe. Ca t'exploserait de le perdre comme elle. Ca t'exploserait le coeur, le corps et l'âme. Tu ne sais pas ce qui arriverait. Peut-être la même chose que ce jour-là. Peut-être pire. Peut-être rien. T'en sais rien. Et t'es pas pressé d'en faire l'expérience. « Ma seule et unique relation sérieuse aura duré une nuit, t'y crois ça ? » Tu ricanes, un peu mauvais. C'est pathétique.

Mais finalement tu laisses tomber ta rage de n'avoir rien pu faire, et tu continues à câliner Drake contre toi, respirant lentement. « Ta gueule. » Tu te mets à rire doucement, passant tes doigts dans sa nuque. « Je suis toujours mignon, en plus d'être beau, sexy et intelligent. Et terrifiant, tu as raison. » Tu continues de rire, ça te fait du bien.  « Mais t'en fais pas, j'ai pas envie de crever. Pas tout de suite en tout cas. J'suis résistant. Un peu comme de la mauvais herbe. Je reviens toujours plus fort. » Ca c'était complètement faux, t'étais de plus en plus cassé, mais ça t'était égal.

Tu hausses les épaules à sa question. « Personne ne s'inquiète pour moi. A part Meredith potentiellement, mais elle préfère me frapper que me réconforter comme tu le fais. » La blonde avait le don d'être particulièrement chiante. Même si au fond, tu l'aimais bien. C'était sa façon de s'inquiéter, mais tu aurais préféré quelque chose de plus... doux. Et compatissant. « Entre Meredith et toi, j'suis bien tombé tiens. J'dois être maso. »

A croire que tu attirais que les gens qui te frappaient et t'insultaient. Putain d'karma. Mais bon, au fond, c'était plus intéressant que les gens qui tentaient tout simplement de te mettre dans leur poche avec une sympathie feinte et ridiculement stupide.

ft Drake

*
Drake K. Calvelli
Crédits : 0
Drake K. Calvelli

Dim 30 Sep - 21:32
◥◤Son rire.
Il semble si léger.
Tellement agréable à entendre.

Il rit. Que ce soit jaune ou franchement. Que ce soit vrai ou simplement un masque. Il rit un peu plus à chaque instant. Et au fond, ça te fait plaisir. Étrangement con. Tu as envie de le voir rire. Qu'il se sente mieux. Qu'il puisse continuer à vivre. Parce qu'au fond il y a ce sentiment, que tu ne veux pas voir. Ne pas accepter surtout. Que tu renies si farouchement. « C'était un accident. Tu n'y étais pour rien et puis... c'jamais con de rencontrer quelqu'un. Surtout si elle est d'vient importante à ce point. » bien qu'il rit, tu as senti. Ce mal-être qui erre. Qui rôde. Qui bouffe aussi. Ce n'est pas comme ça que tu veux le voir. Ce n'est pas comme ça que tu as envie de l'entendre. Bien que tu écoutes. Que tu entends. Que tu compatis un peu aussi. Il rend tout chez toi plus réel. Défonçant le peu de carapace qu'il te reste. Il s'immisce si sournoisement. Au point que tu le gardes près de toi. « J'vois pas en quoi t'es sexy, ni beau d'ailleurs... va voir un ophtalmo. » tu ris. Comme pour assainir l'ambiance. De tout ce mal-être qui se déverse de lui. De ses pores. Que tu ressens violemment. Comme une claque. « Enfin... j'imagine que t'es un peu attirant quand même. J't'offre au moins ça. » tu souris, moqueur. Joueur. En coin. Et un poil charmeur. Assez attirant pour t'embarquer avec lui.

Pour te toucher.

Pour céder à ses mains. À ses lèvres. À ses intrusions. « Et t'es pas encore assez effrayant pour m'faire peur. » tu n'as pas peur de lui. Tu as peur de ce qu'il y a. De ce qui existe entre vous. Bien malgré toi. Cette chose que tu ne peux contrôler. Sur laquelle tu n'as aucune main mise. Qui te fait afficher un tel regard pour lui. « J'sais pas si t'es maso, mais calme-toi tout de suite ! J'suis sympa moi ! » comme une offense. Simulée bien évidemment. Tu ne sais pas pourquoi tu prends autant soin de lui. Non en réalité tu le sais bien, tu ne veux simplement pas l'accepter. Ce serait donner la main pour se la faire couper. Encore. Le bâton pour se faire frapper. Encore. Ce serait admettre que la fierté n'a pas suffit à le faire fuir. Lui. « Laisse-moi regarder tes plaies. » que tu ajoutes plus sérieusement. Parce que c'est le moment de voir. Et de changer ses bandages également. Alors doucement, tu quittes ses bras. Un poil à contre coeur, tu bien l'avouer. Et te rend dans la cuisine pour voir ce que son pote a laissé. Alors revenant avec ce qu'il faut, tu viens te planter à ses côtés. Relevant la couverture, tu soulèves son pull. « D'solé, il fait froid sûrement. » tu souris avant de commencer. Retirant le blanc immaculé, tâché pourtant. D'un rouge carmin. Que tu laisses tomber à tes pieds lentement pour le remplacer. « C'bon ? Ça va ? » il est obligé de se redresser. Rien qu'un peu. Et tu te demandes si ça ne lui arrache pas les tripes de faire ça.

Tu te demandes s'il ne souffre pas.

« Voilà c'fini. T'peux te recoucher tranquille. T'veux manger ? ... Et m'dit pas que je ressemble à ta femme, j'vais te frapper sinon. »
tu n'as pas oublié. La cuisine qui attend encore. La bouffe qui végète dans ta cuisine. Mais tu n'y va pas de suite. Tu restes là. L'observant de toute ta hauteur. Attendant sa réponse.

Parce que tu refuses.
De le laisser seul.
S'il désire que tu restes à ses côtés.
-- I’m not afraid of dying. I’m afraid I haven’t been alive enough
*
AGENT
Ethan Fitzgerald
Crédits : 0
Ethan Fitzgerald

Sam 6 Oct - 23:46

Save my mindThere may be million things to smile about, but you're definitely my favorite one.

(musique)
Ton index vient retenir les courbes de son visage, passant d'un air songeur sur les contours de sa mâchoire. Tu aimes cet air arrogant qui se dégage de lui. Ce nez volontaire, précis. Ce regard franc. Et pour l'instant si doux à ton égard. Ca te rend infiniment calme. Infiniment posé. Si différent de cet état de stress et d'angoisse dans lequel tu es constamment. Dans un état de trouble. Il arrive à avoir les mots. Un point de vue différent. Et tu apprécies qu'il n'ait pas pitié de toi. Qu'il continue de parler franchement. « Maintenant, c'est rien qu'un fardeau. » Tu n'aimerais pas qu'elle les entende, ces mots durs. Ca lui briserait le coeur, tu le sais. Ca met le tien en miettes aussi. Tu ne vois rien d'autre que ce souvenir qui t'empêche de passer à autre chose. Mais tu sais que tu te complais dedans en un sens. Un vrai bain d'acide. De culpabilité. Dans lequel tu traînes chaque jour en espérant que ça te ronge l'âme jusqu'à la mort. « J'aimerais avancer. Qu'elle cesse de hanter chaque moment de ma vie. » Tes lèvres se tordent dans une grimace à la fois ironique et douloureuse.

Mais tu finis par sourire doucement à la pique du rouquin. Encore une fois, c'était agréable de le voir sourire. Et rire. Depuis combien de temps tu ne t'étais pas senti soulagé de la sorte ? Parlé à t'en vider les tripes. Ris à sentir cette drôle de sensation te chatouiller l'estomac. Comme si tout avait été enfoui sous un linceul sombre. « Tu plaisantes, j'suis beau comme un dieu. T'es juste jaloux de mon physique de rêve. » Tu ricanes, taquin. Tu n'en pensais évidemment pas un mot, quoique. Chacun possédait un ego, et le tien prenait souvent l'habitude de croire à tes mensonges. Mais au fond, tu avais autant d'estime pour ton physique, que pour tout le reste. Rien. « Et puis, tu avais l'air d'apprécier la dernière fois... » Petite pique gratuite, une drôle de note dans la tête. Oui, aucun détail de la scène ne t'avait quitté. Tu en rêvais toujours la nuit, à te réveiller excité et à ne plus fermer l'oeil pendant des heures.

Tu gardes sur les lèvres un sourire énigmatique et charmeur. Tu ne perds jamais de temps, draguant même avec un trou dans le ventre. Tu ne dis ensuite plus rien, laissant les mains venir crapahuter sur ton torse pour enlever les bandages sales. Tu observes son air concentré, frissonnes un instant à l'air frais. « Ca va. » Tu viens jouer avec ses cheveux pendant qu'il nettoie tes plaies, essayant de te distraire de cette douleur qui t'élance par moments. « Je suis désolé de t'infliger ça. Je devrais le faire moi-même. » Tu as horreur d'être dépendant, rester à rien faire dans un lit qui n'est même pas le tien. Ca t'endort, ça te ramolli, et ça te tue de rester inactif comme ça. Comme un ridicule blessé d'une guerre minable de trottoir. Tu clignes des yeux un instant. « Ca m'fait chier mais j'pense que je vais dormir encore un peu. J'me sens vaseux, j'ai la tête qui tourne. » Tu t'allonges à nouveau sur les draps, et lance un clin d'oeil malgré tout au rouquin. « Mais si t'es chaud pour un round c'est maintenant. »

Incorrigible.
Un putain d'masque.
Pas si hypocrite.
Pas si menteur.

Peut-être parce que tu en as vraiment envie. Même si c'est pas raisonnable. Peut-être parce que tu pourrais crever au moindre effort. Mais quoi de mieux que de crever dans le sexe ?

ft Drake

*
Drake K. Calvelli
Crédits : 0
Drake K. Calvelli

Lun 15 Oct - 13:13
◥◤La solitude.
Elle ronge si profondément.
Pourtant, elle semble vous rapprocher.
L'espace d'un soir.

Tu le vois maintenant. Ce masque qui s'arrache de sa peau lorsqu'il parle. Qui se détache de ses traits lorsqu'il te regarde. Tu le vois maintenant, si clairement. Ce masque qu'il porte tous les jours. Cette personne qui n'est pas. Elle n'est qu'une mascarade pour ne plus pleurer. Pour croire que ça va mieux alors qu'il a les pieds dans la vases. Tu le vois malgré tout ce qu'il dit. Malgré ses clin d’œils et ses mots assurés. Malgré ses excuses. Tu te penches un instant, glissant une main dans la crinière ébène avant de l'ébouriffer. « T'inquiète. » simple et dans un sourire presque tendre, tu le lui offres. Comme pour essayer de le relever. Lui faire comprendre qu'il peut s'accrocher à toi pour sortir la tête de l'eau. Il pourra se hisser, mais il n'arrivera pas à la surface. Parce que toi même, tu n'y es pas encore arrivé. « T'vas pas m'baiser c'soir, rêve pas. » cette main tendre vient soudainement se poser sur ses yeux. Comme pour le repousser. « Repose-toi. » elle ne le repousse pas en réalité. Elle est douce. Elle cherche à l'endormir. À l'aider à s'apaiser. « Reviens m'voir pour ça quand tu seras en forme. » un murmure dans un sourire sarcastique. Tu te juges toi-même, Drake.

D'être faible.

Tu n'as jamais été fort. Ce n'était qu'un égo qui n'était pas à la hauteur de ce que tu es. Tu t'es surclassé pendant si longtemps. En essayant de prouver quelque chose, mais plus tu as cherché, plus tu t'es noyé. Pathétique. « J'serais là quand tu te réveilleras. » comme une promesse. Pour lui prouver que tu ne fuiras pas. Que tu ne fuiras plus qui sait. Détournant les yeux, tu retournes dans la cuisine pour continuer là où les choses se sont arrêtées. Comme si tu avais décidé de ne plus fuir à la moitié. Ouais, tu vois la cuisine comme ça maintenant. Tu réfléchis trop, Drake. Depuis que c'est arrivé, tu as trop réfléchis. Tu as commencé à voir trop loin. Et pendant une brève seconde, tu poses un regard sur lui. Au loin. Cette chaleur. Ce besoin. Ce sentiment. Tu te sens si vivant. Tu n'as jamais vécu. Tu n'as fait que survivre. Pourtant tu aimerais lui hurler de vivre pour éviter de survivre. De fuir cet instant dévastateur où respirer devient un supplice plus grand qu'une bonne droite. Tu te sens presque comme ce mec trop lâche pour suivre ses propres mots, mais qui ne peut s'empêcher de relever ses voisins pour les aider à avancer. C'est à cause de lui. C'est à cause de lui. C'est à cause de lui si tu as arrêté de détourner les yeux de la réalité. De la vérité. De la personne que tu es. C'est à cause de lui. C'est à cause de lui. C'est à cause de lui si tu as posé les yeux trop longtemps dans les siens. Si tu les a laissés s'ancrer. Se rencontrer. Se découvrir. S'apprivoiser.

Tu soupires.

Pour détourner cet amas de niaiseries qui te bouffent le cerveau. Tu crois que c'est niais, Drake ? Qu'essayer de vivre et d'être positif, c'est niais ? Tu ne sais pas, alors tu cuisines simplement pour ne plus penser. Pour ne plus te perdre à le contempler. Cet homme blessé qui réveille trop d'instincts chez toi.

Tu attendras qu'il se réveille pour le nourrir.
Alors assis sur le canapé, tu seras sage.
En gardant un œil sur lui.
De loin.

Et quand il ouvre les yeux, tu es là. « Comment tu t'sens ? » tu as quitté le canapé pour être à ses côtés.
-- I’m not afraid of dying. I’m afraid I haven’t been alive enough
*
Contenu sponsorisé

Save my mind •• Drake
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
Sujets similaires
-
» god save granny / marilyn
» baby you don't mind -
» like a star i shine in the darkness and your mind - fly
» Uncover me ▲ Drake
» come and get your love — drake

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
code cosmo :: Cosmopolis :: district 12 :: résidences-
Sauter vers: